• Les dauphins roses

    Conscience animale

    Les dauphins roses

    Boto, le dauphin d'eau douce est de couleur rose !

    Les dauphins roses

    Le boto ou dauphin rose de l'Amazone ou encore Inie de Geoffroy (Inia geoffrensis) est une espèce de mammifère de l'ordre des odontocètes. C'est un dauphin vivant exclusivement en rivière, donc un dauphin d'eau douce. C'est la seule espèce du genre Inia.

    Il ne faut pas le confondre avec le sotalie de l'Amazone, une espèce marine qui s'aventure aussi en eau douce.
    Au miocène, l'Amazonie a été couverte d'eau de mer par intermittence. Les dauphins d'eau douce descendraient d'ancêtres ayant peuplé l'océan au miocène et qui auraient pénétré en Amazonie. Ils auraient ensuite évolué pour s'adapter à l'eau douce lorsque la mer s'est retirée.
    Les dauphins de rivière semblent rose-orange dans le bassin de l'Amazone, où la vase et la végétation décomposée donnent une couleur de thé au milieu aquatique. Une fois hors de l'eau, les dauphins apparaissent gris pâle, certains avec des marques roses. 

    Il mesure environ 2,80 mètres pour un poids allant jusqu'à 150 kg.


    Son corps est généralement gris et peut devenir rose sur le ventre. Son museau, en forme de bec, est couvert de vibrisses. À la différence de celles des dauphins marins, ses vertèbres cervicales ne sont pas soudées, ce qui le rend très mobile; il peut ainsi pivoter à 90° : idéal pour se faufiler entre les arbres. Il a les dents différenciées ce qui lui permet de mâcher, et de manger certains gros poissons. Il a de larges nageoires, une dorsale réduite (plus grande, elle le gênerait) et de petits yeux - l'écholocation lui permet de repérer ses proies avec précision dans l'eau boueuse.
    En 1817, Blainville observe cette espèce qu'il décrit et nomme Delphinus geoffrensis.
    Certains scientifiques le placent dans la famille des Platanistidés mais ceci est très controversé.

    Alimentation

    Il se nourrit essentiellement de poissons vivant sur le fond des cours d'eau.

    Habitat

    Le boto vit exclusivement en eaux douces. Son habitat s'étend du bassin de l'Orénoque jusqu'au fleuve Amazone.

    Comportement

    Il vit généralement en couple, mais peut également vivre seul ou en groupes comptant jusqu'à six animaux. La gestation dure environ onze mois. La mère allaite son petit pendant plus d'un an. Les femelles ont un jeune à la fois et les naissances sont espacées de deux à trois ans.
    Les Botos ne sont pas très craintifs, il arrive même que certains viennent manger de la nourriture proposée par des touristes dans leur main. Cela est observé dans un reportage des nouveaux explorateurs (sur canal plus) de Jérôme Delafosse au Brésil.

    Les dauphins roses

    Répartition

    Il vit dans les bassins de l'Amazone et de l'Orénoque, depuis les estuaires jusqu'au Pérou et à la Bolivie.

    Population

    Sa population est estimée à au moins 100 000 individus.
    Sous-espèces

    Trois sous-espèces ont été décrites :
    Inia geoffrensis boliviensis d'Orbigny, 1834
    Bassin de la Madeira, en Bolivie. Cette population est isolée de la sous-espèce geoffrensis par 400 km. de rapides. Elle a été très chassée pour sa viande.
    Inia geoffrensis geoffrensis (Blainville, 1817)
    Inia geoffrensis humboldtiana Pilleri et Gihr, 1978
    Sous-espèce cantonnée au bassin de l'Orénoque.

    Rapport avec l'homme 

    Les botos du Zoo de Duisbourg en 2006
    Captivité
    Le boto a déjà été gardé en zoo ou delphinarium jusqu'à seize ans. Des cas de reproductions en captivité ont également été enregistrés. Les seuls botos en Europe sont gardés au Zoo de Duisbourg.

    (source : wikipedia.org)

    LES DAUPHINS ROSES D'AMAZONIE SONT EN DANGER 

    Ces dauphins d'eau douce, également appelés botos ou inies de Geoffroy, vivent dans les rivières amazoniennes depuis des millénaires. Malgré leur statut d'espèce protégée, ils seraient aujourd'hui menacés d'extinction.

    Les botos peuplent l'Amazone, l'Orénoque et leurs affluents, depuis les estuaires jusqu'au Pérou et à la Bolivie. Ils sont arrivés ici il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, après avoir quitté l'océan pour remonter le cours des fleuves et s'adapter peu à peu à la vie en eau douce.

    Plus grands des dauphins de rivière, ils font partie du folklore amazonien, puisque de nombreuses légendes anciennes (antérieures à l'arrivée de Christophe Colomb) les entourent. Selon ces croyances, ils seraient dotés de pouvoirs surnaturels et pourraient prendre forme humaine la nuit venue. Il était enseigné aux indigènes de les respecter et aussi de les craindre, car ils seraient capables de vengeance après leur mort.

    L'image forte qu'ils dégageaient dans les traditions d'autrefois semble hélas oubliée actuellement. En plus des dangers liés à la déforestation, la pollution et les barrages ; les dauphins roses sont attaqués par l'homme. Les pêcheurs voient en eux des rivaux (ceux-ci se nourrissent exclusivement de poisson) et de ce fait, souhaitent s'en débarrasser.

    Mais la cause principale du massacre des botos est économique : ils sont un appât de choix pour la pêche au poisson-chat (piracatinga), qui constitue une importante source de revenus pour la population locale. Ainsi, la chair d'un seul dauphin permettrait de pêcher 500 kilos de piracatingas, vendus ensuite le plus souvent au Brésil et en Colombie. Tuer un boto est pourtant passible de 4 ans de prison.

    Les scientifiques sont très inquiets de ce désastre et tentent de sensibiliser le plus grand nombre de personnes. Vera da Silva, spécialiste des cétacés pour l'Institut de la recherche en Amazonie, témoigne : « La population de dauphins roses va s'effondrer si les pêcheurs n'arrêtent pas de massacrer ces animaux ». Cette population a effectivement baissé de 7% par an depuis 17 ans (sur une zone de 11000 hectares). Pour Miguel Miguéis,chercheur portugais, les riverains « sont en train de tuer leur culture,leur folklore »...


    Les autorités, bien que conscientes du fléau, sont dépassées. Pour exemple, il n'y a que 5 agents chargés de protéger la faune et de surveiller les pêcheurs pour « une région équivalente à plus de 2 fois la superficie du Texas » (selon l'Institut brésilien pour l'environnement et les ressources naturelles et renouvelables).

    La probable disparition de l'espèce dans un futur proche indiffère la plupart des gens et il est fréquent de trouver des produits dérivés du dauphin sur les marchés locaux (de l'huile de dauphin notamment, qui sert de médicament). Le boto est pourtant l'un des 5 cétacés les plus intelligents au monde et est sollicité par le gouvernement brésilien dans des programmes thérapeutiques. Il aurait des vertus stimulantes sur les enfants handicapés...

    Il est urgent que l'attitude des amazoniens à son égard évolue et que le tourisme responsable se renforce. Mais cela suffira t-il pour réellement sauver l'espèce ? 

    Un article de Aurélie Falleau, publié par Amerique24

    (source : terresacree.)

     

      

    Conscience animale 

    "La source de nos informations est indiquée pour chaque parution, mais au cas où l'auteur de vidéos, articles ou photos souhaiterait ne plus les voir figurer sur le site, qu'il nous en avertisse par mail, et nous les retirerons immédiatement"