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Le cas extraordinaire de Nicolas Fraisse
Le cas extraordinaire de Nicolas Fraisse
Nicolas Fraisse, l'homme qui sort de son corps
“J’avais 7 ans. Ma maîtresse inscrivait au tableau une série d’additions. Tout à coup, je me suis retrouvé chez moi, et là, j’ai vu mes chiens”. Tel est le type d’expériences que Nicolas Fraisse vit régulièrement depuis son plus jeune âge. Le Français assure en effet qu’il est capable de réaliser des OBE (out of body experience), de “sortir de son corps”, et de se déplacer sans entraves, en esprit, dans son environnement.Un jeune homme, dans la trentaine, à l’air sympathique. C’est l’image tout à fait normale que donne Nicolas Fraisse. Le Lyonnais était au centre de la soirée de présentation, le 30 septembre 2016, du livre Voyage aux confins de la conscience, de Sylvie Dethiollaz et Claude Charles Fourrier, les deux responsables de l’Institut suisse des sciences noétiques (ISSNOE), à Genève. L’ouvrage narre les dix ans d’études réalisées par l’institut sur les capacités extrasensorielles du jeune homme, avec des résultats impressionnants. (source : cath)
Les expérienceurs tels que Nicolas souffrent souvent d’un manque de compréhension de la part des autres et de leur incrédulité. Enfants, ils sont facilement l’objet de moqueries de la part de leurs camarades, alors que les adultes les prennent pour de doux rêveurs, quand ce n’est pas pour des fous ! « C’est vers l’âge de 7 ans que j’ai commencé à remarquer que j’étais différent des autres… En discutant avec mes copains, je me suis rendu compte qu’ils ne vivaient pas la même chose que moi. Auparavant, je pensais que tout le monde pouvait sortir de son corps. Ce vécu me semblait tout à fait normal jusqu’au jour où j’ai commencé à me poser des questions… Peu à peu en grandissant, je me suis demandé si tout cela n’était pas dû à mon imagination… » Pour s’assurer qu’il ne rêvait pas, Nicolas s’est mis à vérifier méticuleusement les informations qu’il ramenait de chaque OBE (expérience hors du corps). À partir de 13-14 ans, c’en était presque devenu obsessionnel : « Un jour, lors d’un de mes “moments d’absence” en classe, j’ai vu mon père construire un petit muret censé maintenir une butte de terre dans le jardin. En rentrant chez moi, j’ai pu constater que le travail avait bien été fait… Après un certain nombre de vérifications de ce style, je n’ai plus douté que mes sorties de corps étaient bien réelles ! »
Au collège, Nicolas a fini par accepter sa différence, mais il continuait d’en souffrir, car très vite, il avait compris qu’il ne pourrait parler à personne de ses expériences « extraordinaires » : « Un jour, un professeur a demandé aux élèves de ma classe de présenter leurs “dons”. J’ai répondu que je pouvais voir ce qui se passait dans d’autres endroits… Évidemment, ça a suscité des rigolades de la part de mes camarades. Ils m’ont dit : “Arrête de raconter des bêtises !” Alors tout de suite, j’ai lâché l’affaire. J’ai préféré ne pas insister, ne pas faire de vagues et j’ai enchaîné sur une autre anecdote moins “bizarre”… Quelque temps plus tard, j’en ai parlé à mon professeur de mathématiques. Il m’a répondu que je rêvais et que si, par malheur, je n’en avais pas l’impression, il valait mieux que j’en parle à mon médecin. À partir de là, j’ai compris que je ferais mieux de me taire… Les adultes ne me comprenaient pas, les enfants encore moins. Je déclenchais chez ces derniers deux types de réactions : soit ils me prenaient pour un menteur, soit pour une sorte de sorcier ou d’espion. Dans le deuxième cas, ils préféraient carrément m’éviter, car ils pensaient que je savais trop de choses sur eux… »
Les adultes ne me comprenaient pas, les enfants encore moins.
Dans la mesure où il ne cadre pas avec ce que la société considère comme « possible » ou « normal », un EMC non ordinaire tel que l’OBE constitue avant tout pour beaucoup d’expérienceurs un bouleversement profond et parfois même un réel traumatisme. D’un côté, si les expériences débutent dès l’enfance, comme pour Nicolas, ils doivent accepter leur différence. De l’autre, si les phénomènes commencent à l’âge adulte, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et ont peur de perdre la raison. Pourtant, mis à part les expériences à contenu négatif, un EMC non ordinaire – notamment une OBE – n’est en général pas perturbant en lui-même. Au contraire, ces états sont même souvent décrits comme très agréables, mais ce sont toutes les questions qu’ils suscitent qui peuvent être très déstabilisantes. Qu’est-ce que c’était ? Pourquoi est-ce arrivé ? Pourquoi à moi ? Est-ce que cela va se reproduire ? Suis-je en train de devenir fou ? Sans réponses, les expérienceurs tombent souvent dans l’inquiétude, voire dans les angoisses et le déséquilibre. En réalité, c’est l’ignorance et le déni de notre société par rapport à ces phénomènes qui sont à l’origine de la perturbation ressentie par les témoins. Quant à Nicolas, s’il a eu peur de basculer dans la folie à plusieurs reprises, ses questionnements ne l’ont heureusement jamais totalement submergé. Pourtant, c’était un garçon très « mental » et cela depuis l’enfance : « Alors que certains me considéraient comme un rêveur, d’autres me reprochaient d’être trop cérébral. C’était plutôt paradoxal ! À 16 ans, je me suis demandé si je n’étais pas fou. J’avais l’impression que mes deux réalités se dissociaient (dans mon corps et hors de mon corps). Une période de doute terrible s’est installée : est-ce que je vivais vraiment cette réalité ? Ou bien, est-ce que je “créais” cette réalité ? Cette torture mentale a duré jusqu’à ce que je reprenne confiance grâce à une relation affective. En m’apaisant au niveau sentimental, j’ai retrouvé peu à peu le calme intérieur. Dans le même temps, j’ai consulté un psychologue scolaire. Après avoir écouté ce que je vivais, il m’avait conseillé de me recentrer sur du concret : mes études, la lecture… Il m’avait encouragé à faire travailler ma réflexion pour renforcer mon ancrage. » C’était un très bon conseil. Alors que son mental lui faisait frôler la folie à travers un questionnement sans fin, c’est aussi grâce à lui que Nicolas a pu s’ancrer dans la réalité du monde matériel. Quand on prend conscience de son propre mental, on peut le « voir » dysfonctionner et donc apprendre à le maîtriser dans ses moments de dérapage. Mais entre les deux, il faut parfois que quelque chose vienne faire « diversion » pour que les pensées « toxiques » s’arrêtent : dans son cas, ce fut une rencontre amoureuse.
Je vivais mes expériences dans mon coin, tout seul.
Très jeune, Nicolas avait pris la décision de ne pas parler de ses OBE et d’écouter les histoires des autres en silence. À sa timidité naturelle et à cette capacité est venue s’ajouter à l’adolescence son homosexualité naissante, qui a probablement aussi contribué à l’inhiber socialement. Mieux valait ne pas se faire remarquer : « Au collège, j’avais un cercle d’amis, mais je ne me confiais pas facilement. Je vivais mes expériences dans mon coin, tout seul. Je n’en avais pas honte, mais je ne m’en vantais pas non plus. » À 16 ans, il a enfin réussi à prendre un peu de recul et à mettre des mots sur ce qu’il vivait : « Au lycée, j’ai commencé à en parler davantage autour de moi. Le paranormal et la magie avaient envahi le cinéma et la littérature. Cette tendance faisait écho à ce que je vivais. Certains copains avaient plus ou moins admis mon don “bizarre”, mais ils y voyaient surtout un moyen d’en tirer un petit profit, par exemple, en me demandant d’aller voir ce qu’il y avait au menu du self ! Et comme je ne me trompais jamais, j’ai fini par être pris au sérieux… » Dans sa famille, cependant, le sujet n’était jamais évoqué et il a fallu du temps pour que l’on reconnaisse enfin sa « différence » : « Durant mon enfance, mes parents étaient dans le déni de ce que je leur racontais… “Il nous dit des bêtises… il s’invente un monde.” Ce n’est qu’une fois que je suis devenu adulte qu’ils ont cherché à faire des recoupements et qu’ils ont pris conscience de mes capacités. Mais pour eux, le puzzle a vraiment pris forme depuis que vous vous intéressez à moi. Que mon cas soit étudié dans un cadre scientifique me rend plus crédible à leurs yeux… Mais, on n’a jamais trop discuté de tout ça ensemble. Dans ma famille, on parle rarement de nous et de nos ressentis, juste de faits concrets… »
Une carapace presque parfaite
Nous avons tout de suite perçu en Nicolas une hypersensibilité, pourtant, celle-ci était bien dissimulée. En effet, il semblait coupé de ses émotions, en tout cas dans certains domaines, et nous étions parfois étonnés par son manque apparent de compassion. C’était comme si certains sujets ne le touchaient pas, comme s’il ne se sentait pas concerné. Souvent même, il prenait le contre-pied par rapport à un événement tragique en utilisant l’humour noir, ce que nous avons vite interprété comme un réflexe de protection. Avec le temps, nous avons compris qu’il s’était fabriqué une solide carapace pour évoluer dans un monde matériel qui lui semblait hostile. Cette attitude instinctive lui avait probablement été nécessaire pendant une période de sa vie. Mais il n’y avait pas que ça. Nicolas avait grandi dans un environnement familial qui n’était pas propice à l’expression des sentiments. C’est sans doute pour cette raison qu’il ne nous avait pas révélé son homosexualité dès nos premières rencontres, peut-être aussi par peur de notre jugement : « Dans ma famille, les secrets sont nombreux. Mon homosexualité était taboue. Je l’ai révélée à mes parents à l’âge de 17 ans seulement. Pourtant, j’avais tout fait pour qu’ils l’apprennent avant. À l’époque, c’était difficile d’en parler ensemble. Bizarrement, elle m’a été plus difficile à gérer que mes OBE, car elle a eu davantage de répercussions : la colère de mon père, la tristesse de ma mère, ses pleurs, etc. J’ai grandi au sein d’une famille plutôt classique et conservatrice. Mais, au bout du compte, cela a aussi été une chance pour moi, car ça me stabilisait. » Avant d’oser faire son coming out, il est passé par des moments forcément douloureux : « Il m’a fallu accepter cette autre différence et surtout faire le deuil de pouvoir donner satisfaction à mes parents d’être un jour grands-parents grâce à moi. Le fait de décevoir ma petite sœur, qui me voyait comme un super-héros, m’a peut-être aussi affecté… » Malgré tout, son homosexualité lui permettait parfois de focaliser l’attention des gens sur « autre chose » : « J’étais différent pour une autre raison. Je pouvais me “cacher” derrière cette seconde “spécificité”. Selon ce qui m’arrangeait, je brandissais la carte de l’homosexuel ou du magicien ! » Avec le temps, Nicolas deviendra parfaitement à l’aise avec ces deux aspects de son identité.
Peu à peu j’ai commencé à considérer les émotions comme inutiles…
Alors qu’il avait 18 ans, un autre événement majeur a probablement contribué à son blocage émotionnel : « Quand ma grand-mère est décédée, j’ai vécu une très grande souffrance… J’ai été profondément bouleversé. À partir de là, presque à chaque fois que je faisais une OBE, je me retrouvais sur sa tombe. Quand je réintégrais mon corps, je ramenais une émotion si forte et si incontrôlable que je ne pouvais m’empêcher de pleurer, j’avais le cœur lourd et serré. Ça m’était vraiment très désagréable, surtout quand cela m’arrivait en classe… Et un jour, alors qu’en sortie de corps je m’étais retrouvé une fois de plus sur sa tombe, j’ai senti que je “laissais partir quelque chose”… La peine a disparu instantanément. À partir de ce moment-là, j’ai moins pleuré. Et surtout, je me suis moins attaché aux gens. Peu à peu j’ai commencé à considérer les émotions comme inutiles… Je ne ressentais plus rien, ni tristesse ni amour fort… »
C’est pourtant à cette époque que Nicolas avait ressenti le besoin de se construire une vie stable. À 20 ans, il avait rencontré Benoît, un jeune homme bien équilibré, protecteur et à l’écoute : « Même si ça n’a jamais été la passion, je me sens extrêmement bien avec lui. Il est pour moi un formidable compagnon de route depuis quatre ans. » Visiblement, la construction de projets en commun le rassurait et l’équilibrait. C’est deux ans après sa rencontre avec Benoît qu’il avait commencé sa vie professionnelle en tant que comptable dans une grande entreprise française. Stabilisé par cette relation et par son travail, rien ne pouvait lui arriver. À cette période de sa vie, cette « relative » normalité avait probablement été essentielle pour lui. Sans elle, il n’aurait sans doute pas réussi à aussi bien gérer son quotidien.
Bien que leurs contenus soient restés relativement anecdotiques et qu’elles n’interfèrent pas négativement avec sa vie quotidienne, ses OBE continuaient pourtant d’être provoquées par son émotionnel. Car Nicolas n’était pas parvenu à se couper totalement de sa sensibilité. Ainsi, nous pouvions constater qu’il ressentait parfois de la jalousie dans sa relation de couple. Un sentiment qui était souvent à l’origine d’une décorporation qui lui permettait d’aller voir ce que son petit ami faisait pendant son absence ! À nouveau, cela trahissait son manque de confiance en lui. En outre, il continuait à faire des « sorties » sur la tombe de sa grand-mère : « Parfois, de nouvelles fleurs avaient été déposées ou la plaque funéraire était tombée. Une fois, j’ai même vu que des petits lapins en plastique avaient été posés sur sa tombe. Je suis allé le vérifier physiquement quelques jours plus tard. En fait, c’est ma sœur qui avait eu cette drôle d’idée ! » La poursuite de ce type d’OBE le renvoyait au deuil qu’il n’était malgré tout pas parvenu à faire, deuil de cet être cher avec qui il avait vécu une relation fusionnelle. En parler avec nous lui a permis de comprendre que c’étaient ses émotions qui continuaient de provoquer chez lui ce type de « sorties » récurrentes, et que tant qu’il serait dans cette période de deuil, celles-ci prédomineraient sur les autres…
L’aventure pouvait commencer…
À l’époque, Nicolas vivait donc très régulièrement des OBE, mais de façon tout à fait spontanée et involontaire. Comme nous l’avons déjà dit, parmi tous les candidats que nous avions rencontrés, rares étaient ceux qui affirmaient pouvoir sortir de leur corps à volonté. Après examen, nous avions même commencé à douter que cela soit réellement possible : pouvaient-ils vraiment vivre cette expérience à chaque fois qu’ils le souhaitaient ou se mettaient-ils simplement dans un état où le phénomène avait plus de chances de se produire ? Avec le temps, nous avons de plus en plus penché en faveur de cette seconde hypothèse, car dès que le « vouloir » apparaît, c’est en fin de compte le mental qui est à l’oeuvre. Et d’expérience, nous savions que celui-ci est en général un obstacle à l’apparition de ce type de phénomène. Au contraire, le lâcher-prise, la non-recherche et la non-attente avaient probablement beaucoup plus de chances de porter leurs fruits. Par conséquent, nous devions arriver à dépasser ce problème. La clé était dans la mise en condition du candidat : ne rien vouloir, ne rien chercher, mais simplement être dans une disponibilité totale pour que l’expérience puisse se produire. C’est à cela que nous devions travailler avec Nicolas.
C’est ainsi que nous avons commencé à l’accompagner dans une démarche thérapeutique et didactique, mêlant explications psychologiques, scientifiques et techniques afin de l’aider à mieux maîtriser les phénomènes auxquels il était confronté. D’abord espacées, nos rencontres se sont rapidement transformées en un travail régulier. Nicolas venait nous voir en moyenne deux fois par mois, car à l’époque il lui était facile de prendre des jours de congé pendant la semaine. En plus de nos séances de travail, il assistait aussi aux réunions mensuelles de partage que nous commencions tout juste à organiser. On l’aura compris, la plupart des personnes qui, comme lui, vivent des phénomènes hors norme, ont peur d’être prises pour des « illuminées » et n’osent pas parler de leurs expériences, ni des éventuelles capacités qui en découlent. D’où un fort sentiment d’isolement, car plus que quiconque elles ressentent un besoin impérieux de partage et de reconnaissance. C’est pourquoi, dès 2007, en dehors des consultations privées, nous allions proposer une fois par mois un espace convivial de dialogue et d’échanges, sous la forme de réunions ouvertes à tous (expérienceurs, thérapeutes, chercheurs ou simplement personnes ayant un intérêt pour les phénomènes liés à la conscience), dans lesquelles les expérienceurs trouveraient une écoute sans jugement, ni interprétation, ainsi que soutien et réconfort.
En parallèle de notre travail avec Nicolas, nous avons continué à suivre d’autres candidats pour le projet OBE. Mais aucun d’entre eux n’a pu aller aussi « loin » que lui. En plus d’être hypersensibles, la plupart des expérienceurs font souvent preuve de susceptibilité, oscillant entre la fierté de vivre des phénomènes hors norme, qui exacerbe leur ego, et la peur provoquée par le regard des autres, qui leur fait perdre confiance et douter d’eux-mêmes. Avec lui, c’était différent. Il nous est apparu comme un garçon dont l’ego était relativement maîtrisé. Sa tendance à rationaliser ces phénomènes et à les considérer comme « naturels » l’aidait à rester dans l’humilité.(source : inrees)
Après dix ans de recherche sur les états de conscience modifiés non ordinaires, Sylvie Dethiollaz, docteur en biologie moléculaire et Claude Charles Fourrier, psychothérapeute, ont reçu Claude Corse au siège de l’Institut suisse de sciences noétiques à Genève. Notre reporter y a rencontré Nicolas Fraisse, qui pratique d’incroyables sorties du corps (SHC) appelées aussi Out of Body Expériences (OBE), des visions à distance et des voyages guidés aux confins de la conscience pure…
Sans une plaque au nom intrigant, difficile de repérer l’entrée de l’institut suisse des sciences noétiques (ISSNOE) de Genève, au 2e étage d’un immeuble ordinaire, à deux pas d’une église dont les passants remarquent à peine le clocher.
Décorporation
Difficile d’imaginer que d’incroyables expériences de décorporation, qu’on appelle aussi « sortie du corps » ou EBO (out of body experience) et autres visions à distance aient pu être réalisées dans ces modestes bureaux où m’attend Sylvie Dethiollaz, docteur en biologie moléculaire et Claude Charles Fourrier, psychothérapeute.
Mesurer les EBO
Depuis plus de 15 ans, nos deux experts des phénomènes paranormaux conduisent en toute discrétion un programme ambitieux unique en son genre sur les sorties de corps avec la collaboration de près d’un millier d’expérienceurs venus de partout. Ce projet concerne la validation des perceptions visuelles décrites par des volontaires pendant leurs EBO, sans doute la pratique la plus propice à la mise en place d’un cadre scientifique.
Ex-comptable infirmier
Parmi eux, il en est un qui a marqué les esprits depuis son arrivée. Nicolas Fraisse est un ex-comptable. Devenu infirmier sur la trentaine par compassion, il éblouit ses partenaires par la qualité de ses pratiques extra-sensibles, passant avec la même facilité des visions à distance à la télépathie, de la télékinésie aux soins énergétiques ou aux discussions avec les disparus.
Rencontre à Noêsis
« A cœur vaillant, rien d’impossible » semble dire notre aide-soignant, qui suit consciencieusement les consignes de ses instructeurs au fil de ce programme d’expériences qu’ils lui font vivre, longtemps soutenu par un mécène aujourd’hui disparu. Étrange révélation pour celui qui prenait le petit monde du paranormal pour un ramassis d’allumés jusqu’à sa rencontre avec le team Noêsis au congrès de Martigues en 2006, où une amie l’avait traîné.
Dix ans déjà
Depuis dix ans, Sylvie et son équipe ont mis au point un protocole scientifique extrêmement rigoureux autour des sorties de corps (OBE), le phénomène le plus apte, à en croire Claude Charles Fourrier, à la mise en place de mesures rigoureuses et d’un appareil statistique significatif.
Il entend aussi des voix
Notamment à travers ce dispositif inédit de 100 enveloppes cachetées renfermant une image que Nicolas Fraisse décrivait, seul dans sa pièce, par des aphorismes qui lui étaient dictés par une voix étrangère, surgie de nulle part. « J’avais la pétoche et l’impression d’être manipulé… » dira-t-il en repensant à ces échanges avec l’au-delà.
Préface de F. Lenoir
Et voilà comment nos trois mousquetaires du surnaturel, poussés par Frédéric Lenoir qui les a rencontrés au cours de leurs travaux, ont accouché d’un livre étonnant « Voyage aux confins de la conscience » publié aux Editions Trédaniel et dont le très médiatique philosophe des religions a signé la préface.
Cerveau et temps présent
Mais à travers l’OBE, qu’apprend-on sur la conscience ? se demande l’auteur. Tout comme la NDE, elle révèle son caractère « non local », c’est-à-dire que la conscience ne semble pas être liée à certains points de l’espace-temps (cerveau et temps présent).
Conscience omniprésente
Elle semble pouvoir se trouver aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du cerveau (…) qui fonctionnerait comme une sorte de récepteur pour une conscience omniprésente. Mais alors que reste-t-il de l’approche officielle des neurosciences qui explique que des impulsions électriques dans le cerveau sont à l’origine de la conscience ? Et si c’était le contraire ?
En bonne voix
A propos de conscience, voici encore deux extraits de textes « entendus » et retranscris en présence de Sylvie Dethiollaz et Claude Charles Fourrier par Nicolas le lundi 11 janvier 2016. Précision : il ne connaissait pas la teneur des questions enfermées dans des enveloppes…
Vision d’un Tout
« La conscience n’est pas la source mais l’eau qui s’en écoule. La conscience n’est donc que le résultat d’un possible, que l’émergence tangible d’une vérité absolue. Le jeu de regard de la conscience est le miroir de l’infini, vision d’un Tout… »
Etincelle de conscience
Ainsi nous ne serions qu’une étincelle de conscience dans le cerveau d’un corps de chair. Chacune de nos cellules, chacun de nos atomes serait connecté avec tout l’univers et avec la source qui donne naissance à l’esprit comme à la matière…
Demandez le programme
Dans ce reportage exclusif au siège de l’ISSNOE à Genève, vous trouverez :
Un entretien riche et foisonnant avec Sylvie Dethiollaz, Claude Charles Fourrier et bien sûr l’étonnant Nicolas Fraisse.
Une expérience de sortie de corps volontaire de Nicolas Fraisse en caisson, guidé par Claude Charles Fourrier. Direction Lyon, au domicile de notre infirmier visionnaire où son compagnon a mis la main à la pâte…
Une sortie dans le futur, à la découverte du TGV qui allait ramener notre reporter vers Paris en fin de journée. Odeurs fortes et couleurs vives seront au rendez-vous de cette expérience inédite, dont nous vous rendrons compte dans une prochaine édition, avec un témoignage exclusif de notre explorateur de la conscience…
(source : alternativesante)
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