• Les dragons de komodo

    Nature insolite

    Les dragons de komodo

    Le dragon de Komodo (Varanus komodoensis) est une espèce de varan qui se rencontre dans les îles de Komodo, Rinca, Florès, Gili Motang et Gili Dasami, en Indonésie centrale. Membre de la famille des varanidés, il représente la plus grande espèce vivante de lézard, avec une longueur moyenne de 2 à 3 mètres et un poids d'environ 70 kg. Sa taille inhabituelle est attribuée au gigantisme insulaire car il n'existe pas, dans son habitat naturel, d'autres animaux carnivores pouvant occuper ou partager sa niche, et aussi à ses faibles besoins en énergie. 

    Les dragons de komodo

    (photo : linternaute

    En raison de leur taille, ces varans, avec l'aide de bactéries symbiotiques, dominent les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Bien que les dragons de Komodo mangent surtout des charognes, ils se nourrissent aussi de proies qu'ils chassent, invertébrés, oiseaux ou mammifères.

     Dans la nature, un dragon de Komodo adulte pèse environ 70 kg mais les spécimens vivant en captivité atteignent souvent un poids plus élevé. Le plus grand spécimen sauvage contrôlé faisait 3,13 mètres de long et pesait 166 kg, y compris les aliments non digérés encore présents dans son estomac. Il est de couleur vert foncé, gris ou noir, ce qui lui permet de se fondre dans son environnement et de s'approcher discrètement de ses proies pour les surprendre.

    Le dragon de Komodo possède une queue aussi longue que son corps, ainsi que près de 60 dents cannelées. Ses dents tombent pour être régulièrement remplacées et peuvent mesurer jusqu'à 2,5 cm de longueur. Sa salive est souvent teintée de son propre sang car les dents sont presque entièrement couvertes de tissu gingival qui se déchire naturellement lorsque l'animal s'alimente[10]. Cela crée un milieu idéal pour la croissance des souches de bactéries qui colonisent sa bouche. Il possède une longue langue jaune profondément fourchue. Ses pattes se terminent par de longues griffes courbes.

    Le dragon de Komodo ne dispose pas d'une ouïe particulièrement développée, en dépit de ses conduits auditifs bien visibles, et n'est capable de percevoir que les sons dont la fréquence est située entre 400 et 2000 hertz. On pensait même qu'il était sourd après qu'une étude ait montré son absence de réaction à la voix murmurée, à la voix posée ou à la voix criée. Cette théorie fut mise à mal lorsqu'un employé du jardin zoologique de Londres, Joan Proctor, dressa un spécimen du parc à sortir pour se nourrir au son de sa voix, alors que lui-même restait caché.

    Le varan de Komodo est capable de voir jusqu'à 300 mètres. Cependant, ses rétines ne contenant que de cônes, on pense que sa vision de nuit est faible. Il est en mesure de distinguer les couleurs mais il souffre d'une faible discrimination visuelle des objets immobiles.
    La salive des dragons de Komodo est particulièrement riche en bactéries nocives ; plus de 28 souches gram-négatif et 29 souches Gram-positif ont été isolées. Si les premières morsures ne la tuent pas et si la proie s'échappe, ces bactéries vont provoquer une septicémie qui aboutira au décès de l'animal en moins d'une semaine. Les ou les varans en groupe vont pister l'animal malade, l'achever s'il est petit ou attendre sa mort s'il est plus gros.

    Dragon de Komodo sur l'île de Komodo se servant de sa langue pour humer l'air.Comme beaucoup d'autres reptiles, le dragon de Komodo utilise sa langue pour reconnaître les stimuli gustatifs et olfactifs, (organe voméro-nasal ou organe de Jacobson) ; c'est sa langue qui l'aiderait à se déplacer dans l'obscurité[11]. Si le vent est favorable, grâce aux rotation de la tête d'un côté à l'autre lorsqu'il marche, sa langue est en mesure de percevoir l'odeur de charognes situées jusqu'à 4, voire 9,5 kilomètres de distance.

    Ses narines ne lui sont pas d'une grande utilité pour analyser les odeurs car l'animal ne possède pas de diaphragme permettant de contrôler sa respiration et ainsi de pouvoir renifler avec précision les odeurs.

    Il ne dispose que de peu de papilles gustatives au fond de sa gorge.

    Ses écailles, qui sont ossifiées, possèdent pour certaines des plaques sensorielles innervées qui accentuent son sens du toucher. Les écailles autour des oreilles, des lèvres, du menton, et de la plante des pattes peuvent présenter trois fois plus de plaques sensorielles que les autres.

    Un dragon de Komodo femelle du zoo de Londres, nommé Sungai, pondit des œufs à la fin de 2005 après avoir été prêté par le zoo de Thoiry et séparé de la compagnie de tout mâle depuis plus de deux ans. Les scientifiques avaient d'abord cru qu'elle avait été en mesure de stocker le sperme de sa première rencontre avec un mâle, un type particulier de superfécondation.

     Le 20 décembre 2006, Flore, un autre dragon de Komodo vivant en captivité au zoo de Chester en Angleterre, fut le deuxième dragon de Komodo à pondre des œufs non fécondés : elle a pondu 11 œufs, 7 d'entre eux ont éclos, tous des mâles. Les scientifiques de l'Université de Liverpool en Angleterre effectuèrent des tests génétiques sur trois œufs avortés après les avoir placés dans un incubateur et vérifièrent que Flore n'avait eu aucun rapport sexuel avec un dragon mâle. Après cette découverte sur les œufs de Flore, les tests sur ceux de Sungai confirmèrent qu'ils n'avaient pas non plus été fécondés.

    Même dociles en apparence, les dragons sont imprévisibles et peuvent devenir agressifs, surtout lorsque l'animal voit son territoire envahi par un inconnu. En juin 2001, un dragon de Komodo a gravement blessé Phil Bronstein, rédacteur en chef du San Francisco Chronicle, quand il est entré dans le parc de l'animal au zoo de Los Angeles après y avoir été invité par son gardien. Bronstein a été mordu au pied, car le gardien lui avait demandé de retirer ses chaussures blanches, ce qui aurait pu exciter le dragon de Komodo. Bien qu'il en ait réchappé, il eut besoin d'avoir plusieurs tendons réparés chirurgicalement au niveau du pied.

    (source : wikipedia)

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