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Le message d’Avatar
Le message d’AVATAR
L’Histoire du film
Avatar est un film américain de science-fiction appartenant au genre planet opera, écrit et réalisé par James Cameron tourné en relief 3-D, sorti en Europe le 16 décembre 2009 et en Amérique du Nord le 18 décembre 2009.
L’action se déroule en 2154 sur Pandora, une des lunes d’une planète géante gazeuse, dans le système Alpha Centauri. L’exolune, recouverte d’une jungle luxuriante, est le théâtre du choc entre des humains venus y exploiter un minerai rare et susceptible de résoudre la crise énergétique sur Terre, et la population autochtone, les Na’vis qui vivent en parfaite osmose avec leur environnement et tentent de se défendre face à l’invasion militarisée. Un programme est créé par les terriens, le programme Avatar qui va leur permettre de contrôler des corps Na’vi clonés associés à des gènes humains, afin de s’insérer dans la population et de tenter de négocier avec elle, dans la mesure où le clan « Omaticaya » est installé dans un gigantesque arbre-maison situé sur un des principaux gisements de ce minerai dénommé Unobtainium. Le personnage central de l’histoire est Jake Sully, un marine paraplégique qui, via son avatar, va devoir choisir son camp avec pour enjeu le destin de la planète.
Culture des personnages
De janvier à avril 2006, Cameron travailla sur le script et créa une culture pour les Na’vis. Leur langage est créée par Paul Frommer, un professeur de la Marshall School of Business (Californie) titulaire d’un doctorat en linguistique, également enseignant à l’Université de Californie du Sud. La langue na’vi possède un vocabulaire d’environ 1 000 mots, dont une trentaine ajoutée par Cameron. Elle utilise des consonnes éjectives [pʼ tʼ kʼ], épelées px, tx, kx que l’on retrouve dans la langue Amharique en Éthiopie, et les initiales « ng » que Cameron a pu emprunter à la langue Māori. Sigourney Weaver et les scénographes ont rencontré Jodie S. Holt, professeur en physiologie des plantes à l’Université de Californie à Riverside, afin d’apprendre les méthodes utilisées par les botanistes pour étudier et collecter les plantes, et pour discuter les façons d’expliquer la communication entre les organismes sur Pandora.
Thèmes
Pour James Cameron, une des idées principales du film est qu’il « nous interroge sur le fait que tout est lié, les êtres humains les uns aux autres et chacun de nous à la Terre ». En référence à l’utilisation du terme de « choc et effroi » dans le film, qui est une doctrine militaire américaine, Cameron a déclaré « Nous savons ce que c’est que de lancer des missiles. Nous ne savons pas à quoi cela ressemble d’en recevoir sur notre sol à domicile, pas en Amérique. » Dans une interview suivante cependant, Cameron dit que « Le film n’est absolument pas anti-Américain. » et dans une autre que « Cela peut être une histoire de lutte contre un pouvoir cruel aussi classique que Star Wars.(…) Vous pouvez l’interpréter de beaucoup, beaucoup, de manières différentes. Les méchants peuvent être l’Amérique dans ce film, ou les bons. Cela dépend de votre perspective. »
Une scène dans le film dépeint la violente destruction de l’arbre-foyer des Na’vi, qui s’écroule en flammes après une attaque de missiles, recouvrant le paysage de cendres. Quand on lui parle de la ressemblance visuelle de cette scène avec les événements du 11 septembre 2001 sur le World Trade Center, Cameron dit avoir été surpris de cette troublante ressemblance.
Dans une interview du Times magazine, Cameron a abordé le sujet de la signification du titre du film en répondant à la question « Qu’est-ce qu’un avatar, au juste ? » Il répondit ainsi : « C’est une incarnation d’un des dieux indiens prenant une forme charnelle. Dans ce film, cela signifie que la technologie de l’homme à l’avenir sera capable d’insuffler l’intelligence d’un humain dans un corps situé à distance, un corps biologique. »
Avatar renvoie aussi aux exactions commises actuellement sur les peuples indigènes qui subissent « la discrimination d’un monde qui pense qu’ils sont primitifs et attardés parce qu’ils n’aspirent pas au mode de vie des pays industrialisés et choisissent souvent, comme ils le font depuis des millénaires, de ne dépendre que de leur environnement naturel pour survivre. » L’ONG Survival International a recueilli des témoignages de représentants de ces peuples qui ont visionné le film et le parallélisme dans leur discours est plus que troublant. Ainsi pour les Punan de Bornéo : « Les Na’vi d’Avatar se lamentent parce que leur forêt est détruite. Il en est de même pour nous, les Punan. Les compagnies d’exploitation forestière abattent nos grands arbres, polluent nos rivières et font disparaître notre gibier ». Les réactions sont les mêmes chez les Bushmen d’Afrique australe qui indiquent que « La terre et les Bushmen sont indissociables » et les Yanomami de la forêt amazonienne. Les Maoris ont inspiré à James Cameron le dialecte des Na’vis. Pour James Cameron, une des idées principale du film est qu’il « nous interroge sur le fait que tout est lié, les êtres humains les uns aux autres et chacun de nous à la Terre ».
En février 2010, des militants pro-palestiniens protestent contre la Barrière de séparation israélienne dans le village de Bil'in déguisés en Na’vi et sont dispersés par les militaires à l'aide de gaz lacrymogène. Pour Henry Jenkins, professeur de communication, journalisme et art cinématographique à l'Université de Californie du Sud, l'utilisation de cet « activisme Avatar » par les palestiniens et d'autres groupes dans le monde montre que le film devenu iconique est utilisé pour certaines communautés pour se défendre contre leurs personnification du complexe militaro-industriel maléfique d'Avatar, que ce soit l'armée israélienne, le gouvernement chinois ou les compagnies forestières d'Amazonie. Selon lui les critiques conservateurs américains qui avaient peur que le film qui avait un fort message politique propage de l'anti-américanisme ou ceux de gauche qu'il soit trop centré sur l'homme blanc se sont trompés: les manifestants se servent de la peau bleu des Na’vi pour lutter contre ce qui leur semble injuste et diffuser leur message.
James Cameron a reconnu que Avatar critique implicitement la guerre en Irak.Avatar est pour James Cameron avant tout un voyage d’aventure et d’action et de découverte de soi dans un contexte de biodiversité et d’impérialisme. « Impérialisme dans le sens où l’histoire humaine a toujours fonctionné, c’est-à-dire que le peuple avec le plus de puissance militaire ou technologique a tendance à supplanter ou détruire les peuples qui sont plus faibles, généralement pour leurs ressources. » James Cameron compare même avec l’époque présente où l’augmentation de la population et le manque de ressources dont le pétrole fera « que nous nous battrons de plus en plus pour de moins en moins. »
Avatar possède de vives scènes de combat mais c’est également un film sur la paix, qui pour James Cameron peut être atteinte « grâce à une puissance de feu supérieure mais d’un autre côté je déteste l’abus de pouvoir et l’impérialisme rampant déguisé en patriotisme. Certains sujets que vous ne pouvez pas soulever sans être qualifié d’antipatriotisme mais je pense que c’est très patriotique de remettre en question un système qui a besoin de limite, ou il devient Rome ». Au festival Comic Con de 2009, Cameron a dit aux participants qu’il voulait faire « quelque chose qui a cette cuillerée à soupe de sucre de toute l’action et de l’aventure et tout ça. » Il voulait que ça le fasse frissonner « comme un fan » mais aussi avoir une conscience « que peut-être dans l’appréciation de ce qui nous fait réfléchir sur notre façon d’interagir avec la nature et notre prochain. » Il ajoute que « les Na’vi représentent en quelque sorte notre « Moi » supérieur, ou nos propres aspirations, ce que nous aimerions penser que nous sommes. » et Cameron dit que même s’il y a de bons humains dans le film, les humains « représentent ce que nous pouvons être avec ces parts de nous-mêmes qui détruisent notre monde et peuvent même condamner notre futur. »
L’INSPIRATION du film
Quand on lui demande comment en est il venu à cette histoire, Cameron répond : « mon inspiration est chaque livre de science fiction que j’ai lu étant petit. Plus quelques-uns qui n’étaient pas de la science fiction ».
James Cameron a déclaré s’être inspiré de livres d’aventures se déroulant dans la jungle, tels que ceux écrit par Edgar Rice Burroughs (1875-1950) et H. Rider Haggard (1856-1925). Edgar Rice Burroughs est le créateur de Tarzan mais aussi de John Carter of Mars de la série cycle de Mars. H. Rider Haggard quant à lui est le créateur d’Allan Quatermain, le héros des Mines du Roi Salomon, identifié comme l’un des modèles au personnage d’Indiana Jones dans Les Aventuriers de l’arche perdue de Steven Spielberg et George Lucas.
James Cameron dit lui-même qu’Avatar partage des sujets avec les films En liberté dans les champs du seigneur et La Forêt d’émeraude, qui montrent les heurts entre les cultures et les civilisations, et reconnaît le lien avec Danse avec les loups où un soldat se fond dans la culture qu’il combattait préalablement.
L’apparence des Na’vi, les personnages natifs du monde dépeint dans le film, a été inspirée d’un rêve que la mère de Cameron avait fait longtemps avant qu’il n'écrive Avatar. Elle avait rêvé d’une femme bleue de 12 pieds de haut et James Cameron se disait : « C’est une image cool ! ». C’est ainsi qu’en 1976 ou 1977, il mit dans son premier scénario une planète avec une population autochtone « sublime » à la peau bleue ayant une taille de 12 pieds, ce qui constituera plus tard la base du peuple Na’vi dans Avatar. Concernant le choix du bleu pour la couleur de peau des Na’vi, Cameron dit : « J’aime simplement le bleu. C’est une bonne couleur… de plus, il y a un rapport avec les dieux hindous ce qui me plait sur le plan conceptuel. »
Pour créer les montagnes flottantes « Hallelujah », les décorateurs se sont inspirés de « nombreux types de montagnes, mais principalement des formations karstiques situées en Chine ». D’après le chef décorateur Dylan Cole, les roches suspendues du film ont été directement inspirées du Huang Shan, également connu sous le nom de Mont Huang, et de montagnes de la province du Hunan province, parmi d’autres à travers le monde. Cameron déclara lors d’une conférence de presse à Pékin « Tout ce que nous avons eu à faire est de simplement recréer la montagne Huangshan dans l’espace ». Lorsqu’on lui demande si l’idée des montagnes flottantes ne proviendrait pas de la couverture d’un album du groupe de rock Yes, il répond en riant « Cela aurait pu… au temps où je fumais du cannabis. »
Les montagnes flottantes de Pandora « Hallelujah Mountains ».Afin de créer l’intérieur de la colonie minière humaine sur Pandora, les designers ont visité la plateforme de forage Noble Clyde Boudreaux située dans le Golfe du Mexique durant le mois de juillet 2007. Ils ont photographié, mesuré et filmé chaque détail de la foreuse, qui fut ensuite reproduite en image de synthèse durant la post-production.
Bathocyroe fosteri, cténophore commun dans les eaux profondes, capables d’émettre de la lumière par bioluminescence. De nombreuses créatures imaginaires de Pandora ont été inspirées des créatures sous-marines que Cameron a pu observer lors de ses plongées, notamment lors du tournage de son documentaire Aliens of the Deep en 2005. Ainsi les plantes Helicoradian, qui se rétractent en un clin d’œil au moindre contact, sont inspirées de Spirobranchus giganteus, une espèce de ver tubicole commun dans les mers du monde entier. Et l’idée d’un monde bioluminescent, où les organismes vivants produisent et émettent de la lumière vient également de ce que Cameron a pu observer dans les océans. Un des morceaux de la bande originale est d’ailleurs dénommé The Bioluminescence of the Night.
Pour l’histoire d’amour entre les personnages Jake et Neytiri, Cameron a appliqué un thème de l’amour impossible à la manière de Shakespeare et reconnait sa ressemblance avec le couple Jack et Rose de Titanic. Dans les deux couples, on retrouve les origines radicalement différentes des deux personnages qui sont obligés de choisir entre les deux communautés. « Ils tombent amoureux l’un de l’autre, Mais ils doivent combattre côte-à-côte, et il y a ce genre de nécessité à laisser partir l’autre personne afin de pouvoir faire ce que vous devez faire, ce qui est très intéressant ». Bien que Cameron jugea bon de ne pas faire tomber amoureux Jake et Neytiri immédiatement, Worthington et Saldana, les acteurs, désapprouvèrent. Cameron déclara que Worthington et Saldana « avaient une grande alchimie » pendant le tournage.
Genèse du film, le côté technique.
James Cameron a imaginé le monde d’Avatar plus de 15 ans avant de pouvoir réaliser le film.En 1994, James Cameron écrit un script de 80 pages pour Avatar en seulement deux semaines. En août 1996, il annonce qu’après avoir terminé Titanic il tournera le film Avatar, qui mettra en scène des acteurs en image de synthèse[. Il estime alors que le projet coûtera 100 millions de dollars et emploiera au moins 6 acteurs pour les rôles principaux « qui sembleront vrais mais n’existeront pas physiquement dans le monde réel ». Digital Domain, une société spécialisée dans les effets spéciaux numériques avec laquelle Cameron est associé rejoint le projet. La production est supposée démarrer au cours de l’été 1997, pour une sortie en 1999 Cependant, Cameron estime que la technologie existante alors ne lui permettra pas de donner vie de façon satisfaisante à sa vision de l’histoire (décision renforcée par l'échec commercial du film Final Fantasy, film entièrement réalisé en images de synthèse. Il décide alors de mettre en suspens le projet en attendant que la technique s’améliore.
En juin 2005, Cameron annonce être en train de travailler sur un projet nommé temporairement Project 880, parallèlement avec un autre projet, Battle Angel, film tiré du manga Gunnm. Puis, on apprend que la 20th Century Fox a avancé 10 millions de dollars à Cameron afin qu’il tourne un clip montrant le monde d’Avatar. La vidéo est présentée aux dirigeants de la Fox en octobre 2005. En décembre, Cameron déclare qu’il prévoit d’abord de réaliser Battle Angel pour une sortie mi 2007, puis son Project 880 pour une sortie en 2009. En février 2006, Cameron annonce qu’il intervertit les priorités sur ses deux projets - Project 880 devrait sortir en 2007 et Battle Angel en 2009. Il précise que la sortie de Project 880 pourrait être repoussée à 2008.
En février 2006, Cameron révèle que le Project 880 est en fait une « version retravaillée d’Avatar », un film qu’il a tenté de faire quelques années plus tôt et qu’il pense pouvoir enfin réaliser, grâce aux avancées technologiques dans le domaine de l’animation des personnages en images de synthèse, citant notamment Gollum dans la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson, King Kong du même réalisateur, et Davy Jones de la série Pirates des Caraïbes.
Cameron choisit de réaliser d’abord Avatar plutôt que Battle Angel après avoir effectué l’année précédente un test caméra de cinq jours. Son script initial qu’on pouvait jusqu’alors trouver sur Internet depuis des années semble alors avoir disparu de la circulation.
Conception du film
La conception d’Avatar débute en 1994, lorsque Cameron écrit un script de 80 pages pour le film. Le début de la réalisation devait commencer en 1997, après la sortie de Titanic mais, d’après Cameron, la technologie nécessaire pour réaliser son film n’était pas encore disponible. Le travail reprend au cours de l’été 2005 et Cameron recommence à développer le script et son univers de fiction début 2006.
Ce film est l’un des plus coûteux de toute l’histoire du cinéma, selon The New York Times, le budget d’Avatar s’élèverait à 460 millions de dollars américains (dont 145 en budget publicitaire), mais son succès public fulgurant lui a permis de dégager des bénéfices après seulement dix jours d’exploitation, puis de récolter plus de 2,7 milliards de dollars américains de recettes (enregistrées au 13 avril 2010) : le film est ainsi le cinquième film à passer la barre symbolique du milliard de dollars de recettes et le premier film à atteindre les 2 milliards. Il devient, après seulement six semaines d’exploitation, le plus gros succès de l’histoire du cinéma, battant Titanic (1,84 milliard de dollars), également réalisé par James Cameron. Devant ce succès phénoménal, Cameron annonce rapidement qu’une trilogie est déjà prévue.
Suites : Avatar 2 et 3
James Cameron avait prévenu dès le départ qu’il avait assez d’idées pour trois films sur l’univers d’Avatar. Les acteurs ont ainsi signé un contrat pour une trilogie, Avatar n’étant que le premier. La mise en chantier d’une première suite dépendait des résultats au box-office du premier opus, mais ses recettes phénoménales font déjà de Na'vi une évidence (titre provisoire évoqué par Cameron lui-même). James Cameron lance l’idée d'une aventure prenant place dans les océans de la planète Pandora, pour lesquels il a déjà beaucoup de créatures en réserve. Il pense pouvoir en faire un film meilleur et plus impressionnant que le premier, et est certain de bénéficier des technologies nécessaires pour conter les péripéties de Jake Sully en milieu aquatique (deux-trois séquences du premier volet peuvent, selon lui, donner un aperçu de ce que pourrait être le rendu d'une suite). Cette première suite ne serait cependant peut-être pas le premier projet du réalisateur qui compte mettre en scène The Dive, dont le scénario est basé sur l’histoire d’Audrey Mestre. Il souhaite aussi diriger une adaptation du manga Battle Angel, alias en France Gunnm, et ce avec le même procédé que celui employé pour Avatar. Na'vi verra le jour entre ces deux projets... ou avant eux. A noter que la chanteuse Leona Lewis pourrait avoir un rôle dans les 2 prochains films, tant elle a impressionné James Cameron lorsqu'elle a chanté la bande originale du film. Il a déclaré à son sujet :"Leona m'a comblé, elle a une voix extraordinaire et chante en vivant les paroles, c'est magique."
Source : wikipedia
Avatar : du film de science-fiction à la réalité
Le film Avatar inspire les chercheurs, enfin plus particulièrement les expériences qu'y pratiquent les Terriens. En effet, dans l'histoire : pour échapper à l'atmosphère toxique de la planète Pandora, les personnages transmettent leurs esprits dans des corps clonés qu'ils parviennent ainsi à "piloter" dans l'environnement. A l'image du film, les neurologues de l'École polytechnique de Lausanne sont aujourd'hui parvenus à "projeter" des volontaires dans des avatars digitaux qu'ils ont ainsi pu mouvoir dans un environnement virtuel. Un travail qu'ils ont présenté jeudi dernier au meeting annuel de l'American Association for the advancement of science à Washington.
Si l'expérience représente un pas supplémentaire pour recréer la science d'Avatar en laboratoire, ce n'était pas ici l'objectif des scientifiques suisses. En réalité, leurs recherches se concentrent essentiellement sur le cerveau et sur les mécanismes qui lui permettent de déterminer la position du corps dans l'espace, à partir des informations transmises par nos sens. Pour cela, ils ont eu une idée : récréer des expériences hors du corps en utilisant des caméras et la réalité virtuelle. D'ordinaire, ces phénomènes interviennent plutôt quand le cerveau est endommagé : la personne en état éveillé voit alors son propre corps de l'extérieur.
Étudier le rôle du toucher et de la vision
Mais les scientifiques suisses ont développé une technique pour simuler cette expérience : le volontaire porte des lunettes comportant des écrans vidéo qui diffusent les images provenant d'une caméra placée derrière son dos. Le cerveau combinant les deux images en une seule, celui-ci a alors une vision en 3D de son dos qui est ensuite insérée dans différents environnements virtuels. Testée depuis plusieurs années, cette technique a permis aux chercheurs d'étudier le rôle du toucher et de la vision. En touchant les volontaires de manière réelle ou leurs avatars, ceux-ci se sont alors aperçus que les participants réagissaient aux corps digitaux exactement comme si c'était le leur et ce, même si la version virtuelle était du sexe opposé.
"Ils ont commencé à penser que leur avatar était leur propre corps. Nous sommes ainsi parvenus à recréer une expérience hors du corps de manière partielle en réussissant à dissocier le toucher et la vision", a expliqué pendant la présentation Olaf Blanke, membre de l'équipe de recherche. Mais si ce travail a permis d'en savoir un peu plus sur les expériences de sortie de corps, les résultats pourraient également être utilisés pour les prochaines générations de jeux vidéo voire éventuellement pour des personnes qui souhaiteraient se téléporter virtuellement dans un autre lieu.
Source : maxisciences
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