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Les hommes perruques.
Les hommes perruques
(source de la photo : papuanewguinea)
Les Hulis - Papouasie-Nouvelle-Guinée
Les Hulis vivent au coeur de la Papouasie Nouvelle-Guinée, dans une région montagneuse restée longtemps inexplorée : les Southern-Highlands.
Les premiers hommes blancs réussirent à pénétrer ces contrées éloignées dans les années 50. Aujourd'hui encore, partir en Papouasie Nouvelle-Guinée relève de l'exploration puisqu'il faut 3 jours de voyage pour atteindre le pays des Hulis.
On appelle les Hulis hommes perruques en raison des coiffes réalisées à partir de vrais cheveux et de plumes d'oiseaux de paradis qu'ils portent. Ils vivent en auto-subsitance,se nourrissent principalement de patates douces et de quelques fruits cueillis.
La viande est très rare et les cochons nombreux ... Mais on les mange peu... on les garde pour de grandes occasions. Signe extérieur de richesse, le porc sert avant tout de monnaie d'échange. Ainsi on achète sa femme avec des cochons. Le cours de la femme varie entre 20 et 40 porcs fonction de sa capacité à planter et cultiver les patates douces.
Ils servent également à payer des " compensations ", sorte de règlement à l'amiable post-guerre tribale. Car les Hulis restent avant tout un peuple guerrier. Loin d'être obsolètes, les guerres tribales sont toujours d'actualité. On se bat encore pour la terre, les cochons et les femmes.
Les Hulis ont une vision très " hulisienne " de la femme... Ils sont polygames et les femmes constituent une sous-catégorie de la population. De façon générale, les hommes et les femmes se côtoient peu car la proximité de ces dernières pourrait nuire à leur virilité.
Ainsi, ils vivent sur le même territoire mais ne partagent pas la même maison. Les rapports sexuels sont très codifiés. Les relations se limitent à de furtives étreintes, dans la forêt, loin du domicile. On fait l'amour soit mais pour se reproduire...
Les hommes et les femmes ont en commun le travail de la terre qu'ils cultivent. Mais les femmes ont en plus la charge des enfants ainsi que l'élevage des cochons. En revanche, la beauté et l'esthétisme demeurent l'apanage des hommes. Ils sont très fiers de leurs perruques et de leurs parures. Les Hulis aiment répéter qu'ils sont les plus beaux hommes de Papouasie Nouvelle-Guinée. Les femmes, elles, ne se maquillent qu'en de très rares occasions...
On dénombre encore 65.000 Hulis en Papouasie, il s'agit du groupe ethnique le plus représenté. (On recense encore plus de 800 tribus et autant de langues dans ce grand pays). Bon nombre d'entre- eux ont succombé à l'évangélisation ces dernières années, car les églises fleurissent dans la vallée au détriment des cultes ancestraux. Rares sont les Hulis qui comme Tika, continuent à croire en Tatagaliwabé plutôt qu'en Jésus-Christ.
Si les Hulis connaissent l'existence des hommes blancs, ils en ont rarement rencontré. Et pour cause, leur territoire n'est accessible que par voie aérienne faute de route... Tika pensait que la terre était plate. Il ignorait tout du monde et connaissait juste l'existence d'un autre pays : l'Australie. C'est un peuple extrêmement chaleureux et curieux. Fiers de leur culture unique, ils souhaitaient nous montrer leurs traditions. Mais c'est aussi pour mieux comprendre leur monde en pleine mutation qu'ils ont souhaité découvrir le notre...(source : tf1.fr/bienvenue-dans-ma-tribu/)