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Les boules lumineuses en Aveyron.
Les boules lumineuses de la ferme dans l'Aveyron
Des Ufonautes mystérieux...
(dessin - Les émanants)
C'est en 1966 que commença cette extraordinaire affaire de boules lumineuses d'origine extraterrestre, à la ferme de Roumagnac, dans l'Aveyron, en France...
Une ferme dans l'Aveyron
Les faits se passent quelque part en Aveyron aux abords d'une de ces fermes comme il y en a tant. Celle-ci est ancienne, bâtie en 1766, les murs en dur sont épais, elle possède un étage où se trouvent les chambres et d'où la vue est très étendue. Les pièces sont vastes, il y en a dix. Les fenêtres donnent au sud surtout, d'autres, plus étroites, à l'ouest et au nord. Au sud de l'habitation principale une cour encadrée sur trois côtés des dépendances (grange et étable). A l'est une entrée principale qui donne sur la route, à l'ouest, un accès secondaire donnant sur la route aussi par un chemin charretier.
L'exploitation est modeste, dix-huit hectares, fondée sur l'élevage, surtout des vaches pour la vente des veaux; polyculture, des prairies, du maïs, du blé, de l'avoine, de l'orge, une pièce de vigne pour le vin de consommation familiale.
Bref, une ferme comme il y en a tant dans la région Midi-Pyrénées.Les faits dont ont été témoins les membres de cette famille de terriens q comme nous écrivait M. Delphieux, savent regarder et ignorent la peur, vont se succéder si nombreux qu'ils sont à l'origine d'un imbroglio qui nous a tous déconcertés quant à la chronologie des événements, y compris les témoins eux-mêmes, qui avaient un certain mal à en rétablir la succession, ne les ayant pas notés ni datés.
Entretien avec la grand-mèreNous sommes le 15 juin 1966, vers 21 h 30.
C'est l'aïeule, qui avait 76 ans à l'époque, et adore ses petits-enfants, qui depuis la fenêtre de sa chambre, à l'étage, a été la première à donner l'alerte. Elle raconte ses impressions avec vivacité, une grande facilité d'élocution, dans un français de nos campagnes, où perce souvent le patois du pays dans l'émotion du récit de l'événement qu'elle revit pour nous.
Dans le souci de faire participer le lecteur, autant que faire se peut, à cet interrogatoire, nous conservons les réponses dans toute leur fraîcheur, patois excepté.
- Grand-mère, racontez-nous ce que vous avez vu ce soir-là...
- J'étais à la fenêtre... un petit moment... parce que des fois, quand on est âgé on va respirer l'air, ou n'importe, mais jamais je n'avais vu des lumières comme ça! des choses comme ça! Ça n'éclairait pas... c'étaient des feux! des feux! des feux!
- Vous en voyiez plusieurs à ce moment-là?
- A ce moment-là... hé bien... c'était un peu grand comme trois têtes d'homme.
- Vous en avez vu trois? (Un autre demande : Mais c'était loin à ce moment-là?)
- Eh oui! ils étaient du côté de X... à ce moment-là (X... sur la carte est à 1 kilomètre; au début ils étaient plus loin, à 1200 mètres puis ils se sont rapprochés, sous X..., à Y... qui est à 800 mètres. X... est plein ouest par rapport à la ferme, sur une colline voisine). Puis vers Y... je me disais maintenant.., voilà qu'y aurait le feu à Y... qui sait? Ça se détachait... on ne perdait pas de vue.., on ne voyait rien qui se déplace, mais ça on voyait la lueur, et enfin cela après s'est rapproché un peu plus... dans le petit ruisseau... (Les boules descendaient. Distance vérifiée sur la carte : 600 mètres).
« Mais alors là... j'ai dit... on ne "voira" rien plus... Tout d'un moment ça a monté un peu plus haut... là... côté A que tu as dis (en s'adressant à son gendre). Après nous disions où cela va aller? ... vers B?... je les connaissais, ces gens, moi! Après, tout d'un coup, ça a rapproché ici dans le (...). C'est alors que j'ai dit : mais qu'est-ce que ces feux? Il ne tonne pas, il ne fait pas orage, qu'est-ce qu'il y a? Alors j'ai appelé. Tous ces feux... je suis trop vieille, je ne veux pas voir des choses, comme ça! Si ça doit continuer à se déplacer comme ça, qu'est-ce que nous allons devenir enfin?.., après ça se déplace... ça va au coin de la vigne, là... vous savez bien quand je vous ai appelé (en se tournant vers son gendre)... c'est alors que je suis été saisie de peur (les boules étaient à 90 mètres)... mais si cela monte davantage, ça ira dans la grange, tout va brûler, la maison et nous avec.., et je l'ai appelé.., je l'ai appelé. »
Que l'on se mette à la place du témoin dans une campagne paisible, en pleine nature. Il fait nuit, en face d'elle une colline à 1 km 200 environ, qui culmine à 450 mètres d'altitude, rien ne la sépare de sa vision, seulement des champs, des pièces de terres, un vallon où coule un ruisseau, 130 mètres plus bas. De ce ruisseau la pente remonte vers sa ferme qui culmine sur le dos d'une autre colline, à 400 mètres d'altitude aussi.
Dans l'obscurité d'un paysage qu'elle connaît depuis trente ans pour le voir chaque jour, elle aperçoit ce qu'elle appelle des « feux ». Ceux ci disparaissent, réapparaissent, elle suit leur progression, toujours plus près. Ils descendent le vallon, remontent la pente, se rapprochant inexorablement de la ferme, et les voilà bientôt qui semblent la menacer. Elle n'a pas conscience d'un phénomène inconnu et elle essaye de trouver une explication : il n'y a pas d'orage, dit-elle. Elle n'a pas peur d'un surnaturel, d'un irrationnel, comment pourrait-elle y songer? Mais c'est la hantise du feu qui dans les campagnes fait peur à tous, alors désorientée, apeurée, elle appelle son gendre au secours et plus tard elle nous dira qu'elle s'est couchée tout habillée dans la crainte des suites possibles. Il y a là un récit criant de vérité.
Non moins remarquable la marche de ces "boules" lumineuses venues d'aussi loin au travers d'obstacles, haies, bois, champs pour se diriger vers cette ferme dans un but qu'on n'explique pas. Comment leur dénier une volonté, une sorte d'instinct, une intelligence enfin. Nous verrons plus tard à quoi elles ressemblent, elles sont immatérielles, lumineuses sans plus, ni engin, ni plasma, une sorte de feu follet, au comportement irrationnel et volontaire.
Les observations du père
C'est le récit du gendre, le père de famille, l'exploitant, qui va suivre maintenant et qui, lui aussi, va revivre pour nous cette soirée mémorable.
— Alors on vous appelle, vous êtes dans la chambre voisine, au premier étage, dites-nous ce que vous avez vu, ce qui s'est passé.
-- Oui... j'ai été à la fenêtre, je n'ai rien vu sur le moment... je n'ai rien vu... je n'ai rien vu... J'ai attendu deux ou trois minutes.., puis j'ai vu une boule, là... à 15 mètres de la maison! J'ai dit, tè elle avait raison ma mère... je veux dire ma belle-mère... elle avait raison... elle avait rai son...
- Elle était près de la maison, près du mur?
- Oui, à 15 mètres.
- Que faisait-elle là?
- Hé bien... je ne sais pas... à ce moment elle était immobile... elle est restée là deux ou trois minutes.., à peu près... puis plus rien.., tac comme on tourne un bouton... je ne vois plus rien.
- Elles réapparaissaient plus loin?
- Hé bien oui... à 1 kilomètre... à 500 mètres... ça dépendait... Ça on voyait, puis... tac... tac...
- Et entre l'extinction et le nouveau point il se passait longtemps?- Oh non! quelques secondes... deux ou trois secondes, pas plus.
- Elle avait une forme ronde avez-vous dit?
- Oui, ronde... oui... plus bombée en haut qu'en bas... le bas était plus aplati. Le dessus était plus rond que sur votre dessin.
- Vous êtes sorti à ce moment-là?
- Alors je suis sorti... je suis allé voir... Là (il nous conduira plus tard à l'emplacement qu'il occupait dans sa vigne au moment de son observation; emplacement situé à 50 mètres à l'ouest de la ferme).
- Que s'est-il passé?
- J'ai regardé là pendant un moment... un moment... elles tournaient... il y en avait six alors à ce moment-là.
- Vous dites qu'il y avait six boules?
- Oui... à 1 kilomètre... 1 kilomètre 200 environ.., elles tournaient dans un champ... enfin dans un carré de terre quoi... je ne sais comment vous dire... dans un champ, dans un champ. »
(A. M. Chasseigne, qui pose une question plus précise, il situera l'endroit par des repères précis à flanc de coteau : un arbre isolé lointain et la pièce de terre qui paraît être une pâture depuis le point où nous nous trouvons.)
- Elles tournaient à distance... comment vous dire d'ici... je pouvais pas remarquer... à 50 mètres l'une de l'autre peut-être... même peut-être pas... je sais pas et je les voyais se déplacer.
(Son fils nous avait précisé à 10 mètres l'une de l'autre, dans une lettre. Il intervient dans l'interrogatoire, mais son père ne le suit pas pour cette précision; en fait elles lui ont paru plus éloignées que 10 mètres et moins que 50 mètres.)
Six boules de concert
- Tout d'un coup... ah! elles se déplaçaient au pas de l'homme...
comme un tracteur quoi... quand je dis un tracteur je veux dire... en première.
- L'une derrière l'autre?
- Oui... l'une derrière l'autre...
- Six boules l'une derrière l'autre?
- Oui... l'une derrière l'autre... elles ont contourné là.
- En ligne?
- Oui... en ligne.., l'une derrière l'autre... l'une derrière l'autre. - Elles restaient allumées en se déplaçant là?
- Oui... oui.
- Ou bien en s'éteignant et en se rallumant?
- Non... elles ont contourné là, toutes lumineuses, quoi. - Elles restaient lumineuses en se déplaçant?
- En se déplaçant, oui... elles restaient lumineuses en se déplaçant. Je dis c'est un tracteur... un tracteur... mais il n'y avait pas de bruit... Je l'aurait entendu, parce que la nuit on entend un moteur de loin.., mais je n'ai rien entendu. C'est pas un tracteur... c'est drôle... il n'y en aurait pas tant quand même... tant de lumières! Alors elles ont tourné là pendant... je sais pas... demi-heure... tant de lumières!... je n'ai pas pu comprendre ce que c'était... Puis à un moment donné... ça s'est accroché... ça disparaissait... (son fils lui souffle le mot) à l'obus.
-Vous n'aviez pas vu « l'obus » encore?
-Ah si! ah si! si, si, je l'avais déjà vu!
-Mais à quel moment? (nous le savions, mais nous n'avions pas voulu interrompre le fil du récit et détourner l'intérêt).
- Mais juste en sortant.
- Toujours dans cette même direction?
-Oui... là-bas.
-Et quelle allure cela avait-il?
-Mais c'était lumineux.., c'était lumineux.., j'ai cru que c'était un arbre qui brûlait moi... mais je ne voyais ni flamme... ni fumée, ni flamme.
-C'était blanc?
-C'était lumineux quoi.
-De la même couleur que les boules?
Oui, de la même couleur que les boules... pareil... de la même cou leur.
- Et les boules sont allées rejoindre le...
-Oui... ce «machin» là.
Tout paraissait être rentré dans l'ordre... à peu près... les « boules » ayant été absorbées par le... « machin ». Le témoin, intrigué, mais las d'observer, rassuré pour l'incendie, étonné du spectacle auquel il venait d'assister, est rentré dans la ferme pour aller se coucher.
« Comme dans un rêve »...
Tout comme l'aïeule, le témoin revit intensément ce qu'il a vu et nous y fait participer.
N'oublions pas que nous sommes le 15 juin. La campagne est verdoyante, la végétation est gonflée de sève, les champs, les prés constituent les neuf dixièmes du paysage : un incendie est improbable. Notre témoin, même s'il ne s'exprime pas explicitement, n'y croit pas. Il est tout étonné de voir ces boules lumineuses, le fait inexplicable s'énonce par cette constatation trois fois répétée : elle avait raison! il ne comprend pas ce qu'il voit.
La « boule » s'éloigne et, plus intrigué qu’apeuré, il aperçoit au loin ce qu'il prend encore pour un arbre enflammé. L'image subjective, raisonnable, qu'il s'en fait ne correspond pas à ce qu'il voit : il n'y a ni flamme, ni fumée! Ce n'est donc pas un arbre qui brûle, il l'appellera le machin », il ne lui vient pas à l'idée que ce puisse être un engin, comment pourrait-il y penser?
C'est alors qu'il aperçoit la procession des six boules lumineuses. Leur alignement, la régularité de leur marche lui font penser à des tracteurs, oubliant un instant les boules qu'il voyait de sa fenêtre. Il se rend compte que là aussi sa comparaison est en défaut, et puis « ça s'accroche au machin ». Nous verrons dans une autre séquence ce que signifiaient exactement ces termes de « s'accrocher ».
Tout est déconcertant, tout est irrationnel : ces boules qui viennent près la ferme, qui s'éteignent (tac), se rallument, « le machin », la ronde des boules, tout cela dans le calme de la nuit, sans bruit, irréel, comme dans un rêve.
Que pouvait-il penser? « Je n'ai pas pu comprendre ce que c'était », dira-t-il.
Après ces témoignages, une discussion générale s'établit sur la chronologie des faits qui vont suivre, et ceci dans la plus extrême confusion. Nous apprenons ainsi que beaucoup d'autres manifestations ont eu lieu à des dates imprécises. M. Chasseigne essaye de les fixer sur le papier, c'est impossible. Le fils résume la situation : « Il y en a tant eu après! ».
Nous établirons cependant qu'il ne s'est rien passé jusqu'au 6 janvier 1967. A partir de cette date, jusqu'au mercredi 11 janvier 1967, toute une série de faits remarquables et précis ont eu lieu.
Jusqu'en 1969, des faits plus vagues, non datés, se sont encore produits. MM. Chasseigne et Canourgues s'emploient à trouver des témoignages extérieurs qui aideront sans doute à cerner ces manifestations.
Après le récit de la soirée du 15 juin 1966 nous en étions restés dans la discussion générale des événements qui ont suivi, dans un imbroglio monstre sur leur chronologie. M. Chasseigne qui, sur place, suit les événements, nous écrit le 22 mai I97O : « Je suis sûr qu'il y a une foule de faits dont nous n'avons pas eu connaissance, et qui apparaissent comme des flashes dans la conversation. Ainsi, le père avait déjà vu une boule bien avant le 15 juin, et l'aïeule en a vu après ».
Il apparaît ainsi que deux jours n'auront pas suffi pour tout apprendre. Ce sera une leçon pour des enquêtes, après la prise de contact où les témoins « vident leur sac » il semble nécessaire d'y revenir pour recueillir les laits qu'ils ont oubliés, peut-être parce qu'ils leur paraissent mineurs, alors que dans le contexte ils prennent un tout autre relief.
Les souvenirs de la mère
Nous demandons à la mère de famille qui, jusqu'ici n'avait rien dit, si elle avait vu quelque chose :
-Oh si! j'ai vu ces lumières, mais je ne me rappelle plus, et puis je suis myope.
Le père : - Elle ne s'y intéresse pas.
L'aïeule: - Il n'y a qu'un soir où tu as dit qu'il y avait le l'eu à la fourragère.
Le père: - Plus de quinze fois elles sont venues.., et une seule s'est approchée deux fois.
-Elle se détachait des autres?
-... Alors une boule se détachait des autres... deux secondes... puis elle repartait. Elles sont venues quinze fois peut-être, mais pas à côté de la maison. Elles sont venues deux fois à côté de la maison... Elle se déplaçait puis elle revenait.
-Elle disparaissait puis elle revenait? Comment faisait-elle? --Elle se déplaçait d'environ 15 mètres... Je vous montrerai. --Elle éclairait, puis s'éteignait?
-C'est-à-dire qu'elle était éteinte, on ne la voyait plus. -Elle reculait?
-Elle se déplaçait... on la voyait approcher... puis je ne sais pas si elle tournait (il s'agit du tour du bâtiment)... on ne la voyait plus... elle reculait.., enfin elle partait à reculons.., je ne voyais pas ça moi... on ne le voyait pas... elle se déplaçait au pas d'un homme à peu près. Elle se déplaçait à côté de la maison.
- Et une quinzaine de fois cela s'est passé?
- Oui, oui... deux fois elle est venue à côté de la maison... deux fois. — Elle vous a barré le chemin un moment donné?
- Eh oui! elle m'a barré tout le chemin là tout à côté.
L'aïeule : - Moi je me suis allée coucher. Je me suis dit que je vais crier que les voisins seraient sortis, et je suis allée au lit.
Le père : - Les voisins étaient à la fête le dimanche.
L'aïeule : - Lui a continué de regarder là, mais moi je suis allée au lit. Je me suis pas déshabillée. Je suis restée au lit...
Le poursuivant poursuivi
Nous nous adressons au père:
- Vous les avez revues après, avant le mois de janvier 1967? Comment ça c'est passé cette fois?
- Ah! j'ai vu une boule dans le ciel.
- Une boule? dans le ciel?
- Oui! tout là-bas.
L'aïeule : - Cette lueur que vous aviez dit que vous aviez vue que ça éclairait tout le champ?
Le fils: - Mais ce n'était pas ce jour-là!
Le père: - Oui, ce n'était pas ce jour-là.
Le fils: - Il n'y a pas si longtemps que ça. Cela fait cinq ou six mois. Le père: - Oui.
- En 1969, l'année dernière?
- Oui, l'année dernière.
- Mais nous n'en sommes pas là encore nous sommes le vendredi 6 janvier 1967 quand vous avez appelé votre fils qui était couché. Que s'est-il passé ce jour-là?
Le père : - Ah! moi je suis sorti, je suis sorti dehors à l'écurie.., pour voir le bétail, quoi! Alors j'ai vu cette lumière là... à 50 mètres même pas... à 3 mètres de la maison. Je me suis dit qu'est-ce que c'est?... Qu'est-ce que c'est que ça? Vite je suis venu chercher une lampe de poche, et je dis... tu vas passer par derrière pour voir ce que c'est... oui!... ah! quand je suis passé par derrière ça m'a suivi... Ça m'a suivi tout le long de la route...
- Le plan reconstitue la chronologie des événements que nous avons vérifiés sur les lieux.
- « Ça » m'a suivi sur 60 mètres environ... à peu près... et alors il y avait un passage où je voulais aller passer moi... pour passer par derrière. Alors ça me suivait tout le long, tout le long, tout le long.., moi je me suis arrêté là où je voulais passer par derrière et le « machin » s'est arrêté là... sur le passage... Je dis... maintenant.., ce n'est pas la peine d'insister.., je peux pas passer.
- C'était gros à ce moment-là?
- Oh oui!... environ, 1 m 50 de diamètre.
- De la même couleur blanche?
- Oui, de la même couleur... oui.
- Ça n'éclairait pas le sol?
- Non, non, non... non, non... c'était lumineux.., lumineux mais ça n'éclairait rien du tout.
- Est-ce que vous avez senti si ça dégageait de la chaleur?
- Oh non! non, non, non. Je n'ai rien senti.
Le fils: - Celle que j'ai vu moi ne faisait pas 1 m 50... 1 m 20 au maximum!
Le père: - Alors je suis revenu, et la boule est repartie en arrière jusqu'à la maison, comme la première fois.
Nous nous adressons au fils: - Alors il vous a appelé à ce moment là et vous vous êtes levé?
- Oui, quand il est revenu, il m'a appelé mais moi je n'ai rien vu à cc moment-là.
Le père : - « Ça » avait disparu!... moi je suis resté encore... ça est revenu.., ça est revenu après!
Alors, un peu moqueur, au fils : - C'est vous qui l'avez fait partir? (on rit).
Le fils: - Quand j'ai regardé, moi je n'ai rien vu sur le coup.
Le père: - Oui... mais il est reparti... il n'est pas resté... moi je suis resté... je lui ai dit « ça » est revenu!
Le fils: - Mais je l'ai vue quelques minutes après... j'en ai vu une qui... enfin.., de l'autre côté là-bas de la fenêtre. Elle était partie sur un petit chemin là qui monte... et j'ai dit tiens cette fois il y a quelque chose.
- Alors vous êtes redescendu?
- Alors là, je suis descendu.
- Vous êtes redescendu, parce que vous étiez déjà descendu une fois et comme vous n'aviez rien vu vous étiez remonté?
- Oui, oui.
Description de l'«obus»
- Alors c'est cette fois que vous avez aperçu tous les deux ce fameux « obus »?
- Oh! oui, oui!
- Tous les deux?
- Oui, oui!
L'aïeule : - Ils sont venus m'appeler pardi,... mais...
- Alors?
- Oh! non, non, je n'y suis pas allée non... ma fille pleurait (il s'agit de la mère de famille). Je lui ai dit : « Innocente! », et alors je... j'ai... je... suis descendue quand même, et puis j'ai vu ce feu, le feu (patois intraduisible dans l'émotion qu'elle revit, on la voit bouleversée au souvenir de sa vision). C'est vrai quand même (dit-elle), on n'a pas l'habitude de voir des feux comme ça, quand même!
Alors nous adressant au père et au fils:
- Qu'est-ce que vous avez vu tous les deux? Qu'est-ce qu'il y avait à ce moment-là?
Le fils: - Moi j'ai vu les six boules.
- Que s'est-il passé?
Le père: - Ah oui! mais ça!... moi je ne suis pas resté... Je suis rentré me coucher.
- Vous avez vu « l'obus » mais vous n'avez pas continué à regarder? vous êtes rentré vous coucher?
Le père: - Non, non... je n'ai pas continué la séance... (en riant), ah, ah, ah!
- Qu'est-ce que cela vous faisait? Vous avez eu peur?
- Oh... j'ai eu l'impression que... heu... heu...
- Quelle est l'impression que cela vous faisait?
Le fils: - Il voulait lui lancer une pierre là, quand il était près (de la boule), il n'a pas osé.
Le père : - Non... oh! .j'avais bien envie de faire quelque chose, mais...
- Vous avez eu un peu peur quoi, dans le fond?
- Eh oui! sans doute... quand j'ai vu que cela me suivait...
- Vous n'aviez pas votre lampe électrique à ce moment-là? - Eh! je l'avais à la poche?... mais...
- L'avez-vous allumée?
- Oh non! non, non, non, je l'avais à la poche... je ne m'en suis pas servi.., je voulais passer par derrière pour aller voir ce que c'était, et j'ai pas pu passer... j'ai abandonné.
Au fils:- Alors vous, qu'est-ce que vous avez vu à ce moment?
-Alors moi j'ai vu « l'obus » avec les trois branches de chaque côté.
- Il y avait des branches?
- Oui... elles étaient droites... exactement comme celles du dessin. (Il s'agit du montage sur photo de M. J.-L. Boncœur, exécuté d'après les premiers témoignages.)
- Et les « boules »?
- Trois branches de chaque côté et à un moment donné une houle sur chaque branche... trois boules de chaque côté, cela faisait six boules...
« Il y avait un phare, en haut, tout à fait au bout et il éclairait la fenê tre là-haut, il éclairait toute la chambre... j'avais la fenêtre ouverte là en face.
- C'était un rayon diffus ou bien très étroit?
- Oh, étroit! très étroit.
- Et ça éclairait votre chambre?
- Oh oui! je pense bien, j'y voyais comme en plein jour là.
- Mais alors vous étiez remonté dans votre chambre quand vous l'avez vu?
- Oui, j'étais remonté dans ma chambre... après.
- Et « l'obus » était toujours là?
- Je ne l'ai pas vu repartir ce jour-là.
- Et il éclairait votre chambre?
- Oui, il éclairait la chambre.. ah! par intermittence quand même!... il tournait.., il tournait.
- il tournait.., comme un phare?
- Oui... des fois il éclairait la chambre voisine là-bas... il tournait... mais là c'était déjà 11 heures du soir, 11 heures et quart par là, quelque chose comme ça.
- Ce n'est pas drôle?
Le père: - Eh non! on se demande ce que c'est.
Le fils: - Puis tout à coup, tout a crevé. Tout a crevé, je n'ai plus rien vu. Je ne sais pas si c'était parti ou si c'était toujours en place.
Le fils: - Le lendemain soir je suis sorti le premier et ,j'ai vu une lumière vert-bleu, mais elle était assez loin au ras du sol dans un champ. Mon père est venu et nous avons revu « l'obus » ensemble tous les deux. Il était 21 heures, 21 h 30 environ. »
« Une chose vivante»
Dans cette séquence, le fils est confronté avec le phénomène. Appelé à devenir un témoin important, il n'avait rien vu encore, et n'avait pas attaché un très grand crédit au récit de la soirée de juin 1966. Alerté, il ne voit rien de prime abord, et sa première réaction (hors-texte) fut que son père avait eu des visions. Il devient à son tour spectateur, va s'intéresser au phénomène, et dans une autre séquence va le poursuivre en voiture sur la route et cela donnera lieu à des péripéties multiples et imprévues.
Le père est ici au centre de la soirée. Si jusqu'à ce moment il avait été simplement intrigué, parce que peut-être relativement éloigné des manifestations, cette fois il aura peur, même si une certaine pudeur le retient pour l'avouer franchement. Cette « boule » qu'il veut surprendre pour voir ce qui se cache « derrière », et qui par deux fois déjoue ses calculs en lui barrant la route, le déconcerte.
Il est intéressant d'analyser ses réactions à travers le texte brut que nous n'avons pas intentionnellement trop poussé pour ne pas influencer le témoin.
Elles sont la manifestation d'un mécanisme intérieur de la pensée qui, ne s'étant pas exprimée verbalement, est réelle dans les faits. Dès l'apparition de la « boule » on a le sentiment qu'il ne la confond plus avec un phénomène purement physique, du feu par exemple, mais qu'il pense à une « chose vivante ». Il lui attribue même une « face » ou tout au moins une partie « avant » et il imagine qu'en la surprenant par « derrière » il ne sera pas vu et apprendra autre chose. C'est bien cela qui résulte de ses paroles. L'on voit deux fois ses intentions contrariées, et dans l'intervalle ce chemin qu'il parcourt et qu'il n'avait pas prévu, avec une compagnie insolite. Que ces 60 mètres lui ont paru longs! « ça me suivait tout le long, tout le long, tout long... » On a le sentiment de parcourir une route interminable qui pourtant ne lui a pas demandé guère plus d'une minute. Il a bien pensé tout en cheminant lui lancer quelque chose, une branche, une pierre, ou se servir de sa lampe, mais il n'a pas osé. En réalité il a eu peur d'une réaction inconnue de la « chose » parce que déjà il lui attribue une vie propre, une volonté. Il veut en finir néanmoins et pense au petit chemin de terre où il aura peut-être l'occasion de la surprendre. Il y arrive, mais, là, voilà qu'elle occupe l'entrée, lui en interdisant l'accès. Alors c'est la fin, il abandonne la partie, et la boule « victorieuse » le raccompagne jusqu'à la maison.
Cette notion de peur ou d'angoisse devant ces phénomènes déconcertants, on la retrouve chez les deux femmes. Depuis les premières apparitions, il règne dans cette ferme un sentiment d'insécurité, comme une menace qui plane, et à l'appel du père la coupe déborde, la mère se met à pleurer. L'aïeule qui se veut forte, et qui tâche de relever le moral de sa fille en l'apostrophant, n'en est pas pour autant rassurée.
C'est le fils qui plus tard analysant la situation dira à M. Chasseigne : « J'ai la nette impression qu'on aurait pu voir beaucoup d'autres choses si on s'y était pris autrement, mais « ils » avaient compris qu'on avait la trouille ».
C'est bien semble-t-il le sentiment qui se dégage de cette enquête, et qui pour une bonne part a été le motif du silence des témoins.
Nous ne saurions passer sous silence le comportement de cette « boule » car c'est probablement la première fois qu'il est donné de faire une telle analyse, et on est pris de vertige devant ce qu'elle laisserait supposer. Le père est seul, voit cette « boule », il ne parle pas : il n'y a per sonne. Il décide intérieurement d'aller chercher une lampe de poche électrique, faire le tour de la maison en passant par la route, pour surprendre cette « boule » par derrière. Il passa à exécution, mais parvenu sur la route la « boule » est là, semblant l'attendre, l'obligeant à modifier son dessein. Elle semble avoir deviné ses intentions et les avoir prévenues. Oh! on peut invoquer le hasard, mais le fait va se reproduire une deuxième fois dans les mêmes conditions, lorsqu'elle lui interdira l'accès du chemin de terre. Pour aussi osée que soit notre pensée, nous sommes conduits à invoquer une connaissance préalable par la « boule » des in tentions du témoin. Il n'y a eu aucune parole échangée, avec quoi ou qui d'ailleurs? il s'agirait donc d'une lecture psychique de la pensée, à l'insu du témoin. Hypothèse fantastique, mais tout ici est irrationnel y compris cette présence qui paraît bien être une réalité.
La « boule » de plus paraît avoir un comportement motivé dont l'ana lyse est plus difficile. Il serait hasardeux de soutenir qu'elle voulait diri ger l'action du père, mais nous sommes bien obligés de constater que par deux fois elle s'est opposée à l'exécution d'un plan préconçu. Le résultat en a été que le père est revenu dans sa ferme et qu'il a appelé son fils. Il n'est pas interdit de penser que c'était là la motivation possible. Le fils va devenir « une fois contacté » le véritable témoin de ces manifestations, celui devant lequel va se déployer le phénomène MOC dans une gamme variée d'observations, ce qui lui laissera des séquelles que nous retrouverons ailleurs dans d'autres lieux, à d'autres époques.
FERNAND LAGARDEEnquête de ‘’LDLN’’ en Aveyron menée par Monsieur Fernand Lagarde
2 – L’effet des boules sur les animaux
« (Au Père) – Racontez moi l’histoire des chiennes que vous aviez lancées après les boules ? Vous étiez au dessus, là ?
- J’étais là, au dessus… alors les chiennes étaient à côté de la porte, là, à 2 mètres, de l’autre côté de la cour quoi, à 2 ou 3 mètres. Alors moi j’ai vu ce ‘’tapage’’ là-haut et j’ai dit qu’est-ce que ça va se passer ? Ça va venir peut-être dans la cour ou peut-être dans la maison ? Alors j’ai dit ‘’Aqui pique lou’’ en patois, ‘’Aqui pique lou’’. Alors elles se sont mis à la poursuite et l’ont suivie jusqu’à la barre…
- Jusqu’au coin de la vigne ?
- Oui, jusqu’au coin de la vigne.
- Mais elles ne se sont jamais approchées trop près quand même ?
- Oh non… 1 mètre 50… 1 mètre à 1 mètre 50.
- Elles n’étaient pas éclairées par la lumière ?
- Non… non, non, non… J’ai vu les chiennes jusqu’aux abords quoi, puis ça a disparu d’un seul coup et les chiennes ont ‘quitté d’aboyer’. »
Curieusement, les chiennes ne paraissaient pas avoir été effrayées semblant percevoir qu’il y avait là rien d’anormal, ce qui semble important de mettre en évidence.
3 – Les manœuvres d’un ‘obus’
La soirée du vendredi 6 janvier 1967 avait été le prélude à cette série d’observations extrêmement proches dont le point le plus important avait été le mercredi 11 janvier 1967. Le samedi 7, le lundi 9, le mardi 10 janvier, ‘’l’obus’’ et les boules avaient été revus d’assez loin sans incident notable. A la reprise de la conversation avec le fils, les enquêteurs apprennent que l’objet ‘’obus’’ s’était déplacé et qu’il y en avait peut-être eu deux :
« - Le mercredi j’ai vu l’obus alors depuis la maison… Je ne sais pas si c’était le même, car avant de prendre la voiture, il était là bas (à l’ouest) et quand j’ai pris la voiture, il était ici (au nord)… je ne sais pas si c’était le même.
- Alors expliquez nous cela en détail. Le mercredi vous avez vu l’objet à l’emplacement approximatif où vous aviez vu les autres ?
- Oui, de toute façon je sortais chaque soir et je les voyais à l’époque tout le temps.
- C’est ça, oui, vous le voyiez sensiblement toujours au même endroit ?
- Oui.
- Sauf le mercredi.
- Si, le mercredi aussi je l’ai vu… là je suis sorti, et il y avait une boule qui montait le long du petit chemin là-bas… et elle s’est arrêtée sur la route, au milieu de la route. Là je suis revenu à la maison, je suis monté à la chambre là-haut, et j’ai vu la boule… elle était toujours au milieu de la route. Là j’ai eu l’idée de prendre la voiture… »
Au cours des discussions, le fils fait part que dans cette campagne, la nuit venue, les gens se couchent tôt, par habitude, par la fatigue des travaux de ferme et que les loisirs du soir devant un poste de télévision n’est pas le fait de tout le monde à cette époque. Les phénomènes commencent donc à apparaître que lorsque les lumières des habitations proches sont éteintes provoquant la nuit complète.
4 – Une boule poursuivie par le témoin, en voiture
Avec le fils, les enquêteurs refont un trajet en voiture sur 3 kilomètres de route environ :
« - Racontez nous ce qui s’est passé exactement ce soir là.
- Alors j’ai pris la voiture, et j’ai vu la boule… qui sortait du petit chemin. Elle était au milieu de la route… et la boule elle s’est mise en marche. Elle suivait la voiture à la même vitesse que moi.
- Elle suivait ou elle précédait ?
- Elle était devant.
- Elle vous précédait…
-… elle me précédait… oui. (La voiture roule). Et alors c’est en face de ce piquet, là-haut, que vous voyez que j’ai aperçu ‘’l’obus’’… là… je m’étais arrêté exactement à cet endroit. J’ai arrêté le moteur… et je regardais ‘’l’obus’’ … je le voyais là… tout à fait à ma gauche… là… il était… il était… il était… il m’apparut très grand !
- Avant l’étang ?
- Non juste là ! Non, à 10 mètres disons de… là.
- De quoi ?
- A 10 mètres du… de ce piquet-là… à 10 mètres à peu près un peu plus là bas.
- Mais alors il était plus grand que l’arbre ?
- Oh ! Il était… il était très grand… et la boule que je suivais elle s’était arrêtée là-haut… presque au bout de la route.
- Cet arbre là-bas à côté de l’étang vous le voyez… et les trois autres là en face de l’étang vous les voyez ?
- Les trois arbres oui… et j’ai aperçu la boule là-bas… il y avait une boule… une boule blanche… la même (semblable) que je suivais… elle était au-dessus de l’étang là-bas. Et au bout de quelques instants là, elle est arrivée, et ça m’a fait l’impression qu’elle rentrait dans l’obus.
- Où situez-vous ‘’l’obus’’ par rapport aux trois arbres et à l’autre isolé là ?
- Il était… heu… de là où je suis en face de l’arbre seul, voyez.
- A côté de l’arbre seul ?
- En face.
- Celui qui est en face entre la marre et ici ? (Les hésitations dans les réponses proviennent du fait que les questions posées avaient trait à des repères lointains).
- Oui, oui.
- Il était aussi haut que l’arbre ?
- Ah ! Il était beaucoup plus haut… beaucoup plus haut, oui !
- Il ne touchait pas terre ?
- Eh… j’ai l’impression qu’il ne touchait pas terre… et c’est au moment où…où j’ai déclenché la portière qu’il est devenu très lumineux… il s’est mis à siffler e il a ‘’foutu’’ le camp.
(Après avoir pénétré dans le pré)
- Entre le sol et l’obus il y avait 2 ou 3 mètres ?
- Oh non ! Attendez… il y avait 2 mètres… disons.
- La hauteur d’un homme ?
- Oui.
- Mais alors il était à 30 mètres de la voiture ? Si près que ça !
- Ah oui.
- Cela fait 25… 35 mètres à tout casser !
- C’est ça, oui… il est parti dans cette direction là-bas vous voyez.
- Ah bon ! Mais alors il dépassait toutes les crêtes qui sont au fond là-bas ?
- Oh oui ! Oh oui… oh là la ! ».
Une évaluation des distances donne approximativement :
- Distance de la voiture 35 mètres environ.
- Largeur de l’engin 2 à 2 mètres 50 environ,
- Hauteur au dessus du sol 2 mètres environ.
« Mais si près que ça, tout de même vous deviez pouvoir évaluer sa hauteur ?
- Il m’a parut immense. »
Par rapport à un arbre en bordure de route, le témoin évalue la hauteur de l’objet et les enquêteurs concluent que l’obus devait avoir une hauteur de 13 mètres environ.
« - Alors décrivez nous cet ‘’obus’’ que vous avez vu à ce moment là. L’obus qui était à 35 mètres de vous… avant d’ouvrir la portière, (Précisa monsieur Chasseigne)
- L’obus était très lumineux, pointu au bout… et il y avait un halo marron… ou un phare marron… tout autour.
- Au sommet ?
- Au sommet, oui.
- Il y avait des boules autour ?
- Heu… y avait pas… y avait pas les bras, non là autour… et il y avait la boule qui était sur la mare que j’ai vu arriver très vite et j’ai l’impression… elle m’a fait l’impression qu’elle rentrait dans ‘’l’obus’’… ça je ne peux pas le certifier.
- Le halo marron que vous signalez, il y était au début quand vous êtes arrivé ou s’est-il allumé après ?
- Ah non, non ! Il y était, là. Quand je l’ai regardé il y était le halo marron il était au bout, oui !
- La couleur de l’obus était blanche ?
- Blanche, oui.
- Comme les boules ?
- Oui… mais beaucoup plus brillant… il était beaucoup plus brillant.
- Et à la base est-ce que vous avez remarqué quelque chose à la base ?
- Quand il est parti, oui.
- Et avant, rien ?
- Avant… rien. Quand il est parti il m’a paru comme une buée… une buée verdâtre ou bleue…
- Il partait debout… verticalement ?
- Une légère buée… alors ça c’est juste au moment du déclic de la portière… exactement… il est devenu très lumineux et il s’est mis à siffler comme une voiture quand elle fait grincer les pneus. C’est un bruit pareil… et en même temps il est devenu très, très lumineux, et il est parti à une vitesse incroyable.
- Et il est parti comment ?
- Il s’est incliné.
- Il s’est incliné ? Il est d’abord parti verticalement et il s’est incliné ?
- Non, non, il n’est pas parti verticalement, non. Il s’et incliné et il est parti comme ceci, en montant comme cela.
- Selon une trajectoire rectiligne ?
- Oui.
- Vous avez pu le voir s’incliner ?
- Oui, oui. Il s’est penché avant. Je l’ai vu quand il s’est penché.
- Il a basculé ?
- Oui, basculé ! Ça je l’ai remarqué… il a fait un tour sur lui même (Un pivotement sur la base). Il a… il a basculé sur un côté. Je l’ai vu, il est parti, voyez, comme ceci… comme ceci.
- Il était immobile comme ça au sol, incliné… à 45° ?
- Oui. Il était comme cela, il a fait comme ceci… pas comme ceci.
- Autrement dit il n’était pas axé sur sa trajectoire. »
Bien plus tard, Monsieur Chasseigne analysant cette particularité de la phase d’envol de l’obus fait remarquer qu’il n’y avait à l’époque aucune possibilité de référence connue par rapport à d’autres témoignages concernant les décollages de fusées sachant qu’un engin semblable s’envole verticalement et à une altitude prévue bascule pour se lancer sur une trajectoire déterminée. Or le témoin fils semble bien décrire que ce qu’il a vu réellement.
« - Donc l’obus s’est incliné, il est parti, et puis vous aviez toujours la boule qui vous attendait devant.
- Eh oui ! La boule elle était…
- A combien de distance ?
- Oh ! Elle était… voyez… à peu près, vous voyez la borne là haut… elle était à peu près là haut en face de la borne… à côté de la borne… vous voyez.
Et j’ai redémarré parce que là, je ne me rappelle plus si j’avais arrêté le moteur ou pas… enfin je suis reparti… et la boule là… j’ai fait une dizaine de mètres et la boule a avancé de nouveau. »
Vérification faite, la distance vers la borne évaluée avec la voiture de Monsieur Chasseigne est d’environ 150 mètres de la position de la voiture du témoin ce soir là.
« - Je continuais à rouler et sur ce morceau-là je roulais à 70 km/à l’heure… c’était la nuit.
- Cette boule mesurait 1 mètre 20 de diamètre ?
- Oui, 1 mètre 20, maximum.
- Elle n’avait pas changé de couleur ?
- Non, non.
- (Tout en roulant) Et à quel endroit vous avez fait la pointe de 100 km/à l’heure ?
- Plus haut… je vous montrerai… j’étais entre 100 et 105 au compteur et elle gardait toujours la même distance, la boule.
- Ça c’était le mercredi 11 alors ?
- Le mercredi, oui… alors là, c’est à partir de là que j’ai piqué une pointe avec la voiture… et la boule gardait toujours la même distance. Là, je roulais bien à 100 avec ma voiture.
(En accélérant) – Vous avez du rouler longtemps ?
- On non ! Quelques secondes… et quand je ralentissais, la boule ralentissait également.
- Et la boule était toujours devant, à la même distance ?
- Toujours à la même distance.
- Toujours à 150 mètres ?
- A 150 mètres.
(Arrivé au carrefour avec la route nationale)
5 – Une rencontre avec un engin volant en forme de ‘’soucoupe’’
- Alors là, c’est alors que je suis arrivé là que le moteur s’est arrêté… et j’ai vu arriver la ‘’soucoupe’’ là bas… qui arrivait là bas.
- Alors vous vous êtes arrêté où ? Sur le bas côté ?
- Oui, je me suis arrêté là.
(À 25 mètres de l’intersection avec la route nationale).
- Alors le moteur de la voiture, il s’était arrêté là haut, et je suis descendu jusqu’ici au point mort.
- Phares éteints ?
- Phares éteints, oui… alors tout s’est éteint d’un coup, le moteur, les phares… j’ai tiré sur le démarreur, il n’y avait rien.
(Egalement le plafonnier, raconté une autre fois, car les confidences ont été dites au fil du temps, je le répète).
- Et la boule était toujours devant ?
- Et la boule elle s’est plantée là, au milieu de la route nationale, vous voyez là bas, à peu près au milieu…
(La boule avait ensuite sauté le fossé et s’était arrêtée dans le champ à droite de la voiture et à environ 4 mètres, c’est alors que le témoin a été pris de panique car…)
- … et j’ai aperçu la soucoupe… elle descendait… elle descendait… elle s’est enfoncée là…
(L’objet dont la forme lui était inconnue, il l’a décrit comme étant un plat ovale dont la présence soudaine le paniquait)
- Elle était où cette ‘’soucoupe’’ ?
- Disons à 20 mètres sur la droite… sur le pré… elle est restée à 3 ou 4 mètres du sol… elle avait la taille d’une 404 (Berline Peugeot)… peut-être un peu plus grande. Et puis il y avait un phare… en arrière.
- Il y avait un phare en arrière ? Dans le sens de la marche ?
- Oui.
- Autrement dit, quand vous l’avez vu arriver, le phare était de l’autre côté ?
- De l’autre côté, oui.
- De quelle couleur ?
- Rouge.
- Alors sur le dessus et face à vous…
- … Sur le dessus il y avait deux dômes…
- … face à vous, ils étaient côte à côte dans le sens de la marche ou bien à la queue leu leu… en tandem… ou bien…
- … les deux dômes… heu… il y avait alors, si vous voulez… celui qui était devant, à droite, et il y avait un autre dôme alors derrière, à gauche.
- En diagonale alors ?
Oui, c’est ça, oui.
- Ils marchaient en diagonale par rapport à l’ovale de l’engin ?
- Oui.
- Par rapport aux dômes si vous voulez, le phare arrière entre les deux ?
- Oui… si on veut, oui.
- Et ces dômes vous les avez figurés pointus sur vos dessins. Ils étaient pointus ou bien…
- … ils n’étaient pas pointus, non.
- Arrondis ?
- Ils faisaient… heu… comme ceci, là. Ils montaient et redescendaient un peu.
- Et à l’intérieur vous avez vu quelque chose ?
- Alors à l’intérieur… ça m’a paru être éclairé en vert… à ‘intérieur… l’intérieur des deux dômes… et j’ai aperçu… mais enfin là je n’en suis pas sûr… c’était très sombre, on aurait dit qu’il y avait une sorte de brouillard, ou à l’extérieur ou à l’intérieur, je ne sais pas. Et il m’a paru voir deux… enfin.
J’ai vu comme deux personnages, quoi… des êtres humains quoi… des cosmonautes. Ils avaient des combinaisons comme des aviateurs. Alors blanc sur vert.
Robert à l’emplacement exact où il a reçu la visite de… visiteurs !
- Deux silhouettes ?
- Oui… deux silhouettes, oui… mais je voyais… c’était très flou.
- Ça ne remuait pas ?
- Non, non.
- Il y avait une forme de tête aussi ?
- Oui… ils avaient certainement un casque.
- Il y avait une forme de tête qui était visible ?
- Oui.
- On ne voyait pas les yeux, on ne voyait rien ?
- Non.
- Et vous avez vu leur combinaison ?
- C’était flou… oh oui, oui, oui. C’était blanc sur le vert et l’intérieur c’était… il m’a paru éclairé en vert, l’intérieur.
- Et la soucoupe est restée immobile ?
- Elle balançait. Comme ceci : de droite à gauche.
- En tangage ?
- Quand elle arrivait… qu’elle descendait… elle descendait comme ceci, là.
- Mouvement de roulis ?
- Oui, et en avant et en arrière, comme ceci…
- Mouvement de roulis et de tangage. Les deux ?
- Oui… et elle est restée là quelques… je sais pas… quelques secondes peut être.
- Vous aviez les portières fermées pendant ce temps là ?
- Oui, oui… j’avais dû ouvrir la vitre je crois… ou alors c’est après coup quand elle a été partie que j’ai ouvert la vitre… et alors là j’ai senti une vague de chaleur et je me suis senti presque… je ne pouvais pas remuer ni un bras, ni un rien pendant que ça m’a duré là, quelques secondes.
- Une paralysie ?
- Une sorte de paralysie… oh ! Je sais pas si c’était la frousse ou quoi, parce que là j’ai eu peur.
- Et cette chaleur là, c’était un rayonnement ?
- Il y a cette plaque là-bas que vous voyez, je l’ai entendue… elle… je la voyais remuer cette plaque là-bas.
- La plaque d’indication ?
- Oui.
- Elle vibrait ?
- Elle vibrait, oui, c’est ça !
- Et celle-ci, il y en a deux, une en face sur le même côté, l’autre à gauche de l’autre côté de la route. C’est celle à gauche qui vibrait ?
- Je ne sais pas… je la voyais, l’autre… il m’a semblé la voir remuer la plaque là-bas.
- Avez-vous entendu du bruit ?
- Un sifflement au départ.
- Un sifflement du même ordre… de la même fréquence que l’obus ?
- Moins aigu.
- Moins aigu ?
- Alors avant, quand elle est partie, elle a monté peut-être à 40 ou 50 mètres ; elle est redescendue d’un seul coup…
- Est-ce que c’était modulé comme sifflement ? C’était la même fréquence. Ou bien ?
- Non, ça a commencé lentement, ça s’est amplifié.
- Quand elle est redescendue est-ce qu’il y avait une amplitude dans le bruit ?
- Ça, je peux pas le dire… mais enfin… avant de partir je l’ai vue…elle est montée à 50 mètres peut être et alors elle est descendue d’un seul coup, comme si elle tombait… et elle s’est arrêtée là d’un seul coup à 2 ou 3 mètres du sol… et alors elle est repartie vers l’est toujours à une allure formidable.
- Et quand elle est partie est-ce que la coloration a changé ?
- Elle est devenue… c’est devenu lumineux tout autour… comme du feu.
- C’est devenu lumineux au moment du départ et de quelle couleur ?
- Blanc… blanc jaune… blanc jaune… blanc tirant sur le jaune.
- Dessous ?
- Tout le tour… toute la soucoupe…
- Un halo qui emprisonnait la soucoupe, si vous voulez ?
- Oui.
- Et les phares ? Vous aviez laissé le contact ? Ils se sont allumés tout seuls ?
- Oui, et le démarreur a marché et la voiture a remarché normalement.
- Quand vous avez remis en route le démarreur a bien fonctionné ?
- Oui, tout a bien marché.
- Vous avez du avoir une frousse terrible ?
- Oui.
- Et votre montre après (Pris par ses propres souvenirs, il n’a pas répondu et a reprit le sujet de la conversation. Il confia par la suite que sa montre fonctionnait normalement).
- Et j’ai senti une vague de chaleur aussi… comme s’il avait fait chaud.
(Pourtant au mois de janvier le soir…)
- Justement ce rayonnement comparé par exemple à une exposition au soleil en plein midi. Est-ce du même ordre ou plus ?
- Oh, c’est très intense, une vague de chaleur très intense.
- Vous sentiez que ça vous pénètre ? De l’intérieur ou bien c’était l’air ambiant qui vous paraissait chaud ?
- La peau… la peau du visage, là… il m’a semblé que j’avais le visage en feu.
- Ce n’était pas l’air c’était donc quelque chose d’interne. Ce n’était pas l’air ? Vous ne sentiez pas de bouffée d’air ? C’était la peau ?
- La peau, oui. »
Il est à remarquer que le ‘’cousin’’ André U. de Sauveterre avait ressenti le même effet sur son visage, qui lui avait provoqué comme des brûlures suivies de lamelles épidermiques desséchées qui s’étaient par la suite détachées, avant que la peau de son visage redevienne normale. Etait-ce un effet d’un rayonnement, rayonnement calorifique, électromagnétique, ondes d’une certaine fréquence sur une surface externe non protégée par des vêtements ?
« - Là, quand elle est remontée à 50 mètres, qu’elle est redescendue, j’ai cru qu’elle allait se casser la figure… là… j’ai dit ça y est, elle y va…et elle s’est toujours arrêtée à 3 mètres du sol et elle est repartie.
- Brutalement ? Ou alors avec un petit amortissement ?
- Non, non ! Elle s’est arrêtée brutalement, d’un seul coup… toc !
- Il n’y a pas d’inertie à ces engins. C’est extraordinaire !
- Oui, et alors moi j’ai cru qu’elle allait tomber et j’ai dit : Cette fois, elle y va.
- Et à partir de quel moment vos phares se sont allumés ? Elle était partie, vous ne la voyez plus ?
- Oh ! Non, elle était très loin… elle était repartie, je l’ai vu partir là-bas à une allure… et elle est montée.
- Alors elle est venue si l’on veut en direction de… Nord, Nord-Est.
- Elle est partie voyez elle était comme ça voyez, elle s’est inclinée un peu comme ça, elle est partie comme ceci… comme si elle glissait en travers…
- En travers, les dômes en travers ?
- En travers, oui… quand elle est montée à 50 mètres il n’y a pas eu de point mort au bout de sa montée, elle est redescendue sans arrêt… elle a redémarré en tournant… en tournant sur sa gauche… elle est partie vers l’Est à une allure fantastique.
- Et dès qu’elle est partie, la bouffée de chaleur a disparu ?
- Oui. Tout est rentré dans l’ordre à ce moment là.
- Dans quel état vous sentiez vous à ce moment là ? Soulagé ?
- Soulagé, oui… et les phares se sont allumés de nouveau… j’ai tiré sur le démarreur et elle est partie du premier coup, la voiture.
- Vous avez essayé de voir où elle était partie ou bien vous vous êtes débiné ?
- Ah non ! Je suis rentré chez moi.
- Cette plaque faisait un brut métallique vous disiez ?
- Ah elle vibrait ! J’en suis sûr… elle vibrait cette plaque…
- Ce sont les mêmes plaques qui étaient là à cette époque ? Elles ont été changées depuis ? (Trois ans ont passé).
- Je ne crois pas, non. »
Le témoin oublie de dire dans l’enregistrement, qu’avant de pouvoir rentrer chez lui, il s’est retrouvé transi de froid et hébété, dans le fossé qui bordait la route !
Au retour vers la ferme, discussion sur l’emplacement de l’obus au soir de la ‘’visite’’ de la soucoupe :
« - De votre fenêtre s’il y avait eu deux obus vous auriez pu voir les deux ?
- Oh oui ! Peut-être, mais je n’en ai vu qu’un.
- Quand vous êtes parti de la voiture il n’était pas placé à cet endroit, l’obus ? Ou si ?
- … hum…
- Quand vous êtes parti chasser la boule vous aviez vu l’objet avant, oui ?
- Oui, oui… oui.
- A cet emplacement ?
- Il était placé là.
- Donc il n’était pas au même emplacement que les jours précédents ?
- Oh non !
- Mais le mercredi vous ne l’aviez pas vu non plus au début, au même emplacement que d’habitude ?
- Ah non ! Je l’ai vu arriver même ce jour là.
- Vous l’avez vu arriver ?
- Je l’ai vu arriver, oui !
- Vous l’avez vu arriver et était-il incliné aussi de la même façon ?
- Incliné, oui.
- Incliné par rapport la verticale ?
- Oui. Je l’ai vu arriver, oui… et très lentement.
- Et pour se poser, comment a-t-il fait ?
- Je l’ai vu arriver, il arrivait du Nord, du Nord-Ouest peut-être, et il zigzaguait à droite et à gauche.
- Il zigzaguait ?
- Il zigzaguait comme… je sais pas moi… comme une mouche.
- A ce point là ?
- Non quand même… on aurait dit… je sais pas moi… des fois il faisait des écarts à droite ou à gauche. »
Avant d’interroger les témoins afin d’enregistrer leurs témoignages sur bande magnétique, il est évident que les enquêteurs ont auparavant parlé avec les témoins. Il est passé sous silence d’autres faits par oubli d’enregistrement, nombreux faits durant cette longue période d’observations. Parfois, on pourrait penser vu la transcription que ce sont ces enquêteurs qui ‘’soufflent’’ les réponses aux témoins après les questions. Non, car qui ne s’est pas trouvé embarrassé devant un micro pour répondre à des interrogations ? Par contre connaissant en partie à l’avance l’aventure du témoin l’enquêteur essaie de l’aider à raconter pour qu’il apporte des précisions. Pourquoi le témoin fils a-t-il eu l’idée de prendre sa voiture pour poursuivre une boule ? Il a avoué que ça lui était venu comme ça, brusquement, une idée subite naturelle, faite sans réfléchir ou bien… peut-être provoquée, mais pourquoi ! Qui sait ?
6 – Les conséquences sur le physique du témoin
« - Maintenant nous allons parler de ce qui s’est passé après ces observations. Vous m’aviez dit que sitôt après vous aviez eu une crise de sommeil ?
- Enfin… quelques jours après.
- Quelques jours après ? L’observation a eu lieu début janvier et vous avez eu la crise du sommeil à quel moment ?
- Disons… je ne sais pas… une semaine après environ. Cela m’a pris le mardi suivant peut-être. Je ne rappelle plus exactement le jour.
- Que vous est-il arrivé ?
- Eh puis cela ne m’est pas arrivé d’un seul coup non plus, c’est venu progressivement, ça aussi, je crois…
- Ah bon ?
- Et c’est reparti progressivement également, à la mi-mars c’est reparti… mais alors là… je vous dis… j’aurais dormi au moins je ne sais pas… peut-être vingt heures sur vingt-quatre. De toute façon je dormais au moins dix huit heures sur vingt-quatre.
- Et vous n’avez pas consulté un docteur ?
- Oh mes parents me le disaient… je n’ai jamais voulu le faire.
- Ils ont du s’inquiéter vos parents ?
- Ils s’en inquiétaient, oui… à la fin ils s’en inquiétaient, oui… mais ça, il fallait que je dorme, il n’y avait pas à tortiller… et quand ça me prenait, il fallait que… je ne pouvais plus tenir debout.
- Et quand vous étiez éveillé, vous vous sentiez comment ?
- Normal, oui.
- Normal, pas affaibli ?
- Non, non, pas affaibli.
- Normalement quoi ? La seule différence était que vous dormiez davantage ?
- Normalement, oui. Je dormais, oui. Je dormais… énormément, oui… ça ne m’était jamais arrivé ce coup là.
- En somme, cela vous a pris du 15 janvier au 15 mars, cela fait deux mois. Deux mois complets ? C’est énorme !
- Ce que je sais, c’est qu’il fallait que je dorme… il fallait que je dorme.
- Est-ce que vous avez essayé un jour de résister au sommeil ?
- Le dimanche, oui… je résistais jusqu’à 7 ou 8 heures, le soir, pas plus… je me serais endormi au volant. Ah oui ! Oh là la… et en prenant du café. »
Contrairement au peu de loisir du dimanche à profiter, où les jeunes à la campagne rentraient tard, généralement au matin du lendemain.
« - Il y a autre chose qui… mais ça, je ne sais pas comment je peux expliquer ce truc là… il me semblait… je sais pas comment vous dire ça… je conservais ma conscience mais je ne pouvais ni bouger un bras, ni un doigt, ni une jambe, ni rien… pendant quelques secondes quand ça me prenait. »
Le temps compté en secondes repose sur une quantité variable de temps qui prend une valeur quelconque dans les explications du témoin. Temps indéfini, un certain temps serait peut-être plus approprié mais il n’est pas question d’interpréter ce précieux enregistrement sur bande.
« - Pendant le sommeil ?
- Surtout le matin, à quatre ou cinq heures du matin.
- Quand vous dormiez ou que vous étiez éveillé ?
- Quand j’étais éveillé… tout à coup je parlais comme… je sais pas moi… je me laissais aller… je parlais mais au bout de quelques instants je ne pouvais plus remuer, ça ne remuait pas… je conservais ma conscience, je conservais l’esprit.
- Ah bon !
- Ça m’est arrivé je crois, deux ou trois fois ce truc… je ne voyais absolument rien… si, je conservais la conscience, l’esprit et il me semblait, je sais pas, il me semblais que je flottais à… je ne sais pas moi… c’est difficile à dire…
-Vous voguiez ?
- Non, il me semblait que l’esprit était hors de mon corps… je ne sais pas comment vous expliquer ça… c’est difficile à expliquer… et j’essayais de commander mais je pouvais pas, j’étais comme mort, quoi ! Pourtant j’avais la conscience.
- Vos membres n’obéissaient plus ?
- C’est ça, oui… et la deuxième fois j’ai eu peur quand j’ai eu ça… j’ai dit cette fois tu es paralysé !
- Vous avez essayé d’appeler ?
- Mais je pouvais pas, même pas parler, je pouvais pas remuer, rien. Je conservais l’esprit, la conscience, c’est tout.
- Le corps ?
- Il me semblait que je flottais au dessus de mon corps. C’est difficile à expliquer, ça.
- Vous n’aviez pas l’impression de vous voir… étendu ?
- Ah non !
- Ça n’a pas été un dédoublement, hein ?
- C’est difficile à expliquer, ça… je l’ai vécu… mais pour l’expliquer, c’est très difficile… je ne sais pas comment vous dire. »
7 – Quelques témoignages et enquêtes au voisinage et… plus tard
La transcription de la bande d’enregistrement est fidèle à son écoute, et il faut savoir que le témoin fils en a fait trois fois le récit avant sa grande et autre aventure, ceci est une autre histoire, qu’il a du cacher pendant de nombreuses années ‘’avant d’être autorisé’’ à de nouveau en parler lors de réunions et repas Ufologiques. La première fois par lettre, une seconde fois à un enquêteur Monsieur Dupin de la Guérinière, puis l’enregistrement sur bande effectué par Monsieur Chasseigne. Il semblerait que la validité du témoignage est affaiblie car seul témoin de ces observations extraordinaires et irrationnelles, mais il y a eu d’autres témoins, peu nombreux sans enter dans les détails tout au moins de phénomènes hors norme et bizarres d’autant plus que sans véritable preuve, ces témoignages sont faibles et difficiles à faire avouer, cela se comprend facilement à moins d’être obtus :
a - Monsieur V. au mois de juin 1967 veillait une de ses vaches qui s’apprêtait à vêler. Il a vu tard dans la nuit une forte lumière qui descendait vers 200 mètres derrière les maisons voisines à la sienne. Elles n’éclairaient pas mais était très lumineuses de couleur jaune feu.
b – Monsieur X. « … un soir vers 22 heures, je suis allé chercher un tricot que j’avais oublié là où je faisais mes pommes de terre. C’était derrière près de la maison des voisins lorsque ‘’Untel’’ qui était à sa fenêtre au premier, me fit remarquer qu’il y avait des feux qui se promenaient, il croyait que je les regardais vu qu’il y en avait pas loin de chez moi. Je suis allé prendre mon tricot mais… je n’ai pas vu de feux. »
c – Madame Z. « - De quelle couleur était cette lumière ?
- Elle était jaune, couleur feu… comme un feu quoi… la flamme comme il y a du feu… crème, un peu crème. »
d – Aurore G. qui affirme en l’année 2011 le 1er mai que depuis sa nouvelle maison située de l’autre côté de la route devant l’ancienne ferme des parents de ‘Roro’. qu’au bas de la colline où elle se trouve, elle m’a déclaré que l’une de ses tantes avait parfois vu des lumières bizarres se poser dans un pré en forme de cœur, attenant à une ancienne commanderie avec un moulin sur la rivière.
e - En 1975 une ‘’boule orange’’ près de La Fouillade (Aveyron)
Enquête de Guy Coatanroc’h et Nicolas Izard
Il semblerait que les phénomènes de ‘’boules’’ lumineuses dans cette région du département de l’Aveyron aient une prédilection pour celle-ci, comprise entre les villages de La Fouillade, Roumagnac et Saint André de Najac, en effet, par un témoignage tardif, une enquête menée avec Nicolas Izard, un jeune ufologue natif de la région, il s’avère que son père, Francis Izard a été témoin d’un phénomène de boule lumineuse orange une nuit d’été de l’année 1975. Laissons à son père la description du phénomène :
« Il faisait nuit. Entre 23h00 et 02h00 du matin, au cours de l'été 1975, nous rentrions d'une fête d'un village voisin avec ma femme. Je roulais donc en voiture sur la route de la Coste de Couronne en direction de Loupiac, commune de La Fouillade. Nous venions de déposer ma soeur chez mes parents qui habitaient la ferme 400 mètres en dessous le lieu de l'observation. Sur notre droite sur un terrain appartenant à la proche ferme des Saurel, nous avons vu une boule très lumineuse au contour net de 3 mètres de diamètre environ et à moins de 100 mètres dans la pente ascendante d’une châtaigneraie qui existe encore de nos jours. Le phénomène lumineux jaune orangé était posé sur le sol et immobile. Ce n'était pas la Lune puisque la pente ascendante du terrain se prolonge derrière le lieu de l'observation et qu’il n’y en avait pas. Nous pouvons affirmer que ce n’était ni la Lune ni un feu ni un éclairage de tracteur. Mon épouse et moi, nous avons vu la même chose. Quoique revenant d’une fête, nous n'étions pas sous l’emprise de stupéfiant ou d'alcool. Nous sommes partit le plus vite possible. Le lendemain nous en avons parlé à notre famille qui ne nous a pas pris au sérieux. »
Monsieur Francis Izard né en1954 avait 21 ans à l’époque. Il habite toujours la région. De la sphère lumineuse jaune orangée, il n’a pas noté de variation dans son aspect ni de déplacement, aucun changement de couleur, aucun mouvement observé, elle flottait au-dessus du sol, dans la châtaigneraie en direction du sud par rapport à la route à une distance imprécise mais par rapport à la route et à la pente du terrain, à une distance qu’il estime entre 50 et 100 mètres. Le temps était au beau, sans nuage, il ne se souvient plus si cette nuit était avec ou sans Lune. Il n’y avait aucun bruit mis à part le moteur de la voiture à l’arrêt. L’observation a été faite à travers les vitres du véhicule, les témoins arrivant à proximité n’ont rien fait de mieux que d’observer stupéfaits et de peur ont pris la fuite car ils ont pensé ‘’que c’était un OVNI de ‘type extraterrestre’’ comme ceux vu il y a quelques années par d’autres témoins…
- Au sujet de ‘’Roro’’, témoignage le 8 août 2012 de Jacques Guibert
à Trebessac - La Fouillade en Aveyron
Nicolas Guibert, époux d’Aurore a fait construire une maison située en face de l’ancienne ferme des Lortal à Roumagnac. Lors d’une visite le 1er mai 2012, Aurore, enseignante et amie de Nicolas Izard m’a fait part de ‘drôles de choses’, sans les préciser, qui se passeraient en contrebas de sa maison vers un pré en forme de cœur. Jacques Guibert est le père de Nicolas. Accompagné de Nicolas Izard, j’ai demandé à Jacques s’il avait des souvenirs concernant l’aventure de ‘Roro’. Sans rien de bien précis, gamin à l’époque, il nous donne néanmoins quelques informations et ses impressions lorsqu’il est venu habiter le village avec ses parents :
« - De sa maison, ma Grand-mère avec qui il était très attaché lui avait donné ses clefs de Roumagnac, à partir de 1969… année où on avait commencé à y aller à Roumagnac. Nous les avons vraiment côtoyé à partir de 1970, 1971 en tant que voisins… et à ce moment là, Robert était revenu… mais en 1969… je ne sais pas… je ne peux donc pas confirmer les faits.
- Est-ce que tu connaissais le Père de Roro ?
- Oui… oui…
- Il était un peu comme Robert ?
- Non.
- Ca n’était pas le même caractère ?
- Non… non… non, non… mais tu sais qu’il nous avait fait peur ! Parce que Robert, en fait, avec le recul, il était courageux… et il a eu raison… il avait soigné son père car son père blessé s’était fait mal… il l’avait soigné… c’était en 1976 ou 1977… il avait une jambe très abîmée, je crois que les toubibs avaient parlé de l’amputer et il l’avait soigné avec une méthode à lui… enfin … une de ses méthodes à lui… effectivement… Robert… on le prenait… tout le monde le prenait pour un original parce que c’était quelqu’un qui faisait des choses pas comme tout le monde… il était pas… il n’avait pas le parcours de monsieur tout le monde et à côté de ça, passant pour un marginal, c’est quelqu’un qui n’avait pas fait plus de conneries que les autres… il était discret ça n’est pas quelqu’un qui se… et si c’est vrai… son aventure… je trouve qu’il avait choisi d’être la personne idéale de ce qu’il était devenu… ça reflète tout a fait le personnage. C’est tout… pour moi !
Jacques, Nicolas Guibert et Nicolas Izard
- Et à vous, personnellement il ne vous est rien arrivé d’anormal. Vous n’avez jamais rien vu ?
- Rien vu… non… mais enfin… c’est vrai que on ne peu pas dire qu’on ai pas vu… c’est vrai qu’à l’époque on en avait beaucoup parlé de ça… mais je n’ai rien vu de… de… cette époque là…
- Vous n’avez jamais vu par exemple de phénomène lumineux la nuit, des boules blanches ?
- Je ne peux pas dire que j’ai pas vu des choses semblables… mais… après…. à l’époque, j’avais environ une huitaine d’année… (Bon… nous n’allons pas plus loin !)
8 – Comment j’ai pu enfin, faire la connaissance de ‘Roro’’
J’avoue que ceci a été difficile ; il était nécessaire encore à l’époque de cacher l’identité du témoin principal à l’affaire à révéler petit à petit, et à la suite d’une vidéo conférence prévue par mon jeune ami Nicolas Izard, depuis le restaurant ‘’Otrechoze’’ à Rouen, Marc Gray avait accepté une vidéo conférence triangulaire entre Robert Lortal dit ‘’Roro’’ avec Nicolas Izard à Sanvesa près de La Fouillade dans l’Aveyron et moi à Albi dans le Tarn. Vidéo conférence en partie ratée pour moi par manque liaison téléphonique fiable. Il était temps à la suite de ce qui est écrit ci-dessus de l’identifier ‘’Le Roro’’ par son vrais patronyme. Beaucoup d’Amis ont du deviner depuis l’édition du numéro précédent de La Gazette de qui il s’agissait ! Vidéo conférence donc, devant plus d’une quarantaine de personnes présentes au dernier repas ufologique de l’année 2012 à Rouen :
Il n’est pas question de recopier le compte rendu de Marc Gray, quelques extraits seulement et si vous lecteur souhaitez lire le tout, branchez vous sur cette adresse :
« … après s’être branché par Skype, Robert se présente avec Nicolas qui commence la conférence sur les observations relatées de cas qui ont été rapportées dans la région autour de la ferme de Roumagnac dans l’Aveyron. Nicolas s’intéresse au phénomène OVNI depuis toujours et surtout depuis que ses parents en ont observé un en 1975 près de la ferme de Robert Lortal avec le même aspect de boules lumineuses que sa description. Il a enquêté dans la région et a pu constater d’autres observations non seulement en 1975 mais aussi en 2012, le même phénomène continu donc aujourd’hui…
…une carte de l’Aveyron est montrée pour situer la zone autour de la ferme des Lortal, sur un plateau à 400m d’altitude entre 2 vallées. Beaucoup de mégalithes sont recensés dans la région, selon Nicolas. Ce dernier parle d’observation en 1988 d’Ovni à 2 dômes, en 1993, une boule lumineuse à 5km de la ferme de Robert. Des observations qui ont duré pendant une semaine près d’un ancien dolmen de la région sont citées, et en 2011 à 15km de la zone 5 boules lumineuses qui se suivaient sans brui…
… Robert parle ensuite de sa première observation des boules, puis ce qu’il a vécu, en n’y étant pour rien, il aurait été sollicité, choisi pour vivre une expérience…
… Nous tentons de nous connecter avec Guy Coatanroc’h, un ami de Nicolas qui a participé avec à des enquête, mais nous avons trop de souci de connexion, la vidéo avec Robert et Nicolas n’est plus visible quand Guy se connecte. Nous sommes donc obligés de continuer sans lui pour la vidéo conférence… monsieur Charles Provost, présent au repas et ancien abducté, que Robert connaît bien participe aux discussions… ». (En réalité, j’entendais mais ne voyais rien ! GC)
Source: forum-ovni-ufologie - "Les apparitions mystérieuses"-
collection Les pouvoirs inconnus de l'homme, éd Tchou/Laffont, Chapitre 4.
ovniparis
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