La messe des animaux

Conscience animale 

LA MESSE DES ANIMAUX  

Chaque année à paris, Monseigneur Dominique Philippe préside la bénédiction des animaux à l'église St Rita à Paris      

La messe des animaux de l’église Sainte Rita à Paris   Dès 13 h 30, un attroupement s’est formé devant cette petite église. S’abritant de la froideur de la pluie d’automne sous le porche, quelques personnes patientent en bavardant. Certaines tiennent un ou deux chiens en laisse, d’autres portent un, voir plusieurs animaux dans les bras. Des petits chiens ont sur la tête un nœud empêchant leurs poils de retomber sur leurs yeux.

 Il y en a même qui sont habillés, comme ce caniche portant un jogging et: une casquette. Quelle que soit leur taille, tous ont été toilettés pour la circonstance. Une bétaillère arrive et se range devant l’église, où des barrières inter­disent le stationnement. Sur la portière est écrit : « Location. Animaux de spectacle et d’attelage. » Comme chaque année, le dresseur amène à la demande de Monseigneur Philippe de gros animaux qui seront attachés aux grilles devant l’église, contribuant à sa transformation en une sorte d’arche de Noé : descendent du camion un dromadaire blanc, un lama et un zèbre, une vache, deux ânes et un poney shetland, suivis d’un mouton et d’une chèvre angora.  

Et à Nice !

 Il est 14 h 30 lorsque les portes s’ouvrent, permettant à ceux qui atten­daient dehors,  animaux compris, de pénétrer dans l’église, qui se remplit très vite. Bien avant l’heure de la messe, toutes les chaises sont occupées. Certains porteront leur animal dans les bras durant toute la cérémonie, comme si l’accomplissement de cet effort leur faisait espérer d’être entendus par la « sainte des causes désespérées  

A 15 h 30, au son de l’orgue et de la trompette, le clergé pénètre dans l’église et remonte l’allée centrale encombrée par la foule. Commence alors la messe pontificale, chantée en latin selon le rite de saint Pie V, une cérémonie qui dure près de deux heures. Pendant ce long temps, les manifestations des paroissiens à quatre pattes seront rares : on n’entendra pratiquement pas d aboiements ni de grognements dans cette assistance où se côtoient des chiens de toutes tailles, mais aussi des chats. Par contre, les humains se font remarquer par leurs bavardages, même aux moments les plus sacrés : à l’évidence, ils sont nombreux à ne pas connaître le rituel de la messe, ne sachant pas quand ils doivent rester debout ou s’asseoir. A la fin de l’homélie prononcée par Monseigneur Philippe, des applaudissements expri­ment bruyamment l’adhésion de la foule aux thèmes liés à l’animal et à sa protection.

 A cet instant, encouragés par les manifestations de leurs maîtres, quelques chiens donnent de la voix, comme pour approuver. Après la communion, que de nombreux fidèles reçoivent leur petit compagnon dans les bras, la messe se termine par la bénédiction tant espérée. L’évêque bénit d’abord l’ensemble des fidèles, gens et bêtes. Puis, après avoir demandé avec humour qu’on lui signale les chiens « qui veu­lent bouffer du curé », il quitte le chœur et s’avance vers le premier rang des assistants : Soyez bénie, petite créature de Dieu. Que Dieu, la Vierge sainte Rita vous aient dans leur sainte garde et qu’ils vous accordent longue vie auprès de vos maîtres !   Sur chacune de ces créatures, mais aussi sur chaque photographie d’un animal qu’on lui tend, l’officiant répète solennellement la formule, traçant avec son pouce le signe de la croix, caressant la têté d un chien ou d’un chat, imposant les mains sur les animaux malades ou très âgés. Avant que l’assemblée se sépare, il regagne le chœur et entonne une chanson dont le CD sera vendu à la porte de l’église : « ainsi soit la vie ». Cette chanson célèbre la beauté et la fidélité des animaux, dénonce les actes cruels des hommes à leur égard (la corrida, la chasse), mais aussi les compromissions de l’église, qui ignore les animaux mais « bénit les canons ». Le chant fini, la chaleur dans le coeur, l’échange se poursuit à l’intérieur et à l’extérieur de l’église, et c’est quelques heures plus tard que la foule se disperse, le coeur léger…

  Un tel événement a lieu 2 fois par an…

Anne-Marie Brisebarre pour Découvrir Paris  Directrice de recherche au CNRS  Laboratoire d’Anthropologie sociale  Collège de France

 (source : decouvrir-paris)   

 Ce dimanche 20 septembre, après la célébration de la traditionnelle messe dominicale à Montignies-sur-Sambre, le Père Samuel a été invité dans la commune de Manage (province de Hainaut) afin de bénir les chiens d'un centre de dressage et les chevaux d'un cercle équestre.
Pour l'occasion, de nombreux fidèles avaient accompagné le Père. La bénédiction de tous les animaux présents et de leurs propriétaires s'est accompagnée de chants religieux en français et en latin.

  

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