• Les romans visionnaires

    Mystères humains

     Les phénomènes prémonitoires

    De tous temps, dans l’histoire des peuples, les prémonitions ont existé. Que ce soit des rêves prophétiques, des pressentiments ou des avertissements, prémonitions de morts, prémonitions d’accidents, de tremblements de terre etc… 

    PREMONITIONS Les phénomènes prémonitoires 

    Voici quelques cas célèbres...

    David Booth

    (envoyé par Patrick Martin) 

    La prémonition est une impression vague, ressentie plus ou moins en état de veille ou après un rêve. Le pressentiment qu’un avion va s’écraser est une prémonition. C’est malheureusement ce type de prémonition qu’a eu pendant 10 nuits de suite, David Booth, directeur administratif à Cincinnati. 

    En 1979, David Booth avait 23 ans. Pendant 10 nuits, il fit le même cauchemar. Il entendait d’abord le bruit d’énormes moteurs en perte de vitesse, puis il voyait un avion, un transport de passagers de l’American Airlines, dévier de sa course, se retourner en l’air et plonger vers le sol dans un enfer de flammes. 

    Le mardi 22 mai 1979, il téléphona à l’Administration de l’aviation fédérale, au grand aéroport international de Cincinnati. Il appela également l’American Airlines et même un psychiatre de l’université de Cincinnati. 

    Le 26 mai, un DC-10 de l’American Airlines s’écrasa sur l’aéroport international de Chicago. Il y eut 275 morts. Ce fut l’une des pires catastrophes aériennes de l’histoire des Etats-Unis.

    Le DC-10 vient juste de s'écraser à Chicago. Library of Congress 

    L’Administration de l’aviation fédérale avait pris Booth suffisamment au sérieux pour essayer de trouver des correspondances entre des faits réels et ce cauchemar, mais il était trop vague. 

    Booth avait bien décrit un DC-10 mais la description des lieux était insuffisante. Cet avion tomba effectivement retourné et plongea en flammes vers le sol.
    Les détails fournis par Booth s’appliquaient à l’aéroport international de Chicago mais il n’avait pas été assez précis pour déterminer le lieu de la catastrophe. 

    La prémonition de Lincoln 

    Le président des États-Unis avait-il prévu sa propre mort ? 

    Il faut parfois prendre au sérieux les gens qui prétendent que leurs rêves se réalisent.Quand, en 1865, Abraham Lincoln en personne fit l’expérience de la prémonition, il se heurta tout d’abord au scepticisme de ses collaborateurs. 

    Lincoln raconta son rêve à l’un de ses amis intimes, Ward Hill Lamon, qui transcrivit le soir même les propos du président. 

    « Il y a de cela environ 10 jours, je m’étais couché très tard… Bientôt, je me mis à rêver. Il me semblait être entouré d’un silence mortel.
    Puis, je perçus des sanglots étouffés, comme si beaucoup de gens pleuraient. J’eus l’impression de quitter mon lit et de descendre l’escalier.
    En bas, le silence était troublé par les mêmes sanglots pleins de compassion, mais les affligés restaient invisibles.
    J’allai de pièce en pièce. Je ne vis personne, mais, tandis que j’errais, les mêmes plaintes lugubres de détresse me parvenaient.
    J’étais troublé et inquiet. Résolu à découvrir l’origine de ces pleurs mystérieux, je poursuivis mon chemin jusqu’au moment où je parvins à la pièce de l’est. 

    Devant moi se dressait un catafalque où reposait un corps habillé de noir. Tout autour, des soldats gardaient le catafalque. Il y avait aussi une foule de gens.
    Certains contemplaient tristement le cadavre, dont le visage était recouvert. D’autres pleuraient avec compassion. 

    “Qui est mort à la Maison-Blanche ? Demandai-je à l’un des soldats ? ‘Le Président, répondit-il. Il a été tué par un assassin." 

    Quelques jours plus tard, le 14 avril, Lincoln tombait sous les balles de John Wilkes Booth. Son corps fut exposé à la Maison-Blanche dans la pièce de l’est. 

    Jules Verne dans son roman "De la Terre à la lune" 

    Dans "De la Terre à la lune", Jules Verne estime que le point de lancement pour la conquête spatiale doit se trouver près de l’équateur, s’appuyant sur les connaissances de son époque. La base de lancement dans le roman est en Floride, très proche de Cap Canaveral(Cap Kennedy),. Dans sa description de la conquête spatiale, il explique aussi qu’il faut un peuple d’ingénieurs et d’entrepreneurs comme les Américains pour mener une telle entreprise. Il ne s’est pas trompé dans l’analyse. Il est considéré comme un véritable visionnaire de ce point de vue là. Son voyage est décrit dans des conditions qui sont très proches de la vérité. Il prévoit même l'amerrissage au retour et l’utilisation d’aluminium.! Donc Jules Verne écrit un mélange de faits exacts. Globalement , il y a toute une série d’intuitions qui sont géniales et visionnaires. 

    La prémonition de sa propre mort 

    Un autre cas non moins célèbre, et plus dramatique encore, se produisit au pays de Galles en 1966. 

    Le 21 octobre de cette année-là, l'école de la petite ville minière d'Aberfan, à la suite d'un glissement de terrain, est écrasée par un demi-million de tonnes de poussières de charbon. L'accident provoque la mort de 144 personnes, dont 122 enfants. Un psychiatre, de Dr John Barker, mène une enquête, grâce à un ami journaliste, et recueille soixante récits de personnes disant avoir pressenti la catastrophe. Vingt-quatre d'entre eux sont confirmés par des témoins. 

    Le cas le plus émouvant est celui de la petite Eryl mai Jones, dix ans, l'une des victimes du terrible accident. 

    L'avant-veille, l'enfant déclare à brûle-pourpoint à sa mère qu'elle n'a pas peur de mourir "car elle rejoindrait Jésus", que tout est noir autour d'elle, et qu'elle sera avec ses camarades Pete et June. La veille, elle raconte, toujours à sa mère, qu'elle a rêvé de l'école qui avait disparu et que "quelque chose de noir l'avait engloutie". Au cimetière, elle est effectivement enterrée entre Pete et June. L'enquête du Dr Barker montre également que beaucoup des témoignages corroborés viennent de personnes étrangères à la région. La prémonition d'une catastrophe ne dépend donc pas du fait qu'une personne soit proche géographiquement ou sentimentalement de l'événement qui va se produire. C'est là l'unique conclusion que l'on peut tirer de ces cas particulièrement troublants. 

    La prémonition de Winston Churchill 

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Churchill invite à dîner, au 10 de Downing Street, trois ministres de son gouvernement.
    Un raid allemand commence alors sur Londres. Les hommes, habitués aux sirènes, continuent tranquillement leur repas.
    Soudain, Churchill se lève et se rend à la cuisine, où deux de ses employés de maison travaillent près d’une fenêtre : « Maintenez le dîner au chaud dans la salle à manger, leur ordonne t-il, et descendez tous les deux dans l’abri. » 

    Trois minutes plus tard, une bombe tombait sur le 10 de Downing Street et détruisait complètement la cuisine. 

    En 1941, Churchill avait pris l’habitude de visiter les batteries antiaériennes qui défendaient Londres contre les bombardiers allemands.
    Une nuit, après avoir bavardé avec les soldats, il s’apprête à repartir et se dirige vers son véhicule. La porte de droite, à l’arrière, est ouverte. C’est sa place favorite.
    Exceptionnellement, il va s’asseoir de l’autre côté.
    Quelques minutes plus tard, une bombe vient exploser à côté des roues du véhicule. Ce dernier fait une embardée et se renverse presque du côté droit.

    Winston Churchill et Charles de Gaulle en 1944

    Plus tard, il dit à sa femme qu’il ne savait pas exactement pourquoi il ne s’était pas assis à sa place habituelle. Une sorte de voix intérieure lui murmura : « Stop ! ».

    Toute sa vie, cet homme d’Etat a montré des pouvoirs d’intuition hors du commun. Il se fiait d’ailleurs à cet étrange pouvoir qui s’est surtout manifesté pendant la guerre. 

     un article en pdf à lire sur ce sujet : espirito  

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    Les auteurs visionnaires

    (envoyé par Patrick Martin)

    - En 1896, Jules Verne publie son roman"De la Terre à la Lune". Il y raconte comment" un boulet capsule"du nom de Colombia,tiré par un énorme canon situé en Floride, atteint la Lune en 73 heures 13 minutes. On peut se demander sur quoi il avait put fonder son calcul.

    Le voyage d'Apollo 11, cent ans plus tard, durera précisément 73 heures 10 minutes. 

     - En 1877,L'astronome Asaph Hall découvrit dans sa lunette, deux points en orbite autour de la planète Mars. Il baptisa ces satellites Phobos et Démos.

    Mais, un siècle et demi auparavant, à une époque où une telle observation était rigoureusement impossible, Jonathan Swift dans "Les voyages de Gulliver", avait décrit avec une précision égale ces deux lunes de Mars. 

    - Arthur C. Clarke, auteur du roman "2001, l'Odyssée de l'espace", qui fut ensuite adapté au cinéma par Stanley Kubrick, dans un de ses romans suivants : "Odyssée II",il imagine qu'un satellite de Jupiter, Europe, possède un océan sous-glacière grouillant de vie, comme les puits de chaleur des grands fonds marins. Il en donne une description parfaitement fidèle aux images qu'enverra sur Terre, quinze ans plus tard, la sonde Galileo.

    Interrogé en 1996 sur cette prémonition, le célèbre écrivain américain se contentera de répondre :"Lorsque dans mon roman"Odyssée II",j'ai commencé à explorer ce satellite de Jupiter, jamais je n'aurais imaginé que la réalité et la fiction se mêleraient de façon inextricable."

    Parlera-t-on de chance, de hasard, de  coïncidences en qualifiant ces auteurs de "visionnaires"? . Bien des questions restent posées.Le mystère demeure...  

    Le TITANIC et le TITAN

    L'histoire était écrite depuis 14 ans

    L'écrivain Morgan ROBERTSON, publia un roman racontant l'histoire du naufrage d'un navire. Ce récit, bien que datant de 14 ans avant le drame du Titanic, en est presque une copie. Le nom du bateau de ROBERTSON était le Titan. Il mesurait 244 mètres et déplaçait 70000 tones, le Titanic, 269 mètre pour 66000 tonnes. L'ouvrage fut publié aux Etats-Unis en 1898, sous le titre "Futility", et réédité en 1912, l'année même du naufrage, sous le titre "The Wreck of the Titan".

    En 1898, 14 ans avant le naufrage du Titanic, Morgan Robertson, écrivain de la mer,
    avait imaginé la catastrophe dans un roman visionnaire !

    Tous deux avaient trois hélices et atteignaient des vitesses de 24 à 25 nœuds. Dans le livre, le Titan pouvait recevoir 3000 personnes, équipage compris, et ses canots étaient en nombre insuffisant, mais personne ne s'en souciait car le Titan, avait été déclaré insubmersible pas ses concepteurs, comme sur le Titanic!

    LE NAUFRAGE DU TITAN

    Le roman de Morgan Robertson, "LE NAUFRAGE DU TITAN", nous livre une belle et héroïque histoire d'amour entre un marin courageux, une petite fille bravant le danger et une mère retrouvant enfin le bonheur complet. L'histoire raconte comment un navire de 75.000 tonnes et long de 243 mètres, fonçant à travers le brouillard à la vitesse de 15 mètres par seconde, va s’encastrer dans un iceberg en plein brouillard, au large de Terre Neuve, lors de sa première traversée de l’Atlantique. Morgan Robertson,, a conçu son récit comme un pamphlet contre la volonté dominatrice de la technique en général, et de l'impérialisme britannique en particulier. Tous les détails de contexte sont campés pour rendre haïssable et futile cette volonté de puissance ce qui mène le monde, à toute vapeur, vers la catastrophe.

     

    Le Titan cristallise toute la technologie, tout le savoir-faire humain en matière de construction navale, il est le plus grand vaisseau jamais construit par l'homme, le plus puissant, le plus rapide, et aussi le plus sûr. Équipé de caissons étanches, il est présumé insubmersible. Ce géant a été conçu pour assurer par tous temps, en toutes saisons, la traversée de l'Atlantique Nord à une vitesse record.

    Au regard de cet argument publicitaire les deux risques possibles (le choc avec un autre navire, ou avec un iceberg) semblent un prix acceptable.

    En effet, si le navire heurte un autre navire, il le coupera en deux sans grand dommage, étant donné sa masse, et les assurances paieront; et s'il heurte un iceberg, il ne risque que des dégâts mineurs, étant donné la conception révolutionnaire qui le rend insubmersible. C'est pourquoi la compagnie a donné comme consigne au capitaine de foncer dans le brouillard à toute vapeur pour établir un nouveau record.

    Pour les mêmes raisons on a négligé les canots de sauvetage: il ne se trouve à bord que vingt-quatre chaloupes susceptibles d'embarquer cinq cents personnes. Le navire a battu, lors de son voyage inaugural, le record de la traversée, au retour de New York.

    La consigne a été donnée de forcer les machines pour battre un nouveau record. Un premier drame se déroule au début du voyage, pendant la nuit: un petit navire est coupé en deux par le Titan, qui n'a pu l'éviter à cause de sa vitesse excessive.

    Mais le capitaine, qui obéit aux consignes de la compagnie, ordonne que l'on poursuive la route sans chercher à sauver les éventuels survivants. Il est tard et le drame est passé inaperçu des passagers, mais pas à quelques membres de l'équipage. Ces derniers sont convoqués dans le bureau du capitaine, qui achète leur silence.Il est tard et le drame est passé inaperçu des passagers, mais pas à quelques membres de l'équipage. Ces derniers sont convoqués dans le bureau du capitaine, qui achète leur silence. Mais l'un d'eux refuse ce marché. Il s'agit d'un ancien capitaine, qui déclassé, est redevenu simple matelot à la suite d'une histoire d'amour qui l'a fait tomber dans l'alcoolisme. 

    L'homme, qui n'a plus rien à perdre, veut racheter l'échec de sa vie par une action d'éclat. Panique du capitaine, qui finit par trouver le point faible: à ce témoin récalcitrant, on va fournir du whisky à volonté, pour qu'à l'arrivée en Angleterre, il ne soit plus qu'une loque incapable de témoigner. Pendant ce temps-là le Titan s'achemine à toute vapeur vers son destin. Pour éviter que Rowland, le témoin gênant, ne soit au contact des passagers, on l'a envoyé à l'avant du vaisseau. Là, quelques minutes avant la collision, on le voit discuter avec un officier du rafraîchissement subit de l'air, signe de la proximité de champs d'icebergs, dans une scène qui évoque irrésistiblement un moment intense du film de James Cameron (Titanic, 1998). 

    Et ce qui suit ne l'évoque pas moins. Hurlement de la vigie: "Ice ahead. Iceberg, Right under the bows!". Manœuvre désespérée. Mais il est trop tard, le choc est inévitable; lancé à la vitesse de vingt-quatre nœuds, le géant glisse sur une sorte de plan de glace incliné, sa proue s'élève; puis il bascule et se couche sur le côté. Les chaudières explosent, entraînant dans une mort atroce tous ceux qui travaillent dans les soutes. Seulement deux barques pourront être mises à la mer. Le lendemain, la presse mondiale se déchaîne: l'invincible Titan, l'orgueil de la marine britannique, a coulé lors de sa troisième sortie, entraînant dans la mort presque tous ses passagers et marins. 

    HASARD OU PROPHÉTIE 

    Ce récit, évidemment, coupe le souffle, et on cherche d'abord à en savoir plus sur la personnalité de l'auteur. Ce qui n'est pas chose facile, car, comme il fallait s'y attendre, sa biographie s'est trouvée quelque peu auréolée de légende.

     

    Ainsi, la rumeur a couru qu'il était mort sur le Titanic. Mais l'histoire, si l'on peut dire, est trop belle pour être vraie. 

    Morgan Robertson est mort en 1915, soit trois ans après la catastrophe; et comme son roman a été réédité en 1912, l'année du Titanic, il a sans doute été questionné sur sa prophétie. 

    C'est probablement à cette occasion qu'il s'est expliqué sur son procédé d'écriture. Robertson avait, semble-t-il, la particularité d'écrire parfois dans un état médiumnique. Morgan Robertson est né en 1861 à Oswego, dans l'Etat de New York. Dès l'âge de seize ans, après le lycée, il devient marin et travaille dans la marine marchande de 1877 à 1886. 

    Par la suite, il trouve un emploi dans une bijouterie; mais des problèmes de vue l'obligent à abandonner ce travail et à se consacrer à l'écriture. Il devient un spécialiste de la nouvelle et du roman maritimes. Bien qu'autodidacte, il possède une solide culture, et une puissante capacité d'expression et de réflexion, dont témoignent ses écrits. C'est un marginal, un homme révolté contre la société de son temps, qui passera toute sa vie dans les difficultés matérielles. Une certaine reconnaissance lui viendra sur le tard, avec la publication de ses œuvres complètes, alors qu'il est devenu presque aveugle. On le trouvera mort dans un hôtel d'Atlantic City, le 24 mars 1915, assis dans un fauteuil faisant face à la mer. 

    De toute évidence, les constructeurs du Titanic n'ont jamais entendu parler du roman de Robertson, dont l'auteur, à la fin du siècle, reste à peu près inconnu. Et s'ils en avaient entendu parler, ils auraient appelé leur navire autrement. 

    La "prophétie" de Robertson semble encore plus frappante quand on récapitule les circonstances des deux naufrages, et les ressemblances entre le Titanic et le Titan imaginaire: Les noms des navires, les cause lointaines, psychologiques et culturelles, du drame. Ll'orgueil du technicien fausse le jugement; on fonce dans le brouillard pour battre un record, au mépris des règlements et de la pludence la plus élémentaire. Les lieux: l'Atlantique nord, au large de Terre Neuve. L'époque de l'année: une nuit d'avril. La cause immédiate: la collision avec un iceberg. La cause des pertes humaines: le manque de chaloupes de sauvetage. Et la coïncidence est encore plus frappante quand on prend en compte les caractères techniques des deux navires. Robertson, qui a été marin, est solidement documenté. Aussi, quand il décrit le Titan, il utilise les projets techniques de son temps. Le Titan incarne le sommet de la technologie de 1898, le sommet de la démesure réalisable; probablement mis en chantier quelques années après la publication du roman, vu les délais de construction, le Titanic concrétise les plans des ingénieurs de la fin du XIXè siècle. 

    L'affaire des chaloupes manquantes, si frappant à première vue, l'est moins quand on se dit qu'assez vraisemblablement c'était une pratique de l'époque de n'embarquer que le nombre de canots de sauvetage exigé par la loi, pour gagner de la place, et que cette pratique a été relevée et stigmatisée dans le cas du Titanic, tout simplement parce qu'il y a eu naufrage. Que le vaisseau soit britannique n'a rien d'étonnant; à l'époque de Victoria l'Angleterre est la première puissance mondiale et domine les mers. 

    D'autre part, où mettre en scène un vaisseau si révolutionnaire, si ce n'est sur la ligne de l'Atlantique nord, où le trafic est le plus important? Et comme l'iceberg est le seul obstacle capable de venir à bout d'un navire présumé insubmersible, comme d'autre part il incarne au mieux, face aux entreprises futiles des hommes, la permanence de l'implacable réalité cosmique, il faudra que le Titan heurte un iceberg. De ce fait, la rencontre fatale ne pourra avoir lieu qu'au large de Terre Neuve; de nuit, pour fournir l'absence de visibilité; et au mois d'avril, parce que c'est l'époque où les icebergs se détachent de la banquise. 

    Sur le pont du Titanic comme sur le pont du Titan, on a discuté, quelques minutes avant la catastrophe, du refroidissement de l'atmosphère imputable à d'éventuels icebergs, ce qui est normal, car les icebergs n'ont pas pour propriété connue de réchauffer l'atmosphère. Reste un point intrigant, le nom des deux vaisseaux. A première vue la coïncidence est si frappante qu'elle nous fait changer d'ordre de probabilité, et semble accréditer la thèse de la prophétie. 

    Pourtant, c'est l'imaginaire de l'hybris qui meut la catastrophe imaginaire comme la catastrophe réelle; et, pour incarner l'hybris prométhéenne, quoi de plus indiqué qu'un Titan? De plus, la White Star avait déjà à l'époque lancé sur mer l'Océanic, le Teutonic, le Majestic, tous des navires rivalisant en taille, en puissance et en luxe. Ayant imaginé pour son histoire un immense paquebot, que lui restait-il comme autre nom pour traduire l'idée du gigantisme, hormis celui de Titan? 

    On compte parmi les victimes du naufrage du TITANIC le célèbre journaliste W.T. Stead qui dans la critique qu'il avait faite du livre de Morgan Robertson avait conclu par cette phrase: "c'est exactement ce qui pourrait se passer si les grandes compagnies de paquebotes persistent à ne pas prévoir assez de chaloupes de sauvetage pour tout le monde !" 

    Les comptes rendus de la vénérable Society for Psychical Research regorgent de tels témoignages de personnes ayant eu la vision d’une catastrophe prochaine. Mais Roberston en a fait un livre, ce qui donne bien plus de poids à son expérience et à son récit. 

    (source : secretebase) 

         

    Le Pouvoir des prémonitions  

    Larry Dossey

    La science des prémonitions

    Je ne vous demande pas de prendre pour argent comptant chacune des informations que
    contient cet ouvrage, mais de vous ouvrir à la possibilité de la prémonition et des indices qui
    plaident en sa faveur. D’entendre les histoires que racontent les gens. De prendre acte des
    recherches qui démontrent notre aptitude à sentir le futur. De songer aux implications de la
    notion d’un esprit situé hors du temps. De faire une place à la précognition dans votre
    existence, juste pour voir. Si vous vous y prêtez avec humilité et révérence, votre vie
    deviendra probablement plus sujette à la prémonition, et vous aurez des chances de toucher du
    doigt ce royaume exquis et infini duquel la prémonition, aujourd’hui comme toujours, est une
    entrée.

    Amanda, une jeune maman habitant l’État de Washington, s’est réveillée une nuit à 2 h 30 à la
    suite d’un cauchemar. Elle avait rêvé que le gros lustre suspendu dans la chambre voisine
    tombait sur le berceau et écrasait le bébé. Toujours en rêve, constatant les dégâts avec son
    mari, elle apercevait à l’horloge sur la commode du petit qu’il était 4 h 35. Le temps était à
    l’orage : la pluie battait au carreau et le vent soufflait avec force. Arrachée à son sommeil,
    Amanda était si impressionnée qu’elle a secoué son mari pour lui raconter ce qu’elle avait vu.
    Il a ri, lui a dit que c’était idiot et conseillé de se rendormir, ce qu’il s’est lui-même empressé
    de faire. Mais le rêve avait effrayé Amanda, qui est allée prendre le petit dans la chambre pour
    le ramener dans son propre lit. Elle a remarqué au passage que le temps était calme, pas du
    tout orageux comme dans son rêve.
    Amanda s’est sentie un peu stupide, mais, deux heures plus tard, son mari et elle ont
    été réveillés en sursaut par un grand bruit. Ils se sont précipités dans la chambre de l’enfant :
    le berceau avait été réduit en miettes par le lustre, tombé droit dessus. Amanda a constaté que
    l’horloge sur l’armoire indiquait 4 h 35 et que le temps avait changé. Le vent hurlait et la pluie
    tombait fort. Le mari, lui, ne riait plus du tout.

    Le cas du célèbre paysagiste Arthur Severn, rapporté par le critique d’art anglais du XIXe
    siècle John Ruskin, est un exemple classique de phénomène télésomatique. Un matin, Severn
    se lève très tôt pour aller faire de la voile sur le lac voisin. Restée au lit, Joan, son épouse, se
    réveille brusquement avec la sensation d’avoir reçu un coup violent et douloureux à la
    bouche, sans cause apparente. Peu après, Severn est de retour, un tissu sur sa bouche
    ensanglantée. Il raconte que le vent s’est levé d’un coup et a fait basculer le gouvernail qui l’a
    frappé à la bouche, manquant de le précipiter par-dessus bord. Cela s’est passé à l’heure à
    laquelle son épouse a éprouvé le choc.
    […] Le psychiatre Ian Stevenson, de l’université de Virginie, aujourd’hui disparu, a eu le
    loisir de se pencher sur des dizaines de cas comparables, où des individus très éloignés l’un de
    l’autre éprouvent des symptômes physiques similaires. Il s’agit le plus souvent de parents et
    d’enfants, d’époux, de frères et de sœurs, de jumeaux, d’amants ou d’amis très proches.

    Le trait commun semble être la proximité émotionnelle et l’empathie qu’éprouvent entre elles les
    personnes séparées. 

    Environ deux heures avant le décès d’un patient, jamais plus de quatre, [le chat] Oscar entrait
    dans sa chambre, sautait sur le lit, reniflait l’air ambiant, se léchait les pattes, et se lovait
    contre le mourant en ronronnant très fort. Sur les vingt-cinq décès survenus depuis son arrivée
    en juillet 2005, il n’en avait manqué aucun. La seule fois où il n’avait pas été là, c’était parce
    que la famille du patient avait expressément demandé à le faire sortir de la chambre. Oscar
    avait alors manifesté son mécontentement avec énergie, miaulant et grattant la porte avec tant
    de détermination qu’il avait fallu lui faire quitter l’étage. 

    Il est donc possible d’appréhender la possibilité de la prémonition en réajustant notre
    perception du temps à l’aide de nouveaux modèles de physique, en renonçant par des
    approches méditatives à l’illusion d’un temps qui s’écoulerait en sens unique, en repensant la
    nature de notre conscience, ou en associant plusieurs de ces alternatives. 

    (source : extranet.editis

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