• Découvertes de nouvelles espèces sur terre

    Nature insolite 

    DÉCOUVERTES DE NOUVELLES ESPÈCES SUR TERRE

    Alors que des espèces sont en voie d'extinction, on découvre

    tous les ans des espèces inconnues, animales et végétales.

    DECOUVERTE DE NOUVELLES ESPECES SUR TERRE

    Un singe coiffé comme Elvis, un lézard qui se décline uniquement au féminin, des plantes carnivores, des poissons, des amphibiens, le WWF publie un rapport sur le nombre étonnant d’espèces découvertes dans la région du Grand Mékong.

    Il vit dans les forêts birmanes de l’Etat du Kachin. Il est noir et blanc, et, comble du style pour un singe, il porte une fine banane qui lui donne un petit air d’Elvis.

    Sous la pluie, on parvient à le localiser plus facilement, car il renifle bruyamment en raison de l’eau qui lui entre dans les narines. Alors, pour éviter cet agaçant désagrément, les jours maussades, il reste assis, la tête entre les jambes.

    Cette nouvelle espèce de singe a été découverte au début de l’année dernière dans la région du Grand Mékong, qui comprend le Cambodge, le Laos, la Birmanie, la Thaïlande, le Vietnam et la province chinoise du Yunnan. Cet environnement, traversé par le fleuve Mékong possède une biodiversité unique. Entre 1997 et 2010, les scientifiques y ont découvert 1584 nouvelles espèces animales et végétales, dont 208 l’année dernière.

    «Jusque vers la fin des années 70, cette région a été traversée par des guerres importantes. Les scientifiques ont alors délaissé cet endroit. Mais, avec l’apaisement des conflits et surtout l’amélioration de l’accessibilité aux forêts, ils sont peu à peu revenus. Et ont découvert de nombreuses espèces qui étaient seulement connues des populations locales», relève Doris Calegari, experte en protection des espèces au WWF Suisse.

    Une découverte au menu d'un restaurant

    La région du Grand Mékong représente un véritable trésor pour les scientifiques. Et les populations locales en sont souvent les gardiens. Ainsi, c’est les chasseurs de l’Etat du Kachin qui ont appris aux biologistes l’existence du singe noir et blanc. Et ces derniers ont découvert une nouvelle espèce de lézard qui se clone lui-même, en parcourant le menu d’un restaurant, dans une province au sud du Vietnam.

    «Ces lézards sont uniquement des femelles et ils possèdent tous des gênes identiques, ce qui est fascinant d’un point de vue scientifique, mais peut aussi être problématique, car en raison du manque de diversité génétique, l’espèce est plus fragile», note Doris Calegari.

    Les changements climatiques mais aussi le développement industriel et le braconnage, représentent autant de dangers qui mettent en péril l’extraordinaire biodiversité du Grand Mékong. Des espèces à peine découvertes, comme le singe du Kachin, sont déjà menacées d’extinction.

    «Ces pays veulent à tout prix s’industrialiser, et ne réfléchissent pas toujours aux conséquences néfastes sur l’environnement. La construction d’autoroutes et la déforestation engendrent la disparition progressive de plusieurs espèces. Le braconnage constitue aussi un grand problème, avec le transfert de nombreux produits vers la Chine, surtout que la population locale ne se rend pas toujours compte de ce qu’elle mange» souligne l’experte en protection des espèces.

    La situation critique du tigre sauvage, dont le nombre a baissé de 70% en un peu plus de dix ans et l’extinction du rhinocéros de Java en 2010, sont les preuves de cette menace. La protection de cet environnement se trouve désormais entre les mains des autorités locales, qui doivent prendre conscience que la nature peut également être source de richesses.

    Un article de Laureline Duvillard, publié par Lematin (source : archives.lematin)

     

    DECOUVERTE DE NOUVELLES ESPECES SUR TERRE

      

     Des nouvelles espèces découvertes en 2011

    Un requin nain, une tortue des sables, des limaces de mer multicolores...

    En 2011, près de 18 000 nouvelles espèces sont venues s'ajouter au quelque 1,9 million déjà recensé. A elle seule, en 2011, l'Académie des sciences de Californie a répertorié près de 130 nouveaux animaux, principalement des arthropodes : insectes, crustacés, etc.

    Malgré le travail réalisé chaque année, les "systématiciens" ne craignent pas le chômage : ces chercheurs spécialisés dans la classification du vivant estiment qu'il y aurait sur notre planète de 8 à 30 millions d'espèces à découvrir.

    Philippe Bouchet, zoologiste au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), se souvient : "Dans les années 1970, il y avait cette pensée dominante selon laquelle on avait tout vu, tout catalogué. L'exploration de la biodiversité était une idée qui fleurait bon le XIXe siècle." Changement radical à partir des années 1980 : "Des entomologistes qui utilisaient alors des méthodes modernes de prospection ont émis l'hypothèse que plusieurs millions d'espèces d'insectes vivaient dans la canopée", véritable plafond de verdure formé par le feuillage supérieur des arbres. Un écosystème à lui tout seul.

    Cette période marque aussi le début des explorations des océans et des sources hydrothermales, "des milieux entièrement nouveaux, où vivaient des espèces inconnues auparavant !". Parallèlement, explique le chercheur, "l'accès à des techniques moléculaires, moins chères et plus simples à utiliser, fait qu'on est en train de voir d'un oeil nouveau des faunes et des flores qu'on croyait bien connues". Un monde à revisiter, en somme.

    Symbole de ce nouveau cap, le programme de missions "La planète revisitée", lancé en 2006 par le MNHN, donne à d'importantes équipes de scientifiques les moyens de travailler dans des milieux réputés difficiles d'accès. Comme la canopée tropicale, ou encore certains milieux côtiers dépourvus d'infrastructures.

    EXPÉDITIONS

    Chef d'expédition du programme, Philippe Bouchet a accompagné pendant quatre mois, en 2006, plus de 150 scientifiques à Espiritu Santo, l'une des îles du Vanuatu, dans le Pacifique sud. Objectif : réaliser un inventaire de la biodiversité avec l'aide de spécialistes de la plongée, de l'escalade, de la spéléologie...

    Sur place, ces aventuriers de l'arche de Noé veulent être en contact permanent avec les chercheurs et les étudiants locaux. Une caractéristique des missions scientifiques du XXIe siècle. "Nous ne sommes pas des colons qui viennent, prennent, puis s'en vont, précise M. Bouchet. On veut montrer aux gens qu'il y a un patrimoine naturel à protéger autour d'eux."

    Souvent, les populations côtoient au quotidien des espèces non répertoriées. Ainsi, l'année dernière, un savant californien a eu la surprise de découvrir un poisson-lanterne inconnu sur les étals d'un marché de Taïwan.

    Une expédition comme celles de Philippe Bouchet peut ramener dans ses valises "1 000 à 2 000 espèces nouvelles". Toutefois, cinq ans après, seule une centaine a été dûment répertoriée.

    COURSE CONTRE LA MONTRE

    Pourquoi cette apparente lenteur ? "La plupart des groupes zoologiques [les familles d'espèces] ne possèdent pas de spécialiste mondial", regrette le chercheur. Ainsi, certains crustacés, mollusques ou insectes, qui constituent la majeure partie des espèces nouvelles, peuvent attendre vingt ans entre leur découverte sur le terrain et leur description formelle dans la littérature scientifique. Philippe Bouchet se souvient d'un papillon du Brésil décrit récemment "sur la base d'échantillons collectés au début du XXe siècle".

    Malgré le peu d'intérêt que la communauté scientifique semble porter aux araignées et aux limaces de mer, Philippe Bouchet reste persuadé que "toutes les espèces ont quelque chose à dire, un message sur l'évolution, la conservation ou l'écologie."

    Le manque de chercheurs spécialisés, conjugué à la masse d'espèces à étudier, fait du travail des systématiciens une véritable course contre la montre. "On n'a pas un temps infini. La plupart des espèces disparaissent avant même d'être décrites", note-t-il. A l'instar du papillon du Brésil, dont l'habitat a été détruit par l'extension de l'activité humaine au cours du siècle dernier.

    Mais Philippe Bouchet veut rester optimiste : "Découvrir et décrire des espèces inconnues est un écho positif, dans un contexte environnemental où on n'entend que des mauvaises nouvelles. Ça montre que la Terre vaut la peine qu'on s'intéresse à elle." 

    Un article de Julien Joly, publié par lemonde.fr (source : lemonde)

    Nouvelles espèces sur terre

    Des chercheurs ont découvert dans un coin reculé de Tanzanie une toute nouvelle espèce de vipère à cornes. Baptisée Matilda (Atheris matildae), celle-ci présente une couleur unique mais pourrait, d'après l'équipe, déjà être en danger d'extinction. La vipère vit en effet dans un périmètre très restreint et qui apparait très dégradé. Ne voulant pas ajouter la menace du braconnage à celle de la dégradation de leur habitat, les chercheurs ont décidé de garder secret le lieu de la découverte de l'animal.

    (source : Maxisciences)

    Des espèces inconnues dans l'antarctique

    DECOUVERTE DE NOUVELLES ESPECES SUR TERRE

    Des scientifiques britanniques ont découvert un “monde perdu” abritant de nombreuses espèces à près de 2.500 mètres de profondeur dans l’Antarctique.      

    C’est avec une énorme surprise que des scientifiques britanniques ont découvert ce qu’ils qualifient d’un “monde perdu”, plongé dans l’obscurité, à 2.400 mètres de profondeur dans l’océan qui borde la côte Est de l’Antarctique. Publiée dans la revue PLoS Biology, l’étude réalisée révèle des résultats exceptionnels. En effet, c’est en explorant cette côte que les chercheurs ont pu observer des colonies marines d’espèces de crabes, de pieuvres et d’étoiles demers parfaitement inconnues.

    Ces espèces auraient vécues à de telles profondeurs et dans une eau glacée grâce aux volcans sous-marins. En rejetant des volutes de fumée noire, ceux-ci réchauffent l’eau jusqu’à 380°C. Or, si à proximité l’eau bout immédiatement, la température tombe à une vingtaine de degrés à quelques centaines de mètres de la fumée. C’est précisément là que vivent la plupart des espèces retrouvées. L’absence de lumière à de telles profondeurs ne devrait pas non plus permettre à ces animaux et à ces végétaux de survivre. Mais en dégradant les éléments chimiques hautement toxiques rejetés par les volcans, ils ont réussi à trouver une énergie suffisante.   Les scientifiques des universités d’Oxford et de Southampton et du British Antarctic Survey estiment que l’existence de ces espèces dans des conditions aussi hostiles que celles-ci devrait aider à comprendre les origines de la vie (et même, par extension, si elle pourrait exister sur d’autres planètes). En tout deux douzaines de nouvelles espèces ont été découvertes. Il s’agit de variétés de “crabes yétis” mesurant jusqu’à 16 centimètres qui ont été retrouvés en plus grand nombre avec près de 600 individus par colonies. Certains spécimens portaient des marques de brûlures, rapporte le Dr Rogers, de l’université d’Oxford, ce qui laisse entendre qu’il se sont trop approchés des cheminées volcaniques.  Une étoile de mer à 7 branches a également pu être découverte. D’autres espèce tels que des barnacles, des escargots de mers et des anémones ont également été observées. Les chercheurs ont en revanche été incapables d’attraper une nouvelle variété de pieuvre qu’ils pensent être inconnue.

    ufoetscience 

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