• A quoi rèvent les animaux?.

    Conscience animale

    A quoi rêvent les animaux ?

    La chronique de Jean-Luc Nothias
     
    LE SOMMEIL n'est pas forcément de tout repos. Car les rêves ou les cauchemars peuvent nous emmener dans de folles aventures exténuantes. Et ce qui est valable pour l'homme l'est également pour les animaux. Car il semble bien démontré qu'ils rêvent eux aussi.
    Et que leurs rêves reflètent leur activité précédant le sommeil.

    A quoi rèvent les animaux?

     C'est une très jolie expérience menée au Massachusetts Institute of Technology qui le montre. L'activité cérébrale de quatre rats a été enregistrée alors qu'on les faisait courir dans des roues en leur offrant des récompenses. Leur activité cérébrale ainsi que leurs mouvements oculaires ont continué à être enregistrés une fois endormis. 

    Pendant les phases correspondant aux rêves, leur activité cérébrale reproduisait celle enregistrée pendant la course dans les roues. Et ce de manière si exacte que les chercheurs étaient capables de dire à quel endroit de la roue se trouvait virtuellement l'animal.

    Le rêve reste, chez l'homme, en partie mystérieux. Plusieurs écoles proposent différentes façons de les interpréter. Au niveau physiologique, il semblerait que les rêves sont un « sous-produit » du rangement effectué par le cerveau dans les « enregistrements » qu'il fait en continu tout au long de la journée. On a longtemps pensé que les rêves ne se produisaient que dans les phases du sommeil dites « paradoxales » (nommé ainsi car le corps est alors complètement mou mais l'activité cérébrale intense). Mais on pense maintenant que des rêves peuvent également survenir pendant les phases de sommeil lent.

    Néanmoins, l'étude du rêve animal s'attache à la détection du sommeil paradoxal. Tout propriétaire d'un chat ou d'un chien a pu constater que parfois, pendant son sommeil, celui-ci s'agite, remue les pattes, couine... C'est qu'il rêve. Qu'il revit des scènes de chasse, des peurs, de contentement. Mais tous les animaux ne présentent pas de sommeil paradoxal. Ainsi, les poissons, les reptiles (à l'exception peut-être de la tortue) et les insectes ont des états de repos sans rêve.

    Ce qui n'est pas le cas chez les oiseaux. Avec deux particularités : les phases de sommeil paradoxal sont très courtes, de quelques secondes à une minute au maximum, et les oisillons en ont beaucoup plus que les adultes.

    L'existence du sommeil paradoxal chez l'ensemble des mammifères est une certitude, sauf pour deux espèces, le dauphin et l'échidné. Ainsi, le sommeil de plus d'une centaine d'espèces de mammifères a déjà été enregistré.

    Et a révélé quelques surprises, mettant en lumière de gros et de petits rêveurs. Ainsi, alors que certains accordent au sommeil paradoxal une grande importance pour le développement des fonctions supérieures du cerveau, les deux plus gros rêveurs sont deux des mammifères les plus primitifs, le tatou géant et l'opossum, avec 6  et 5 heures de sommeil paradoxal sur leurs 18 heures de sommeil quotidien.

    Avec 2 heures en moyenne de sommeil paradoxal par nuit, l'homme se situe entre la taupe et le porc, loin derrière le hérisson, le chat ou la chauve-souris.

    Les phases de sommeil paradoxal alternent avec des phases de sommeil lent. Là aussi, la durée moyenne entre chaque parenthèse de sommeil paradoxal varie beaucoup. Ainsi, il se manifeste en moyenne toutes les 4 minutes chez la souris, toutes les 27 minutes chez le chat, toutes les 60 minutes chez le cheval, toutes les 90 minutes chez l'homme et toutes les 100 minutes chez l'éléphant.

    Cette périodicité semble liée au métabolisme de base (consommation d'oxygène par gramme de poids et par heure) des animaux, sauf pour les ruminants. La souris a un métabolisme de base 25 fois plus grand que l'éléphant et a une périodicité de sommeil paradoxal 25 fois plus rapide que le pachyderme. Elle rêve donc beaucoup plus fréquemment, mais à chaque fois bien moins longtemps.

    Les durées des parenthèses paradoxales varient également, de quelques secondes chez les oiseaux à moins d'une minute chez la souris à 20 minutes chez l'homme en passant par une quinzaine de minutes chez le cheval (uniquement lorsqu'il dort couché, puisqu'il peut aussi dormir debout) et à 5 minutes chez la chèvre.

    La tortue, qui passe la moitié de son temps immobile, présente quelques signes de sommeil paradoxal, tout comme le caïman, qui, la nuit et une bonne partie de la saison hivernale, est dans un état de léthargie, et serait dans un état proche du sommeil paradoxal 7 à 8 minutes par jour.

    Deux questions restent ouvertes. Qui fut le premier à rêver sur Terre et quand (on ne risque pas de trouver de fossiles de rêve) ? Et les animaux rêvent-ils avec des images ? Il faudra soit trouver le moyen de transformer les enregistrements d'activité électrique en image... soit leur apprendre à parler. 

    (source : lefigaro

       

    Les animaux rêvent-ils, eux aussi ? On veut bien le croire, mais comment en être vraiment sûr, alors qu'on n'est même pas sûr de la façon dont naît un rêve, dans notre propre tête?

    Quiconque a eu un chien l'a déjà vu s'agiter pendant son sommeil : le bout des battes lui remue frénétiquement, et l'animal émet souvent de petits couinements. L'explication qui vient traditionnellement à l'esprit est que notre compagnon favori est en train de rêver...

    L'explication nous fait plaisir, puisque nous voulons tous croire que notre chien est intelligent -au sens humain du terme. Et s'il est intelligent, il pense. Et s'il pense, il rêve.

    Mais la science est toujours demeurée prudente sur ce point. Un chien, un chat, un cheval, un oiseau -rêvent-ils vraiment ? Et si oui, à quoi rêvent-ils ? Est-il seulement possible d'avoir une réponse objective à cette question ?

    Car, bien sûr, un animal ne peut pas nous décrire son rêve. Nous, nous le pouvons. C'est la seule et unique raison pour laquelle nous sommes sûrs que nous rêvons -puisque la science, elle, reste encore incapable de décrire un rêve, autrement que par une certaine dose d'activité électrique qui se produit dans notre cerveau lors de certaines phases bien précises de notre sommeil.

    Or, cette activité électrique, ne pourrait-on pas la détecter dans le cerveau de bestioles à quatre pattes? C'est la tâche à laquelle se sont attelés deux spécialistes de la mémoire au Massachusetts Institute of Technology. Et leurs résultats sont surprenants.

    Quatre rats ont bel et bien rêvé, révèlent leur activité cérébrale et le mouvement rapide de leurs yeux (Rapid Eye Movement, ou REM). Mais mieux encore, cette activité cérébrale reprend point pour point celle enregistrée pendant la journée précédente... lorsqu'on avait fait courir le rat sur une roue en lui offrant une récompense. Autrement dit, ces animaux semblaient revivre en rêve l'activité faite pendant la journée. Ce qui ressemble singulièrement à certains de nos propres rêves...

    A quoi rèvent les animaux?.

    La signature cérébrale du rêve suivait d'aussi près celle de l'activité que les chercheurs étaient capables de dire à quel endroit de la roue l'animal endormi se trouverait, s'il était éveillé!

    "L'animal revit sûrement un souvenir de ces événements", conclut Matthew Wilson, l'auteur principal de la recherche, parue dans l'édition du 25 janvier de la revue Neuron. C'est la preuve la plus solide à ce jour qu'un animal peut bel et bien rêver, au sens que nous donnons au mot "rêver".

    Mieux encore, cela confirme ce que plusieurs spécialistes de la mémoire affirment depuis longtemps, à savoir que le rêve jouerait un rôle important -bien qu'encore mal défini- dans "l'entreposage" des souvenirs. Lorsque nous dormons, notre cerveau, au repos, en profite pour, littéralement, classer les souvenirs dans les recoins appropriés de notre cerveau -et c'est ce qui, croient certains chercheurs, provoquerait les rêves.

    Et si un animal comme la souris peut vivre cela, on peut facilement imaginer qu'il en est de même pour toutes les autres bestioles, et que le rêve n'a rien à voir avec l'intelligence: il n'est en effet pas si lointain le jour où plusieurs traçaient une frontière étanche entre "l'instinct" et "l'intelligence" -avec pour conséquence que seule une bestiole dotée d'intelligence -nous- pouvait penser et rêver.

    (source : sciencepresse)

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