• La mystérieuse disparition d'Agatha Christie

    Mystères humains

    La mystérieuse disparition d'Agatha Christie

    La disparition de l'écrivain

    La mystérieuse disparition d'Agatha Christie

    La disparition d'Agatha Christie pendant quelques jours a inspiré des œuvres de fiction. Un manuscrit qu'elle aurait écrit pendant cette période est au centre d'une enquête du héros de bande-dessinée Ric Hochet, Le Secret d'Agatha. Dans Agatha Christie mène l'enquête, un épisode de la série de science-fiction britannique Doctor Who, le docteur et Donna Noble rencontrent l'écrivaine peu avant sa disparition, expliquée par un phénomène extra-terrestre. Cette épisode a inspiré à Florence de Baudus "Le secret d’Agatha", interprétation romancée développant la théorie d’un séjour secret au Touquet. 

    Dame Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (15 septembre 1890 - 12 janvier 1976), puis, après son second mariage, Lady Agatha Mallowan et, à partir de 1971, Dame Agatha Christie, était une femme de lettres britannique, auteure de nombreux romans policiers. Son nom est associé à celui de deux héros récurrents : Hercule Poirot, détective professionnel, et Miss Marple, détective amateur. On la surnomme la « Reine du crime » ; ceci fait d'elle l'une des plus importantes et des plus novatrices des écrivains (dans le développement du genre). Elle a aussi écrit plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott.

    Agatha Christie a publié plus de 80 romans, pièces de théâtre et recueils de nouvelles traduits dans le monde entier. Une grande partie d'entre eux se déroule à huis clos, ce qui permet au lecteur d'essayer de deviner le coupable avant la fin du récit.

    Une grande partie de ses romans et nouvelles a été adaptée au cinéma ou à la télévision, en particulier Le Crime de l'Orient-Express, Dix Petits Nègres, Mort sur le Nil, Le Train de 16 h 50 ou Le Meurtre de Roger Ackroyd.Agatha Mary Clarissa Miller naquit en 1890 à Torquay, au cœur de la Riviera anglaise. Autour d'elle régnait le confort. Dans son autobiographie, écrite septante ans plus tard, elle raconte longuement cette période idyllique passée entre sa nurse, ses poupées, son chien Toby et ses parents collectionneurs de porcelaine. Elle n'allait pas à l'école mais s'en était inventé une, peuplées d'amies fictives. La petite avait une imagination enfiévrée, nourrie des contes puisés dans la bibliothèque familiale.
    (source : wikipedia)

    Très tôt, cette fille de rentiers élevée dans un cocon rassurant développa une fascination pour le mystère et les situations macabres. Encouragée par sa mère, elle se mit à écrire sans songer alors à devenir écrivain: à seize ans, elle entretenait des rêves plus concrets.
    Après quelques mois de «chasse au mari», Agatha trouva son idéal en la personne d'Archibald Christie, séduisant aviateur appartenant au Royal Flying Corps. Elle avait vingt-deux ans, lui vingt-trois, et la Première Guerre mondiale était sur le point d'éclater. Son fiancé appelé au front, la jeune Agatha s'engagea comme infirmière volontaire au dispensaire de Torquay où elle se prit d'un intérêt subit pour les poisons.

    C'est pendant la guerre qu'elle écrivit un premier roman, qui ne fut jamais publié. Sa sœur l'ayant mise au défi de parvenir à ficeler une intrigue qu'on ne parviendrait pas à élucider avant les dernières pages, elle en entama un deuxième: La mystérieuse affaire de Styles, dont le héros, un détective maniéré et perspicace, portait le nom d'Hercule Poirot. Pendant quinze jours, n'arrivant plus à travailler, elle déserta le dispensaire de Torquay pour taper sur sa machine portative dans une chambre d'hôtel. Le manuscrit, envoyé à quatre éditeurs, ne parut qu'en 1920 ; mais sa voie était tracée. Agatha Christie n'arrêtera plus d'écrire. Son entêtement et son imagination allaient la rendre célèbre.

    De livre en livre, elle sut raffiner les charmes subtils du roman policier, atteignant, dès 1926, des records mondiaux de tirages. Elle parvenait à merveille à distiller une imagerie anglaise rassurante et conventionnelle, semblable à la vie douillette qu'elle avait toujours connue, à montrer comment une existence paisible et ordonnée peut soudainement être troublée par l'irruption du sang et du crime. Heureusement, Hercule Poirot ou Miss Marple étaient toujours là pour rétablir l'ordre.

    En 1926, l'année même du premier succès, la vie d'Agatha faillit basculer, comme dans un de ses romans. En réalité, tout n'allait pas si bien: sa mère morte depuis peu, le roman en chantier qui n'avançait pas, l'infidélité avouée de son mari...il était temps de mettre un peu de romanesque dans ce pénible hiver. Le 3 décembre, Agatha Christie disparut. Le lendemain, on retrouva sa voiture abandonnée près d'un étang, avec son manteau de fourrure et ses papiers...

    La police dragua l'étang, les journaux publièrent sa photo et promirent des récompenses. On la retrouva onze jours plus tard dans l'hôtel d'une station balnéaire chic, où elle s'était inscrite sous le nom de la maîtresse de son mari! Agatha prétendit ne se souvenir de rien et, volontairement ou non, maintint cet oubli jusqu'à sa mort : elle ne dit pas un mot de cet épisode dans son autobiographie, et nous laisse le soin de décider si son imagination fertile lui a joué des tours ou si elle s'en est simplement servie...

    Après sa mort, on trouva dans ses papiers, cette note : “La clef du mystère de ma disparition, se trouve dans ma chambre du Péra Palace à Istanbul”. Des recherches furent entreprises et on trouva, derrière la porte dans le parquet : une cache. Dans cette cache : une clef.... la clef du mystère...

     

    Divorcée, elle partit seule en voyage à bord de l'Orient Express et rencontra à Bagdad un archéologue de quinze ans plus jeune qu'elle. Coup de foudre: elle passera avec lui le reste de son existence. «La seule vertu qui ne me sera jamais contestée est bien l'espérance», assurait-elle. Chaque année, ils retournèrent en Irak, partageant le reste de leur temps entre une maison au bord de la Tamise et une autre à Darmouth, dans le Devon natal de la romancière.

    Car Lady Agatha (elle fut anoblie par la Reine en 1971) était passionnée de maisons et de jardins bien plus que de voyage et de villes. «Dans les villes, j'existe, tandis qu'à la campagne, je vis.» Greenway House, sa dernière acquisition, comblait son besoin très marqué d'un cadre rassurant et bucolique: «Une maison géorgienne blanche, datant de 1780, avec des bois qui descendaient jusqu'à la Dart...La maison idéale, une maison de rêve.» Rien ne lui procurait autant de bonheur que les moments tranquilles de la vie quotidienne, passés dans l'une ou l'autre de ses maisons. Faire des promenades en voiture, jardiner dans la serre, pique-niquer sur la plage, s'occuper de sa fille Rosalind ou, bientôt, de son petit-fils...et s'enfermer dans une pièce pour s'adonner à son plaisir secret, l'écriture.

    La romancière à succès avait aussi une face cachée: Mary Westmacott, pseudonyme sous lequel sont parus ses écrits les plus personnels. "Loin de vous ce printemps", par exemple, «le seul livre qui m'ait complètement satisfaite», est le monologue enfiévré d'une femme blessée par la vie, un roman écrit en trois jours et trois nuits dans une sorte de transe. «Je suis une machine à saucisse, confia-t-elle, non sans humour. Dès qu'une intrigue a été mise en forme, une autre s'amorce et je me remets au travail. «Il lui arriva ainsi d'écrire jusqu'à quatre romans en une année. Sa fortune considérable lui permettait de céder les droits de certaines œuvres à des fondations ou a des amis. De 1954 jusqu'à sa mort en 1976, à l'âge de 86 ans, elle se contenta d'un roman par an-régularité qui permit à son éditeur de promettre jusqu'à la fin «a Christie for Christmas», un Christie pour Noël.

    Diffusée à travers le monde à plus de deux milliards d’exemplaires, son œuvre policière est traduite dans une vingtaine de langues. Agatha Christie a fait paraître, d’autre part, des romans, sous le nom de Mary Westmacott: Loin de vous ce printemps (Absent in the Spring , 1944); The Rose and the Yew Tree (1948), des poèmes, des nouvelles ainsi qu’une autobiographie. Elle laissera à ses héritiers la charge de publier après sa mort un dernier roman, écrit en 1940, conservé plus de trente ans dans un coffre de banque, Hercule Poirot quitte la scène (Curtain: Poirot’s last Case, 1976), dans lequel disparaît après elle le plus célèbre de ses détectives.

    Aujourd'hui, voyager à Istanbul permet de retrouver les couleurs, les atmosphères et les lieux qui ont nourri l'imaginaire de la reine du crime, (le Crime de l’Orient Express fut écrit ici). Le Boulevard des Petits-Champs (Tepebasi) et le Péra Palace ont gardé le charme du début du siècle. Un musée lui est d'ailleurs consacré dans la chambre qu’elle habitat. L'hôtel Art déco, inchangé, correspond tout à fait au goût d’Hercule Poirot.

    De là, on peut se rendre en métro (le Tunnel - Tünel) jusqu'au petit port de Karaköy et après avoir traversé le Pont de Galata et longé les quais, on arrive au terminus de l’Orient Express, (Sirkeci), qui a gardé, lui aussi un cachet d’antan.

    Yan Muckle (Québec)
    Rinaldo Tomaselli (Istanbul Insolite)
    Alexandre Talierco (Le journal des étudiants de Polynésie Française)

    source : istanbulguide 

    Des films d'après les livres d'Agatha Christie
     

                      

     

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