• Baba stones et statues menhirs.

    Archéologie interdite

    Les Babas Stones et les statues-menhirs

    Les baba stones (kamiana baba). Sont des statues de pierres anthropomorphes de 1 à 4 m de hauteur, trouvées dans la ceinture steppique de l’Europe et de l’Asie depuis le fleuve Dnister à l’ouest jusqu’à la Mongolie à l’est.

    Archéologie, la légende des Baba Stones

    Communément utilisées comme marqueurs de tombe, les statues étaient connectées aux cultes des morts parmi les peuples nomades. Celles qui ont été érigées en Ukraine ont été laissées par des tribus scythes et sarmates du 7ème au 4ème siècle avant JC et par des peuples turcs du 6ème au 13ème siècle, en particulier les Cumans.

    Archéologie, la légende des Baba Stones
     
    Archéologie, la légende des Baba Stones
     Les stèles kourganes ou stèles anthropomorphes, parfois aussi appelées balbal d'après une désignation turcophone, sont un ensemble de types de stèles représentant le plus souvent un homme avec ses armes, ou une femme, retrouvées dans les steppes d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, sur une période de 3000 ans. Les premières sont apparues avec la culture Yamna en Ukraine et en Crimée, qui correspond probablement à la première culture indo-européenne. Elles vont ensuite se répandre en Europe occidentale (où elles sont appelées statues-menhirs) et en Asie centrale, probablement avec les migrations indo-européennes. Comme les kourganes, cette tradition reste très vivace dans les steppes jusqu'à l'époque des peuples scythes, et se transmettra ensuite dans une moindre mesure chez certains peuples turcs.

    BABA STONES

    Archéologie, la légende des Baba Stones
     
    Archéologie, la légende des Baba Stones

    Les babas stones sont généralement en position debout ou assise. Dans la steppe ukrainienne, la plupart des statues sont des femmes qui diffèrent de leurs homologues asiatiques par leurs tenues plus complexes et variées.

    Archéologie, la légende des Baba Stones
     
    Archéologie, la légende des Baba Stones

    Un grand nombre de ces monuments ont été conservés dans des musées en Ukraine et il y en a un à la galerie d’art de Niagara Falls. (source :mysteres-et-sciences)

    Les Statues-menhirs

    BABA STONES et statues menhirs

    « La Dame de Saint-Sernin », statue-menhir découverte en 1888 et aujourd'hui conservée au musée Fenaille de Rodez.

    Une statue-menhir est un menhir sculpté de façon anthropomorphe. En Europe, la période d'érection de ce type de mégalithe se situe entre le Néolithique final et l'âge du cuivre (3500 à 2000 av. J.-C.).

    L'expression « statue-menhir » fait toujours l'objet de discussions, certains auteurs préférant les nommer « dalle » ou « stèle anthropomorphe ». Néanmoins, cette appellation s'est imposée par commodité pour décrire ce type de mégalithe. Selon Jean-Pierre Serres, « une statue-menhir est un menhir sculpté représentant une figuration humaine ».

    La dalle, quelle que soit sa nature rocheuse, a fait l'objet d'une régularisation sur toutes ses faces afin d'y représenter, recto-verso, gravé ou sculpté en ronde-bosse, un personnage.
    Répartition géographique
    Carte présentant la distribution géographique des statues-menhirs en Europe.

    BABA STONES et statues menhirs

    Les statues-menhirs se retrouvent par groupes dans des régions extrêmement localisées, généralement au nord de la mer Méditerranée.

       
    En France

    On y distingue 4 aires de répartition géographiques (Liste des statues-menhirs de France). Le groupe rouergat

    Les 1201 statues-menhirs de ce groupe doivent leur nom à leur implantation à cheval sur les départements de l’Aveyron, du Tarn et de l’Hérault. Le groupe rouergat se subdivise lui-même en 5 sous-groupes dénommés Dourdou, Rance, Monts de Lacaune, Agout et Tauriac. C'est un groupe stylistiquement très homogène de statues en grès. Les statues-menhirs sont sexuées, les attributs des personnages variant selon le sexe. Les hommes portent un baudrier et une arme (poignard ou épée). Cette panoplie guerrière est fréquemment complétée, près du cœur, d'un arc, d'une flèche ou d'une hache (et parfois des trois ensemble). Les femmes sont identifiées par la représentation des seins, d'un collier à plusieurs rangs (parfois avec en supplément une pendeloque), la chevelure coiffée en natte dans le dos. Certaines statues masculines sont devenues féminines en modifiant ou supprimant leurs attributs masculins initiaux et en y rajoutant des attributs féminins (seins, collier, pendeloque en "Y"). A contrario, la statue-menhir des Vignals est le seul exemple connu d'une masculinisation par ajout d'attributs guerriers. Toutefois, lorsqu'un changement de sexe a été opéré côté recto, la face verso demeure elle inchangée.

    Généralement, le visage n'a fait l'objet d'aucun traitement particulier, mais il est séparé du corps par un trait distinctif (statue gravée) ou un bourrelet (statue sculptée) chez les hommes, remplacé chez les femmes par un collier. Le visage est souvent orné, chez les hommes comme chez les femmes, de part et d'autre du nez de traits horizontaux, représentant peut-être des tatouages ou des scarifications2. Seules trois statues-menhirs (Jouvayrac, La Jasse du Terral no 2, Réganel no 1), toutes féminines, comportent une bouche.

    La partie supérieure du corps est séparée de sa partie inférieure par une ceinture figurée par une bande horizontale qui dessine parfois un tour complet de la statue. Cette ceinture est lisse ou ornée d'une boucle ou de chevrons, ceux-ci évoquant peut-être une tresse.

    Le traitement des jambes est caractéristique : chez les statues gravées, les jambes sont jointes, chez les statues sculptées elles sont disjointes. Toutes les statues féminines sont sculptées et se caractérisent donc par des jambes disjointes. Les statues masculines sont indifféremment sculptées ou gravées2. La taille relativement plus petite des jambes par rapport au reste du corps indique peut-être que le personnage est représenté assis.

    Curieusement, « toutes ces statues ont été découvertes en dehors de tout contexte archéologique, loin de tout lieu d'habitat ou de sépulture. Des études paléobotaniques ont montré qu'elles avaient été dressées dans des forêts épaisses dominées par la chênaie mixte ».

    L'abbé Hermet fut le premier à les identifier et les étudier dès 18926. L'absence de mobilier archéologique attenant aux statues complexifie leur datation. C'est donc par comparaison avec le mobilier similaire (parures) retrouvé lors de fouilles archéologiques qu'elles ont été datées du Chalcolithique2 (IIIe millénaire av. J.-C.). Le musée Fenaille de Rodez présente la plus importante collection de statues-menhirs rouergates réunie à ce jour.
    Le groupe des garrigues

    Une quarantaine de statues-menhirs sont connues dans le Gard et l'Hérault. Elles sont moins ouvragées que les statues-menhirs du Rouergue et leur ornementation un peu plus sommaire. Elles sont datées du Néolithique final et de l'âge du Cuivre.
    Le muséum d'histoire naturelle de Nîmes expose les plus belles pièces.
    Le groupe provençal

    Une trentaine de statues-menhirs sont connues en Provence. Elles adoptent souvent une forme triangulaire et un décor en chevrons. Le musée Calvet d'Avignon présente la plus importante collection de stèles provençales.
    Le groupe corse

    Avec plus de 800 pièces sur ses terres, la Corse est la région méditerranéenne où l'on trouve le plus de statues-menhirs. L'alignement de Pagliaju (Paddaghju) à proximité de Sartène en compte à lui seul plus de 250. Nommées localement stantariNote 1 et présentes surtout en Corse-du-Sud, les statues-menhirs corses sont souvent plus abouties que leurs homologues du continent (Filitosa). De formes régulières et géométriques, elles peuvent être assimilées à de véritables statues et présentent souvent une arme de type sabre ou poignard sur leur face avant.

    Selon Jacques-Laurent Costa, chercheur au CNRS, et Michel-Claude Weiss, archéologue et professeur émérite à l'université de Corse, l'époque de construction des statues-menhirs ne peut être datée précisément mais les archéologues disposent d'indices (découvertes faites sur le site d'implantation, études des attributs sculptés, notamment les armes) leur permettant d'avancer une période allant de 2500 à 500 Av. J.-C.Note.

        Statues-menhirs de Filitosa (Sollacaro)

    BABA STONES et statues menhirs

    Stantara d'Appriciani (Vico (Corse-du-Sud))

    BABA STONES et statues menhirs

        Statue-menhir de Paillemalbiau se trouvant sur la commune de Murat-sur-Vèbre (Tarn).   

        Statue-menhir de Salverguettes, Cambon-et-Salvergues (Hérault)

        Italie, Sardaigne, Ligurie, Val Camonica.
        Suisse, Valais : musée archéologique de Sion.
        Roumanie : Musée archéologique de Cetatea Histria (Dacie)
        Guernesey : La Gran'Mere du Chimquiere, à Saint-Martin

    BABA STONES et statues menhirs
        Catalogne:
        Solsonès-mig Segre: Grup de Seró ; - Els Reguers de Seró (Artesà de Segre, Lérida, Catalogne): Un nouveau mégalithe avec des statues-menhirs anthropomorphes sculptées en réemploi; découvert en 2007

            Vallès Oriental : - La estatua-menhir_del_Pla_de_les_Pruneres (Mollet_del_Valles_Valles_Oriental); dressée dans les jardins de la Bibliothèque Can Mulà, en ville ; découverte en 2009.
            - La estatua-menhir de Ca l’Estrada (Canovelles, Barcelona) ; découverte en 2004 ; exposée au Musée de Granollers. 

    (source : wikipedia)

     

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