• L'ADN des astronautes modifié par leur séjour dans l'espace

    Fin janvier 2018, la NASA publiait les découvertes préliminaires de son étude sur les jumeaux astronautes Scott et Mark Kelly, révélant que le voyage spatial peut modifier l’ADN de façon permanente. Après un séjour d’un an à bord de la Station spatiale internationale (ISS), l’astronaute Scott Kelly a été placé en observation avec son frère jumeau Mark, également astronaute mais resté sur Terre. Cette étude – débutée en 2015 – s’inscrit dans un projet beaucoup plus grand, le Human Research Project, et a réuni dix équipes autour de leur cas avec un double objectif : découvrir les effets de l’espace sur le corps et l’esprit humain, dans l’espoir de pouvoir un jour envoyer des gens dans l’espace plus loin et plus longtemps.

    Les « vrais » jumeaux, ou jumeaux monozygotes, sont des candidats parfaits car ils possèdent un patrimoine génétique quasiment identique permettant ainsi de comparer l’état physique et mental du premier avec ceux du deuxième. Une perfection rare car les jumeaux identiques et astronautes ne courent pas les rues. La NASA assure avoir plusieurs atouts dans sa manche et c’est Scott Kelly lui-même qui a proposé à l’agence spatiale de faire des expérimentations sur lui et son frère.

    Les premières découvertes dévoilées à travers cette étude sont surprenantes. L’une des plus marquantes est que 7 % de l’ADN de Scott Kelly a été modifié à jamais, sans que l’on sache encore si ce changement est positif ou non. La NASA pense qu’il pourrait exister un  « gène spatial » uniquement activé dans l’espace, qui provoquerait des changements dans l’ADN.

    Certaines prédictions de l’agence spatiale se sont également révélées fausses. Par exemple, la NASA avait imaginé que le rayonnement spatial pouvait être un élixir de jeunesse. Si les télomères – morceaux d’ADN qui protègent les chromosomes et se raccourcissent avec l’âge – de Scott s’étaient allongés lors de son séjour sur l’ISS, ils sont ensuite revenus à la normale quelques heures après atterrissage. Le reste des résultats de l’étude sera publié plus tard cette année.

    Source : NASA - Source : ulyces.co

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