• Le transhumanisme, qu'est-ce que c'est ?

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    LE TRANSHUMANISME

    Biologie synthétique, hommes robots... 

    Le transhumanisme, qu'est-ce que c'est ?

    Le géant américain Google vient d'officialiser l'acquisition de la start-up canadienne DNNresearch, le 13 mars. Une société qui travaille sur les réseaux de neurones biologiques et leur application aux machines, ou comment faire comprendre à des ordinateurs ce que les humains veulent leur communiquer.

    Quelles peuvent être les conséquences d'une telle acquisition ?

    Imaginez un monde où l'homme pourrait communiquer avec son ordinateur en utilisant uniquement son système nerveux, un monde où la mémoire humaine pourrait s'effacer aussi facilement qu'un disque dur, un monde enfin où la pauvreté, la maladie, le handicap et l'insuffisance alimentaire n'existeraient plus.

    Ce qui nous apparaît encore comme de la science-fiction est pourtant en train de devenir de plus en plus réel. Les courants transhumanistes (c'est ainsi qu'on les appelle) se multiplient (...)

    Selon la WTA, le tranhumanisme se définit comme un

    « mouvement culturel et intellectuel qui affirme qu'il est possible et désirable d'améliorer fondamentalement la condition humaine par l'usage de la raison, en particulier en développant et diffusant largement les techniques visant à éliminer le vieillissement et à améliorer de manière significative les capacités intellectuelles, physiques et psychologies de l'être humain. »

    Ou encore : une « étude des répercussions, des promesses et des dangers potentiels de techniques qui nous permettront de surpasser des contraintes inhérentes à la nature humaine ainsi que l'étude des problèmes éthiques que soulèvent l'élaboration et l'usage de telles techniques. » (...)

    Faut-il s'en inquiéter ?

    Dans l'idée il s'agit bien d'un progrès, mais je ne peux pas m'empêcher de regarder ces avancées sans inquiétude. Libérer la race humaine de la contrainte biologique est-ce un idéal en soit ? Les tranhumanistes souhaitent prendre ce qu'il y a de meilleur en l'homme et le sublimer par la technique : rendre les hommes plus forts, plus intelligents, moins enclins à la violence, des hommes sans défauts physiques, intellectuels ou psychologiques.

    Mais le meilleur de l'homme ne réside-t-il pas justement pas dans sa capacité à se calmer après une colère, à demander pardon quand il a fait de la peine, bref à se relever quand il tombe ?

    Qui peut souhaiter une société où l'imperfection n'a pas sa place ? Dans un monde sans violence, où les passions et les émotions sont régulées, contenues par la technique, où les artistes trouveront-ils leurs inspirations ?

    De Musset écrivait : « Ah! frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie. C'est là qu'est la pitié, la souffrance et l'amour ; c'est là qu'est le rocher du désert de la vie...» Alfred reviens, il sont devenus fous !

    Source :  terresacree

    Le transhumanisme, qu'est-ce que c'est ?

        

    Définition

     Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables. Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d'autres techniques émergentes. Les dangers comme les avantages que présentent de telles évolutions préoccupent aussi le mouvement transhumaniste.
     
    Le terme « transhumanisme » est symbolisé par « H+» (anciennement « >H ») et est souvent employé comme synonyme d'« amélioration humaine ». Bien que le premier usage connu du mot « transhumanisme » remonte à 1957, son sens actuel trouve son origine dans les années 1980, lorsque certains futurologues américains ont commencé à structurer ce qui est devenu le mouvement transhumaniste. Les penseurs transhumanistes prédisent que les êtres humains pourraient être capables de se transformer en êtres dotés de capacités telles qu'ils mériteraient l'étiquette de « posthumains ». Ainsi, le transhumanisme est parfois considéré comme un posthumanisme ou encore comme une forme d'activisme caractérisé par une grande volonté de changement et influencé par les idéaux posthumanistes. En France, ce mouvement cherche à s'organiser autour de l'Association Française Transhumaniste.
     
    La perspective transhumaniste d'une humanité transformée a suscité de nombreuses réactions, tant positives que négatives, émanant d'horizons de pensée très divers. Francis Fukuyama a ainsi déclaré, à propos du transhumanisme, qu'il s'agit de l'idée la plus dangereuse du monde4, ce à quoi un de ses promoteurs, Ronald Bailey, répond que c'est, au contraire, le « mouvement qui incarne les aspirations les plus audacieuses, courageuses, imaginatives et idéalistes de l'humanité »

    Buts
     
    Bien que théoriciens et partisans du transhumanisme cherchent à exploiter la raison, la science et la technologie afin de contrer la pauvreté, la maladie, le handicap et l'insuffisance alimentaire dans le monde, le transhumanisme, lui, se distingue par l'intérêt particulier qu'il porte à l'application des techniques à l'amélioration du corps humain à l'échelle individuelle. Beaucoup de transhumanistes contribuent activement à l'estimation des apports possibles des techniques futures et des systèmes sociaux innovants à la qualité du vivant en général, tout en recherchant la réalisation pratique, par l'élimination des barrières congénitales du physique et du mental, de l'idéal d'égalité aux sens légal et politique.
     
    Les philosophes transhumanistes soutiennent non seulement qu'il existe un impératif éthique de perfectionnisme, impliquant que les humains s'efforcent au progrès et à l'amélioration de leur condition, mais aussi qu'il est possible et souhaitable que l'humanité entre dans une ère transhumaine, où les humains auront le contrôle de leur évolution. Dans une telle ère, l'évolution naturelle serait remplacée par une transformation délibérée.
     
    Certains théoriciens, comme Raymond Kurzweil, considèrent que le rythme du changement technologique est en train de s'accélérer et que les cinquante prochaines années verront apparaître non seulement des avancées technologiques radicales, mais aussi une singularité technologique, un point d'inflexion qui changera la nature même de l'homme42. La plupart des transhumanistes considèrent cette rupture comme désirable, mais mettent en garde contre les dangers inhérents à une accélération brutale du progrès technologique. Ainsi, ils jugent nécessaire la responsabilisation de tous les acteurs de ce progrès pour éviter toute dérive grave. Par exemple, Bostrom a abondamment écrit sur le risque existentiel lié à la préservation de la santé future de l'humanité, y compris sur les risques qui pourraient découler de l'émergence des nouvelles techniques.

    Éthique 

    Les transhumanistes s'engagent dans des approches interdisciplinaires pour comprendre et évaluer les possibilités de dépasser les limitations biologiques. Ils s'appuient sur la futurologie dont les divers domaines de l'éthique tels que la bioéthique, l'infoéthique, la nanoéthique, la neuroéthique, la roboéthique, et la technoéthique proviennent principalement mais pas exclusivement d'une philosophie utilitariste, et d'une perspective libérale du progrès social, politique et économique.

    Contrairement à beaucoup de philosophes, critiques sociaux, et activistes qui placent une valeur morale sur la préservation des systèmes naturels, les transhumanistes voient au mieux le concept spécifique de ce qui est "naturel" comme problématiquement nébuleux, et au pire comme un obstacle au progrès. En relation avec cela, beaucoup des principaux défenseurs du transhumanisme jugent les critiques de ce dernier provenant de la droite et de la gauche politique, comme « bioconservateurs », ou « néo-luddistes », ce dernier terme faisant allusion au mouvement social du XIXe siècle de l'anti-industrialisation, opposé au remplacement des travailleurs humains par des machines.

    Source : wikipedia

     

    La biologie "synthétique"

    Ou comment produire des matières plastiques bon marché en ruinant les pays les plus pauvres

    Cet article Future Tense est le fruit de la collaboration entre l’Arizona State University, la New America Foundation et Slate.com.

    Commençons par une prédiction inquiétante. Une nouvelle branche de la biotechnologie, la «biologie synthétique», qui consiste pour des petits génies à développer de nouvelles formes de vie, va finir par faire des morts. Beaucoup de morts. Je ne parle pas de manière directe, comme le ferait un virus qui aurait échappé à ses créateurs. Il s’agit de morts économiques, par appauvrissement irréversible. Ces ravages ne dérangeront pas grand monde, puisqu’ils frapperont des paysans, des éleveurs et des habitants des forêts qui vivent dans des pays pauvres, dépendants de l’agriculture. La biologie synthétique est aujourd’hui présentée comme le nouveau miracle qui va changer le monde, mais nous devons rester lucides sur les conséquences de ces changements, et notamment sur les dégâts qu’ils pourraient rapidement provoquer. Ses partisans affirment qu’elle va donner naissance à une «nouvelle bioéconomie», où l’Homme remplacera l’industrie par la biologie.

    A première vue, cette bioéconomie est fort respectueuse de l’environnement, puisqu’elle cherche à transformer levures et bactéries en bio-usines capables de produire les plastiques, produits chimiques et carburants dont nous sommes devenus si dépendants. Les micro-organismes se nourrissant de plantes (algues, sciure de bois, sucre), ces dernières vont devenir la nouvelle matière première de la bio-industrie. En conséquence, la production de ces ressources d’importance stratégique (dont nous pourrons tirer médicaments, caoutchouc, huiles et carburants) va passer des mains des paysans du Sud aux cuves de fermentation contrôlées par le Nord.

    Source : slate.fr/

     Le transhumanisme, qu'est-ce que c'est ?

      La biologie synthétique est un domaine scientifique combinant biologie et principes d'ingénierie dans le but de concevoir et construire (« synthétiser ») de nouveaux systèmes et fonctions biologiques.

    Les objectifs de la biologie synthétique sont de deux types :
     1.Tester et améliorer notre compréhension des principes gouvernant la biologie (apprendre en construisant).
     2.Construire de façon fiable des organismes accomplissant des fonctions biologiques complexes répondant à diverses applications (énergie, santé par exemple).
    Dans sa phase actuelle, les efforts en biologie synthétique visent à rendre le génie biologique plus simple, plus rapide, plus accessible et moins onéreux en faisant un usage extensif de principes d'ingénierie (standardisation, automation, conception assistée par ordinateur…) ayant fait leurs preuves dans d’autres domaines plus matures tels le génie civil ou l’électronique. La biologie synthétique doit cependant affronter des défis d'ingénierie uniques au substrat biologique, tels la compréhension incomplète des principes de fonctionnement des systèmes biologiques ou l'évolution.
     
    Modifier le vivant pose aussi des questions philosophiques et éthiques nouvelles et complexes, en relançant la question de la brevetabilité du vivant ou de ses produits et plus généralement de la propriété intellectuelle.
    Les ingénieurs du domaine des biotechnologies voient la biologie comme une technologie de base. La biologie de synthèse inclut une large redéfinition et extension de la biotechnologie, avec le but d’être capable de concevoir et construire des systèmes biologiques fabriqués qui traitent l’information, manipulent les éléments chimiques, produisent de l’énergie ou des molécules (nouveaux polymères, aliments, médicaments...) susceptible d'améliorer l'environnement voire l'homme. Un des aspects qui distingue la biologie synthétique du génie génétique conventionnel est sa forte attention à développer des technologies fondamentales rendant le génie biologique plus facile et plus fiable.

     
    Dans les années 2000-2010, trois façons de faire du neuf dans le Vivant (metabolic design pour les anglophones) semblent biotechnologiquement possibles:
     1) à partir de l'inanimé prébiotique, c'est-à-dire en utilisant des acides aminés nouveaux construit à partir de "briques élémentaires" disponibles ou à créer.
     2) de manière parabiotique (à côté du vivant, en le modifiant), en considérant que les conditions initiales et l'évolution sont imparfaites et qu'on peut les améliorer. C'est notamment le cas de la xénobiologie.
     3) de manière post-biotique ; il s'agit alors de « corriger », « améliorer » ou transformer les créatures vivantes pour en faire de nouvelles formes de vie « utiles » et « captives » (non susceptibles de pulluler..) ; c'est un des projets de la biologie synthétique. Craig Venter a ainsi aux États-Unis lancé une entreprise de fabrication de génomes artificiels, visant la reprogrammation de cellules bactériennes par automates de synthèse d'ADN. On sait déjà « écrire » de nouvelles phrases d'ADN, mais on ne sait pas aujourd'hui prédire si ces instructions artificielles seront lues et exprimées par la cellule, ni si l'organisme ainsi modifié sera viable.(...)

    Source : wikipedia

     

     

    La biologie synthétique pour sauver les espèces menacées

    Par Michel Alberganti | publié le 04/04/2013 

    Des chercheurs plaident pour l'intégration des techniques d'ingénierie génétique dans les stratégies de conservation des espèces, mais aussi pour recréer celles qui ont déjà disparu.

    Si le rêve de Jurassic Park, qui se transforme en cauchemar dans le livre de Michael Crichton (1990) dont a été tiré le film du même nom, n’est guère d’actualité, les espoirs visant à faire renaître des espèces disparues depuis moins longtemps que les dinosaures ne sont pas abandonnés. La fondation The Long Now mène ainsi plusieurs projets concernant, par exemple, le mammouth laineux, la tourte voyageuse ou le loup de Tasmanie. L’idée réside dans l’utilisation de l’ADN contenu dans des spécimens présents dans les musées pour recréer l’espèce qui a naturellement disparu. De là à imaginer faire de même pour celles qui sont menacées ou en voie d’extinction, il n’y a qu’un pas que certains avocats de la biologie synthétique n’hésitent plus à franchir.

    Source : slate

     

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    Voir aussi :

      Les nanobots

    La Noétique

    Les monstres de la cybernétique

     Les supers humains

     Le véritable iron man 

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