• Les femmes girafes

    Sagesse ancestrale

    Les femmes "girafes"

    Originaires de Birmanie et formant une minorité de la tribu des Karrenis, les Padongs ont fui au nord de la Thaïlande où ils ont un statut de réfugié politique. Ils sont environ un millier et sont répartis dans quelques villages.
    Ce qui rend les Padongs particuliers, c'est la coutume qu'ont leurs femmes de s'entourer le cou, dès leur enfance, d'un long collier en spirale, qui donne l'impression d'allonger cette partie du corps. De là viennent les appellations de "longs-cous" ou "femmes girafes".


    L'origine de cette tradition, qui semble remonter au XIe siècle, n'est pas clairement établie et diverses raisons sont amenées par les femmes padong ou les guides touristiques. Il pourrait s'agir d'un moyen de protection contre les tigres qui auraient tendance à mordre d'abord au cou. Il pourrait aussi s'agir d'une manière d'empêcher le vol de son or et ses richesses, en les faisant fondre et en les gardant sur soi. Certains avancent aussi la possibilité qu'il puisse s'agir d'une façon d'empêcher les femmes de se faire enlever par d'autres tribus, les rendant laides à leurs yeux.

    Même si sa réelle signification n'est pas vraiment connue, la tradition se perpétue encore de nos jours. Les jeunes filles semblent avoir pleinement le choix de s'y soumettre ou non. Le port du collier est pour eux un critère de beauté ainsi qu'un moyen de préserver leur culture alors que les Padongs sont en exil.
    Le port du collier peut commencer dès l'âge de cinq ans. Une pommade est passée sur le cou de l'enfant et le premier anneau est posé. Au fil de la croissance, la spirale de bronze est changée pour d'autres, plus longues et plus grosses.
    Le port du collier ne donne que l'illusion que le cou s'allonge, il n'a en effet aucune action sur les vertèbres. Il provoque en fait un affaissement claviculaire et pousse les côtes vers le bas. Suite à cette pression, la spirale peut descendre plus bas et donner au cou l'apparence d'être plus long.
    Si une femme padong ôte son collier, les muscles remontent lentement et finissent par retrouver leur position normale. Cette action ne peut lui faire perdre la vie comme le voudrait la légende.

       



    On dénonce souvent l'exploitation financière de ces femmes girafes. Leurs villages seraient des sortes de zoo où les touristes afflueraient pour les observer et prendre des photos souvenirs. D'un autre côté, leur sort semble meilleur qu'en Birmanie et certaines paraissent s'en satisfaire. Une question épineuse sur laquelle je ne peux m'étendre, n'étant pas allé sur le terrain pour voir ce qu'il en était précisément.



    Sources

    - National Geographic. Les guides de voyage, Thaïlande, National Geographic, 2002, pp. 340-342.

    - Le Village Pa Dong de Nai Soi. Une Visite chez les femmes-girafe, djparadisetour.com/, 2001, visité le 07.03.07.

    - Van Roekeghem Johan, Le secret des femmes-girafe,
    enfin dévoilé
    , .djparadisetour.com/, visité le 07.03.07.

    - faqthailande.free.fr/, visité le 07.03.07.

    - Huaypukeng,huaypukeng.com/, 2006, visité le 07.03.07.

    Padaung

     
     
    Une femme padaung dans le Nord de la Thaïlande.
     
     
    Une fille padaung dans le Nord de la Thaïlande.

    Les Padaung, aussi connus sous le nom de Kayan, sont un sous-groupe (environ 7 000 personnes) du peuple Karenni (Karens rouges) qui est une minorité ethnique tibéto-birmane du Myanmar (Birmanie). En 1990, à cause du conflit avec le régime militaire birman, beaucoup de Kayan sont partis pour la Thaïlande voisine. Ils y vivent près de la frontière nord, avec un statut légal incertain, dans des villages qui en font des attractions touristiques à cause de leurs modifications corporelles particulières. Celles-ci consistent en une sorte de collier-spirale en laiton enroulé autour du cou des femmes, ce qui a amené les observateurs à leur donner le nom de « femmes girafes » ou « tribu des longs-cous ».

    Il existe aussi des femmes girafes en Afrique du Sud, dans le peuple des Ndébélés (voir au chapitre Arts de cet article). Leurs parures peuvent peser jusqu'à 25 kilos.

    Le collier-spirale

    Les femmes de cette tribu portent des ornements autour du cou que l’on peut qualifier de collier-spirale. C’est autour de l’âge de cinq ans que les fillettes reçoivent leur premier collier-spirale et celui-ci est remplacé par une spirale plus longue au fur et à mesure de leur croissance (ce ne sont donc pas des anneaux que l’on ajoute, mais toute la spirale que l’on change).

    Contrairement à la croyance populaire, ces spirales n’affectent pas les vertèbres du cou pour les allonger, mais elles pèsent sur les côtes qui évoluent en penchant vers le bas. Ainsi, plus les côtes penchent, plus le collier tombe sur les épaules, ce qui le rend trop large et pas assez grand pour envelopper encore tout le cou. C’est à ce moment qu’il est remplacé par une spirale plus longue, afin de continuer le processus.

    Ces spirales doivent être enlevées pour pouvoir être remplacées par des plus longues, de même lors de consultations médicales, ce qui infirme l’idée selon laquelle les enlever serait mortellement dangereux pour la femme. En effet, elles ne mourront pas « énuquées » même si effectivement leurs muscles sont affaiblis. Cependant, la plupart des femmes les gardent toujours car la peau et les os de leur cou sont meurtris et décolorés par le fait qu’ils aient toujours été cachés par ces colliers. De plus, l’habitude de les porter continuellement fait qu’ils deviennent presque une extension du corps de la femme.

    Beaucoup d’hypothèses ont été émises par les anthropologues sur la raison du port de ces colliers-spirales. Ce pourrait être pour se protéger contre les morsures de tigres ; pour rendre les femmes moins attrayantes aux yeux des autres tribus afin qu’elles ne se marient pas en dehors de la leur ou qu’elles ne soient pas prises en esclavage ; pour leur donner une ressemblance avec un dragon (qui est une figure importante du folklore kayan) mais la plupart de ces hypothèses ne sont pas vérifiées et la véritable origine de cette tradition reste encore un mystère. Actuellement, c’est non seulement pour perpétuer cette tradition que ces colliers-spirales sont toujours portés, mais c’est aussi parce qu’ils représentent une part forte de l’identité culturelle de cette ethnie (dans laquelle s’ancre une certaine idée de la beauté), ce qui est renforcé par l’attrait qu'ils exercent sur les touristes.

    Polémique

    Le gouvernement de Birmanie décourage la perpétuation de cette tradition car il veut essayer de donner une image plus occidentale de ce pays, et il est suivi par un certain nombre des femmes padaung. Cependant, étant donné que cette pratique engendre du tourisme et amène ainsi de l’argent directement à la tribu, elle ne perd pas complètement sa vitalité. Le plus grand village kayan, Nai Soi, en Thailande, reçoit à peu près 1 200 touristes par année et prend une taxe d’entrée de 250 bahts (environ 5,6 euros) par personne[réf. nécessaire].

    En 2008, le HCR encourage le boycott des touristes visitant les villages kayans considérant que les femmes sont exhibées comme dans un zoo humain.
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