• Bactéries de l'impossible

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    BACTERIES DE L'IMPOSSIBLE

     

    (source : ldi5

    Parmi les certitudes que nous avons sur la vie, il en est une qui tient à sa durée, qui est forcément limitée dans le temps.

    Cette durée varie selon les espèces de quelques heures à plusieurs siècles.

    Bactéries de l'impossible 

    (photo : larousse

    Parmi les mammifères, la longévité moyenne la plus grande est celle de l'Homme qui peut atteindre 120 ans. 

    L'animal ayant la plus grande longévité est la Tortue géante, dont l'âge maximal peut atteindre 200 ans. 

    Dans le monde végétal, les Séquoias peuvent vivre pendant plus de 3000 ans. 

    Certains pins américains, dont le Pineus longaeva, pourraient même atteindre l'âge respectable de 4 000 ans. 

    La palme revient désormais à un Lomatia tasmania, ou Lomatia des rois, découvert dans le désert tasmanien a germé il y a

    quelques 43.000 ans, il vit encore et se reproduit par auto-clonage !

    Les bactéries

    Ces âges sont "raisonnables et rationnels". Aussi lorsqu'en 1972 le Pr Chudinov publie sa découverte, celle-ci est totalement ignorée ; elle n'intéresse que les revues dites "irrationnelles" et n'apparaît que dans les ouvrages traitant des "phénomènes inexpliqués".

    Dans son laboratoire du cartel de potassium de Berezniki dans les montagnes de l'Oural, le Pr Chudinov dissout un morceau de minerai de potassium dans de l'eau distillée pour comprendre et expliquer sa coloration rouge.

    Après un certain temps, il remarque des petits flocons de matière qui se détachent du minerai et flottent.

    Sous le microscope, il voit que ces flocons contiennent de nombreux micro-organismes.

    Plusieurs jours plus tard, il observe de nouveau son bocal qui grouille d'organismes vivants apparemment réanimés par leur immersion.

    Il place certains d'entre eux dans des éprouvettes et a la stupéfaction de les voir croître et se reproduire.

    Ces bactéries étaient donc apparemment intactes après avoir séjourné durant 250 millions d'années dans des cristaux de potassium.

    Le tort du Pr Chudinov était d'être du mauvais côté du mur, car il semble bien que pour la plupart des occidentaux, les découvertes étonnantes de l'est ne sont que des tentatives de désinformation issues du KGB pour leurrer et déstabiliser le monde capitaliste...

    Presque 30 ans plus tard on nous annonce avec fracas que des chercheurs américains ont trouvé des bactéries emprisonnées dans de très vieux cristaux de sel, qui une fois mises en culture, se sont multipliées prouvant qu'elles étaient toujours vivantes après 250 millions d'années !

    En dépit de la découverte du Pr Chudinov, ce sont les américains de l'Université de West Chester ( Pennsylvanie ), Russel H. Vreeland et son équipe qui sont crédités du fait d'avoir fait "exploser" le précédent record détenu par une souche vieille de 25 à 30 millions d'années de Bacillus Sphaericus retrouvée dans une abeille emprisonnée dans de l'ambre.

    L'étude du Pr Vreeland, du 19 octobre 2000, publiée dans la revue Nature, repose sur l'examen de 53 cristaux de sel extraits d'un gisement au Nouveau Mexique à une profondeur de 569 mètres datant de 250 millions d'années.

    Les chercheurs ont pris moult précautions pour avoir l'assurance d'une non-contamination moderne et 3 des bactéries récupérées se sont multipliées.

    La nouvelle bactérie a été nommée Bacillus 2-9-3 ou permians et son analyse montre qu'elle est très proche de la bactérie moderne que l'on trouve dans les eaux très salées de la Mer Morte, la Bacillus marismortui .

    Cet échantillon qui contient la bacillus 2-9-3 ou Bacillus permians ( voir au dessous ) dans l'inclusion (3x3x1mm) située sous le (i), mesure 3,5x3,5x2,5 cm. Sous la flèche se trouve le perçage ayant servi au prélèvement. 

    Les implications d'une telle découverte sont évidemment importantes :

    • car si la survie est rare elle est quand même possible.

    • Le taux de mutation de cette bactérie est très inférieur à la moyenne.

    • Il reste encore à découvrir le mécanisme ayant permis une telle survie.

    • Les micro-organismes peuvent donc avoir une durée de vie leur permettant de longs voyages interstellaires ce qui ouvre de nombreuses perpectives sur l'origine de la vie et l'existence de la vie extraterrestre.

    Ainsi une découverte sensationnelle, rejetée au départ, se trouve confirmée. A l'époque où l'on extrayait encore le charbon à la main, d'autres découvertes extraordinaires ont été faites qui font sourire certains. Mais peut-être y a-t-il de nombreuses choses à découvrir en ce qui concerne la survie des animaux à sang froid.. 

      

     DES BACTERIES EXTRATERRESTRES 

    Actualité parue le 20 février 2002 sur Futura-Sciences

    Il y a quelques semaines, l'AFP annonçait que des chercheurs américains avaient découvert dans un site souterrain de l'Idaho aux Etats-Unis une colonie de bactéries uniques correspondant aux idées qu'on se fait des formes de vie les plus primitives et de la même nature que celles que l'on peut espérer trouver dans le sous-sol martien. La lecture de l'article de la très bonne revue scientifique Nature de langue anglaise montre qu'il s'agit là d'une information scientifiquement sérieuse.

    En quelques mots, la colonie a été trouvée à 200 m de profondeur dans une région volcanique où existent des sources d'eau géothermiques à 58°5. Contrairement aux bactéries ordinaires qui pullulent sur terre, celles qui viennent d'être trouvées ne se nourrissent pas de matière organique (à base de carbone, d'oxygène, d'azote et de soufre) et n'utilisent pas non plus l'énergie du soleil qui ne peut pénétrer à de telles profondeurs.

    Leur énergie provient des atomes d'hydrogène produits par l'action de l'eau des sources géothermiques sur les roches d'origine volcanique. L'analyse chimique de cette eau prouve en effet qu'elle ne contient pas de carbone d'origine organique.

    La colonie ne contient pratiquement pas les autres types de bactéries que l'on rencontre habituellement sur Terre.

    Les bactéries de l'Idaho sont dites méthanogènes c'est à dire qu'elles produisent du méthane qui mélangé à d'autres composés, en particulier souffrés, forme un gaz nauséabond encore appelé "gaz des marais" . On trouve des bactéries méthanogènes dans les marais effectivement mais aussi dans les égouts ainsi que dans l'estomac des animaux, les ruminants en particulier. Ce n'est donc pas cette caractéristique qui rend la découverte rapportée par Nature digne d'intérêt mais bien le fait qu'elles n'utilisent que de l'hydrogène et le carbone provenant du gaz carbonique piégé dans les minéraux.

    Cette chimie simple, où le résultat de l'interaction de l'hydrogène avec le gaz carbonique est la production de méthane et d'eau, pourrait être, ou avoir été, en action dans le sous-sol de Mars et aussi d'autres corps extraterrestres tels Europa, satellite de Jupiter où l'on pense qu'il existe d'importantes quantités d'eau liquide à plusieurs kilomètres de profondeur. L'existence sur Terre d'une telle chimie dans des conditions très semblables à celles qui devraient exister dans le sous-sol de Mars montre que la forme de vie découverte par les chercheurs américains aurait pu ou a pu se développer sur la planète rouge.

    Il s'agit là d'une découverte qui vient renforcer l'idée que des formes de vie différentes de celles que nous rencontrons communément sur Terre peuvent exister ailleurs dans le Système Solaire. S'il existe dans le sous-sol de Mars de l'eau à l'état liquide et ceci n'est pas impossible en profondeur , compte tenu de la nature volcanique de certaines parties de la surface de Mars, il n'est donc pas exclu d'y trouver des bactéries semblables à celles découvertes dans l'Idaho. Ceci semblerait privilégier les régions volcaniques de la planète rouge comme sites de recherche de la vie par les futures stations en préparation

       

     

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