• Ces curieux aptonymes !

    Observations et symboles

    Ces curieux aptonymes !

    Un aptonyme est un patronyme possédant un sens lié à la personne qui le porte, le plus souvent en relation avec son métier ou ses occupations.

    exemple : Pierre Plouffe, champion de ski nautique 

    NOMS Les aptonymes curieux  

    article publié dans Le Journal de Montréal le 12 avril 1999, p.23 – Paris (AFP)

    et aussi

    L'Acupuncture c'est plus que... l'acupuncture de Gilles Lérisson !!!

    La France compte un "Flic", deux "Zorro" et 44 "Assassin", indique L’Atlas des noms de famille en France , établi à partir des bases de données de l’Institut national de la Statistique et des Études économiques (INSEE) sur les naissances dans le pays.

    « La France compte environ un million de patronymes différents. C’est à la fois un record du monde et un patrimoine en évolution permanente: 200 000 noms ont disparu au cours de ce siècle et 520 000 nouveaux noms sont apparus pendant le même temps », écrit l’auteur, Laurent Fordant. L’ouvrage, le premier du genre, selon l’éditeur Archives et Culture, nous apprend par exemple que 6 964 "Soulard", 1 003 "Pochard", 74" Saoul" et 49 "Soulot "sont nés pendant le siècle.

    Il rapporte la naissance depuis 1891, de 100 "Grenouille", certains ayant changé de nom pour celui de..."Delétang".
    Des noms comme Couillard, Vachier, Briscul, Pet, Lacrotte ou Jolicon sont aussi souvent changés. Mais celui qui a fait le plus de demandes de changement, en tout cas de 1803 à 1862, est un nom juif, Lévy, suivi de Cocu. Autres curiosités: il existe de rares noms sans voyelles (Jxxx, Mm, Snp, Vlk ou X) et 24 sans consonnes dont Aya, Aye, Eo, Ey, Ye, Yi, Yo et Yu. Douze Frankenstein sont nés en France depuis 1891. Quant au nom d’Hitler, il n’existe plus en France: la seule personne qui le portait l’a changé en 1946 pour Monnot.

    Les Gras (12 482) et les Gros (19 427) se retrouvent surtout autour du Lyonnais et de la vallée du Rhône.
    Près de la moitié des Clochard de France sont du département des Deux-Sèvres (ouest): 697 naissances sur un total de 1601, et un tiers des Loubard de France proviennent d’Ile-et-Vilaine (Bretagne, ouest). Avec 228 857 naissances en un siècle, Martin est le nom de famille le plus répandu en France devant Bernard (120 573 naissances), Thomas (108 141 naissances), et même Dupont (63 035 naissances), indique encore cet ouvrage qui fournit des données chiffrées pour chaque département et région.

    (source : uqtr)

    Ces curieux aptonymes !

    NOMS Les aptonymes curieux

    Une force inconsciente serait à l'oeuvre !

    POURQUOI M. TEMPÊTE EST SPÉCIALISTE DE MÉTÉO
    The Gazette, Montréal, 27 avril 1998

    LONDRES- La reconnaissance scientifique doit avoir au moins soulagé d'un certain poids M. Luxure, le spécialiste de thérapie sexuelle ou M. Bainchaud le gérant d'hôtel, qui doivent supporter constamment des plaisanteries sur leur nom.

    Tout comme M. Ouah, juge dans les concours canins ou le docteur Œil, chirurgien ophtalmologue, ils ont donné l'occasion à d'autres, plus fortunés dans leur nom, de les prendre comme cibles de leurs plaisanteries.

    Mais heureusement, la revue New Scientist a proposé une théorie qui pourrait expliquer pourquoi les gens choisissent souvent des emplois qui reflètent leur nom.

    Ce serait un «déterminisme nominal» qui serait à l'origine de la décision de Jean Bernacle de devenir spécialiste des bois marins ou de Daniel Bonhomme de neige de rédiger un livre sur le Pôle Nord.

    En termes plus simple, cela signifie qu'une force inconsciente serait à l'oeuvre, qui fait que quelqu'un choisit une occupation qui convient à son nom.

    Les auteurs de la revue se sont intéressés à la question après avoir remarqué un article sur l'incontinence, article écrit par J.W. Éclaboussure et le docteur Pissette. John Hoyland, rédacteur en chef de la revue, a précisé:«Nous avons été renversés de constater que ces noms étaient bien réels et c'est pourquoi nous les avons mentionnés dans la revue et nous avons demandé aux lecteurs de nous en fournir d'autres. On nous a inondés d'exemples»

    On y trouve par exemple le docteur Grogne, spécialiste du comportement animal, Mademoiselle Cadence, enseignante de musique, et l'officier de police Richard Vice, membre d'une unité de police anti-pornographie.

    Des employés du Bureau national de la météorologie de Grande-Bretagne portent des noms comme Inondation, Gel, Tonnerre et Temps. David Tempête est un employé du Bureau national de météorologie américain.

    M. Hoyland a ajouté:«On peut trouver des centaines et des centaines de ces exemples. Le phénomène avait même été remarqué par le célèbre C.J. Jung et d'autres psychologues.

    Mais, évidemment, il y a probablement aussi des centaines d'Éclaboussure et de Pissette qui n'écrivent pas sur l'incontinence. Si je m'appelais Éclaboussure, je choisirais d'ailleurs certainement un autre sujet pour mes publications.»

    Will Bennett
    London Daily Telegraph
    (traduction par André Bougaïeff)

    NDLR: L'ornithologue David Oiseau publie une chronique sur les oiseaux tous les samedis dans The Gazette. 

    (source : uqtr)

    NOMS Les aptonymes curieux

    Mais encore !

    Dans notre liste globale, de Caroline Aigle, première femme pilote de chasse de l'armée de l'air française à Marco Vélo, champion cycliste, vous ferez la connaissance de Simone Loterie, qui a gagné le gros lot, du docteur Pippi-Sallé, urologue, du tandem de grammairiens Gobbeet Tordoir, du philosophe Robert Grossetête et de nombreux autres, tous plus surprenants les uns que les autres.

    Vous saluerez aussi les tandems Lavigne-Descôteaux, Leboeuf-Bourguignon, Leboeuf-Haché, Louon-Dieu, Ildefonse-Monceix, ainsi que les trois Mercier, qui sont mercières, ou les trois Robinet, qui sont plombiers, et enfin Sylvie Caisse, qui est caissière dans une Caisse populaire au Québec. Vous apprendrez les métiers exercés par messieurs Brûlé, Crevé et Amesse, qui ont tous trois comme prénom Yvon.Vous vous doutez également de ce que vend le commerçant Jean-Pierre Fusil.
    Ne ratez pas non plus l'étonnante liste de patronymes composés, sous la rubrique Labelle-Binette ( un simple canular d'étudiant, qui a pris une dimension planétaire grâce à internet, ces dernières années).

    Le film " Le fabuleux destin d'Amélie Poulain " a déclenché en 2003 une querelle juridique au Québec, entre l'agence propriétaire des droits d'auteurs du titre du film et les restaurants McDonald's. Suivez de près cette affaire palpitante sous le patronyme Amélie Poulain, et surtout, n'hésitez pas à nous faire part de tout article de journal qui traiterait de cette brûlante actualité! Il ne s'agit pas ici d'aptonymie au sens strict, mais cette histoire valait la peine d'être soulignée.

    L'hyper-aptonyme de Louise Desjardins, qui est directrice de l'école des Marguerites située rue Beauchamp, est à noter, ainsi que celui de Ghislaine Lafleur dont la mère s'appelait Marguerite Lafleur-Deschamps, sans oublier Daniel Sangsue, auteur de publications sur les vampires, et dont les parents habitent rue de l'Étang.

    Voua saluerez au passage des personnages importants comme Philippe Trépant, l'ancien président de l'Union française des industries du pétrole, Jean-René Fourtou, le PDG actuel de la société Vivendi Universal, société dont les démêlés ont été connus dans les journaux, JamesTraficant le représentant du Congrès américain, ou enfin Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne ( European Central Bank ), dont le statut de contraptonyme ou d'aptonyme dépendait du jugement du tribunal correctionnel devant lequel il devait comparaître, du temps où il était gouverneur de la Banque de France. Un contraptonyme est un nom de personne qui n'est pas en accord avec les activités auxquelles cette personne s'adonne, ou qui s'y oppose même.

    Les aptonymes vous suivent du berceau à la tombe:
    Si vous attendez un enfant, vous avez le choix entre les gynécologues Soulacroup et Condom. Ce sont les docteurs Bobo et Lemort qui vous soigneront, avec l'aide de l'infirmière Piquemal et du pharmacien Lamort. Si vous avez des problèmes plus spécifiques de gastro-entérologie, les docteurs Bedenne, Pet et Ducreux seront certainement à vos petits soins. Et, quand tout est dit, la maison de pompes funèbresSansregret se chargera de vous mener vers l'éternité.

    Le grand projet de conservation de l'eau de l'ancien ministre québécois de l'Environnement et de l'eau, André Boisclair, vous intéressera, mais peut-être pas autant que l'histoire de la vie du champion olympique de Judo David Douillet, qui vous touchera certainement.

    Au Québec, les aptonymes les plus célèbres sont incontestablement Pierre Plouffe, le champion de ski nautique, ainsi que Thierry Debeur et son guide gastronomique.
    On peut aussi y ajouter les noms de Joanne Lalumière de la compagnie Hydro-Québec et Brigitte Bougie de la chaîne Radio-Canada, beaucoup entendus durant la tempête de verglas cataclysmique qui s'était abattue sur le Québec en janvier 1998 et qui avait causé une gigantesque panne d'électricité. Deux ans auparavant, en 1996, des inondations non moins catastrophiques s'étaient produites aussi au Québec. Les journalistes du réseau de télévision TVA Robert Plouffe et Pierre Trempe avaient été dépêchés sur les lieux du sinistre.

    Il ne faut pas non plus laisser dans l'ombre les aptonymes célèbres comme De Gaulle, Poincaré, Saint-Just, Pivot, Oraison, Carême,Cross, Bataille, Billetdoux, Petipa, Forte, ni enfin Élisée Reclus, le grand géographe, et en même temps un très beau contraptonyme. Et vous ne devez pas rater Geneviève Poitrine, qui faisait partie des nourrices du premier dauphin Louis-Joseph, fils du roi de France Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette. On l'accuse d'avoir transmis au dauphin la tuberculose, maladie qui entraînera la mort de ce dernier à sept ans et demi. Elle est également à l'origine de la popularisation (par Marie-Antoinette) de la comptine Malbrough s'en va-t-en guerre, qu'elle chantait au dauphin et que Marie-Antoinette reprit au clavecin.

    Si vous voulez élargir vos horizons culturels, allez jeter un coup d'oeil à nos citations littéraires et historiques, où vous verrez les grands personnages de l'humanité donnant leur opinion sur l'aptonymie et les aptonymes. Vous-même pouvez allonger ladite liste, en me faisant parvenir vos suggestions. (écrire à uqtr )

    NOMS Les aptonymes curieux

    Les noms prédestinés

    (envoyé par Patrick Martin)

    Lors d'une naissance,

    les parents donnent le prénom à l'enfant mais c'est la providence ou l'usage qui lui attribuent un nom ...

    (Source: "Des personnages aux noms prédestinés", livre de Rolland Brolles - ALBANOX Editions)

    En 1853, le maire de Rochefort-en-Valdaine mit en affermage pour cinq ans le trop-plein de la fontaine communale. Au lieu de repartir dans les entrailles de la terre sans profiter à quiconque, cette eau fut cédée à un particulier moyennant une modeste contribution financière. Qui fut l'adjudicataire ? Le sieur Moulin. Logique, non ? Comment Moulin aurait-il pu fonctionner sans eau ?
    Le village de La Touche était en novembre 1850 insuffisamment approvisionné en eau. Le maire, Frédéric Paradis, eut l'idée d'augmenter le volume des eaux de la fontaine publique en y amenant, au moyen de quelques tuyaux, divers filets sortant de la montagne communale qui se perdaient sans utilité pour personne. Beau projet mais le budget de la communauté toscadine ne permettait pas une telle dépense. La solution vint d'un homme de robe valentinois. Ce chanoine possédait en effet sur La Touche plusieurs terres non irriguées. Apprenant le projet du maire et ses difficultés à le réaliser, notre religieux s'engagea à faire à ses frais l'investissement. Ainsi, grâce au chanoine Rivière, le bien-nommé, le ruisseau de la fontaine devint canal. Tout un programme hydraulique pour ne pas perdre les eaux.
    Le 10 mars 1896 à La Bégude-de-Mazenc, des gens du lieu passant sur le pont du Jabron aperçurent un corps dans le Jabron et prévinrent aussitôt la gendarmerie. Le brigadier Félix Rochas arriva sur place et retira la victime baignant dans une vingtaine de centimètres d'eau. L'homme vivait encore. On le transporta à son domicile. Sitôt le seuil franchi, il rendit le dernier soupir, emporté par une congestion cérébrale. L'homme qui aimait tant le vin périt ainsi dans une flaque d'eau. Il s'appelait pourtant Gardon, Ferdinand Gardon, mais un nom, même celui d'un poisson, ne suffit pas à sauver quelqu'un de la noyade quand celui-ci ne veut plus mordre aux appâts de la vie.
    Le 18 novembre 1859, le ciel de Puygiron s'embrase. En pleine campagne un bâtiment brûle. Le propriétaire s'affole mais faute de moyens ne peut que laisser le feu faire son oeuvre de destruction. Les flammes auraient pu toutefois être étouffées si l'occupant des lieux avait eu de grands récipients mais le sieur Broc en manqua. Seaux, vases, pots et Broc réunis ne purent rien contre l'incendie. A quoi bon porter un nom semblable s'il se vide de sens à la première occasion où il aurait dû être plein de signification ... et d'eau.
    Le 12 juillet 1854, André Mouton garde champêtre à Saint-Gervais-sur-Roubion arrêta deux voleurs. Celui qui faisait le guet s'appelait Clémentin Tuile (c'en était une pour lui de se faire pincer) tandis que son compagnon déclara se nommer Rapine. Avec pareil patronyme, difficile d'exercer une autre activité.
    Le 11 octobre 1902, au café Piallat des Granges-Gontardes, un homme asséna deux coups de poings au visage de Ferdinand Savel. Quand les gendarmes apprirent que l'homme aux dons de boxeur s'appelait Henri Cogne, ils en sourirent mais le condamnèrent quand même à effectuer une journée de travail.
    Le 20 janvier 1866 à Montélimar, un commerçant se fit condamner pour un poids de deux kilogrammes présentant un déficit de onze grammes. Son nom ? Auguste Poilrouge. Son métier ? Boucher. Cela ne s'invente pas.
    En 1878 à Montélimar, M. Chaize frabriquait des sièges rue Quatre alliances. La même année, M. Véron fut condamné pour délit de pêche. En 1902, le percepteur de Séderon s'appelait M. Tyran. En 1906 à Allan, Mme Aubaine gagna vingt mille francs à la loterie des tuberculeux. En 1909, un limonadier de Montélimar s'appelait M. Boisson.
    En 1860 à Montélimar, le vétérinaire Culty épousa Henriette Vacher. La même année, M. Bonnet, tailleur d'habits épousa la fileuse Mazoyer. En 1821, un voleur de poules fut arrêté à Montélimar. Son nom ? Faucon.
    Enfin, de nos jours, dans la Grande rue de Pierrelatte, le charcutier s'appelle M. Boudin. Un nom prédestiné.

    Le nom de Pierre Poivre fait également partie des aptonymes célèbres. Le lycée " Pierre Poivre " de La Réunion consacre une biographie à ce personnage hors du commun à cette adresse . 

    Comme dessert, après votre steak au poivre, vous ne manquerez pas, en dégustant une délicieuse tarte à la fraise, de rendre hommage non seulement à Amédée-François Frézier, le découvreur de la fraise à projet.frezier
    mais aussi à la commune de Plougastel en Bretagne, haut lieu de la fraise en France, connue pour son superbe Musée de la Fraise et du Patrimoine de Plougastel, à cette adresse musee-fraise

    Pour vous rappeler l'épidémie de la maladie de la vache folle, les noms de Gilbert Mouthon, Roger Laflamme et de Cowburn vous intéresseront probablement. 

    Il y a aussi le cas très particulier d'un bébé nommé "Espn", à cause de son père qui aime tellement regarder la chaîne de sports américaine ESPN...Et le prénom est légal. Dans la même veine, ne manquez pas, au nom Dunlop, de lire ce que la compagnie de pneus Dunlop du Canada a proposé aux ressortissants canadiens portant le même nom...tout à fait étonnant! 

    Destins étranges !

    A présent sur le même thème mais portant cette fois-ci sur des noms prédestinés à un tragique destin. A la fois très curieux et très étrange!

    La fin tragique de Joséphine

    Château de La Malmaison : résidence de Napoléon Bonaparte et de l'impératrice Joséphine. C’est pour avoir souhaité montrer son jardin au tsar Alexandre I, vêtue d’une simple robe d’été, qu’elle prit froid le 23 mai 1814 et contracta une pneumonie qui devait l’emporter, mourant le 29 mai 1814 vers midi, dans sa grande chambre du château de La Malmaison. Les médecins pratiquant l'autopsie confirmèrent la pneumonie accompagnée d'une angine gangréneuse.

    - Le barrage du Malpasset

    Le barrage de Malpasset est un barrage voûté ruiné qui avait été construit sur le Reyran, dernier affluent rive gauche de l’Argens. Sa retenue devait assurer l’alimentation en eau de l'agglomération de Fréjus/Saint-Raphaël (Var), des communes environnantes et de leur plaine agricole. Le 2 décembre 1959, cinq ans après la fin de sa construction, sa rupture provoqua le déferlement quasi instantané d’une cinquantaine de millions de mètres cubes d'eau de sa retenue en crue. Elle fit 423 victimes et des dégâts matériels considérables, routes, voies ferrées, fermes, immeubles détruits. C'est une des plus grandes catastrophes civiles françaises du xxe siècle Château de La Malmaison : résidence de Napoléon Bonaparte et de l'impératrice JoséphineC’est pour avoir souhaité montrer son jardin au tsar Alexandre I, vêtue d’une simple robe d’été, qu’elle prit froid le 23 mai 1814 et contracta une pneumonie qui devait l’emporter, mourant le 29 mai 1814 vers midi, dans sa grande chambre du château de La Malmaison. Les médecins pratiquant l'autopsie confirmèrent la pneumonie accompagnée d'une angine gangréneuse.Langeais : elle tue son mari et reste prostrée trois jours

    - Un assassinat à Langeais

    Langeais : elle tue son mari et reste prostrée trois jours

    31/01/2014 16:36

    Une femme d'une soixantaine d'années vient d'avouer avoir tué son mari à Langeais. Elle serait restée prostrée trois jours avant de prévenir la gendarmerie. Le drame familial s'est produit à Langeais, au 36 de la rue Basse Mort, une voie au nom tristement prédestiné... Selon les premiers éléments de l'enquête, l'habitante d'une coquette longère, une femme d'une soixantaine d'années, aurait tué son mari, à coups de couteau, il y a de cela trois jours. Elle aurait tenté de se suicider.

    Article publié dans le quotidien"La nouvelle République"

    Ces curieux aptonymes !

    D'OÙ VIENT VOTRE NOM ?

    Par Yann Grandeau, revue Historia,
    No 407, octobre 1980, pages 113-118

    " Notre identité n’est-elle pas d’abord définie par un nom?

    Quand l’idée est-elle venue de différencier les êtres par une appellation personnelle?

    Comment  celle-ci est-elle née? "

    Yann Grandeau, auteur de
    À la Recherche de vos ancêtres, guide du généalogiste amateur, Éditions Stock, 1997, répond à ces questions.
    On peut dire avec Marcel Proust, dans Le Temps retrouvé :" Un nom, c’est bien souvent tout ce qui
    reste pour nous d’un être, non pas même quand il est mort, mais de son vivant… "

    Jusqu’au XIIIe siècle, les Français, du moins ceux qui n’appartenaient pas à la noblesse, n’étaient désignés dans
    les actes que par leur nom de baptême. L’usage du surnom (cognomen), qui permettait de distinguer dans un village ou un quartier les personnes de même prénom (nomen), est donc assez récent.

    Attribué par des voisins, quelques fois au hasard, qu’il évoque une origine, une qualité, un événement
    ou une singularité, le surnom n’avait pas alors la valeur d’un patronyme. On l’utilisait par commodité, mais
    on ne voyait aucun inconvénient à le changer. Tel individu, qui était dit Lelong à cause de sa taille, devenait
    Lebossu après un accident qui le déformait ; tel autre appelé Cornard parce que les infidélités de sa femme
    en faisaient la risée du pays, était, au retour d’un pèlerinage, tenu pour Romée, l’auréole que lui
    conférait le voyage à la ville sainte interdisant qu’on rît de son infortune.

    Ce ne fut qu’en 1539 que le pouvoir se préoccupa de légiférer sur ce point.
    François 1er établit, par l’édit de Villers-Cotterêts, la transmission de père en fils des surnoms,
    les fixant ainsi définitivement. La création de l’état civil mit dans ce domaine un terme à la fantaisie.

    Mais il ne faudrait pas en conclure que tous les noms de famille connus aujourd’hui datent de cette
    époque et que, par exemple, l’ancêtre d’un Couturier taillait les robes au XVIe siècle ou que celui d’un
    Langlais avait fui la tyrannie de Henri VIII. Les choses ne sont pas si simples.

    En vérité, le gouvernement de François Ier s’était contenté d’officialiser et d’étendre une coutume
    souvent observée dès le Moyen Âge. Il était fréquent que l’on donnât le surnom du père
    à l’enfant, qui le conservait toute sa vie, même s’il ne correspondait plus à rien, et le transmettait.
    On disait tout naturellement Jean le fils au brun, Guillaume le fils au bailli ; puis, par ellipse, Jean Aubrun,
    Guillaume Aubailli, ou plus simplement Guillaume Bailli. Dans ce cas, on employait aussi le diminutif :
    Blanchet pour Blanc, Petiot pour Petit.

    1. LE SURNOM DU PÈRE

    Cela pouvait durer plusieurs générations, jusqu’à ce qu’un descendant du brun ou du bailli
    depuis longtemps oublié, présentât lui-même une singularité ou fût le héros d’une aventure assez
    extraordinaire pour lui mériter un surnom particulier.

    Nous trouvons dans un compte de 1316 un Gille Harenger, tabellion ; dans un rôle de 1421, un Adenet
    Le Bouchier, boulanger ; un Perrin Le Bouchier, vendeur de vins ; un Guillaume Le Sueur, ferron ;
    un Jean Le Sueur, maraîcher ; un Thomin Chartier, tavernier ; un Jean Le Barbier, boulanger ; Gillet
    Le Barbier, coutelier, un Mahiet Le Barbier, charpentier ; un Thévenin Le Barbier, orfèvre.

    C’est donc au Moyen Âge que remonte l’origine des patronymes français, ce qui rend parfois la
    recherche étymologique difficile, car beaucoup de métiers et de lieux ont disparu, beaucoup de mots
    ont perdu leur sens initial.

    Nous ignorons, d’autre part, dans quelles circonstances un surnom a pu être attribué.
    On appelait aussi bien Leroy celui qui avait remporté la victoire dans un tournoi d’archers, celui qui avait tiré la fève au cours d’un banquet d’Épiphanie, celui qui avait tenu dans un mystère le rôle du souverain ou celui qui affectait des allures de majesté. Lecureux était-il roux, agile ou économe? Appréciait-il les noisettes ou possédait-il un écureuil familier? Nous voyons qu’il convient de demeurer prudent.

    Nous pouvons diviser les noms de famille en quatre catégories :

    2. FILS DE

    D’abord, parce qu’ils sont les plus anciens, ceux qui sont dérivés de prénoms. Par une démarche naturelle, on avait dès le haut Moyen Âge, avant que l’usage des surnoms se fût répandu, pris l’habitude, pour éviter toute confusion, de désigner, les individus par l’épithète " fils de " ou " fils à ".

    Les documents, les contrats surtout, nous offrent de nombreux exemples de cette formule. Mais,
    dans la vie courante, on simplifiait : Pierre fils au Paul, Martin fils de Jean, Thomas fils Roger
    s’appelaient plutôt Pierre Aupaul, Martin Dejean, Thomas Roger. De préférence, on utilisait les diminutifs : Les enfants d’Étienne étaient Thenot, Thenon, Thenard (forme péjorative, voir les méchants Thénardier dans "Les misérables" de V. Hugo), Étiennot, Estève, Étiévant, Thevet, Thevin, Thouvet, Thévard, Thévenet, Thouvenel, Étiemble, Stévenel ; Ceux de Jean étaient Jeannet, Jeannard, Jeannenet, Jeannequin, Jeannesson, Jeandillou, Jentel, Jouandet, Jouandon, Jeanson ; Ceux de Guillaume : Guillaumet, Guillaumin, Guillemaud, Guilmin, Guilmot, Guillou, Guilleux, Guillain, Guillard, Guillerand, Guilleton, Guillechin, Guilloteau, Guillouet, Guilly. 

    Nous ne pouvons donner toutes les variations d’innombrables prénoms, qui se présentent
    d’ailleurs eux-mêmes sous des formes et des graphies différentes suivant la région.

    Ainsi, Guillaume est Guilhem dans le Midi, Guillerme (Guillermou) dans le Centre, Villerme et Vuillaume (Vuillaumet, Vuillermet, Vuillemenot, Vuillemain, Vuillin, Vuillard), dans l’Est. Willème (Willemet, Wilmote, Willequin, Willet, Willot), dans le Nord.

    Signalons que l’origine des diminutifs n’est pas toujours facile à déterminer.
    Il n’est pas évident en effet que Massot, Massin, Thomeret, se rattachent à Thomas, Pernoud à Pierre, Tinaud à Martin. Certains patronymes gardent le souvenir de noms de baptême tombés en désuétude tels Ascelin, Arnoulf, Flour, Foulques, Pépin, Macaire. Enfin les prénoms ont donné naissance à quelques matronymes : Isabey (Isabelle), Lamartine (la veuve de Martin).

    3. D'APRÈS LE MÉTIER

    L’idée d’attribuer aux personnes le nom du métier qu’elles exerçaient paraît ancienne ;
    c’était une manière simple de distinguer Jean le cordonnier de Jean le pêcheur.

    Nous rencontrons :

    Boucher (Leboucher, Bouchier, Bouchez, Boucheiz, Bouquier, Bouchereau) ; Boulanger (Boulenger, Boulongier, en Bretagne) ; Couturier (Lecouturier, Cousturier, Couturieux, Lacouture); Faucheur (Faucheux, Lefaucheur) ; Leclerc. ( clerc de notaire...) Tisserand (Tissier, Texier, Teysseyre, Tissot, Teyssandier, Texandier, Tesseraud) ; Marchand (Lemarchand, Marchandeau, Marchadier), etc.

    Mais il faut savoir que les métiers ne portaient pas toujours au Moyen Âge les noms sous lesquels nous les connaissons aujourd’hui. Le cuisinier était le queux ; le boulanger était le fournier (d’où Fourneret, Fourneyron), le cordonnier (de cordoanier, marchand de cuir de Cordoue) était le sueur (du latin sutorem); le médecin était le mire (d’où Miret, Mirot), le mège dans les pays d’oc ; le forgeron était  le fèvre (du latin fabrum), d’où Lefèvre, Lefebvre, Lefebure, Fevret, Faivre, Favre, Favreau, Faure; le pâtissier était le gatellier ; le charpentier était  le chapuis.

    Des métiers ont disparu : l’ouvrier qui était chargé de transporter le sel dans les salines compoises était au XIVe siècle, appelé poulain ; on nommait chaintrier le fabricant de chaintres (grilles, treillis).

    Mais on connaissait aussi les artisans et les commerçants sous les noms des objets qu’ils confectionnaient ou des articles qu’ils vendaient: Cornet, Couteau, Poisson (Peysson).

    Un ouvrier se voyait désigné par son outil : Marteau, Tenaille, Pic (Picard) ; ou par un geste caractéristique : Tournesac (meunier), Balavoine, Balpétré (bat le pétrin, boulanger), Coppée (en ancien français l’action de couper, bûcheron) ; Maillefer (forgeron), Tueboeuf, Tuvache (boucher). Quelques surnoms comportaient un jugement de valeur : Cassemiche, Galmiche, (gâte la miche), Paingris, Gateblé, Gateclout, Gatefossé, Gatbois, Bonouvrier, Bonnemie (boulanger).

    Enfin des habitudes prises dans la pratique de la profession créaient des sobriquets. Lebel cite un Meur de soif, boulanger en 1492, un Chace pie (Guigne-boisson), verrier en 1292, la chaleur du
    four incitant à boire.

    Par analogie, nous placerons dans cette catégorie les nomsévoquant une dignité ou une fonction administrative : Chevalier, Lécuyer, Levasseur, Bailly, Lemaire, Lechevin, Dizain (dizainier), Prévost, Chambellan.

    4. D'APRÈS L'ORIGINE GÉOGRAPHIQUE

    Beaucoup de surnoms rappellent l’origine d’un immigré. Dans le village où il était venu s’installer, ses voisins
    marquaient leur défiance en insistant sur son état d’étranger : Langlais, Lallemand, Lespagnol, Picard, Poitevin, Champagne, Toulouse, Bordeaux ; Déroulède vient de Roulède en Dordogne, Descartes du hameau Les Cartes en Indre-et-Loire.

    La particule dans ce cas fait souvent illusion, mais ni Jacques d’Arc ni Guillaume de Lorris ne sont nobles.
    Le généalogiste doit soigneusement éviter des confusions de cet ordre. Il ne faut pas non plus
    qu’il tombe dans le piège et s’imagine retrouver aisément la trace de ses ancêtres dans le village
    dont ils portaient le nom. Nous exprimons une évidence en indiquant qu’ils y étaient connus
    sous une autre appellation.

    D’autre part, celui que l’on nommait Langlais n’était pas toujours né en Angleterre. Il pouvait  bien n’y avoir séjourné que peu de temps. Le fait  qu’il connût la langue de ce pays ou qu’il manifestât le désir de s’y rendre, sans jamais le réaliser, justifiaient aussi le sobriquet.

    Notons encore que la préposition de (du, des) ne signale pas seulement la provenance, mais le domicile. Dumont peut être celui qui est descendu dans la vallée, comme celui dont la maison est située sur la montagne. Dupont, Deschamps, Degrange, Duchêne, Duchemin, Dumas, Desmoulins se comprennent aisément.

    Plus difficiles à expliquer sont Ducauroy (plantation de coudriers) ; Desorts (des jardins, du latin hortus) ; Despériers (poiriers) ; Desplaces, Desrues ( le pluriel étonne); Durond (une maison située sur un rond-point ou un terrain rond).

    L’emploi fréquent du patois dans la formation spontanée de ces noms rend souvent malaisée leur interprétation :
    Delrieu est la forme occitane du ruisseau (Duruy dans l’Est, Durif dans le Bourbonnais) ; Dupraz signifie du pré en Savoie ; Deheuga, de la fougeraie en gascon ; Dufrêne se transforme suivant la région en Dufraisne, Dufragne, Dufrègne, Durfraisse, et donne Fragneau, Fragnier, Fraissinet, Freycinet, Fresson, Fressenon, Fressange.

    Plus rarement que sa situation, l’aspect de la maison qualifie l’homme qui la possède ou l’habite : Caseneuve,
    Desmasures, Duperron.

    Connaissant le caractère des Français, on pourrait croire que les sobriquets représentent la majorité des noms de famille : ils n’en constituent que 10%. Cela surprend d’autant plus que nous avons gardé le goût d’affubler de surnoms nos camarades, nos professeurs, nos collègues.

    NOMS Les aptonymes curieux

    5. D'APRÈS UNE SINGULARITÉ PHYSIQUE

    Mais, par essence, le sobriquet est personnel, qu’il se trouve suggéré par une singularité physique, un défaut du caractère ou un événement, et l’impossibilité de le transmettre explique peut-être qu’il ait donné naissance à si peu de patronymes. Nos ancêtres n’étaient pas si naïfs qu’ils n’aient hésité à nommer Lebossu le fils d’un homme contrefait, mais lui-même bien bâti. La plus grande fantaisie règne dans ce domaine et les particularités qui peuvent exciter la facétie sont innombrables.

    5.1. C’est d’abord l’apparence :

    Legrand, (Grandet, Grandot, Grandeau, Grandin, Sigrand) ; Lelong (Longet, Longeret, Longeau, Longuet, Longeard) ;
    Lepetit (Petit, Petiot, Petion, Petiteau, Petitot) ; Lecourt (Courtot, Courtet, Courtecuisse) ; Lenain (Nanet, Nanin) ;
    Le gros (Grosset, Grousset, Grosclaude, Groscolas, Grosdidier) ; Legras (Grasset, Grassard) ; Lerond (Rondel, Rondeau, Rondot) ; Boulet (Boulot) ; Boudin (Boudinet) ; Maugras (" gras et méchant " ou " maigre "?) ; Tonneau (Tonnelat : " gros comme un tonneau " ou " marchand de tonneaux "?) ; Maigre (Lemaigre, Maigret, Maigrot, Magre, Magrin, Magron, Lemaingre de l’ancien français " mingre " : chétif) ; Lelarge (Largeau, Larget, Largeteau) ; Lefort, (Fortet, Forton, Forteau, Fortin, Fortépaule, Forthomme) ; Carré, Lequarré ; Ledru ; Lebeau (Lebel, Bellet, Bellon, Bellot, Beluchon en Périgord, Beaucorps, Beaucourt : " beau et petit ", Beaudroit, Beaudrez, Belgrand, Belhomme) ; Lecointe (en ancien français : " joli, plaisant ", Lecointre, Cointeau, Cointereau) ; Bienfait, Fétis (de l’ancien français " faitis " : bien fait) ; Poubeau (" peu beau ", matronyme : Poubelle) ; Lehideux.

    5.2. Chaque partie du corps peut offrir, dans sa forme, sa taille ou sa couleur, une anomalie digne de remarque.1. La tête :

    Caboche (Cabasse, abasson, Cabet, Cabot, Chabot) ; 2. Les dents : Ledentu (Le Dantec en Bretagne) ; 3. Le nez : Camus, Nazon (" petit nez ", Nazet) ; 4. Les oreilles : Loreillard, Blet (" pâle ", Bleton) ; 5. Le teint de peau : Bleu (" blafard ") ; Noir (Lenoir, Néraud, Noiret, Noirot, Nérat, Néré) ; Moreau (" noir de peau comme un Maure ", Morel, Morlet, Morand, Maurin, Morin, Morot, Mornet, Mornard).

    5.3. Les cheveux et la barbe :

    Poilleux (Poilot, Poilfoulot : " poil follet " ; Poilvé : " poil levé " hirsute, Pellevat en occitan, Pelu, Peleux) ; Maupoil (Maupeou) ; Crépin (" crépu ", Crespel, Crispin) ; Lecavelé (" l’échevelé ") ; Hure (" hérissé ", Lahure, Hurot, Hurel, Hurard) ; Hurpé, Lehérissé (Héricier) ; Leroux (Rousseau, Roussel, Rousselet) ; Lerouge (Rougeau, Rouget, Rougetet) ; Brun (Lebrun, Brunel, Brunot, Bruneau, Brunet, Bruneteaud, Brunier, matronyme : Brune) ; Blond (Leblond, Blondel, Blondin, Blondanet, Blondaleau) ; Legris (Grisel, Griseau, Griselin, Grison, Grisard); Girvel (" cheveux mêlés de noir et de blanc ", Griveau, Grivelet) ; Blanc (Leblanc, Blanchet, Blancheteau, Blanchard, Blanchy) ; Chenu (Chenut, Chenuet, Canut, Canu, Lecanu, Lecanuet) ; Barbé (Barbu, Barboux) ; Tondu, Chauve (Chauveau, Choveau, Chauvel, Chauvin, Chauvineau, Chauvard).

    5.4. Les membres :

    Piedfort (Piéplu : " poilu ", Piédoux) ; Bellemain, Brassart, Poincarré (" poing carré ") ; Épaulard, Courtecuisse, Culot.

    5.5. Les difformités, les infirmités, les maladies, les blessures ont toujours suscité la verve des plaisantins bien portants :

    Leborgne (Borgnet, Borniot, Borniol) ; Loucheur (Louchet, Louchard, mais Lelouch est dérivé de l’algérien el-allouch : l’agneau) ; Le bègue (Béguet, Bégot, Bégu, Baube, Baubet, Bauderon); Muel (" muet ") ; Lesourd (Sourda, Sourdeau, Sourdillon) ; Lemoigne (" manchot ") ; Cancre (" cabre " en ancien français : qui a des jambes tordues) ; Letort, Bossu (Bossuet, Bossuat) ; Boché, Bocheux, Lecourbe, Boiteux, Clopin (Clopard) ; Goumon (" goitre " en ancien français) ; Grain (" bouton, verrue ", Graindorge) ; Lefol (Folant, Folâtre, Follain, Follet, Folliet). Et de vingt autres raisons5.6. De nombreux sobriquets évoquent le caractère, les qualités et les défaut, les aptitudes, les maniesLedoux (Doucet) ; Bon (Lebon, Bonin, Bonnot, Bonamy, Bonenfant, Bonhomme) ; Mauvais, Malagré, Malenfant, Malhomme ; Lefranc, Lesage. Courtois, Gracieux (Graciet), Gentil ; Lecoy (" le silencieux ") ; Braillard, Bruant (" bruyant "), Graille (" corneille " : personne criarde) ; Hardy, Vailland, Couard (Couaud) ; Tardif (" lent ", Tardy, Tardiveau, Tardieu) ; Crochu (" avare ") ; Coquart (" sot, niais ", Cocardeau, Cochin, Cocheteau) ; Baillard, Truffaut (" trompeur ") ; Gaillard (" Joyeux "), Galland (" vif, enjoué ") ; Grinchard (" grincheux ") ; Lamoureux, Laimé ; Boinvin, Boileau.Mais il ne faut pas toujours prendre ces qualificatifs au pied de la lettre. Nos ancêtres ne manquaient pas d’ironie: Avenant pouvait être disgracieux et Bonhomme rudoyait souvent ses valets.

    6. SCATOLOGIE ET SEXUALITÉ

    La scatologie et la sexualité jouaient un rôle important dans la formation des surnoms : Chibon, Chidaine, Chipoulet, Paillard, Lecoq, Couillard, Pissard, Vitu, Vergeot. Les maris trompés étaient ridiculisés : Cocu, Cornu
    (Lecornu, Cornard, Cornaud), Trochu (Trochet, Trochard). Nos ancêtres avaient la verve grossière.

    7. MANIÈRE DE SE VÊTIR

    Certains sobriquets venaient d’une originalité dans la manière de se vêtir : Mantel (Mantelet) ; Poulaine, Brongniard (de " broigne " : cuirasse), Lacotte, Chappe (Chapart, Chapdelaine, Capet) ; d’autres, de locutions favorites, de jurons : Dieutegard, Dieulot (" Dieu l’entend"), Depardieu, Damedieu, Equoy (" Eh quoi! "?) ;

    8. NAISSANCE

    D’autres, d’un événement qui avait marqué la naissance : Trouvé, Champy (enfant abandonné dans les champs?), Bastard, Lebâtard ; D’un baptême administré tardivement après une conversion, Payen, Sarrazin, Convert ;

    9. PÉRIPÉTIE EXTRAORDINAIRE

    Ou d’une péripétie extraordinaire : Leroy, dont nous avons donné déjà les différentes interprétations (L’empereur avait gagné, plusieurs années de suite, le prix d’un tournoi d’archers), Pèlerin (Pèlegrin), Romée (Romieu, Roumier), Paumier (" celui qui a rapporté une palme de Palestine "), Coquille (" celui qui s’est rendu à Saint-Jacques-de- Compostelle "), Ranson désignait le soldat qui avait dû se racheter ; Larminat, le partisan des Armagnacs. Mais à quelles anecdotes faisaient allusion : Prince, Baron, Labbé, Lévêque?

    10. RÈGNE ANIMAL

    D’autres étaient empruntés au règne animal par analogie : la démarche faisait penser au canard,
    la voix au corbeau (Corbin), la douceur au mouton (Belin dans le Roman deRenart), la violence du loup,
    (Leleu, Louvet, Louviot, Louvois, Loubet), la ruse au goupil ; d’autres, enfin, indiquaient un rapport
    de parenté : Beaufils, Beaupère, Neveu, Cousin.

    11. LIEUX DIVERS

    Il faut réserver une place à part aux noms bretons : Caër (" beau "), Caradec (" aimable "), Galouédec (" puissant "), Le Bras (" le gros "), Le Hir (" le long "), Le Goll (" le forgeron "), Le Floch (" le page "), Le Gall (" français "), Guézénec (" du bosquet ") ; basques : Bidegaray (" Chemin haut "), Irigoyen (" village de bois "), Etchevery (" maison neuve ") ;
    flamands : Vanaker (" du champ "), Vandermersch (" de la prairie "), Vendermeulen (" du moulin "), Huyghe (" Hugues "), qui se sont répandus en France dès le Moyen Âge.
    Quelques patronymes étrangers ont été francisés : Acremant (Ackermann), Hermant (Hermann),
    Maire (Mayer). Mérimée serait une adaptation de merry maid (" joyeuse jeune fille ").

    12. NOMS JUIFS

    Plus récents sont les noms juifs : Levy, Cahen (il s’agit sans doute de familles immigrées au
    XIXe siècle).

    13. ENFANTS TROUVÉS

    Ce ne fut qu’après l’établissement de l’état civil que l’on prit l’habitude d’affubler les enfants trouvés de surnoms singuliers, rappelant soit le jour (Deux, Cinq, Six, Huit, Dix, Dimanche, Avent, Quasimodo, Noël, Tiphaine), soit le mois (Janvier, Avril, Juin), soit le lieu (Vestibule), soit les circonstances de leur découverte : un nouveau-né que l’on avait fait passer à travers les barreaux de la porte d’un hospice, en 1796, fut nommé Desbarreaux.


    (source : uqtr)

    Exemples d'aptonymes

    • Dylan Armstrong, lanceur de poids canadien
    • Caroline Aigle, première femme pilote de chasse de l'armée de l'air française
    • Russell Brain, neurologue britannique
    • David Bird, ornithologue à l'Université McGill
    • Marc Brûlé, spécialiste de l'équipement en prévention incendie à Trois-Rivières
    • Bertrand Cantat, chanteur
    • Édith Cresson, ministre de l'agriculture
    • Louise Descaries, confiseuse
    • Rémi Doré, enseignant en musique
    • Philippe Ducrotté, gastro-entérologue à Rouen
    • Marc Dufumier, agronome à AgroParisTech
    • Robert Grossetête, philosophe
    • Thierry Le Luron, humoriste
    • Jean Image, réalisateur de dessins animés
    • Gérald Cyprien Lacroix, archevêque catholique de Québec
    • Josée Lavigueur, médaillée d’or aux Championnats canadiens d’aérobie sportive et spécialiste en éducation physique
    • Gérard Manfroy, chauffagiste à Waterloo
    • Benjamin Millepied, danseur
    • Chris Moneymaker, joueur professionnel de poker
    • Jérémy Pied, footballeur professionnel
    • Henri Poincaré, mathématicien
    • Pippi Salle, urologue canadien
    • Pierre Plouffe, champion du monde de ski nautique
    • Alexandre-Antonin Taché, oblat de Marie Immaculée
    • Marco Velo, cycliste professionnel
    • Le baron Haussmann, qui a dirigé la rénovation de la ville de Paris sous le Second Empire (en allemand, Haus Mann pourrait se traduire par « l'homme des maisons »)
    • Mickaël Gelabale, joueur de basket-ball français
    • David Mélé, joueur de rugby (demi de mêlée)
    • Jacques Delors, ministre de l'économie
    • Fabien Pelous, joueur de rugby (se prononce [pɘlus])
    • Marc Massé, joueur de billard, directeur technique national de la FFB
    • Mike Massey, joueur de billard
    • Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA
    • Marilyn vos Savant, femme considérée comme ayant le quotient intellectuel le plus élevé au monde.
    • Montee Ball, joueur de football américain (running back, joueur qui porte la balle pour courir lors de la phase d'attaque).
    • Marius Petipa, danseur, maître de ballet et chorégraphe français populaire en Russie.
    • Erick Leplanquais, guide du musée d'Arromanches consacré au débarquement
    • Yannick Soulié, podologue à Cestas
    • Chantal Armagnac, œnologue spécialiste de l'Armagnac
    • François Purseigle, sociologue spécialisé dans l'étude du monde agricole
    • Maxime Pinard, viticulteur sur l'Ile d'Oléron
    • Roger Lemaire, maire de Nieppe
    • Mélanie Beauvisage, miss Pays de Bray 
    • Olivier Maire, maire de Cublize
    • Damien Guittard, musicien
    • Pierre Bataille, général 

    (source : wikipedia) 

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