• La magie des arbres sacrés

    Sagesse ancestrale

    La magie des arbres sacrés

    Le culte de l'arbre était pratiqué par nos ancêtres et se retrouve chez de nombreuses populations primitives et dans les civilisations du monde entier. 

    LES ARBRES SACRES    LES ARBRES SACRES

    Cette photo (à gauche) a été prise au Lac de Bethmale en Ariège, mais cet arbre n'existe plus depuis 2014. Le montage de droite permet de mieux voir une forme féminine extraordinaire que ce fabuleux arbre représentait à qui pouvait la voir. (Photo - D.M.Les émanants).

    Yggdrasil, le Chêne sacré de Thor

    Le chêne de Thor, également appelé chêne de Donar ou encore chêne de Jupiter, est un arbre sacré, vénéré par les peuples germaniques des Chattes, installés autour de ce qui est aujourd’hui la région de Hesse, en Allemagne. Au viiie siècle, le missionnaire Boniface de Mayence fait abattre l'arbre afin de symboliser la supériorité du christianisme sur les rites païens. Le bois du chêne aurait ensuite été utilisé pour construire une église sur le site dédié à saint Pierre.

    Les arbres et arbustes sacrés sont largement vénérés par les peuples germaniques antiques, comme le rappelle le culte d’Irminsûl, signalé par l’historien latinTacite ; les historiens lient aujourd’hui ces arbres sacrés à la vénération d’Yggdrasil. 

    Yggdrasil ou Yggdrasill est l'Arbre du Monde dans la mythologie nordique. Son nom signifie littéralement « destrier du Redoutable », le Redoutable (Ygg) désignant le dieu Odin. Parfois, ce n'est pas un chène mais un frêne qui est représenté.

    LES ARBRES SACRES

    Sur lui reposent les neuf royaumes :

    • Ásgard ou Asaheim, royaume des Ases ;
    • Vanaheim, royaume des Vanes ;
    • Álfheim, royaume des elfes de lumière ;
    • Midgard ou Mannheim, royaume du milieu, royaume des hommes ;
    • Jötunheim, royaume des géants ;
    • Svartalfheim, royaume des elfes obscurs ; dans lequel vivent les dökkalfars (elfes sombres) ;
    • Niflheim, royaume des glaces ; où résident ceux qui sont morts de maladie ou de vieillesse ;
    • Muspellheim, royaume du feu ;
    • Helheim ou Nibelheim, royaume des morts.

    Il existe des variantes à cette répartition. Il existerait un autre royaume pour les nains, Nidavellir ; et selon certains textes Helheim et Niflheim ne feraient qu'un. En effet, on apprend dans l'Edda que Hel, fille de Loki hérita de la part d'Odin de Niflheim, royaume originel de la glace, où elle aurait bâti neuf grandes demeures. Niflheim et Helheim sont ainsi liés sous un seul et même nom: Niflhel. On trouve notamment ce nom dans l'épisode de la naissance de Sleipnir, lorsque Thor massacre le géant qui s'était fait passer pour maître ouvrier auprès des Ases pour obtenir la main de Freyja ainsi que le Soleil et la Lune : "...bien plutôt, il lui refusa [Thor] l'entrée au Jötunheim car, au premier coup [de Mjölnir] qu'il lui asséna, il lui mit le crâne en miettes et l'envoya tout en bas, au-dessous de Niflhel." Cependant, il est également possible que Helheim soit le royaume des morts mais dans ce cas, la traduction de Niflhel qui donne "Hel Sombre" (Nifl, étant associé à la brume) signiferait que ce royaume se trouve encore plus bas que Helheim.

    LES ARBRES SACRES

    Yggdrasil est représenté comme un immense frêne avec trois racines reliant trois mondes différents (Ásgard, Midgard et Niflheim). La première racine provient de la source de Hvergelmir, située en Niflheim. Un dragon, Nídhögg, garde jalousement cette source et ronge la racine. La deuxième naît dans la fontaine deMímir, située en Jötunheim. Cette fontaine est censée contenir la source de toute sagesse. Elle est gardée par un géant et abrite la tête du dieu Mímir qui détient les secrets de l'univers. Enfin, la troisième racine provient du puits d'Urd, en Asgard, lequel puits est gardé par trois Nornes, de vieilles sorcières très sages et craintes par les dieux, car tissant la destinée, à laquelle même les dieux sont soumis.

    Yggdrasil est aussi l'hôte d'autres personnages. Un aigle, Hræsvelg, est perché dans ses branches et un faucon, Vedrfölnir, est perché entre ses yeux. Lachèvre, Heidrun, vit près du sommet de l'Arbre, et se nourrit de ses feuilles. Le cerf Eikthyrnir broute aussi les rameaux et de ses cornes ruisselle l’eau qui tombe dans Hvergelmir. Finalement, un écureuil, Ratatosk, court sans cesse dans l'Arbre, ne cessant de semer la discorde entre le dragon Nídhögg et l'aigle.

    En dépit de l'importance prépondérante qu'il occupe dans la mythologie Nordique, l'origine de l'arbre des mondes est actuellement inconnue en dehors du fait que ce soit le premier de tous les arbres.

    (source : wikipedia

    La magie des arbres sacrés

    L'arbre de l'illumination de Bouddha

    LES ARBRES SACRES

    Le Bouddha aurait atteint l’illumination ou bodhi sous un pipal à Bodh Gaya. Cet arbre, appelé Bodhimanda ou Bo, occupe donc une place particulièrement importante dans la mythologie bouddhiste. Ses feuilles sont devenues un motif iconographique ainsi qu’un porte-bonheur. Il peut être considéré comme représentant Gautama lui-même ou son enseignement, car un double appelé Anandabodhi, planté sous la direction d’Ananda à Jetavana, recueillait les offrandes des visiteurs venus en l’absence du maître. Il aurait été obtenu à partir d’un fruit de l’arbre original attrapé par Moggallana avant qu’il ne touche le sol. Anathapindika l’aurait enterré dans une jarre d’or et le Bouddha aurait fait pousser l’arbre en une nuit de méditation.

    C'est un arbre sacré pour les bouddhistes. « L'arbre de la Bodhi » le plus célèbre est situé à Bodh-Gaya, à environ 100 km de Patna dans l'État d'Indien du Bihar, et c'est sous son feuillage que Bouddha, le fondateur du bouddhisme, a atteint la Bodhi, l'Éveil ou connaissance suprême.

    Cet arbre est un de quatre lieux saints du bouddhisme ; c'est donc une destination fréquente pour les pélerins. Il jouxte le temple de la Mahabodhi à Bodh-Gaya. Tandis qu'il méditait sous cet arbre (mentionné comme Assattha dans le Tipitaka), Siddhartha Gautama a atteint le Nirvâna. Par conséquent, l'arbre Bo ou arbre de la sagesse est considéré comme sacré et symbolique par les bouddhistes. Les hindouistes pensent qu'il héberge les dieux.


    Le figuier des pagodes, ou arbre de la Bodhi, ou pipal, (Ficus religiosa), est un arbre appartenant au genre Ficus, de la famille des Moracées.

    Le pipal est un grand arbre semi-sempervirent ayant une hauteur maximale de 30 mètres environ, avec un tronc au diamètre allant jusqu'à 3 mètres. Les feuilles ont une forme de cœur, avec une extrêmité allongée caractéristique. Elles ont une longueur de 10 à 17 cm et une largeur de 8 à 12 cm, avec un pétiole de 6 à 10 cm. Le fruit est une petite figue de 1 à 1,5 cm de diamètre, devenant violette en mûrissant.

    Des représentations anciennes de Shakyamuni l’évoquent sous la forme d’un figuier sortant d’un trône, ou lui attribuent une auréole en forme de feuille de pipal. Selon le Tittira Jataka, le Bouddha lui-même causa l’apparition de l’arbre lors d’une vie antérieure alors qu’il était oiseau : il mangea une figue et une graine digérée donna naissance à l’arbre.

    L’arbre originel fut détruit au moins trois fois, dont l’une selon la légende sur ordre de Tissarakha, épouse d’Ashoka, jalouse de l'importance que le roi accordait à l'arbre. Il tenait en effet une cérémonie en son honneur tous les ans au mois de kattika (octobre-novembre). Il aurait été replanté à chaque fois à partir d’un clone sri-lankais. Selon un archéologue anglais, le dernier remplacement aurait eu lieu il y a 120 ans. À l’époque d’Ashoka, il fut flanqué d’un temple, le Bodhimanda Vihara, devenu le temple de la Mahabodhi. 

    (source : wikipedia)

    LES ARBRES SACRES 

    (Arbre sacré - DM Les émanants)

    L'arbre sacré des mayas : Le Ceiba

    (fromager ou arbre Kapok)

    LES ARBRES SACRES

    Depuis les temps Préclassiques, les Mayas ont conçu le Cosmos comme une structure divisée en 3 niveaux superposés: le Monde Supérieur- composé de 13 paradis; le Niveau Intermédiaire, représenté par Witz, la Montagne Sacrée ou le niveau dans lequel nous vivons qui est source de la subsistance de la vie et où le mais sacré était cultivé comme alimentation; et le Niveau Inférieur, faisant généralement référence au monde de l'eau, avec 9 niveaux de l'Au-delà. C'est l'endroit où vont les morts lorsque la vie les a emportés…

    L'arbre Ceiba était sacré pour les Mayas. La hauteur de cet arbre aidait les Mayas à croire que ses branches supportaient les paradis alors que ces profondes racines étaient un moyen de communication entre le monde où nous vivons et l'Au-Delà. Des éléments religieux peuvent être observés dans les sépultures. Les Mayas montraient toujours un profond respect pour les morts et leur apportaient des offrandes, qui étaient considéré comme étant utile pour les morts dans la vie après la mort. Le corps était placé dans une position étendue avec la tête vers le Nord. Selon le statut social, le corps était enterré avec des offrandes en céramiques polychromés et des objets sacrés en jade, en obsidienne et en coquillage.

    LES ARBRES SACRES

    Dans les sites Mayas, les temples ressemblent à des montagnes sacrées et les tombes des rois étaient placées à l'intérieur puisque dans leur vie après la mort, ils devaient servir de médiateurs entre les Dieux et leur peuple. Les cavernes étaient considérées comme un moyen de communication avec l'Au-Delà, les corps des défunts étaient placés dans ces cavités de pierre calcaire où ils commençaient leur voyage final. Les rois étaient déposés avec leurs offrandes qui devaient être utiles dans les 9 niveaux de l'Au-Delà , pour leur voyage final.

    Le temps et l'espace étaient d'une importance vitale pour les Mayas. Le cycle du maïs, des saisons et celui de la vie humaine ont tous formé leur vision du monde, partagés par des rois et même des hommes du peuple. Leur Vision du Monde ou Cosmologie était reliée aux mythes de la création et à leur système de croyance religieuse, reliés aux corps célestes et animaux ayant de grands pouvoirs (comme le dualisme Soleil - Jaguar) et à leur transformation en des déités surnaturelles. Les croyances religieuses et les vénérations des déités principales, datant de la Période Préclassique, sont une évidence et étaient consolidées par leurs manifestations artistiques comme la sculpture et la peinture.

    Les Serpents à Deux Têtes, les Jaguars Dieux, les Bouffons Rois, les Oiseaux Célestes et les Cavernes, représentant le concept symbiose Terre–Au-delà, sont aussi trouvé dans des expressions artistiques présentes dans d'autres civilisations Mésoaméricaines depuis de lointaines époques. Les Mayas avaient un couleur spécifique pour chacun des 4 points cardinaux : rouge pour l'est, blanc pour le nord, noir pour l'ouest et jaune pour le sud.

    (source : parctika)

    L'arbre sacré du Japon

    Vous avez sûrement déjà dû en croiser durant votre séjour au Japon, ces énormes arbres entourés d’une corde et de petits papiers “pendouillants” tout autour, mais connaissez-vous réellement leur signification ?

    Ces mastodontes sont en fait des arbres sacrés, des Go-Shinboku (御神木) en japonais (“Go” étant un titre honorifique) ! Ils sont généralement des éléments très importants des temples et sanctuaires Shintô et sont facilement reconnaissables justement grâce à ces cordes, elles aussi sacrées, qui les entourent. Ces cordes sont appelées Shimenawa (注連縄).

    Lorsqu’il entoure un arbre, le Shimenawa indique alors qu’il s’agit ici du territoire de Dieu et donc que tout type de pollution, aussi bien physique (détritus) que sonore, doit en être exclu. Malchance et obscurité s’abattraient sur le temple s’il arrivait quoi que ce soit à cet arbre, voila la raison pourquoi ils perdurent à travers les générations. On trouve aussi souvent sur ces cordes des sortes de bandes de papiers pliées, appelées Gohei (御幣), et des épis de riz.

    Le Shimenawa ne sacre pas que les arbres puisque les rochers ont eux aussi droit à leur
    protection, voir des temples entiers ! Dans ce cas, le cordage est beaucoup plus gros, voir très très gros, pesant parfois jusqu’à plusieurs centaines de kilos.

    Le tressage du Shimenawa, exclusivement manuel, est directement réalisé par les membres du temple et se fait souvent de manière hélicoïdale (en double hélice) mais peut être triple (à la manière d’une natte). La corde doit être ensuite lavée et purifiée par l’eau et le sel en suivant le rite Shintô (un peu à la manière de l’eau bénite).

    A l’origine, ces cordes servaient à la déesse Amaterasu pour sauver un même lieu de l’obscurité deux fois de suite. Elles servaient aussi à faire le lien entre notre monde et celui du divin. Les Gohei quant à eux symbolisent les bras de Dieu et emprisonnent les mauvais esprits, c’est pour cette raison qu’ils sont périodiquement changés.

    De nos jours, ces cordes sont essentiellement devenues des objets décoratifs pour le grand public, et il n’est pas rare de retrouver ces symboles sur des personnages de Manga ou de jeux-vidéo, voir même dans le monde du sport avec par exemple les Sumos, où les Yokozunas (le rang le plus élevé des Sumos) portent des Shimenawa en tant que ceinture pendant la cérémonie d’ouverture des championnats. Cela tire en partie son origine d’une légende qui fait référence à un combattant de la mythologie japonaise qui handicape son haut niveau technique en s’entravant d’un lourd Shimenawa afin de se faire valoir auprès de ces adversaires. 

     

    L’Arbre Sacré Mahatsinjo de Madagascar

    (figuier banian)

    LES ARBRES SACRES

    L’image ci-dessus n’est pas une forêt mais un seul et unique arbre.

    Cet arbre  est accessible par la route entre Hell-Ville et le port du Cratère. Une piste coté mer très souvent boueuse mène à Mahatsinjo. Après environ 2,5 km vous arriverez à une magnifique forêt. Dans cette forêt un magnifique figuier banian s’impose à vous. Sur une surface d’environ 5000 M2 cet arbre de 200 ans vous étonnera par sa taille.

    C’est un lieu de prière. Vous y verrez des étoffes de couleurs rouges et blanches.
    Ce sont les couleurs de la royauté
    Sakalava.  Espace Zeny vous accueille à quelques kilomètres de Hell-Ville au bout de la route des mangroves dans un endroit unique où vous trouvez : L'ARBRE SACRE 

    Découvrez la légende d'un banian géant (Ficus Religiosa) plus de 200 ans avec une superficie de 5.000 m2 d'envergure entouré par un grand sentier de reboisement et d'espace vert bien aménagé.

    Ce très ancien lieu de culte Sakalava est un espace où la terre rejoint la mer et où un Musée culturel et historique vous montrera l'histoire et les traditions du peuple Sakalava et Biodiversité de Nosy-Be, et où un espace de détente et de loisirs vous attendra dans un lieu calme et magique.

    LES ARBRES SACRES

    C'est un lieu de culte, de prière et de voeux. Lorsque ceux-ci se réalisent, il faut faire des offrandes pour les esprits :
    - Des tissus de couleurs rouges et blanches
    - Miel et Rhum
    - Zébu pour ceux qui sont hautement satisfaits mais qui n'est pas obligatoire
    A Nosy-Be, la majorité de la population malgache est formée par des Sakalava. Dans la religion traditionnelle Sakalava, les hommes meurent, mais les esprits se réincarnent.

    Les esprits qui se réincarnent en une personne vivante s'appellent "TROMBA". Le tromba peut se définir comme la possession d'un être humain « un réflexe provoqué par l'arrivée des étrangers en position de force». Ces puissances occultes qui dominent l'homme, sont associées à un long refus ou acceptation immédiate de la part de la personne possédée.

     (source : nosybetourisme) 

     

    Culture et tradition. Les arbres sacrés en Thaïlande

    Il est commun en Thaïlande de voir des offrandes faites à des arbres, les croyances animistes locales disent en effet que des esprits divers peuvent vivre dans les arbres et que le fait de leur faire des offrandes permet d'obtenir de ces esprits au moins la paix et au mieux la réalisation de ses désirs. 

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    Par conséquent il est courant de voir des pièces de tissu attachées autour des arbres en signe de respect. De petits autels peuvent également être érigés au pied des arbres. Ces arbres ne doivent pas être coupés car les esprits seraient privés d'habitat et causer du mal aux personnes qui le font.

    L’arbre sacré par excellence et le Banyan puisque c'est sous son feuillage que Bouddha s'est éveillé. Ses feuilles sont en forme de bouton de fleur de lotus. Généralement ces arbres sont énormes et très vieux.

    Parfois une « maison aux esprits » ou une statue religieuse est installée près de l'arbre et c'est là que les fidèles de passage font leurs offrandes. 

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    (source : udonthani-en-isan)

     

    L'arbre des Berbères

    Dans le paysage maghrébin, tout arbre de port et de taille exceptionnels était d’emblée défini comme « sacré » ou mrabet (marabout). Sujets isolés ou bosquet étaient presque toujours mis en relation avec un saint dont le plus souvent ils annexaient le nom ; à moins que leur nom d’espèce précédé de Sidi ou de Lalla ne soient ainsi anobli. Plus rares ceux qui ne recevaient pour qualificatif qu’un euphémisme par litote : le « petit acacia, le « petit » tamaris... »

    La croissance remarquable d’un arbre ne pouvait être attribuée qu’à la force de la bénédiction divine ; le plus souvent cette force, la baraka, est véhiculée par un saint ; saint connu ou anonyme, que la croyance populaire fait vivre, à un moment de son histoire, en symbiose avec l’olivier, l’acacia, le caroubier ou l’éphédra... Au départ il s’agit fréquemment d’une halte sous un ombrage tutélaire, parfois n’excédant pas une journée, mais pouvant au contraire s’étendre sur toute une vie. L’arbre peut aussi naître et se développer au contact ou au voisinage d’une sépulture de saint, réelle ou supposée. Par une diffusion subtile, la baraka du saint (éventuellement une sainte) permet à l’arbre un développement et une longévité d’autant plus remarquables que ses voisins, apparemment dans les mêmes conditions climatiques, demeurent rabougris.

    L’appartenance au sacré, une fois reconnue, devient très vite pour l’arbre une sauvegarde. Tout un rituel s’ordonne dont la finalité revient à préserver ses branches (les casser inconsidérément serait un attentat, en prélever pour faire du feu serait sacrilège), à maintenir le sol qu’il ombrage dans un état de propreté décent. Les femmes lui rendent des visites (comme à la tombe ou au cénotaphe d’un marabout authentique), à jour fixe avec le cérémonial convenable : encensements, petits tas de pierres en ex-voto (allumage de bougies ou de mèches dans l’huile d’un récipient rudimentaire) et aux grandes fêtes islamiques ou commémoratives des saints : procession d’hommes et de femmes, chants, tirs à la cible...

    LES ARBRES SACRES

    Sicklebush - Photo de D.M. Les émanants

    L’usage le plus fréquent qui perdure depuis des décennies et sans doute des siècles, est celui des ex-voto de chiffons. A l’occasion d’une visite pieuse, les femmes effrangent leur voile ou leur vêtement drapé pour en nouer un lambeau aux branches de l’arbre sacré. Elles matérialisent ainsi leur prière, ou leur vœu, et prolongent leur présence physique auprès du saint. Bientôt les modestes ex-voto seront dilacérés par le vent, décolorés par le soleil. Mais nul ne s’y trompe et ne s’aventurerait à dépouiller l’arbre de ses tristes haillons. C’est que, support de prière, le chiffon est aussi un nœud qui enferme le mal dont on veut se débarrasser.

    Dans les zones sablonneuses où se trouvent en abondance des rétama (GenistaR.), ce sont leurs longs rameaux que l’on peut voir noués à proximité d’une tombe réputée abriter la dépouille d’un saint.

    De telles pratiques ne sont pas une spécificité du Maghreb : on les observe en bien d’autres points du globe sous des formes comparables ou voisines. Mais on ne saurait en aucun cas parler de « dendrolâtrie » : l’arbre n’est pas une divinité en lui-même, il n’est que le vecteur d’une force sacrée, depuis toujours sous-jacente, aujourd’hui véhiculée par les santons de l’Islam.

    A moins qu’une particularité morphologique n’en fasse un arbre exceptionnel, différent, donc possiblement élu comme dépositaire de la baraka, un palmier productif n’est que rarement considéré comme « sacré ». Ses fruits, son bois, ses feuilles et ses fibres sont sans doute trop utiles à l’homme. En revanche, on peut trouver dans une palmeraie prospère un palmier, situé à l’écart, dont les fruits, jamais cueillis, sont dévolus aux jnun. Cet abandon propitiatoire sauvegarde le gros de la récolte. Les enfants apprennent très tôt à ne pas toucher aux dattes tombées et les abandonnent aux fourmis et autres insectes.

    La suspicion révérencieuse qui s’attache à l’arbre des génies est à l’opposé de l’attitude des Maghrébins envers leurs arbres sacrés, tissée de confiance et d’affection. Les femmes particulièrement les entourent d’attentions lors des visites pieuses, soit qu’elles demandent, soit qu’elles remercient.

    Les arbres sont les traits d’union entre l’invisible souterrain et l’inconnu céleste. Ils témoignent de la force diffuse et bénéfique qui assure la fertilité de la terre et rythme la croissance des végétaux. Leur valeur symbolique de résurrection est d’autant plus manifeste qu’ils sont le plus souvent liés à une tombe.

    Ces notions touchant au sacré, diffuses dans la thèse frazérienne, n’ont guère été révisées par les anthropologues modernes, d’où l’ancienneté des références bibliographiques disponibles. Et cependant les arbres sacrés n’appartiennent pas à un passé révolu.

    (source : encyclopedieberbere

    Le cyprès de Keshmar

    LES ARBRES SACRES

    Mythologie

    Selon la légende, le cyprès est passé de la tristesse d'une jeunesse qui a tué par erreur un cerf de compagnie appartenant à Apollon. Comme dit par Ovide dans ses «Métamorphoses», jeune Cyparissus se jeta sur le sol, le deuil de tous les temps. Son corps a été transformé en un arbre de cyprès, avec Apollo proclamant le cyprès devrait "présider à chaque rite funéraire." L'arbre symbolise le sacrifice ainsi que Hadès, dieu des enfers.

    Signification chrétienne

    Le cyprès est également un symbole chrétien de la mort. Dans cette interprétation de la signification de l'arbre, il est pas associé à la pègre. Il dispose d'un symbolisme universel de l'appel du ciel. Le cyprès italien dense et étroit (C. sempervirens) est devenu un arbre de cimetière en raison de son association avec le ciel et la lumière divine. Les feuilles persistantes du cyprès sont le symbole de la résurrection.

    Symboles iraniens

    Le cyprès est un favori des Iraniens. Il est symbolique de la véracité, de la jeunesse et de la liberté. Il a également été associée à la perfection à cause de ses feuilles persistantes. Les artistes ont représenté un cyprès, cyprès géant de Zoroastre Kashmar, dans de nombreux tableaux. Une version petit métallique d'un arbre de cyprès est maintenant réalisée à l'avant de certains processions de deuil, symboliques de l'arbre Zoroastre.

    Symboles amérindiennes

    Parmi les Amérindiens, le cyprès symbolise non seulement les choses, il a été utilisé pour faire des symboles supplémentaires. Cèdre rouge de l'Ouest (Thuja plicata) est un arbre sacré utilisé pour fabriquer des mâts totémiques et thuya fait partie de la famille des cyprès. Selon Fred Hageneder dans son livre, «The Meaning of Trees," Brule et Lakota Sioux lien cèdre (cyprès) avec la musique. Un rêve révèle une branche creuse des trous creusés dans le par un pic à un jeune chasseur. Selon la légende, voici comment la flûte est venu sur terre.

    (source : www.it-age)

         

    Palo santo, le bois sacré d’ Amazonie

    Palo Santo signifie “bois sacré” C’ est le nom donné au bursera graveolens. Il a aussi été appelé "quebracho" par les colons espagnoles dû au fait que sa dureté brisait les haches lors de l’ abattage.

    D’ une hauteur d’ environs 18 mètres, c’ est un arbre moyen à petites feuilles et nombreuses branches avec des fruits en forme de capsule de couleur vert-sombre. Cet arbre vit dans les régions sud-américaines du Pérou, de l’ Équateur, de la Bolivie, et du Mato Grosso au Brésil. Lors de la combustion, il dégage une fumée qui possède une série de propriétés spirituelles qui le rendent idéal pour la méditacion, la relaxation, l’ harmonie dans les moments intimes du couple, apaiser les situations de tension au sein de la famille, etc... De même, sa fumée magique peut être utilisée pour nettoyer les energies négatives de notre demeure, notre chambre ou notre bureau, etc...

    L’ origine du Palo Santo est très ancienne; il etait utilisé par les chamanes Incas lors des rituels religieux-spirituels, comme outil pour attirer la chance et éloigner tout signe de négativité, et comme moyen d’ obtenir une meilleure communication spirituelle avec leurs dieux.


    Cet arbre est aussi présent dans les rituels de mariages indigènes. Le couple doit planter une pousse de cet arbre en l’ absence de temoins afin de lier leurs destins et que leur union dure éternellement.

    On l’ utilise pour allumer des Feux Sacrés lors des cérémonies et des rituels, protégeant ainsi l’ espace de travail. Il a été utilisé dans les rituels d’ harmonisation avec les éléments naturels jusqu’ à nos jours.
    Le Palo Santo est un bois considéré comme sacré depuis la nuit des temps; il est utilisé lors de réunions,  de fêtes populaires et rituels spirituels ainsi que dans la vie courante, sur le plan du travail ou dans les tâches quotidiennes. Déjà depuis l’ Antiquité on lui attribuait des propriétés curatives et médicinales. Son essence est utilisée pour soigner des problèmes cutanés et musculaires; la suie de ce bois était utilisée pour traiter les blessures externes, et les décoctions d’ écorce étaient employées pour le traitement des problèmes d’ estomac. Son usage à perduré jusqu’ à nos jours, et on continue à l’ utiliser pour éliminer l’ énergie négative sur les personnes et les choses. 

    Le symbolisme du Baobab

    Arbre d’Afrique, le baobab est un symbole africain qui s’est vu attribué de multiples qualificatifs : "l'arbre magique", "l'arbre pharmacien", "l'arbre de la vie", "l’arbre à palabres", "l’arbre à l’envers" ou encore "l'arbre sens dessus dessous".

    Le Baobab est d’abord un arbre et à ce titre il est un des archétypes porteur d’une symbolique universelle.

    Selon Jung, les archétypes sont les schèmes éternels de l'âme humaine, les images et symboles qui peuplent l'inconscient collectif et modèlent le flux de l'énergie psychique.

    LES ARBRES SACRES

    L’arbre et son cycle ont de tout temps inspirés la symbolique du cycle de la vie terrestre. La graine qui donne naissance, la croissance, l’explosion florale, le dessèchement avant la phase de repos végétal apparent sont à l’image des différentes phases de la vie humaine et les êtres humains ont su utiliser l’arbre ou certains de ses constituants pour symboliser un sentiment ou une qualité humaine.

    Pour certains auteurs, l’arbre est d'essence féminine. On lui associe l'acte sacré qui assure, depuis le fond des temps, la chaîne de la vie : l'acte de porter fruit.

    Pour d’autres, L’arbre serait plutôt de nature hermaphrodite associant la féminité du réceptacle et la fécondité secondaire à la masculinité d’un symbole phallique.

    Dans tous les cas, l'arbre immense nous évoque de nombreuses images ancestrales qui s’intègrent dans sa fonction de lien bidirectionnel entre le Ciel et la terre.

    C’est ainsi que l’on pourrait donner quatre qualificatifs majeurs au contenu symbolique du baobab :

    -         Symbole d’une vie antérieure et d’un univers invisible

    -         Symbole de la générosité

    -         Symbole de protection

    -         Symbole d’une localisation d’esprits maléfiques

    L’intérêt de l’étude des symboles dépasse l’analyse culturelle du symbole pris isolément. Pour toute société humaine le symbole s’intègre dans un mythe qui lui est propre.

    Le Mythe apporte une explication à l’existence humaine et à ses différentes péripéties ; il fixe les lois du cheminement humain et apporte des réponses aux questionnements. Elément culturel il imprègne l’apprentissage du jeune enfant et s’incruste comme une vérité qui ne le quittera pas.

    Le baobab comme tous les symboles a un sens particulier en fonction des références symboliques des groupes humains qui le reconnaissent et de son intégration dans un mythe fondateur de la communauté.

    Symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies, le Baobab est aujourd’hui, dans le monde entier, devenu un symbole moderne avec un nouveau contenu plus simple : la grandeur de l’Afrique, de sa culture et de sa pérennité.

    (source : chenobab

    L'Arbre de vie 

    Arbre de la connaissance du bien et du mal.

     
    Arbre de vie entouré de deux panthères tenant une corne d'abondance (haut-relief sculpté sur le portique sud de la Maria Saal, District de Klagenfurt, Carintie, Autriche)

    Les arbres de vie gravés, peints, brodés, imprimés ou sculptés existent depuis le début de l'Histoire.

    Ils semblent symboliser la force de la vie et ses origines, l'importance des racines et le développement de la Vie. Ils sont parfois associés à des personnages et/ou à des animaux (oiseaux, mammifères). L'arbre de la connaissance et le chandelier à 7 branches pourraient en être des variantes selon certaines interprétations.

     Dans la Bible

    Un arbre de la sorte est mentionné au début du Livre de la Genèse dans le second récit de la Création (Gn 2, 9 ; Gn 3, 24). Il symbolise l'immortalité. Il est à ne pas confondre avec l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Dans ces passages de la Bible, Dieu donne à l'homme cet ordre : « tu peux manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car du jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Gn 2, 17).

    À partir du ve siècle, avec Augustin d'Hippone, les chrétiens ont développé en fonction de ces passages de la Genèse et d'épîtres de saint Paul diverses théologies dites du « péché originel ».

    Cet arbre est aussi mentionné plusieurs fois dans l'Apocalypse (Ap 2, 7 ; Ap 22, 14 ; Ap 22, 19).

    Les chrétiens ont souvent assimilé la croix du Christ avec l'arbre de vie car, comme lui, elle donne vie à l'humanité. L'arbre de vie est parfois rattaché à la Menorah du temple de Jérusalem.

    Dans la Kabbale

    L’Arbre de Vie dans la Kabbale, représente symboliquement les Lois de l'Univers. Il peut aussi être vu comme le symbole de la Création tant du Macrocosme (L'Univers) que du Microcosme (L'Être Humain).

    Dans le livre de Mormon

    Dans le livre de Mormon (1 Néphi chapitre 8) Livre de Mormon, 1 Néphi chapitre 8 : la vision de l’arbre de vie, Léhi, dans une vision symbolique, voit l’arbre de vie. L’arbre de vie représente l’amour de Dieu et est appelé le plus grand des dons de Dieu. Il voit une barre de fer, un chemin étroit et resserré et les brouillards de ténèbres qui enveloppent les hommes.  



     
    L'arbre de vie avec le nom des 10 Sephiroth et les 22 chemins en hébreu.

    L’Arbre de Vie (Etz haHa'yim עץ החיים en hébreu) représente symboliquement, dans la Kabbale, les lois de l'Univers (certains auteurs le rapprochent de l'arbre de la vie mentionné par la Genèse en 2:9). Sa description est considérée comme celle de la cosmogonie de la mystique kabbalistique.

    La magie des arbres sacrés

     Symbolique

    Certains commentateurs considèrent que l'Arbre de Vie est une adaptation hébraïque de symboles déjà présents au sein des peuples antiques, en effet, nous retrouvons en Égypte le sycomore sacré ainsi que le pilier Djed, jouant un rôle important dans l'ésotérisme égyptien. D'autres Arbre de Vie existaient par exemple dans la tradition mésopotamienne enElam avec des résonances cosmogoniques poussées. Sous des noms différents une même perception s'est installée dans diverses cultures : l'Arbre de Vie se nomme l'Aśvattha en Inde, l'Arbre Bo ou le ficus religiosa des Bouddhistes, le Frêne, Yggdrasil des peuples nordiques, l'Asherah originel des Assyriens, le Java-Aleim (Jahva Alhim décliné en hébreu par la suite) de la tradition cabbalistique chaldéenne.

    Il reste que l'Arbre de Vie cabalistique procède à tous égards de la cosmologie juive et que les processus philologiques, sémantiques et métaphysiques de son élaboration ne relèvent en rien des traditions précitées. L'essentiel de la doctrine kabbalistique afférente à l'Arbre Séphirotique est en effet à rechercher dans la littérature midrachique, spécialement celle datant de la fin de la période duSecond Temple et quant à laquelle le Zohar propose une synthèse des plus complètes.

    Il convient de préciser que l'arbre séphirotique tel que la Kabbale le représente n'est apparu qu'au iie siècle de notre ère au sein des écoles rabbiniques. Et c'est plus globalement au xiie siècle que celui-ci se répand plus particulièrement au sein des écoles du sud de la France et de l'Espagne. Si les formes diffèrent d'une culture à une autre, le fond, l'essence reste la même et il convient pour être rigoureux d'observer les appropriations exclusives de certains peuples envers des principes spirituels qui sont à l'origine libres et universels.

    Cet Arbre de Vie peut être vu comme la représentation du processus de création mettant à l'œuvre, tant dans le Macrocosme qu'est l'Univers que dans le Microcosme qu'est l'Être Humain, des énergies ou puissances créatrices émanant du Créateur. La mystique de la Kabbale utilise l'Arbre de Vie pour tenter de distinguer l'Essence Infinie (En Sof) d'un Dieu Unique et Créateur, de la manière dont il a créé à partir du vide (ex nihilo) ce monde fini (Sof) qui est le nôtre.

    Cet Arbre de Vie est également employé en magie hermétique. Le processus de formation alors analysé est celui de l'acte magique, et le rôle spécifique d'une Sephira dans l'acte magique envisagé est activé par l'invocation de la puissance active qui lui est associée.

    Le schéma de l'Arbre de Vie est formé de :

    • 4 mondes,
    • 10 centres énergétiques (ou numérations appelées Sephiroth),
    • 3 voiles d’existence négative non manifestée,
    • 3 piliers et 22 sentiers,

    dont l'ensemble forme les 32 voies de la Sagesse (ces 32 voies correspondent aux dix Sephiroth et aux vingt-deux sentiers).

    Les dix 

     L'arbre kabbalistique des dixsephiroth

    Les dix Sephiroth sont :

    • Le Kether, diadème royal ou couronne (Centre de la Volonté Créatrice, inspiration de l'Univers.)
    • La Chokhmah, prudence et sagesse (Source de l'Énergie Cosmique, pur Amour et Sagesse.)
    • La Binah, construction ou formation (Centre de Cristallisation, de la Forme et donc, pôle Féminin de L'Univers.)
    • Daath (Séphira cachée, Grande Bibliothèque Cosmique qui renferme toutes les mémoires de l'Univers.)
    • Chesed (Centre de l'organisation et de la Concrétisation, de l'Abondance, du Pouvoir et de l'Autonomie.)
    • Geburah (Demeure du « chirurgien céleste » qui agit pour que les Lois Cosmiques soient respectées. Il s'agit du Centre Masculin de l'Univers.)
    • Tiphareth (Lien entre les Mondes de l'Esprit et les Réalités Matérielles, ce Centre implante en l'Homme la Conscience.)
    • Netzach (Centre de la Beauté qui inspire, de la Matérialisation de l'Amour.)
    • Hod (Centre qui applique les Lois de la Sphère Binah à un niveau près de la Dimension Matérielle. Il s'agit du stade final de l'Élaboration du Plan de Vie.)
    • Yesod (Centre qui produit la Réalité Matérielle. Il transmet les informations en provenance de la Conscience Supérieure Tiphéreth vers le Monde Physique et vice versa.)
    • Malkhuth (Centre qui représente la Réalité Physique, associée à la Planète Terre.)

    Les trois piliers

    Les Sephiroth sont souvent répartis en trois colonnes, ou gimel kavim (« trois lignes » en hébreu). Dans les cérémonies initiatiques, les deux piliers extérieurs sont représentés par les deux piliers du Temple de Salomon, Boaz (« la force est en lui ») (la noire, à gauche) et Yakhin (« il établit ») (la blanche, à droite) ; l'initié étant lui-même le troisième pilier de la conscience, placé entre les deux autres.

    L'alternance de droite / gauche / centre a des parallèles dans d'autres symbolismes :

    • Activité, Passivité, Équilibre.
    • Le Yang, le Yin, le Tao.
    • Le Père, la Mère, et l'Enfant.
    • La force, la forme, la conscience.

    Les occultistes débutants sont souvent arrêtés par l'idée que la force masculine est associée au pilier de la miséricorde, et la forme féminine à celui de la rigueur. Il s'agit d'une erreur de perspective. Il y a effectivement une inversion de polarité dans l'apparence des deux Sephiroth à la base des piliers, au niveau psychique que perçoit tout d'abord le nouvel initié, quand il n'a pas franchi le deuxième voile. Netzach (beauté et sentiment), base du pilier de la force/masculine a pour image magique une belle jeune femme. Hod (connaissance intellectuelle) base du pilier de la forme/féminine a pour image magique celle d'un jeune intellectuel. C'est dans les domaines supérieurs métaphysiques, que la nature masculine et féminine des piliers apparaît nettement, avec Binah (en) (dont l'image magique est une vieille femme) et Chokmah (dont l'image magique est un géant puissant).

    Pilier de la miséricorde

    La colonne de droite (en hébreu, kav yamin) est dominée par Chokhmah. C'est Yakhin la blanche, le pilier de la force, des tendances masculines. Les Sephiroth de ce pilier (Chokhmah, Chesed, Netzach) correspondent à des états actifs.

    Ce pilier est dominé par les principes actifs, de construction, de kinétique.

    Dans la symbolique ésotérique, la progression le long de ce pilier correspond à la magie bacchanale de l'ivresse, celle de l'invocation, où la conscience est modifiée par la mise en jeu des émotions.

    Pilier de la rigueur

    La colonne de gauche (en hébreu, kav smol) est dominée par Binah. C'est Boaz la noire, le pilier de la forme, des aspects féminins. Les Sephiroth de ce pilier (Binah, Geburah, Hod) correspondent à des états de structure, passifs.

    Ce pilier est dominé par les symboliques passives de statique, de destruction.

    Dans la symbolique ésotérique, la progression le long de ce pilier correspond à la voie du magicien, de l'occultisme, de l'évocation. La conscience est modifiée par la rigueur, l'étude et la connaissance.

    Pilier de la conscience

    La colonne centrale est dominée par Kether, et est appelée le pilier de l'équilibre, ou de la conscience. Les Sephiroth de ce pilier (Kether, Tipheret, Yesod et Malkuth) traduisent un équilibre entre force et forme, mâle et femelle, action et structure : ils correspondent à des états de conscience équilibrée.

    La voie de ce pilier est surnommée la voie de la flèche. C'est la voie philosophique et mystique, qui commence par la dévotion et s'achève dans la contemplation.

    Les trois voiles

    L'arbre de vie est traditionnellement divisé en quatre sections, séparés par trois voiles horizontaux.

    • Le premier voile est celui de l'initiation. Il forme la limite entre Malkouth et le reste de l'arbre. L'initié qui franchit ce voile, au début de son travail, prend conscience du monde non-matériel, et peut commencer à maîtriser le domaine spirituel et mental.
    • Le deuxième voile est le Paroketh. Il sépare les trois Sephiroth du monde psychique (Yesod (en), Höd, Netzach) de celles des domaines supérieurs. L'initié qui le franchit atteint la petite illumination, la naissance de Tiphereth, et prend conscience de sa nature profonde.
    • Le troisième voile est celui de la conscience elle-même. Il traverse Dååth, la non-Sephira de la connaissance, et sépare les trois Sephiroth du monde mystique (Tiphereth, Guebourah, Hesed) des trois Sephiroth métaphysiques (Binah (en), Chokmah, Kether). L'initié qui le franchit atteint sa nature divine : c'est le domaine de l'extase mystique.

    Un quatrième voile, le voile de l'existence, sépare l'arbre de vie lui-même du non-créé primordial, l'Ain Soph Aur. L'initié qui le franchit atteint Dieu, mais perd son existence (c'est pourquoi il est écrit que nul ne peut voir Dieu et vivre).

    Les quatre mondes

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    Les 4 mondes sont :

    • Atziluth (en) : l'Émanation (les archétypes, les concepts, le mental abstrait),
    • Briah (en) : la Création (le mental concret, les formes pensées),
    • Yetzirah (en) : la Formation (les émotions, les sentiments, l'astral),
    • Asiah (en) : l'Action (la cristallisation).

    La correspondance entre les quatre mondes et l'arbre de vie peut se faire suivant plusieurs systèmes.

    Une première correspondance donne :

    • Atziluth correspond à Kether.
    • Briah correspond à Chokhmah et Binah.
    • Yetzirah correspond aux six Sephiroth suivants.
    • Assiah correspond à Malkhut.

    Une deuxième correspondance, géométrique, s'intéresse plus aux interactions entre Sephiroth, et tend à centrer chaque monde sur l'un des Sephira du pilier central et le passage d'un voile. Cette correspondance se lit dans les motifs circulaires de l'arbre de vie, et associe un monde à chaque cercle servant à tracer l'arbre :

    • Assiah est centré sur Yesod, et s'étend de Malkouth à Tiphereth, incluant Hod et Netzach, et traversant le voile de l'initiation.
    • Yetzirah est centré sur Tiphereth, et s'étend de Yesod à Daath, traversé par le Paroketh. Il inclut donc Chesed, Gevurah, Netzach et Hod, et rassemble les six Sephiroth associés au Zoar Anpin (la petite contenance, ou Microprosopus).
    • Briah est centré sur Daath, et s'étend de Tiphereth jusqu'à Kether. Il est traversé par le voile de la conscience, et contient Chokmah, Binah, Hesed et Guebourah.
    • Atsiluth est centré sur Kether, et s'étend de Daath jusqu'à Ain Soph Aur. Il comprend Chokmah et Binah, et est entièrement au-delà de l'abysse formé par le Paroketh.

    Une troisième correspondance est à rapprocher du dicton « il y a un arbre de vie dans chaque Sephiroth ». Ici, chaque monde est considéré comme ayant son propre arbre de vie ; le Kether du monde inférieur coïncidant avec le Malkouth du monde supérieur. Ainsi, dans le processus de formation, chaque monde est décrit par un arbre autonome, activé par le résultat du monde supérieur, et dont la production active à son tour le monde inférieur.

    La quatrième correspondance est intermédiaire entre les deux précédentes : La géométrie circulaire de l'arbre y est utilisée, mais de telle manière que le Kether du monde inférieur coïncide avec le Tiphereth du monde intermédiaire et le Malkouth du monde supérieur. Dans cette représentation, chaque monde est donc doté d'un arbre autonome, dont la partie inférieure est partiellement partagée avec le monde inférieure, et la partie supérieure avec le monde supérieur.

    Cette dernière correspondance identifie finalement cinq superpositions différentes, impliquant chacune cinq Sephiroth de part et d'autre d'une frontière. Ce double quinténaire peut ainsi se relier à la théorie des quatre éléments complétés par un cinquième élément spirituel : chaque « monde » décrit le passage d'un élément à l'autre, la description de ce passage se faisant elle-même par l'articulation de cinq éléments amont (objectifs) et cinq éléments aval (subjectifs), l'ensemble correspondant aux dix Sephoroth. Dans cette vision, les quatre mondes correspondent aux quatre transitions d'un élément à l'autre, chaque transition étant décrite par un arbre de vie qui participe à la fois de l'étape antérieure et de la postérieure.

    La création

    Les 10 Sephiroth de l'arbre de vie, de Kether à Malkouth, correspondent à dix étapes qui décomposent tout processus de création consciente.

    Ain Soph Aur : Au commencement, il y a « quelque chose » d'incréé, d'infini et d'absolument indifférencié. Le plus simple est de désigner cet état par « rien », étant entendu que c'est à la fois un vide absolu (puisqu'il ne contient aucune « chose ») et un commencement saturé de potentialités. Au départ de la création, de ce « rien » émerge « quelque chose ». Cette étape primordiale est parfois désignée par Tsimtsum : l'incréé se retire en partie, relativise son absolu, pour que la création puisse prendre place. Le voile de l'existence est ainsi franchi. 

    • Kether est le point d'entrée par lequel la création se manifeste dans le monde, par une insufflation permanente d'existence. Dans cette étape, la création gagne sa capacité à être.
    • Chokmah est l'étape où est acquise l'impulsion primordiale, le primum mobile, qui pousse la créature dans l'existence. La création gagne ici sa force fondamentale, son désir de devenir. Cette énergie n'est pas orientée ni structurée à ce stade. Son désir de se réaliser ne peut pas encore s'accomplir, puisqu'il n'y a pas encore pour le réaliser de limite entre « soi » et « non-soi », ni même entre « avant » et « après » : c'est une énergie absolue, mais encore totalement potentielle à ce stade.
    • Binah donne à la création sa capacité à être structurée. En posant la possibilité d'une limite, Binah permet à la force de se réaliser en « quelque chose » de manifeste et d'actif.

    Daath correspond au franchissement du deuxième voile, celui de l'individualité. Le principe fécondant mâle de Chokmah s'unit au principe féminin de Binah, pour donner naissance à l'être manifesté.

    • Hesed représente la vocation particulière de la créature qui vient de s'individualiser. Cette force individualisée est la destinée ou l'inspiration visionnaire qui donne un sens et une identité profonde à toute une existence. À ce stade, la création est dotée d'un destin individualisé. Hesed est ce qui permet à l'être d'acquérir sa propre identité.
    • Guebourah, sur le pilier de la forme, représente la qualité de permanence : chaque être tend à se conserver. Pour accomplir quelque chose, il faut provoquer du changement, et donc faire disparaître les formes qui s'y opposent ; pour rester soi-même dans le temps, il faut préserver son identité profonde, et faire disparaître ce qui la mettrait en danger. Le « chirurgien céleste » tranche ce qu'il est nécessaire de sacrifier pour accomplir le destin désigné par Hesed. Guebourah est ce qui permet à l'être de maintenir sa propre identité.
    • Tiphereth réalise un équilibre entre ces deux logiques de création et de destruction, en les réalisant au point qui est juste et nécessaire. C'est le point où la volonté de créer quelque chose de spécifique devient possible. Tipheret est ce qui permet à un être autonome d'être effectivement créé, après avoir acquis son identité et sa capacité à la conserver.

    La création franchit ensuite le troisième voile du Paroketh : son histoire peut commencer à se dérouler.

    • Netzach, sur le pilier de la force, est le lieu des tendances fondamentales qui structurent l'activité de cette créature : impulsions, envies, sentiments, sources d'énergies diverses et différenciées. La compréhension de Netzach donne la clef des motivations de l'être, de ce qui le fait bouger.
    • Hod, sur le pilier de la forme, est le lieu des explications, la structure de fonctionnement, ce qui relie les choses les unes aux autres. C'est le domaine de la logique et de la description abstraite, dépassionnée. La compréhension de Hod donne la clef du fonctionnement de l'être, de la manière dont il peut agir et réagir pour réaliser son destin.
    • Yesod, sur le pilier de la conscience, est la dernière étape avant la matérialisation. C'est le lieu de l'interface entre la conscience et le réel. La compréhension de Yesod permet de comprendre comment la conscience peut agir sur le monde réel (et inversement, comment le réel est perçu par la conscience).

    La création franchit alors le dernier voile, celui de l'initiation, et peut se matérialiser.

    • Malkouth est la manière dont la création est matérialisée dans le monde ; l'étape finale du « verbe qui se fait chair ». C'est ici que la création devient objective, tangible et permanente.

    La description de la création à travers les dix sephiroth peut s'appliquer à n'importe quelle création : réaliser un dessin, faire une promenade... c'est un exercice demandé aux caballistes débutants que d'analyser une activité quelconque en s'appuyant sur ces étapes.

    La montée des sphères

    Dans l'ordre inverse, les 10 Sephiroth de l'arbre de vie correspondent à dix étapes de purification spirituelle, que l'initié parcourt spirituellement pour passer du monde matériel à l'union à Dieu :

    • Malkouth correspond à ce qui est purement matériel et objectif dans ce que l'on expérimente. La caractéristique du monde matériel est de résister au changement, d'être permanent et d'exister indépendamment d'un observateur.
    • Yesod est ce qui reste quand on se libère de la matière, et que l'on prend conscience du caractère non objectif de nos perceptions. Il correspond à l'expérience du monde tel qu'on l'imagine, en tant qu'il est perçu par un observateur. C'est le domaine du changement et de l'apparence.
    • Hod est ce qui reste quand on se détache de l'apparence immédiate du phénomène, c'est le monde de la logique et de la pensée abstraite. Il correspond à la connaissance, au raisonnement, aux explications.
    • Netzach est ce qui reste quand on maîtrise et élimine le commentaire verbal et sa logique. C'est le monde de l'émotion et de la passion. Il est le domaine qui fournit la dynamique de notre action.
    • Tiphereth est ce qui reste quand on élimine la poussée passionnelle, et sa dynamique temporelle. C'est le domaine de la conscience pure, hiératique. Il est le lieu où la beauté de l'être peut être contemplée en soi, parce qu'il se présente intégralement, dans l'éternité, avec sa logique achevée. « Je suis belle, ô mortel, comme un rêve de pierre » ; « je hais le mouvement qui dépare les lignes, et jamais je ne pleure et jamais je ne ris. » Tiphereth permet de contempler tout son être, mais cette première contemplation fait prendre conscience de son imperfection.
    • Guebourah est ce qui se trouve au-delà de la contemplation introspective. C'est le domaine où se manifeste la discipline nécessaire à écarter ce qui est impropre, et maintenir l'être dans sa pureté.
    • Hesed est ce qui reste quand on élimine la rigueur intransigeante nécessaire à Guebourah. C'est le monde de la compassion, là où peut être perçu le destin profond de l'être.
    • Binah est ce qui reste quand on peut faire abstraction de la justification de Hesed. Il ne reste plus que la conscience profonde de la limitation, de ce qui met des obstacles, de la séparation fondamentale qu'est la conscience individuelle quand elle s'oppose au tout.
    • Chokmah est ce qui reste quand toute différenciation apportée par Binah a disparu : c'est l'action pure.
    • Kether est la dernière purification, celle où ne subsiste plus que l'essence par rapport à elle-même.

    Dans cet exercice, il faut bien voir que tout ce qui est au-delà de Netzach est au-delà des mots, donc quelque chose d'indicible, qui peut être ressenti mais difficilement exprimé autrement que sur un mode poétique. De même, les états qui vont au-delà de Tiphereth sont au-delà de la conscience personnelle : ils ne peuvent donc être expérimentés que par leurs effets sur la conscience, mais pas directement : le « doigt du destin » qu'est Guebourah n'agit que de manière anonyme.

    Concrètement, comment se manifestent les Sephiroth dans la vie de tous les jours?

    Selon la Kabbale, chacun a en lui, un pourcentage de chaque sephiroth. Il y a des Sephiroth qui s'annulent entre elles comme le Chokmah et le Binah et d'autres qui se potentialisent comme le Guebourah et le Kheter. Ces principes sont le fondement même de la psychologie et de la condition humaine.

    L'arbre de vie : une réalité aussi immatérielle et profonde

    Dans la Kabbale, la sphère représente la possibilité de lien entre deux éléments. La Terre (monde d'en bas des mortels) est reliée à une sphère céleste par un canal. Ce canal est le lien entre le monde spirituel (source de tout élément) et le monde matériel (manifestation).

    À travers ce canal, il y a un lien perpétuel. De même que l'âme est relié au corps par un canal, il y en a qui disent que c'est un filin d'argent qui entraîne des échanges entre l'âme et le corps, exemples d'échanges très rares : Yehida, essence de l'âme est le plus haut échange spirituel entre le corps et l'âme divine (source de toutes les âmes) à travers l'âme propre, qui utilise le canal entre le monde spirituel et le monde matériel ainsi que celui entre l'âme et le corps ; vient ensuite le Rouah Hakodesh, vent de pureté se manifestant par une vision profonde sur l'état spirituel et physique d'une autre personne ou du monde lui-même c'est-à-dire la prévision des évènements et comment annuler les mauvais décrets (Pidyone Nefesh), ainsi que la manière de réparer ; le Rouah Shtout, vent de folie.

    Mais il ne faut rien prendre au premier degré, donc ne pas s'imaginer une sphère dans le ciel. C'est seulement un symbole qui favorise l'entendement humain. 

    (source : wikipedia)

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