• Les semences et les ogm

    Pour aider la planète

    Les semences, les OGM, les pesticides...

    Les OGM

    Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par l'Homme. Selon les définitions, ces modifications sont issues, soit du génie génétique, soit du génie génétique et de la sélection artificielle.

    La transgénèse permet l'insertion d’un ou de plusieurs nouveaux gènes dans le génome d'un organisme. Un « organisme transgénique », terme qui désigne les organismes qui contiennent dans leur génome des gènes « étrangers », est donc un organisme génétiquement modifié. En utilisant la définition américaine, un bovin issu de la sélection artificielle est aussi considéré comme un OGM, alors qu'il n'est pas considéré comme tel selon les autres définitions.  

    La mise en œuvre de transgénèses permet entre espèces évolutivement très séparées (par exemple un gène prélevé sur le ver luisant et transféré chez le taureau). L'aspect novateur de ces nouvelles techniques ainsi que leurs applications potentielles, notamment dans les secteurs médical et agricole, ont engagé une réflexion éthique.

     

    Au sein des biotechnologies, les OGM sont un domaine de recherche qui fait depuis les années 1990 l'objet de nombreux investissements en recherche et développement à partir de financements tant publics que privés.   L'évaluation des risques environnementaux et sanitaires relatifs à la dissémination d'OGM dans l'environnement et à leur utilisation dans l'alimentation fait l'objet d'études aux résultats divergents.

    Le Conseil international pour la science indique, en 2003, que les OGM commercialisés ne sont pas dangereux pour la santé humaine. Par contre, une étude de 2011 indique que la consommation de céréales ou protéagineux OGM pourrait provoquer des problèmes de reins et de foie chez les mammifères.

     De plus, le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), en France, ou le Independant Science Panel, au Royaume-Uni, estiment que les études auxquelles les organismes d'accréditation font références sont insuffisantes, et que dans le domaine des cultures en plein champ les précautions prises ne permettent pas d'éviter la pollution génétique de l'environnement.  

     Inexistantes en 1993, les surfaces cultivées en OGM (soja, maïs, coton, etc.) sont en perpétuelle expansion et avoisinent en 2009 les 134 millions d’hectares, soit plus de 9 % du milliard et demi d'hectares de terres cultivées.   En mai 2010, la revue Science rapporte la réalisation du premier organisme dont l'intégralité du génome a été synthétisé par des scientifiques. Il ne s'agit pas d'une « création » en tant que telle mais de la fabrication artificielle d'une génome déjà existant Dans toute l'acception du terme, un « Organisme génétiquement modifié » est un organisme vivant (micro-organisme, végétal ou animal) dont le génome a été modifié artificiellement. Cette acception inclut toutes les voies possibles de modification de l'information génétique, allant de la méthode des croisements aux outils du génie génétique.  

     

      

    D'un point de vue législatif, un grand nombre de pays et d'organisations utilisent une définition plus restrictive en référence à celle précisée lors du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques et qui entend par « Organisme vivant modifié » « tout organisme vivant possédant une combinaison de matériel génétique inédite obtenue par recours à la biotechnologie moderne »

    . Cependant, cette définition n'est pas reconnue universellement. Certains pays, dont les États-Unis, ne font pas de ce recours à la biotechnologie moderne une notion discriminante. Ainsi, si l’Union européenne, dans la directive 2001/18/CE définit un OGM comme « un organisme, à l'exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle » et si l’OCDE définit les OGM comme : «  a plant or animal micro-organism or virus, which has been genetically engineered or modified », les États-Unis considèrent qu'un OGM est un organisme ayant subi un « changement dans le matériel génétique [...], que ce soit par l'intermédiaire de la sélection classique, du génie génétique [ou] de la mutagenèse ».

     

     Certains pays, comme par exemple le Canada, même s'ils acceptent la définition « restrictive », appliquent aux « OGM » la même règlementation que celle qui a cours pour les produits modifiés par des méthodes classiques.   Les controverses qui s'expriment à l'égard des « OGM » portent essentiellement sur ceux qui relèvent de la définition « restrictive », soit ceux obtenus par génie génétique.  

     La transgénèse est l'opération de génie génétique la plus couramment utilisée pour l'obtention d'« OGM ». Ainsi, organisme transgénique, est souvent utilisé comme synonyme d' organisme génétiquement modifié. Cependant, si un « organisme transgénique » est toujours un « organisme génétiquement modifié », un « organisme génétiquement modifié » n'est pas toujours un « organisme transgénique ».   L'intervention humaine conduisant à fabriquer des OGM consiste dans la majorité des cas à ajouter une petite portion d'ADN d'un organisme dans l'ADN d'un autre organisme (transgénèse).

     Les techniques sont :  

    1.techniques de recombinaison de l'ADN impliquant la formation de nouvelles combinaisons de matériel génétique par l'insertion de molécules d'acide nucléique, produites de n'importe quelle façon hors d'un organisme, à l'intérieur de tout virus, plasmide bactérien ou autre système vecteur et leur incorporation dans un organisme hôte à l'intérieur duquel elles n'apparaissent pas de façon naturelle, mais où elles peuvent se multiplier de façon continue ;  

    2.techniques impliquant l'incorporation directe dans un organisme de matériel héréditaire préparé à l'extérieur de l'organisme, y compris la micro-injection, la macro-injection et le microencapsulation ;   

    3.techniques de fusion cellulaire (y compris la fusion de protoplastes) ou d'hybridation dans lesquelles des cellules vivantes présentant de nouvelles combinaisons de matériel génétique héréditaire sont constituées par la fusion de deux cellules ou davantage au moyen de méthodes qui ne sont pas mises en œuvre de façon naturelle. Selon la définition adoptée par l’Union européenne, les techniques de modifications génétiques à exclure de son champ d'application sont :  la mutagenèse  la fusion cellulaire (y compris la fusion de protoplastes) de cellules végétales d'organismes qui peuvent échanger du matériel génétique par des méthodes de sélection traditionnelles  la fécondation in vitro  les processus naturels tels que la conjugaison, la transduction, la transformation, ou l'induction polyploïde. (sauf emploi d'acide nucléique recombinant ou d'OGM déjà obtenu) Un grand nombre d'OGM sont crées dans le but de mener des expériences scientifiques. La modification du génome d'un organisme est aujourd'hui l'un des outils les plus utilisés pour comprendre le fonctionnement d'un organisme.  

     De nombreux micro-organismes (bactéries, algues, levures) sont relativement faciles à modifier et à cultiver, et sont un moyen relativement économique pour produire des protéines particulières à visée médicale: insuline, hormone de croissance, etc. Des essais sont également menés dans le même but à partir de mammifères, en visant la production de la protéine recherchée dans le lait, facile à recueillir et traiter0.Les protéines ainsi obtenues, dites recombinantes ne sont pas elles-mêmes des OGM.  

    Les principales plantes cultivées (soja, maïs, coton, tabac, etc.) ont des versions génétiquement modifiées, avec de nouvelles propriétés agricoles : résistance aux insectes, résistance à un herbicide, enrichissement en composants nutritifs. Cependant, dans le contexte agro-alimentaire, ces nouvelles variétés suscitent des controverses . Les principales plantes OGM cultivées en 2006 sont le soja, qui sert à l’alimentation du bétail, et le maïs. Les animaux transgéniques sont plus difficiles à obtenir, et les variétés ainsi obtenues ne sont pas encore commercialisées à des fins de consommation. Si une lignée d’hommes était issue de modifications génétiques, elle ferait partie des OGM.

    (source : wikipedia)

     LES SEMENCES ORIGINELLES

    Alors que l’industrie privée de la semence représente aujourd’hui un marché de 32 milliards de dollars par an, il est important de rappeler que pendant très longtemps il était impossible de faire commerce de semences puisque aucun paysan n’achetait ses graines de l’industrie. Afin de pouvoir créer une industrie, il a fallu auparavant déposséder les paysans de leurs semences.

    Une première dépossession s’est faite à travers les nouvelles technologies de reproduction des graines. Une des plus populaires d’entre elles a été la création de graines hybrides, apparues dès les années 1930. Les hybrides sont le résultat de croisements complexes de différents plants de la même famille, ce qui a permis d’obtenir des cultures à plus fort rendement, mais seulement pour une génération, empêchant les paysans de les garder d’une saison à l’autre. Les paysans et paysannes sont ainsi amenés à acquérir des semences hybrides industrielles. Les technologies industrielles ont permis aux semences des paysans de pouvoir supporter des grosses quantités d’engrais ; elles ont accéléré la vitesse de croissance des plants, permis d’accroître la taille des fruits, et uniformisé la taille des plants afin de pouvoir faciliter la récolte à l’aide de machines.

    L’utilisation de ces variétés « améliorées » a induit une baisse des qualités nutritives des productions, une pollution environnementale, ainsi que le remplacement de l’agriculture paysanne par une agriculture industrielle intensive. Les plus récentes de ces technologies empêchent l’utilisation de certaines semences par l’utilisation de marqueurs génétiques ou moléculaires permettant de distinguer les semences industrielles sorties des laboratoires des autres. Il est ainsi impossible à l’agriculteur d’utiliser ces graines légalement sans avoir auparavant payé le prix de la licence permettant de les employer. Cette technique est utilisée dans les cultures transgéniques comme dans divers autres domaines de la biotechnologie. Ces nouvelles technologies sont souvent, sur de cour¬tes périodes, subventionnées par les programmes 

     Une fois que les pay¬sans ont perdu leurs semences originelles et sont devenus dépendants de ces technologies, c’est au tour des entreprises privées de prendre le relais. Une autre méthode employée afin de marginaliser l’utilisation des semences paysannes et ainsi fortifier le bastion des technologies commerciales a été de créer des lois interdisant la commercialisation des variétés de semences jusque là utilisées par les paysans car de qualité insuffisante. De nombreuses raisons ont été avancées en ce sens : que les semences paysannes, dans leur diversité, ne sont pas à même de produire des variétés ayant des propriétés identiques en matière de goût et de forme susceptibles d’intéresser les grands distributeurs ; que les semences paysannes avaient des rendements inférieurs et sont plus facilement exposées aux parasites et aux maladies ; qu’elles ne peuvent supporter les taux élevés d’engrais et de pesticides normalement utilisés dans les monocultures industrielles, etc. Afin de permettre de réclamer une propriété privée sur les semences, des patentes ont été crées pour les nouvelles variétés industrielles (plus particulièrement aux Etats-Unis). L’Europe a, quand à elle, développé un système de brevetage des variétés végétales. La révolution verte, qui s’est révélée être essentiellement un processus imposant la propriété privée sur le marché des semences dans les pays du Sud, a ensuite poussé à la reconnaissance des « droits » de propriété privée des sélectionneurs de plantes et de l’industrie à travers le monde.

    L’Union Internationales pour la protection des obtentions végétales, l’UPOV, a été signée en 1961. Aujourd’hui ce traité va jusqu’à interdire aux paysans et paysannes de ressemer leurs semences sans avoir payé les taxes de reconnaissance de « l’intérêt légitime e l’obtenteur ». La propriété privée sur les semences est également soutenue par l’accord ADPIC de l’Organisation mondiale du commerce obligeant les pays membres à mettre en place des lois « efficaces » permettant de protéger l’industrie de la semence. La mise en oeuvre des droits de propriété sur les semences est devenue une condition imposée aux pays de l’hémisphère Sud où ces lois n’existent pas encore, pour pouvoir signer des accords commerciaux.

    Le Traité sur les Semences de l’ONU

    Le pillage des semences ne s’est pas fait sans être accompagné d’une dose de mécontentement. En plus de la résistance paysanne (voir ci-dessous), de nombreux pays de l’hémisphère Sud, plus particulièrement les pays disposant sur leur territoire d’une grande diversité de semences, ont commencé à protester. Ils ne l’ont pas fait seulement pour protéger leurs paysans, mais aussi pour protéger leur économie nationale, puisque qu’ils se sont aperçus que quelques pays du Nord avaient un accès libre à leurs semences, lesquelles servent de bases de développement aux semences industrielles. Cela a conduit à une série de « guerres des semences » au sein de l’ONU, pendant lesquelles ont été débattues les idées portant sur l’extinction des semences paysannes ainsi que sur l’accès à ces semences par les entreprises privées. Vingt-cinq ans plus tard a été signé un Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture, ou TIRPGAA, aussi appelé Traité sur les semences de l’ONU. Le corps gouvernant du traité, composé de 127 parties contractantes (pays), se réunira pour la quatrième édition en Mars 2011 à Bali, Indonésie.

    Le Traité est un accord portant sur la manière avec laquelle les pays peuvent s’échanger l’accès aux semences publiques de nombreuses cultures, mais pas de la totalité. Cet accord ne prend pas en compte les vastes collections de semences aux mains des entreprises privé¬es, mais permet paradoxalement à ces dernières d’avoir accès à toutes les autres semences. L’idée est de protéger la diversité des cultures en créant un fond alimenté par les profits ré¬alisés sur les produits du marchés issus des semences auxquelles on a permis l’accès. C’est un système très délicat, avec de nombreuses exceptions et de nombreuses lacunes, qui peut être perçu comme « un rêve devenu réalité pour l’industrie privée des semences.

    Le Traité reconnaît en même temps le droit des paysans à « sauvegarder, échanger, et ven¬dre » leurs semences. Cependant, même si les pays étaient disposés à le faire, le Traité ne donne pas les moyens de faire respecter ces droits car ces derniers restent toujours subordonnés aux politiques nationales. Derrière les formules fleuries comme « reconnaître l’énorme contribution », « promouvoir […] la participation des agriculteurs » et la notion de con¬servation in-situ, sur le site de production, il n’y a pas de mécanisme veillant à ce que l’un de ces droits soit mis en place de manière compatible avec les moyens légaux existants. En vertu du système de partage des profits, les paysans futurs se verront offrir quelques cents en échange de la privatisation de leur patrimoine et de leurs revenus. De plus, la majeure partie des fonds liés au Traité ira non pas aux paysans eux-mêmes mais aux instituts de recherche. Au lieu de s’assurer que les semences reviendront aux paysans, la tendance est plutôt à ce qu’elles terminent dans des banques de semences auxquelles très peu de cultivateurs ont accès. 

     Luttes paysannes pour la souveraineté semencière

    Malgré la multiplicité de technologies et de lois, il est important de rappeler que ce n’est pas dans ces seuls domaines que s’inscrit la lutte pour le droit aux semences. Le traité sur les semences de l’ONU peut effectivement permettre de petites modifications mais avec une marge de manoeuvre très limitée et ne peut donc changer totalement le système. Pour les paysans, et plus particulièrement pour les paysannes, qui traditionnellement gardent les se¬mences d’une année à l’autre, la lutte pour la souveraineté semencière prend une toute autre ampleur : c’est une lutte pour la subsistance, pour un mode de vie et une culture. Pour tout un chacun c’est une lutte pour la diversité comme fondement de la vie. Les manifestations, les actions locales, la reproduction de semences sont toutes des formes de résistance contre le contrôle exercé par les sociétés privées. Nous n’avons pas besoin d’être des experts en lois et technologies pour nous opposer aux lois facilitant le pillage des communautés paysannes et de leur environnement ! Et nous avons le devoir de parler des semences : aux citadins et aux non-agriculteurs, lesquels ne réalisent pas immédiatement l’enjeu, essentiel, des poli¬tiques menées en matière de semences. Nous ne devons pas seulement être en position défensive, mais aussi offensive : en sauvegardant et échangeant nos semences au maxi¬mum, en luttant contre l’industrie privée semencière, en recréant des systèmes de semences paysannes.

     Lutter pour la souveraineté c’est défendre, produire et récupérer.

    (source : journal.alternatives )

     LES PESTICIDES

    Les pesticides sont utilisés en quantités considérable depuis plus d’un demi siècle par l’agriculture intensive. On retrouve des résidus de pesticides partout: dans l’eau bien sûr, mais aussi dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie ! Les pesticides sont présents dans nos aliments également : plus de 50% des fruits et des légumes produits par l’agriculture intensive en contiennent. Ils finissent finalement dans nos organismes, apportés là par l’eau et les aliments consommés. Nos organismes hébergent ainsi des centaines de molécules toxiques dont de très nombreux pesticides. Ces pesticides posent un véritable problème de santé publique, et pas seulement pour les utilisateurs qui sont les plus exposés, mais aussi pour la population générale. En effet, les effets de faibles quantités de pesticides , en mélange, pendant des périodes longues posent de nombreux problèmes de santé. L’épidémiologie nous montre ainsi que les personnes exposées aux pesticides ont plus de risque de développer de nombreuses maladies que les autres : cancer, malformations congénitales, problèmes d’infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli sont plus fréquent chez eux !

    Face à cette situation, une seule solution : mieux évaluer les pesticides pour interdire à priori tout ceux qui présentent un potentiel toxique pour l’homme avéré ou même suspecté et surtout diminuer considérablement l’usage des pesticides en changeant d’urgence le type d’agriculture pratiquée dans notre pays !

       

    Qu’est ce qu’un pesticide ?

    Les pesticides sont des substances dont la terminaison du nom en « cide » indique qu’ils ont pour fonction de tuer des êtres vivants.

    Les pesticides, parfois appelés produits phytosanitaires, ou produits de protection des plantes, (selon l’UIPP – Union des Industries de la Protection des Plantes), sont utilisés en agriculture pour se débarrasser  d’insectes ravageurs (insecticides), de maladies causées par des champignons (fongicides) et/ou d’herbes concurrentes (ce sont les herbicides) etc.

    Un pesticide est composé d’un principe actif d’origine naturelle ou synthétique. Les pesticides commercialisés (ou spécialités commerciales) sont composés d’une ou plusieurs matières actives auxquelles ont a ajouté d’autres substances : produits de dilution, surfactants, synergisants… afin d’améliorer leur efficacité et de faciliter leur emploi.  

    Pesticides et cancers

    Comme le montrent de nombreuses études épidémiologiques, certains pesticides semblent bien faire partie de ce type de composés chimiques. En effet, certains types de cancers augmentent particulièrement rapidement. C’est le cas du Lymphome non-Hodgkinien (LNH), du cancer du cerveau ou de la vessie, etc. qui sont souvent des cancers liés à l’exposition à des pesticides.

    Ainsi la « Lymphoma Foundation of America » (Fondation Américaine contre le Lymphome ) vient de faire paraître un fascicule listant toutes les études épidémiologiques disponibles sur la relation entre lymphome (cancer des lymphocytes) et pesticides. Sur les 99 études épidémiologiques, 75 indiquent une relation positive entre l’exposition à des pesticides et l’atteinte par un lymphome. Plus généralement nous disposons depuis une vingtaine d’années de dizaines d’études épidémiologiques menées aux USA et ailleurs qui montrent que les utilisateurs de pesticides sont plus souvent atteints par certains cancers (estomac, prostate, vessie, cerveau, lèvres, LNH, leucémies, …) que la population générale  .

    Les enfants d’utilisateurs, et notamment d’agriculteurs, sont également touchés. Des études épidémiologiques existent qui démontrent maintenant également que l’exposition environnementale aux pesticides tend à augmenter le risque de développer certains cancers. Ainsi, les dérivés de l’acide chlorophénoxyacétique ont été associés avec un risque accru de LNH parmi des résidents de zones de culture du riz en Italie du nord. Une étude écologique conduite aux USA dans une région fortement contaminée par des herbicides organochlorés et triazines montre une augmentation significative du risque de cancer du sein. Un surcroît de cancers de la thyroïde a été observé dans une population exposée à des mélanges de pesticides organochlorés contenant de fort taux d’hexachlorobenzène, etc. Il semble que les enfants soient encore plus sensibles à ce risque que les adultes car ils sont plus exposés en proportion aux substances cancérigènes et ils sont également physiologiquement plus sensibles aux pesticides cancérigènes. Les cancers de l’enfant les plus souvent associés dans les études avec une exposition aux pesticides sont surtout les leucémies, les tumeurs du cerveau, les sarcomes, les lymphomes et les tumeurs de Wilm (tumeur rénale). A ce jour en Europe 92 substances actives pesticides sont classées cancérigènes possibles ou probable soit par l’UE ou l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats Unis (US-EPA).

     

    Les solutions pour réduire l'utilisation de pesticides Agriculture biologique, production intégrée et agriculture durable 

    Heureusement, il existe toute une palette de dispositifs et de pratiques qui permettent une diminution plus ou moins grande de l’utilisation des pesticides en agriculture. L’agriculture biologique est celle qui offre aujourd’hui  les meilleures garanties en matière de protection contre les pesticides de synthèse. En effet, elle s’est dotée d’un cahier des charges strict dans lequel il est prévu l’interdiction des pesticides de synthèse. Ne sont autorisés que des substances d’origine minérale comme le soufre, le cuivre ou d’origine végétale comme certains insecticides (roténone, pyrhétre), des purins végétaux et des algues calcaires (lithothamme) riches en oligo-éléments tendant à renforcer la résistance naturelle des plantes.

    De plus, il faut souligner que ces obligations sont vérifiées par des analyses de sols et de produits réalisées par des laboratoires indépendants, aux frais des exploitants.

    Les analyses de produits biologiques ne font qu’exceptionnellement apparaître la présence de résidus infimes de pesticides. Ainsi une étude conduite en 1999-2000 par l’INRA, la COOPAGRI Bretagne et l’Ecole Supérieure de Microbiologie et de Sécurité Alimentaire (ESMISAB) visant à comparer les niveaux de contaminations par divers résidus toxiques des produits des agricultures biologiques et conventionnelle est sans appel. Aucun des 78 résidus de pesticides recherchés dans cette étude n’a été retrouvé dans les 94 produits issus de l’agriculture biologique testés. L’AFSSA reconnaît aussi, dans un rapport  de 2003 que : « Le mode de production biologique, en proscrivant le recours aux produits phytosanitaires de synthèse, élimine les risques associés à ces produits pour la santé humaine et concourt à une moindre pollution environnementale, notamment de la ressource en eau. »

    La production intégrée, qui se sert de certaines méthodes utilisées en agriculture biologique, a encore recourt à des quantités faibles de pesticides, est une voie intéressante, car elle diminue réellement les doses de pesticides. Ainsi, elle est très pratiquée en Suisse, sur les trois quarts de la surface agricole.

    En France, l’Agriculture Durable, telle que mise en œuvre par le Réseau Agriculture Durable (RAD )et André Pochon, permet la mise en œuvre de systèmes nettement plus économes en intrants et pesticides.

    (source : mdrgf.org/214pesticides )

         

    "La source de nos informations est indiquée pour chaque parution, mais au cas où l'auteur de vidéos, articles ou photos ne souhaiterait plus les voir figurer sur le site, qu'il nous en avertisse par mail, et nous les retirerons immédiatement"