• La planète Aurélia

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    La planète Aurélia 

    La planète Aurélia

    En s'appuyant sur les données dont ils disposent, des scientifiques de la Nasa et de l'institut Seti ont imaginé la planète Aurelia, qui ne connaît pas de saison.
    Grâce à des ordinateurs très puissants, utilisés habituellement pour faire des prédictions climatiques, et aux informations qu'ils ont récoltées lors de leurs différentes observations spatiales, des scientifiques de la Nasa et de l'institut Seti ont imaginé le profil des créatures qui pourraient peupler certaines planètes voisines. Voyage sur Aurelia, un astre qui ne connaît pas de saison, dont un côté est exposé à la lumière des étoiles, tandis que l'autre est plongé dans la nuit éternelle.

    Le film !

    LES PRINCIPES SCIENTIFIQUES À LA BASE D'AURELIA

    Aurelia est un monde imaginaire fondé sur des données scientifiques et les connaissances croissantes que nous possédons sur la formation des planètes.

    Les scientifiques ont utilisé ces informations, ainsi que des modèles climatiques générés par ordinateur, afin de concevoir une planète tournant autour d'une naine rouge.

    Pourquoi une naine rouge ?
    Les scientifiques estiment que 80 % des étoiles dans notre zone de la galaxie pourraient être des naines rouges. Ces étoiles sont moins brillantes que notre Soleil et l'on pensait autrefois qu'elles étaient trop froides pour permettre à la vie de se développer sur des planètes gravitant autour d'elles. A l'heure actuelle, les scientifiques comprennent beaucoup mieux les naines rouges et pensent que des mondes habitables peuvent tourner autour.
    Aussi grosses que la Terre.
    D'après les scientifiques, il devrait exister de nombreuses planètes de la taille de la Terre dans notre galaxie. Aurelia est l'une d'elles ; la gravité y est similaire à celle de la Terre.

    AURELIA ET RHEOS

    Une planète qui ne tourne pas
    Etant donné que les naines rouges sont moins brillantes que notre Soleil, les scientifiques ont estimé qu'Aurelia devrait être très proche de son étoile pour que la vie s'y développe, si proche que la planète est prisonnière de l'attraction de son étoile et ne peut pas tourner. Dans un hémisphère, il fait jour en permanence, dans l'autre, c'est la nuit perpétuelle.

    Une nuit éternelle
    La moitié d'Aurelia qui tourne le dos à son étoile reste dans une obscurité glacée. Une banquise géante de 2 km d'épaisseur recouvre l'intégralité de sa surface. Aucune vie ne s'y développe.

    Une tempête sans fin
    Au point le plus proche de l'étoile, l'air chaud s'élève de la surface d'Aurelia. Il aspire l'air plus froid situé au-dessous, générant une énorme tempête. Comme Aurelia ne tourne pas, cette tempête se déplace. Autour d'elle, les ouragans font rage et des pluies torrentielles s'abattent continuellement.

    De l'eau en abondance
    Aurelia regorge d'eau en perpétuel mouvement. L'eau s'évapore des mers et tombe sous forme de pluie du côté éclairé de la planète et sous forme de neige du côté sombre, venant épaissir la couche de glace. Les volcans souterrains liquéfient le socle de glace et l'eau repart du côté éclairé.

    Atmosphère
    Les scientifiques prédisent qu'une planète comme Aurelia pourrait finalement avoir une atmosphère proche de l'atmosphère terrestre, l'ozone en moins. Notre soleil envoie des rayons ultraviolets en permanence, ce qui génère de l'ozone dans la haute atmosphère terrestre. La naine rouge d'Aurelia n'émet pas suffisamment d'UV pour fabriquer une couche d'ozone.

    Des rayons ultraviolets mortels
    En temps normal, les étoiles naines rouges ne produisent pas de lumière ultraviolette (UV), mais elles envoient parfois des rayons UV. Ceux-ci détruisent la vie à base de carbone. A l'inverse de la Terre, Aurelia n'a pas de couche d'ozone pour la protéger de la lumière ultraviolette. La vie sur Aurelia a donc élaboré des moyens de protection.

    Des systèmes météorologiques
    Des ordinateurs servant à prévoir la météo sur Terre ont été utilisés afin d'établir comment l'atmosphère d'Aurelia se déplacerait et à quoi ressemblerait son climat.

    Des substances chimiques vitales
    L'eau et les composés carbonés sont essentiels à la vie de type terrestre. Les scientifiques ont démontré qu'une planète comme Aurelia pourrait avoir reçu les deux par l'intermédiaire de météorites. L'eau et le carbone transitent également de la planète vers son atmosphère et vice versa, en un cycle capital pour la vie.

    Des volcans
    En faisant fondre la roche, les volcans géants d'Aurelia rejètent du carbone dans l'atmosphère, sous forme de dioxyde de carbone. Des créatures végétales transforment ce gaz en sucre. Lorsque les plantes et les animaux meurent, le carbone retourne au sol et le cycle recommence.

    Un système planétaire
    Aurelia se trouve parmi quatre autres planètes gravitant autour de la même étoile. C'est la seule sur laquelle la vie est possible. La planète la plus proche de l'étoile est brûlante. Vient ensuite Aurelia, puis une planète rocheuse et deux géantes gazeuses, ces trois dernières étant trop froides pour accueillir la vie. 

    DES EXTRATERRESTRES SUR AURELIA

    Des rayons ultraviolets mortels

    L'étoile naine rouge d'Aurelia émet parfois des rayons UV mortels. Cela signifie que ses extraterrestres doivent développer des moyens de protection.

    La longue vie de l'étoile

    Les étoiles naines rouges vivent jusqu'à 100 fois plus longtemps que notre soleil. Sur leurs planètes, la vie dispose donc de beaucoup plus de temps pour évoluer. Il y aurait peut-être plus de chances d'y trouver des extraterrestres intelligents.

    L'absence de rotation

    Aurelia est si proche de son étoile qu'elle est figée par l'attraction de l'étoile et ne tourne pas. Une de ses faces est éclairée en permanence, l'autre reste dans l'obscurité. Il n'y a ni nuit ni jour et aucune saison. Du côté éclairé, les animaux et les végétaux se disputent l'ombre et la lumière.

    Des composés carbonés et de l'eau à volonté

    Aurelia dispose de composés carbonés et d'eau à profusion, essentiels à la vie sur Terre. Toute vie sur Aurelia aurait donc des besoins semblables à la nôtre.

    AURELIA ET RHEOS

    À la rencontre des extraterrestres d'Aurelia

    Pieds d'argile
    Créatures dures à la tâche qui construisent des barrages et façonnent les rivières et les lacs d'Aurelia.
    Genre : animal, amphibie, vit sur terre et dans l'eau.
    Taille : 90 cm de long, la taille d'un chat domestique
    Régime alimentaire : corolles brûlantes
    Prédateur : goulogue
    Reproduction : deux sexes, la femelle pond des oeufs
    Structure sociale :
    Communication : toute une panoplie de cris et un système d'alerte visuelle
    Evolution
    Les scientifiques pensent qu'un extraterrestre comme le pied d'argile pourrait descendre d'animaux ressemblant à des poissons. Au fil des générations, ces créatures ont développé une aptitude à se déplacer sur la terre ferme, peut-être pour trouver de nouvelles sources d'alimentation. La capacité à nager reste importante chez le pied d'argile, il a donc un corps qui l'aide à vivre entre terre et eau.

    La vie sur Aurelia dépend des pieds d'argile

    Certaines espèces, essentielles à la survie de beaucoup d'autres, sont appelées " espèces clés ". Le pied d'argile se range dans cette catégorie. Il est devenu très important à la vie sur Aurelia, car il a une énorme influence sur le paysage.
    Lorsque le pied d'argile coupe les corolles brûlantes pour se nourrir, certaines d'entre elles tombent en travers des grands cours d'eau rapides d'Aurelia. Elles s'accumulent en barrages qui ralentissent le courant, créant un système de lacs paisibles, les marais de corolles. Les eaux calmes de ces lacs abritent beaucoup d'espèces d'Aurelia, qui ne survivraient pas sans l'environnement créé par les pieds d'argile.

    AURELIA ET RHEOS

    Goulogues
    Principaux prédateurs d'Aurelia.
    Genre : animal, terrestre.
    Habitat : autour des lacs d'Aurelia, sur de vastes territoires.
    Taille : environ 4,5 mètres de haut, la taille d'une girafe.
    Régime alimentaire : pieds d'argile.
    Prédateur : hystérie
    Reproduction : deux sexes, la femelle donne naissance à un petit goulogue.
    Structure sociale : vit en groupe de 15 individus environ, formant un clan avec un mâle dominant.
    Communication : une série de grognements, dont des cris d'alerte.
    Evolution

    Animal extraterrestre

    Les scientifiques imaginent que les extraterrestres comme le goulogue peuvent être issus d'une espèce de poulpe. Au cours des millénaires, ces poulpes ont développé un squelette interne et se sont hissés sur la terre ferme, à l'origine au moyen de quatre pattes. Les goulogues ont perdu leurs deux pattes avant et ont grandi pour s'adapter à une vie de vadrouille dans les marais de corolles.
    Les scientifiques suggèrent qu'un prédateur comme le goulogue a deux yeux à l'avant de la tête pour lui permettre d'évaluer la vitesse et la distance avec précision. Il a également un troisième oeil au sommet du crâne, qui sert de système d'alerte rapide contre les rayons ultraviolets provenant de la naine rouge d'Aurelia.
    Le goulogue présente aussi un long cou qui lui assure une vision à 360 degrés. Cela l'aide à repérer ses proies lorsqu'il se cache parmi les corolles brûlantes.
    Les goulogues pourraient développer une intelligence supérieureEn tant que chasseurs, les goulogues ont développé une tête qui abrite les principaux sens, près d'un gros cerveau. Les scientifiques pensent que des créatures ainsi formées sont bien placées pour développer une communication et une intelligence plus sophistiquées au fil des ans. Le goulogue a également de fortes chances d'atteindre un niveau de puissance cérébrale élevé car sa planète tourne autour d'une naine rouge. Ces étoiles vivant beaucoup plus longtemps que notre soleil, l'intelligence a donc plus de temps pour se développer. 

    Corolles brûlantes
    Animaux qui se comportent comme des plantes
    Genre : animal de type plante, terrestre.
    Habitat : dans les forêts de corolles.
    Taille : jusqu'à 8 mètres de haut, la corolle peut mesurer jusqu'à 6 m de diamètre.
    Régime alimentaire : rien, elles utilisent la lumière pour convertir le dioxyde de carbone en sucres et absorbent les nutriments du sol.
    Prédateur : pied d'argile.
    Reproduction : un seul sexe, les jeunes grandissent sur le tronc d'un adulte et ouvrent leur corolle lorsqu'ils sont assez âgés.
    Structure sociale : vivent les uns près des autres mais sont indépendants et se battent pour la lumière.
    Communication : aucune.
    Evolution
    Dans toute chaîne alimentaire, il y a un point de départ : la forme de vie qui amasse de l'énergie - habituellement la lumière - pour fabriquer des sucres. Sur terre, ce sont les plantes qui jouent ce rôle. Sur une planète comme Aurelia, où toute plante doit se déplacer pour accéder à la lumière, les scientifiques suggèrent que des animaux peuvent jouer le rôle de plantes. La corolle brûlante pourrait être issue d'un genre de méduse. A l'instar de certaines méduses de notre planète, celle-ci offrait un abri aux algues, plantes microscopiques vivant dans l'eau. Les algues convertissaient la lumière d'Aurelia en énergie pour les deux organismes. Pendant des millions d'années, ces deux espèces différentes ont pu fusionner en un animal de type végétal, qui a développé un squelette et s'est déplacé sur la terre ferme pour se rapprocher de sa source de lumière.
    Des cellules venimeuses
    La corolle brûlante est la base de la chaîne alimentaire d'Aurelia, comme les plantes sur Terre. Les scientifiques imaginent qu'elle a développé des cellules empoisonnées à la base de sa tige pour se protéger des prédateurs. Ils ont aussi conçu un prédateur immunisé contre ses puissantes toxines : le pied d'argile en mangeant les corolles en intègre le poison à son propre système de défense.

    AURELIA ET RHEOS

    Hystéries
    Minuscules créatures aquatiques capables de se transformer en essaim meurtrier.
    Genre : animal, aquatique.
    Habitat : lacs créés par les pieds d'argile.
    Taille : celle d'une fourmi terrestre.
    Régime alimentaire : principalement de petites créatures aquatiques, mais les hystéries sortent parfois en masse sur la terre ferme pour tuer et manger des goulogues.
    Prédateur : aucun.
    Reproduction : un seul sexe, un essaim crée un bourgeon de spores qui explose
    Structure sociale : en règle générale solitaires, ne forment des essaims que pour partir en chasse.
    Communication : messages chimiques.

    Evolution
    Les scientifiques attribuent aux hystéries des ancêtres de type plancton, semblables à ceux que nous connaissons sur terre. Le regroupement en essaim est courant chez les insectes terrestres et d'autres animaux, en particulier quand la nourriture se fait rare.
    Les hystéries peuvent se changer en tueuses L'équipe scientifique a étudié quelles stratégies les extraterrestres pourraient développer pour survivre en temps de crise. Ils ont imaginé qu'en cas de pénurie de leur nourriture habituelle, les hystéries se mettent à chasser des proies plus grosses.
    Pour cela, elles utilisent un message chimique permettant de regrouper des millions d'hystéries en un organisme géant et meurtrier. Cet essaim est capable de détecter la moindre effluve provenant de sa proie, le goulogue. D'un seul et même élan, l'essaim jaillit hors de l'eau, recouvre un goulogue en quelques secondes et le paralyse à l'aide d'un poison avant de digérer sa chair.
    Une fois nourries, les hystéries génèrent un énorme bourgeon de spores, qui s'échappe de la carcasse du goulogue, explose et répand les spores d'hystérie dans le lac. 

    (source : archives.universcience.fr)

    AURELIA ET RHEOS

     

     

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