• Dragons, mythe ou réalité ?

    Surnaturel et fantastique

    Dragons, mythe ou réalité ?

    Un squelette de dragon découvert en Chine

    par Zafro 

    UN SQUELETTE DE DRAGON DECOUVERT EN CHINE

    Un pêcheur de la province de Shandong a ramené de sa pêche quelque chose qui sort un peu de l’ordinaire. La semaine dernière il a découvert un squelette immense et long, celui d’un dragon.

    Le squelette étrange a été découvert le 28 mars dernier par un pêcheur chinois qui s’est empressé de prévenir la presse locale. Selon les journaux chinois la découverte a suscité la méfiance du fait de la couleur et de la forme du squelette si  bien dessinés. Toutefois certains s’accordent à dire qu’il s’agirait bien du squelette d’un ancien mammifère ayant vécu à la surface de la terre, et non le squelette d’un poisson.

    UN SQUELETTE DE DRAGON DECOUVERT EN CHINE

    Une nouvelle légende urbaine ?

    Quoiqu’il en soit une vidéo circule sur Youtube, celle diffusée par les médias chinois à la television et révélant le squelette qui sera ensuite examiné. (source : paperblog

     
    Les Dragons
     
    Merci à  terremysterieuse pour son excellent article sur les dragons

    Depuis la nuit des temps, les mythes et les légendes ont été peuplées de monstres enchantés, à la force surnaturelle. Les plus puissants étaient les dragons : des créatures au corps de serpent, aux pattes de lézards, les griffes d'aigles, la gueule d'un crocodile, les dents d'un lion, les ailes d'une chauve-souris. Les dragons avaient d'incroyables pouvoirs surnaturels et, surtout ils étaient mauvais et destructeur. Dans chaque mythe, dans chaque légende occidentales, le dragon fait partie des méchants. L'origine des dragons se perd dans les méandres de l'histoire de l'homme : en effet ils apparaissent dans les légendes des peuples du passé, tant européens qu'orientaux, mais leur conception est très différente ; alors que dans les zones occidentales les dragons étaient considérés comme l'incarnation du mal, porteur de destruction et de mort, en orient ils étaient considérés comme de puissantes créatures bénéfiques.

    Les dragons ont toujours été décrits comme des créatures semblables à d'énormes serpents, avec de grands membres postérieurs et antérieurs, dotés de gueules énormes et de griffes coupantes.

    Normalement ils étaient décrits avec un corps plein d'écailles protectrices et capables dans la plupart des cas de cracher du feu et de voler grâce à de grandes et puissantes ailes.

    Dans les légendes, les dragons sont vus comme des créatures prodigieuses : on pensait que leurs os, ainsi que leur sang, pouvaient avoir de grandes propriétés curatives.

    Leur développement pouvait durer plusieurs siècles avant d'atteindre la pleine maturité, on racontait qu'un oeuf de dragon mettait pas moins d'un siècle pour éclore ; de plus de n'est qu'après plusieurs autres centaines d'années que le dragon atteindra son développement maximal avec la croissance sur son crâne de longues cornes ramifiées.

    Naturellement, grâce à leur grande longévité, ces créatures, qu'il est extrêmement réducteur d'appeler simplement "animaux", acquéraient une connaissance et une sagesse hors pair .. et oui, car le dragon possède également une intelligence supérieure à celle de l'homme !

    Pourquoi donc en est-on arrivé à l'idée du dragon comme incarnation du chaos, comme une créature qui détruit mais qui ne crée pas ?

    Cette façon de penser remonte elle aussi aux premières lueurs de l'histoire.

    Les dragons dans l'histoire

    Comme je l'ai dit précédemment, la figure du dragon dans les zones occidentales est synonyme de famine, de destruction et de mort.

    En Europe, les dragons étaient symbole de lutte, de violence et de guerre : en effet leur image était souvent utilisée héraut dans les batailles; les références historiques sont innombrables tout comme les légendes liées aux dragons, dont la plupart datent du Moyen-Âge.

    De nombreuses sont les sources historiques et les manuscrits qui témoignent de la présence de la "bête par excellence" sur le vieux continent.

    Dans les bestiaires par exemple, il y a des descriptions détaillées sur l'aspect et les habitudes des dragons, qui le plus souvent utilisaient pour tanière, des grottes au sommet des montagnes ou dans des territoires inaccessibles d'où ils sortaient rarement ; il est également très connus qu'un seul rugissement de dragon et tous les animaux, y compris les lions, couraient terrorisés se réfugier dans leurs tanières.

    Selon la tradition occidentale, l'extinction des dragons, remonte justement au Moyen-Âge où, les chevaliers errants, les aventuriers en mal de gloire et les chasseurs de dragons dédiaient leur vie à la lutte contre ces bêtes, décrétant leur extermination. L'histoire de Saint Georges, le tueur de dragons est d'ailleurs très célèbre.

    La lutte injuste et ancestrale entre l'homme et le dragon n'a pas besoin de présentation. Le dragon comme symbole du Mal en Europe donc, pour en comprendre la raison, il suffit de se rappeler les massacres et les famines qu'apportaient les dragons médiévaux sur leur passage ; quelle meilleure arme contre la manifestation du mal que la Sainteté ? Penser donc aux légendes de Saint Marcel évêque de Paris, de Saint Romain et de la Gargouille de Rouen, de Saint Sylvestre qui libère Rome du dragon à l'haleine empoisonnée, qui vit dans une grotte profonde à laquelle on accède en descendant des centaines de marches...

    Très importante est également l'histoire de Sainte Marthe qui vainquit un dragon nommé Tarasque : la légende raconte qu'à l'époque où Sainte Marthe évangélisait la Provence, un terrible et énorme dragon nommé "Tarasque", dévastait les plaines fertiles de la vallée du Rhône et il empêchait les hommes de vivre tranquilles en ces lieux. La Sainte, qui eut connaissance du fait, suivit la bête dans les profondeurs des bois et la dompta en l'aspergeant d'Eau Bénite et en la marquant avec le Signe de Croix. Enfin, inoffensive et dressée, elle noua à sa ceinture la queue du monstre et l'amena dans l'actuelle ville de Tarascon, qui prit son nom du dragon. La population se vengea des abus et des barbaries en lapidant le dragon.

    Dragons, mythe ou réalité ?

    Depuis lors chaque 29 juin l'Église rend hommage à Sainte Marthe et dans la ville de Tarascon se tient une procession solennelle ouverte par le pantin de l'impressionnant Tarasque avec la gueule ouverte. Dans les environs une jeune femme vêtue du blanc bénit le monstre, qui à la fin est lié et dominé.

    Le plus célèbre Saint tueur de dragons est, naturellement, Georges, Saint-soldat protecteur de l'Angleterre. De son histoire on en sait bien peu : il vécut, dans la zone de Diospolis, en Palestine ; il fut décapité à Nicomédie sur l'ordre de Datien Preside, dans le cadre des persécussions de Dioclétien, aux alentours de 287. Au XIIe siècle, importée par les Croisés, une légende commença à circuler selon laquelle Saint Georges, parvenu à Silène (Lybie) depuis la Capadoce, avait tué un dragon sur le point de dévorer une princesse liée à un rocher. Georges devint le tueur de dragons par excellence, et il fut adopté comme saint patron de l'Angleterre par Edouard III vers 1348. Le "Liber Notitiae Sanctorum Mediolanii" raconte que Saint Georges vécut à Brianza, près de Asso. Un dragon sévissait de Erba à Valassina, polluant l'air avec son souffle pestilentiel et faisant des massacres dans les cheptels bovins. Quand il eut dévoré toutes les chèvres de Crevenna, les gens du pays commencèrent à lui offrir comme repas les jeunes du village, qui étaient tirés au sort ; le destin voulut que parmi les victimes désignées il y avait aussi la princesse Cleodolinda di Morchiuso, elle fut abandonnée liée à une plante de sureau. Saint Georges arriva à son secours depuis Valbrona, et, pour apaiser la bête, il lui jeta entre les crocs quelques douceurs recouvertes avec les pétales des fleurs de sureau. Le dragon, docile comme un chiot, suivit tranquillement Georges jusqu'au village ; là, face au château, le Saint le décapita d'un seul coup d'épée, et la tête du monstre roula jusqu'au lac Pusiano. En souvenir de l'évènement, aujourd'hui encore, le 24 avril, jour de Saint Georges, à Brianza on prépare les "Pan meitt de San Giorg", douceur de farine jaune et blanche, lait, beurre et fleurs de sureau séchées. Les Pan meitt se déguste traditionnellement avec de la crème fraîche : c'est pour cette raison que l'héroïque Saint Georges, patron de l'Angleterre, des militaires, des boys-scout et de Ferrara, est aussi le protecteur des laitiers lombards, qui fut un temps tenaient dans leurs magasins un petit autel dédié au saint.

    Il y a également une autre légende dont je tiens à vous parler, elle raconte l'exploit de Saint Efflem.

    On raconte qu'un prince avait identifié la tanière d'un dragon qui terrorisait ses sujets et en qualité de souverain il avait le devoir moral de les défendre en tuant ou en chassant la bête. Pour cet exploit il demande l'aide d'Efflem, le curé de sa ville qui à cette époque n'était pas encore Saint, et ils se dirigèrent donc tous les deux vers la tanière du Dragon pour mettre fin à ses méfaits. Parvenus devant la tanière cependant le Prince fut pris d'une grande panique, il sentait la respiration du Dragon qui à elle toute seule suffisant à faire tremble de peur n'importe quel homme. À ce moment le Clerc intervint, et il dit au Prince de ne pas avoir peur, car il était sous la bénédiction de Dieu et qu'il n'avait rien à craindre. Le Prince malgré cela était immobilisé, alors Efflem après avoir fait le signe de Croix entra dans la tanière du Dragon qui quand il vit le curé non seulement ne parvint pas à l'attaquer, mais il se précipita hors de sa tanière, s'échappant très loin, jusqu'à parvenir sur les rives de l'Océan où on raconte qu'il vomit du sang. Ce qui prouve comment le mal (dans ce cas spécifique le Dragon) a bien plus peur du bouclier intérieur de la foi que des épées et des armures !

    D'autres histoires de dragons importantes prennent lieux dans les pays nordiques ;

    comment omettre la légende de Beowulf ?

    Il y a des siècles, quand les héros dominaient encore la terre du Nord, une silhouette vêtue de haillons avançait à quatre pattes le long d'une plage rocheuse de la Scandinavie à la recherche d'une voie pour grimper sur la falaise dominante. C'était un esclave qui fuyait son patron, un seigneur du règne de Geat et, bien qu'on ne connaisse même pas son nom, ses exploits épiques changèrent le destin de son peuple. Dans la première partie de la légende, l'esclave errant le long de la rive tomba sur un énorme tumulus de pierre, peut-être la tombe d'un ancien roi. Il trouva l'entrée et pénétra dans le tumulus. "Il se trouvait dans une chambre au trésor, où étaient amassées les richesses d'une puissante et inconnue tribus du passé."

    Des bracelets d'or en forme de serpent, des broches en filigrane d'argent, des épées de fer à la poignée dorée, coupe en céramique rouge de Samos, amulette de l'ancien dieu Thor, monnaies luisantes remplissaient toute la caverne. Il était déjà sur le pont de se jeter sur ces merveilles, quand quelque chose lui glaça le sang, bloquant tous ces mouvements. Voilà qu'apparut le dragon : enroulé en grandes spires, il était blottit sur ses pattes aux longues griffes ; les flancs écailleux luisaient, les ailes membraneuses étaient pliées, la grande tête reposait sur le pavement de la caverne et les lourdes paupières étaient fermées sur des yeux vieux de plusieurs siècles. À cet instant l'esclave ne voulait plus que retourner chez son patron, ainsi il prit une coupe en or pour se faire pardonner et il s'enfuit du tumulus. Cet esclave cependant en dérangeant le gardien du trésor, avait signé la fin de son peuple. En effet le dragon pour tout voir et savoir, ainsi, quand il se réveilla il se rendit compte du larcin commis et il sentit immédiatement l'odeur de la chair mortelle.

    Lentement, il traîna ses lourdes spires le long de l'étroit passage qui conduisait en dehors de sa tanière et, à la lumière désormais tamisée du soir, il observa la lande désolée à la recherche des traces laissées par les pieds de l'intrus ; à peine eut-il trouvé ce qu'il cherchait, que dans un cri et un jet de feu il s'éleva dans le ciel, battant des ailes vers le règne des Geat. Il survola tous les villages et ses hurlements perçants firent sortirent les habitants de leurs maisons, les visages de cendres levés vers le ciel ; au-dessus d'eux, le dragon volait dans une danse de mort, lançant son cri terrifiant alors qu'il amorçait la descente.

    Ses coups furent terribles et rapides : crachant des langues de feu, il attaqua les toits des maisons et disparut dans le lointain. Sur cette terre, toutes les habitations, même celle du roi, étaient construites en bois, roseau et paille, elles furent par conséquent des cibles faciles pour le feu du dragon. Dans tout le règne des Geat, cette nuit là le ciel fut éclairé de hautes langues de feu qui s'élevaient des villages, qui brûlaient comme des bûchers funéraires.

    Rien n'échappa à la furie du Dragon, et, quand arriva l'aube, les maisons de Geat étaient réduites en cendres ; des villages s'élevaient de fins fils de fumée accompagnés des lamentations déchirantes des femmes. À ce moment-là, le roi des Geats, le mythique Beowulf, mais bien plus vieux, s'arma, se rendit au tumulus du dragon avec ses meilleurs combattants et affronta le monstre. Seul un des compagnons du roi participera à la lutte, le noble Wiglaf, et ainsi le roi et le dragon se tueront l'un l'autre.

    Ceci est un exemple classique de légende sur les dragons, d'autant plus qu'en Scandinavie, aux alentours de l'an 1000 (l'époque décrite dans la légende) il y eut un horrible incendie, qui semblerait prouver l'existence du dragon. Toutefois en analysant la légende, on découvre certains détails qui pourraient retourner la situation et changer les rôles de protagoniste et antagoniste.

    Avant tout l'évènement déclencheur de l'histoire : le vol de la coupe en or. Comme il est clair ici, c'est le dragon qui subit une injustice, et ce dernier se rendant compte du larcin, sort se réapproprier l'objet et punit les homme avec l'incendie dévastateur, même s'il punit bien trop sévèrement ... car même des personnes totalement étrangères au vol sont impliquées dans la vengeance du dragon...

    Personne ne dit que le lion est cruel car il tue la gazelle. Cela peut sembler cruel, mais ça ne l'est pas. Il en va de même pour le dragon qui, ne l'oublions pas, ne suit pas la logique humaine. Pour le dragon de la légende l'homme a commis un crime, donc l'homme doit être puni. Cela peut nous sembler injuste, mais comme nous l'a dit Einstein tout dépend du point de vue.

    Dans les légendes mésopotamiennes, on parle de deux êtres primordiaux : Apsu, esprit de l'eau courante et du vide, et Tiamat, esprit de l'eau saumâtre et du chaos. L'aspect de Tiamat était celui d'une créature faite de l'union de partie du corps de toutes les créatures qui devaient naître : il possédait les mâchoires d'un crocodile, les dents du lion, les ailes de la chauve-souris, les pattes de lézard, les griffes de l'aigle, le corps du python et les cornes du taureau. Si nous formons une image mentale de cette créature, nous nous rendons compte que cela correspond parfaitement à notre idée de dragon.

    Selon la légende, de l'union d'Apsu et Tiamat naquirent les dieux, dont un tua son père, Apsu. En proie à une rage animale, Tiamat engendra de nombreux monstres, dont le devoir serait de persécuté les dieux.

    Pour se défendre, les dieux élurent Marduk comme champion, c'était un de leur race ; ils l'armèrent avec de puissantes armes et l'envoyèrent contre Tiamat. Marduk tua la mère lors d'un combat épique, puis il captura les monstres qu'elle avait engendré et les enferma dans les enfers.

    Dragons, mythe ou réalité ?

    Comme on peut le constater, dans cette légende aussi c'est le dragon qui subit une injustice : dans ce cas précis Tiamat perd son mari à cause d'un de ses fils, et veut les punir. Les hommes de cette époque, cependant, étaient comme des enfants : encore capable d'être terrorisés par la furie des éléments, dont ils ne connaissaient pas les causes. Les seuls à se dresser entre eux et la puissance dévastatrice de la nature, incarnée par les dragons, étaient les dieux. Il est donc clair que ces derniers voyaient dans la dragon Tiamat, leur ennemi et dans les dieux le salut.

    En Égypte aussi, à l'époque des Pharaons, on croyait aussi que chaque fois que Ra, le dieu soleil, "allait se coucher" il entrait en réalité dans les enfers, il combattait Apophis, le dragon des abysses, et il sortait victorieux. C'est une évolution du mythe mésopotamien, et déjà à ce moment commence à se profiler l'idée du dragon comme être mauvais et chaotique.

    Même les dieux de la Grèce combattirent contre un dragon : c'était Typhon, et il avait 1000 têtes et une horrible bouche qui vomissait du feu et des flammes. Seul Zeus eut le courage d'affronter le monstre défini comme Titan. Il le conduisit au-delà de la mer ionienne et il eut enfin le dessus sur lui, en le jetant contre un énorme roc. Mais la légende voulut que Typhon ne mourut pas : il continua en effet à vomir du feu et des flammes en dessous du roc, devenu une île, et c'est la raison des éruptions de l'Etna selon les mythes grecs. Comme on peut le voir, déjà à l'époque d'Achille et Agamemnon l'évolution du concept de dragon était accomplie : de mère primordiale et incontrôlable, source de vie et de mort, comme l'était la Tiamat mésopotamienne, on était désormais arrivé au concept actuel : le dragon était un monstre terrible et incontrôlé, qui vomissait du feu et des vapeurs empoisonnées, qui détruisait toutes choses sur son passage (les typhons ont pris leur nom justement du dragon Typhon), qui tuait et terrorisait les races du monde, même les dieux.

    Les Romains peignaient sur leur étendards les Dracones, les vikings nommaient leurs embarcations Drakkar, tous les noms qui indiquaient la figure du dragon.

    Les dragons "communs" en revanche, durent depuis toujours lutter avec de grands héros. Revenus des enfers au temps des anciens grecs, ils durent tout de suite se battre avec des héros comme Jason, Hercule et même avec les dieux. Parfois cependant les divinités les enrôlaient comme gardien d'un lieu particulier, ou comme créature à envoyer sur les champs de bataille.

    Avec la chute de la Grèce et la venue de l'Empire romain, on en perdit presque toute trace, sauf quelques repérages de Pline l'Ancien. En Europe on reparlera d'eux au Moyen-Âge, surtout durant le Haut Moyen-Âge, où de nombreux héros commencerons à chasser les dragons, en tuant la plupart d'entre eux et en causant leur extinction. C'est durant toutes ces années que leur rang perdit la plupart d'entre eux : en effet au nord se levèrent de grands héros, comme Beowulf, qui en tuèrent un très grand nombre.

    C'est justement dans les landes du nord qu'ils gagnèrent l'appellatif de mauvais et sournois : ils apparaissaient en effet soudainement, peut-être après avoir grandi à l'insu de tous dans l'humidité des puits ou les environs des marais.

    Type de dragons

    Les premières légendes sur les dragons, celles émanant de la Mésopotamie, parlent de grands monstres ailés, très noirs ou bleu profond. Les dragons de la nuit et des abysses. Les deux premiers dragons à avoir été conçut furent un noir et un bleu : ce sont en principe les deux races les plus anciennes.

    Les dragons noirs sont depuis toujours synonyme de méchanceté et de ruse. Ils sont la réincarnation du mal rusé, qui serpente, qui s'oppose au mal explosif, symbolisé par la force explosive des dragons rouges, qui descendent sans doute des dragons noirs.

    Le premier dragon noir dont on ait des nouvelles, est celle que j'ai déjà cité Tiamat, qui avait de nombreuses caractéristiques des dragons rouges et qui en revanche ont tendances à être absente chez les dragons noirs. Selon la légende, Tiamat engendra une armée de monstre à jeter contre ses enfants, les dieux, et les dragons noirs faits à son image, peuplèrent la planète. Même si dans d'autre légende l'histoire changent, toutefois les dragons comme nous les connaissons aujourd'hui, ceux avec les ailes de chauve-souris et les griffes d'aigle, descendraient de Tiamat.

    Si on se réfère aux sources de l'époque, une fois qu'ils ont grandi, les dragons noirs, en proie à la faim, dévorent tout ce qui leur tombe sous les pattes : troupeaux, viande humaine et bien d'autre. Un traitement spécial est réservé aux vaches : les dragons mordaient leur pis, car ils adoraient le lait, et les plaintes déchirantes des vaches s'entendaient sur des kilomètres. De nombreuses fois pour libérer la terre de ce fléau particulier, des héros arrivaient de très loin : comme par exemple pour ce village au sud de l'actuel Danemark qui fut sauvé par un héros viking, venu chercher la gloire, avec son bateau et sa hache mortelle pour défier le monstre. Avec le temps, les dragons rouges et noirs se firent à nouveau vivant dans le nord de l'Europe : les rouges dans la zone de l'Angleterre, les noirs en Scandinavie.

    Entre temps l'Empire romain chuta, et les barbares descendirent des vastes plaines de la Russie et de l'Allemagne, et avec eux descendirent aussi les dragons.

    En Europe cependant, c'est une majorité de dragons rouges qui descendit, et ils donnèrent vie à presque toutes les légendes avec leurs affrontements titanesques. Les dragons noirs, en plus petit nombre, n'aimaient pas affronter les ennemis en duel, ils préféraient frapper de positions plus sûres. Bien vite, il suffisait aux dragons noirs de voler au-dessus d'une ville pour déchaîner de grandioses incendies ou des famines. Mais ainsi, alors que de nombreuses villes prirent le nom du dragon qui les avait flagellées (le mot worm, vers-serpent, ou orme, de même signification, se trouvent en effet dans des noms comme Worms Head, Great Ormes Head, Ormesleigh, Ormeskirk, Wormelow, Wormeslea et bien d'autres), le souvenir des dragons noirs disparu en se confondant avec celui des grands cataclysmes naturels, et ils cessèrent de peupler les légendes. De fait, ce fut là leur extinction.

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    Les seuls exploits que l'on retint donc, furent les grands massacres et les famines que ces dragons apportèrent, et ils gagnèrent donc leurs appellatif de méchants et vils : méchants pour les massacres, vils car ils affrontaient rarement leurs adversaires face à face.

    Ceci est l'histoire des dragons en occident. En orient, les dragons naquirent de légendes totalement différentes, tout comme leur rôle fut différent.

    A l'origine donc étaient les dragons noirs, toutefois comme le dit la légende Marduk les précipita en enfer, et les dragons, embrasé par les flammes développèrent deux caractéristiques : leur peau devint rouge et ils gagnèrent l'immunité du feu : c'était la naissance des dragons rouges, qui sortirent des enfers dans les légendes grecques. Mais tous les dragons ne furent pas capturer par Marduk : certains s'échappèrent, et ils continuèrent à peupler le monde.

    Ce furent les Grands Dragons, et ils auraient passé le reste de l'histoire cachés dans leurs tanières, agissant dans l'ombre, invincible. Tous les dragons par ailleurs ne sortirent pas tout de suite des enfers : certains, les plus puissants, furent enfermés pendant plusieurs ères encore, et quand ils sortirent, leur peau coriace était désormais totalement noire. Ce sont les dragons noirs que nous avons connus, des adversaires redoutables bien que destinés à disparaître. 

     Un discours à part se doit d'être fait pour l'Hydre. Avec une très grande probabilité elle n'est qu'une des nombreuses sous-espèces de dragons noirs. Sa caractéristique la plus connue est que quand une tête est décapitée, à sa place un nombre variable peut repousser, d'exemplaire en exemplaire, entre deux et sept. Peu en revanche savent que l'hydre possèdent aussi la capacité de souffler de l'acide sur ses cibles, et surtout, caractéristique peu commune chez les dragons noirs, elle peut respirer sous l'eau. De nombreuses légendes nordiques parlent en effet d'hydre des abysses, sans parler de Scylla, un des deux monstres qui causa la fin de tous les compagnons d'Ulysse, dans la célébrissime Odyssée. Le monstre peut en effet être identifié comme une hydre, ou mieux comme une des nombreuses jeunes femmes qui eut pour punition d'être transformée en monstre.

    Impossible de ne pas citer l'affrontement entre Hercule et l'Hydre de Lerne, où le fils de Zeus dut avoir recours au feu pour empêcher la continuelle repousse des têtes de l'Hydre.

    Les hydres sont décrites comme les plus mauvaises de tous les dragons : alors qu'un simple dragon noir tue par instinct, une hydre peut le faire par pur divertissement, il est très rare de trouver dans les écrits anciens une hydre qui ne passe pas son temps de cette façon.

    Les hydres, de plus, dans les légendes médiévales, sont souvent chevauchées par des sorciers perfides, qui trouvèrent dans cet animal sournois un destrier parfait. Bien qu'elles soient généralement plus grandes et plus fortes qu'un dragon normal, elles ne possèdent toutefois aucune forme de magie, en effet parmi les rares légendes racontant des affrontements entre hydre et dragon, ce dernier a toujours pris le dessus.

    Des Grands Dragons, étant donné leur permanence quasi absolue dans les méandres de la terre, rare sont ceux qui ont eu la malchance de les rencontrer et de voir leur aspect. Nous avons en effet gardé que deux descriptions : celle déjà faite de Tiamat, modèle des actuels dragons de toutes les espèces, et celle de Typhon. Ce dernier avait un corps massif, il marchait dressé sur deux pattes et il était aussi haut qu'une montagne. Il possédait bien 100 têtes, et il avait une énorme bouche sur la poitrine, par laquelle il vomissait du feu et des gaz empoisonnés. Ses têtes étaient elles aussi pourvues de gueules, aux dents très aiguisées, mais elles ne possédaient pas la capacité de cracher du feu, et de plus elles luttaient entre elles.

    En réalité les deux descriptions ne semblent avoir que deux aspects en commun, la couleur noire et les dimensions colossales.

    Les dragons noirs "communs" en revanche ressemble tous à Tiamat, bien qu'ils atteignent rarement la longueur de 20 m, queue exclue. Ils ont une envergure d'ailes parfois plus grande que leur longueur, et ils sont habituellement pourvus de corne et d'une queue hérissée de piquants. Leur dos est parcouru d'une ligne d'écailles osseuses pointues, utiles dans les combats avec les autres dragons. Leur gueule ne présente pas de grandes caractéristiques, sauf peut-être les yeux, qui à la différence des autres dragons, qui ont des yeux ressemblant à ceux des lézards, chez les dragons noirs, ils ressemblent plus à ceux des tigres ou des lions. Si on en croit les sources, ils sont capables d'attaquer un ennemi avec une vaste gamme de souffles : feu, acide, gaz mortels et bave collantes.

    Dragons, mythe ou réalité ?

    Certains dragons noirs diffèrent cependant un peu dans leur forme : ce sont les dragons qui ont grandi dans les puits, qui sortent avec l'aspect d'immonde serpents, recouverts d'écailles. Ce type de dragons noirs, bien qu'il ne possède pas les capacités du souffle, n'est pas moins redoutable que les autres dragons : il peut en effet broyer son ennemi comme un boa et les muscles de ses mâchoires sont si développés qu'il peut couper un chêne d'une seul coup de dent.

    Peu de légendes parlent des Grands Dragons, et surtout aucune histoire ne nous est parvenue où l'un d'entre eux est abattu : en pratique le seul Grand Dragon à périr fut justement Tiamat.

    Les Grands Dragons seraient généralement féminins, avec de très rares exceptions : ils vivraient dans des antres très profonds, très proche du noyau de la Terre, eux aussi sont immunisés contre le feu comme leurs cousins revenus des enfers, mais les Grands Dragons ont une arme en plus. À la différence des dragons communs, ils ont hérité de Tiamat de don de la magie. Les Grands Dragons s'entourent de serviteurs, enrôlés parmi les autres créatures de la nature : ils les utilisent pour défendre les accès à leur tanière et pour exécuter des tâches dans le monde de surface. Ils ne sortent effectivement pratiquement jamais à la surface : détestant la lumière solaire et préférant la douce chaleur du magma incandescent, ils préfèrent somnoler dans les grottes ou, par chance assez rarement, "nager" dans le magma. Lorsqu'ils le font, ils déclenchent de terribles éruptions volcaniques et des tremblements de terre dévastateurs. 

    Typhon, que j'ai déjà cité précédemment, fut emprisonné par Zeus dans le magma sous l'île de Sicile, le roi des dieux pensait arrêter le dragon-titan, mais il se trompait.

    La conception orientale des Dragons

    À la différence de leurs "cousins" occidentaux, les dragons d'Orient étaient des créatures existantes depuis la création du monde, mais elles étaient pacifiste et amies de l'homme : en Chine, par exemple, le Dragon, ainsi que la Tortue, la Licorne et le Phénix, représentaient un des 4 esprits bienfaiteurs.

    Les dragons, selon la culture chinoise, furent la plus grande et la plus glorieuse race qui peupla le monde il y a des milliers d'années, qui engendra la vie, qui pendant des millénaires gouverna les forces de la nature, en attendant la croissance de l'homme, une force qui fut par la suite mise de côté avec ingratitudes par l'homme lui-même qui, en un certain sens, était pourtant né grâce à eux.

    En plus de souligner le rapport étroit existant entre les dragons et le genre humain, il y a de nombreuses légendes qui parlent de grands et valeureux hommes qui sont devenus des dragons. 

    Les dragons se divisent en plusieurs catégories :

    • Les dragons célestes : d'une couleur verte très pâle, c'était les gardiens du ciel et les seuls à avoir 5 griffes par pattes ;
    • Les dragons spirituels : de couleur azur, c'était les plus vénérés en tant que gardien du vent, des nuages et de l'eau, et c'est d'eux que dépendaient les récoltes des paysans ;
    • Les dragons terrestres : de couleur vert émeraude, ils étaient les gardiens des cours, réglant le flux et vivant dans les profondeurs des fleuves ;
    • Les dragons souterrains : de couleur dorée, ils gardaient de grands et immenses trésors et ils dispensaient le bonheur éternel ;
    • Les dragons rouges et les dragons noirs : créatures violentes et belliqueuses, qui s'affrontaient régulièrement dans les airs en causant par leur énergie de violentes tempêtes.

    Conclusion

    La "Bête par excellence" a-t-elle jamais existé ?

    Ou il s'agit juste d'une légende ?

    Si les dragons ont vraiment existé, pourquoi ne retrouve -t-on pas des squelettes ou des fossiles ou des restes, comme se fut le cas pour les dinosaures ?

    La réponse est assez simple en fait ; tout d'abord parce que le dragon était un animal extrêmement rare, les sources sont claires à ce propos, et puis, malgré le fait que les dinosaures aient peuplé la Terre pendant des millions d'années (essayer d'imaginer combien de milliards d'individu ont existé au contraire des rarissimes dragons), il n'a été possible de retrouver que quelques squelettes de dinosaures qui ont été conservés grâce à une série d'incroyables combinaisons environnementales appelée "fossilisation" et c'est, au contraire de ce qu'on pense généralement, un processus très très rare ! Par exemple : un exemplaire mort dans un terrain argileux avec des propriétés géologiques spéciales, dont l'argile, pour une série de raisons est parvenu à recouvrir la carcasse avant que les autres espèces ne s'en nourrissent et qui par la suite s'est endurci (le fameux processus de fossilisation) empêchant la décomposition de la carcasse ... même les os, s'ils ne se fossilisent pas, durent très peu de temps à ciel ouvert ou sous terre !

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    Enfin, si on en croit les traditions, l'homme a depuis toujours chassé le dragon et une fois qu'il l'avait vaincus, il en démembrait le corps et utilisait ses os, écailles etc. Ce "démembrement" n'est pas du tout invraisemblable pour les cultures de l'époque, surtout quand on voit aujourd'hui que chaque partie du cochon est utilisée, même les yeux. Pour ne pas parler des tigresses utilisées par les chinois comme remèdes pour de nombreuses pathologies ou comme aphrodisiaques ... on utilise même la bile !

    Comment le dragon peut-il apparaître dans toutes les cultures ? Comment est-il possible que les peuples qui n'ont jamais été en contact connaissent tous le dragons ?

    Ce sont des questions auxquelles personne n'a pu donner de réponses. 

    Le dragon n'est pas uniquement présent dans la culture médiévale occidentale comme on le pense généralement, mais il y a de très nombreuses sources qui démontrent son existence dans toutes les cultures, même dans les cultures d'Amérique centrale précolombienne (Mayas, Aztèques) ou d'Amérique du Sud (Incas), de peuples qui n'ont jamais eu de contacts avec les cultures européennes sinon au moment de leur extinction ; en Chine, le dragon est encore populaire aujourd'hui, mais il remonte à la nuit de la tradition chinoise ; il faut remarquer que la Chine non plus n'entra pas en contact avec les cultures occidentales, et elle ne subit donc aucune influence de leur part, et la démonstration vient justement du dragon chinois, qui a des caractéristiques physiques légèrement différentes du dragon européen.

    Il est bon de préciser que les témoignages historiques ne se limitent pas à des légendes transmises oralement, mais de nombreuses confrontations sont parvenues jusqu'à nous : des textes et des chroniques de l'époque, des peintures, des noms de villes (comme vu précédemment), pour ne pas parler des bestiaires, bref, non seulement les signalisations sont nombreuses, mais même de la part d'écrivains illustres de toute époque : historiens, philosophe, chroniqueurs, hommes de lettres, chercheurs et même de l'Église à travers l'époque des Saints tueurs de dragons.

    Des indigènes d'Amérique centrale aux cultures de l'extrême orient, de la Scandinavie à l'Égypte, les témoignages, les repérages furent nombreux.

    Si nous analysons bien les sources historiques, elles sont si nombreuses et détaillés qu'elles feraient pâlir celles concernant les évènements historiques communément reconnus comme tels !

    Alors, les dragons ont-ils réellement existé en des temps désormais oubliés ?

    (source : terremysterieuse)

    Une autre vision

    Le dragon est une créature légendaire représentée comme une sorte de gigantesque reptile écailleux, généralement capable de cracher du feu et de voler grâce à des ailes de cuir semblables à celles des chauves-souris. Dans de nombreuses mythologies à travers le monde, on retrouve des créatures reptiliennes possédant des caractéristiques plus ou moins similaires, désignées comme dragons.

    Un nâga polycéphale, créature reptilienne de l'hindouisme. Temple d'Angkor, Cambodge
    De par son apparence reptilienne, le dragon est intimement lié à la terre. Cependant il se détache du monde terrestre par sa capacité à voler, ce qui le distingue des rampants, à l'image des serpents (le plus souvent malfaisants) que l'on retrouve de par le monde (nâga, aspic…). Ces derniers s'opposent, au contraire, aux créatures aériennes, physiquement ou symboliquement : en Égypte, Horus dieu faucon fils de Rê l'adversaire d'Apophis le serpent, en Asie, Garuda aigle géant combattant les serpents nâga…
    Ses représentations varient cependant énormément en fonction des civilisations. Symbole de vie et de puissance en Chine, protecteur en Indonésie, protecteur de trésors en Grèce antique ou encore maléfique et ravisseur de princesses en Europe médiévale.
    Une distinction principale est à faire entre les dragons occidentaux et les dragons orientaux, comme les ryuu (竜) japonais ou lóng (龍trad. 龙simpl.) chinois.
    Origine du dragon
    Il est difficile de déterminer une origine géographique ou historique aux dragons. Leur apparition semble dater des premières civilisations.
    De la manière la plus probable, les dragons apparaissent, sous une forme ou une autre, en même temps que les autres monstres de l'imaginaire. Les plus anciennes traces connues remontent à 6000 ans environ, dans une tombe néolithique de Xishuipo, site archéologique de la province du Henan, en Chine : formée de coquillages, sa forme se détache nettement aux côtés du défunt. La découverte de cette tombe date des années 1980. Une autre représentation, vieille de 2500 ans, constituée de briques de couleur, fut découverte sur les murs de la porte d'Ishtar, une des monumentales portes de Babylone.
    Il s'agit là d'une figure religieuse imaginaire, tout comme le sont le sphinx, les sirènes ou toute autre créature fabuleuse. Celles-ci s'appuient davantage sur des espèces animales existantes, que l'homme hybride à sa fantaisie, que sur la découverte d'un squelette gigantesque (il est d'ailleurs décrit comme « un animal fantastique […] avec des griffes de lions, des ailes et une queue de serpent » dans le Larousse). On trouve ainsi des monstres aux formes semblables, mais néanmoins différents, dans presque toutes les cultures antiques, et ces mythes se sont par la suite « contaminés » les uns les autres, pour s'approcher de la figure actuelle, désormais universelle.
    Dinosaures
    Une filiation avec les grands reptiles disparus au Crétacé est controversée. Bien entendu il faut exclure le fait que les premiers hommes aient côtoyé les dinosaures (comme cela est parfois représenté dans les films), plusieurs dizaines de millions d'années les séparant.
    L'hypothèse selon laquelle les fondateurs des premières civilisations auraient trouvé des ossements de dinosaures est également débattue. Il est en effet assez rare de trouver ces fossiles à l'air libre, dégagés par l'érosion. Cela n'expliquerait donc pas l'universalité du mythe. Néanmoins, des cas sont attestés: ainsi, des ossements découverts à Wucheng sont attribués à un dragon par l'historien Chang Qu, vers 300 av. J.-C.
    Reptiles
    De grand reptiles, en particulier les crocodiles, pourraient avoir contribué significativement à l'universalité du mythe. En effet, il arrivait que le crocodile du Nil, dont l'aire de répartition était beaucoup plus importante à l'époque antique, atteigne la rive nord de la Méditerranée.
    Le Varan de Komodo et des cousins comme le Megalania prisca (éteint mais qui a probablement côtoyé l'homme), peuvent également avoir inspiré des légendes de dragons.
    Protées
    Dans La Gloire du Duché de Carniole (Die Ehre dess Hertzogthums Crain), Janez Vajkard Valvasor décrit les mythes et légendes slovènes faisant du Protée anguillard un bébé dragon. En effet, lors des crues, cet animal cavernicole est expulsé des grottes où il vit. Les populations locales en concluaient que de grands dragons vivent sous la croute terrestre et que ce petit animal en est la larve.
    Dragons occidentaux

    Article détaillé : Dragon occidental.
    Dans la tradition occidentale (mythologie grecque, celtique et nordique), il s'agit d'une créature reptilienne ailée et soufflant le feu, que nombre de héros ou dieux devront combattre afin d'établir l'ordre sur le monde. Ce sont avant tout des créatures liées à la terre et au feu, symbole de la puissance des forces naturelles. Ils rejoignent par ces caractéristiques les anciennes créatures chthoniennes à l'allure de serpent des mythologies indo-européennes : Apollon combattait Python, Krishna rivalisait avec Kaliya, Rê luttait contre Apophis…
    Ils garderont par la suite cet aspect sauvage à des fins plus matérielles la plupart du temps associées à la surveillance de quelque chose. Cette caractéristique est inscrite dans le nom même du dragon: l'origine du mot grec drákōn (δράκων) dérive de drakeîn (δρακεῖν), aoriste du verbe dérkomai (δέρκομαι) signifiant « voir, regarder d’un regard perçant ».

    Dragon oriental.
    Contrairement à leurs homologues européens, les dragons asiatiques, bien qu'associés aux forces de la nature, sont dangereux mais pas vraiment hostiles. Ils ne montrent pas le caractère souvent violent des dragons occidentaux. Ils diffèrent aussi de par leur apparence : ils sont plus fins et aériens et ne possèdent pas spécialement d'ailes. On retrouve une représentation fort semblable du dragon notamment en Chine, au Japon, en Corée et au Vietnam. Ses caractéristiques physiques et symboliques ne varient que de façon minime entre ces civilisations : esprits associés au climat, ils sont puissants et vénérés. On les associe régulièrement au pouvoir en place.

    Amérique
    La mythologie amérindienne ne semble pas faire part de légendes concernant les dragons au sens où nous les concevons. Dans la croyance des Aztèques le serpent bénéficiait d'un statut important de par, entre autres, sa capacité à muer. On retrouve la racine coatl (serpent en nahuatl) dans le nom de plusieurs divinités : Cihuacóatl (femme serpent) ou Coatlicue (la dame aux serpents) mais également Quetzalcóatl (serpent à plumes, aussi présent dans la mythologie maya par exemple, sous le nom de Kukulkan) ou Mixcoatl (serpent de nuages) dans lesquels se remarque un caractère beaucoup plus aérien par les qualificatifs employés.

    Analyse cryptozoologique du dragon

    Article détaillé : dracologie.
    Dans un cadre cryptozoologique, plusieurs théories ont été émises, tentant d'expliquer les particularités morpho-physiologiques des dragons tel que décrit dans la littérature, en fonction des savoirs scientifiques actuels, et éventuellement d'en prouver l'existence. Elles ne sont toutefois que supposées, ne reposant sur aucune recherche de preuves réelles comme c'est le cas pour l'existence d'autres cryptides tel que le Yéti. Ces hypothèses sont souvent regroupées sous le terme de dracologie ou dragonologie.
    Certaines questions sont récurrentes dans ce genre de projets, telles que :
    Si les dragons existaient, comment pourraient-ils cracher du feu ?
    Auraient ils 4 ou 6 membres? Quelle serait l'ontogenèse des ailes ?
    Quelle affiliation existe-t-il entre les différentes formes de dragons visibles dans les différents folklores ? Quelle est leur phylogenèse?

    Dragons dans les œuvres modernes

    Le dragon a été repris dans la littérature moderne et le cinéma, ainsi que dans les jeux de rôle (essentiellement ceux d'inspiration médiévale-fantastique).
    Dans la littérature
    La littérature fantastique donne souvent une part importante aux dragons. Le plus souvent l'image qui en ressort est en adéquation avec celle donnée par les mythes et le folklore européen. En ce sens les histoires modernes le représentent comme extrêmement intelligent, doué de parole et parfois associé à la magie. Le sang du dragon possède également des propriétés magiques comme dans l'opéra Siegfried, celui-ci devient capable de comprendre les oiseaux de la forêt. Il est généralement le gardien d'un trésor caché dans une citadelle ou une grotte (voire d'une princesse dans les contes).
    Cependant avec l'engouement du public pour les mangas et la culture asiatique, les dragons orientaux ont tendance à entrer dans l'imaginaire collectif occidental. Par exemple le roman de l'écrivain allemand Michael Ende, L'Histoire sans fin, adapté en film par la suite, étonna les lecteurs occidentaux en montrant un sage dragon dénué d'ailes et possédant une gueule de chien.
    Univers de J. R. R. Tolkien
    Article détaillé : Dragon (Terre du Milieu).
    Dans l'univers inventé par J. R. R. Tolkien, les dragons sont des créatures maléfiques nées des œuvres de Morgoth au cours du Premier Âge en Angband. Le premier d'entre eux, surnommé le « Père des Dragons » s'appelle Glaurung. Ils sont parfois appelés vers, car les premiers dragons étaient aptères (sans ailes) et se déplaçaient en rampant (par exemple, Glaurung laisse une traînée de cendres derrière lui); le mot est resté pour décrire les dragons, même ailés lesquels ne sont apparus que lors de la guerre de la Grande Colère, à la fin du Premier Âge.
    L'antagoniste principal du roman Le Hobbit est le dragon Smaug, qui a spolié les nains de leur royaume sous la Montagne Solitaire et a volé leur trésor.
    Les dragons de Tolkien allient une avarice prodigieuse à une grande ruse. Ils aiment à amasser des richesses pour s'en faire un lit et dormir dessus, tel Glaurung à Nargothrond ou Smaug en Erebor.

    (source : wikipedia

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