• Ondes stationnaires et fantômes

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    LES "FANTÔMES"SERAIENT PARFOIS DES ONDES STATIONNAIRES

    APPARITIONS ET ONDES STATIONNAIRES

    Au début des années 1980, Vic Tandy, de formation ingénieur designer, travaillait pour une entreprise de fabrication d’équipements médicaux composé de trois personnes. Le laboratoire, d’environ 3 mètres de large sur 9 mètres de long était constitué de 2 anciens garages bouts à bout. Une extrêmité était fermée par des portes qui restaient fermées en temps normal, et l’autre avait une fenêtre qui donnait sur une baie de nettoyage. Cette structure était ouverte pour quiconque aimait jouer avec des jets d’eau et de la mousse.

    L’entreprise concevait des équipements médicaux de soins anesthésiques, de soins intensifs et des respirateurs artificiels. Lorsque l’idée que ce laboratoire était hanté a commencé à se propager, Vic a tout de suite attribué ça au sifflement constant des respirateurs artificiels présents dans le bâtiment et n’y prêta pas une grande attention. Un matin, cependant, alors qu’il venait d’arriver et que tous les équipements étaient éteints, il croisa la femme de ménage sortant de la pièce avec un air visiblement bouleversé. Il remarqua un ou 2 autres évènements de ce genre. Une fois, un de ses collègues en train de travailler à son bureau se retourna pour dire quelque chose à Vic, pensant qu’il était à ses côtés. Il fut très surpris de constater que Vic était en fait à l’autre bout de la pièce.

    Un soir, alors que Vic travaillait seul dans son laboratoire, il commença a se sentir vraiment mal à l’aise, pris de sueurs froides alors que les poils du bas de son cou se hérissaient. Il était convaincu d’être observé. Puis, une forme indistincte a émergé à la périphérie de son champ de vision. Elle dérivait lentement mais ne faisait aucun bruit. Lorsqu’il se retourna pour lui faire face, elle avait disparu. Terrifié, il rentra directement chez lui.

        

    Le jour suivant, Vic devait se préparer à une compétition d’escrime et avait besoin de découper une lame de fleuret pour y fixer une poignée. Il avait tous les outils nécessaires mais pour se faciliter la tache il utilisa l’étau du laboratoire pour tenir la lame. Ca ne devait prendre que 5 minutes. Il alla chercher de quoi huiler la poignée pour faciliter les choses mais à son retour, il découvrit la lame qui vibrait de haut en bas de manière frénétique.

    Il était effrayé… Mais les pièces de métal en vibration lui étaient plus familières que les apparitions. Il a donc décidé d’expérimenter. Si la lame de fleuret vibrait, c’est qu’elle recevait de l’énergie qui devait varier en intensité à un taux égal à la fréquence de résonance de la lame. Une énergie de ce type décrit ce qu’on appelle habituellement le son. Il se trouve que le son se comporte de manière assez prévisible dans de longs tubes fins comme les tuyaux d’orgues ou… les anciens garages joints bout à bout. Vic commença donc son expérience. Il plaça la lame dans un étau à vis et la déplaça le long du plancher. La vibration devenait de plus en plus intense à mesure qu’elle s’approchait du bureau (à la moitié de la pièce). Après avoir déApassé le bureau, la vibration se réduisait, puis s’arrêtait à l’extrêmité du laboratoire.

    Vic et ses collègues partageaient leur laboratoire avec une onde stationnaire ! Le fait que l’onde atteignait un pic d’intensité au centre de la pièce indiquait qu’elle était à la moitié d’un cycle. Il est important de comprendre que ce que nous appelons « son » est provoqué par la variation de pression de l’air, représenté graphiquement par une onde. En temps normal, les ondes sonores sont des ondes progressives. L’onde du laboratoire, elle, avait la seule bonne fréquence qui lui permettait d’être complètement réfléchie par les murs. Elle n’allait nulle part : c’était donc une onde stationnaire.

    Vic calcula que la fréquence de cette onde stationnaire était d’environ 19Hz (cycles par seconde) et découvrit rapidement qu’elle était produite par un ventilateur extracteur nouvellement installé. Lorsqu’on a éteint le ventilateur, l’onde sonore disparut.

    Cette onde de 19 Hz se situe dans la gamme de fréquences sonores appelées infrasons, qui commence en-dessous de 20 Hz. Les basses fréquences de cette région peuvent affecter les humains et les animaux de plusieurs façons. provoquant gêne, étourdissements, vision floue (vibration des globes oculaires), hyperventilation et peur, pouvant éventuellement conduire à des attaques de panique.

    Une enquête plus récente a eu lieu dans la cave prétendument hantée d’un Pub du XIVe siècle situé à Coventry. Depuis plusieurs années, des personnes rapportaient de terrifiantes expériences parmi lesquelles la vision du spectre d’une femme. Vic y a découvert une onde stationnaire de 19Hz, ajoutant encore plus de poids à sa théorie.

    Dans un parallèle intéressant, des chercheurs ont enregistré que, avant d’attaquer, le rugissement d’un tigre contient des fréquences d’environ 18Hz, qui pourraient désorienter et paralyser leurs victimes. Est-ce le bruit de la peur elle-même ?

    D’après un article intitulé « The Ghost in the Machine », publié en avril 1998 dans le Journal of the Society for Psychical Research par Vic Tandy.

    Via The Guardian . Source : guydoyen et lapressegalactique 

    Les ondes stationnaires 

    Lorsque deux trains d’ondes de même fréquence se propageant en sens contraire se rencontrent, il se forme des ondes stationnaires.

    Ces ondes peuvent provenir de deux sources différentes ou d’un même signal dont une partie est réfléchie par un obstacle.

    Les ondes stationnaires sont formées par des zones où l’air est soumis à des mouvements de compression et de dépression qui ne se déplacent pas. Ces zones sont situées à une distance l’une de l’autre égale à la moitié de la longueur d’onde du signal qui les produit : ce sont des ventres V, mouvement de compression maximale où le son est fort, et des noeuds acoustiques N où il est nul. 

    Ce phénomène est à la base de nombreux instruments de musique. En acoustique, il est très gênant. On l’élimine en traitant les salles.

    (source : sonorisation-spectacle)

     

      

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