• Les Jarres inconnues.

    Lieux énigmatiques

    La Plaine des Jarres

    La Plaine des Jarres est le nom générique donné à une région du nord du Laos située dans la province de Xieng Khuang, remarquable par la présence de champs d'imposantes jarres de pierre antiques, dont la signification et l'origine ne sont pas encore totalement élucidées.

    Une des plus grosses jarres

    Une des plus grosses jarres

     Situation

    Les principaux champs de jarres sont situés sur le plateau autour de l'ancienne ville de Xieng Khuang, aujourd'hui Phonsavan. Ce plateau a une altitude moyenne de 1 200 mètres; c'est là que se rencontrent les principales concentrations de jarres. Ce secteur a, durant les opérations de la guerre du Viêt Nam et la lutte contre les forces du Pathet Lao, été copieusement bombardé par l'aviation américaine. De nombreuses bombes non-désamorcées sont encore présentes, ce qui rend très dangereuse l'étude et la visite des zones à jarres : à l'heure actuelle, seules trois zones (site 1, 2, 3) sont ouvertes à la visite.

    Au total, c'est près d'une soixantaine de sites différents qui sont disséminés sur la zone large de la plaine des Jarres dont le centre est au Laos, les principales concentrations comptant jusqu'à 250 unités. Mais on trouve aussi des sites similaires, bien que moins spectaculaires, sur le plateau de Korat en Thaïlande et en Inde du Nord, ce qui amène certains chercheurs à penser à une répartition recouvrant un itinéraire d'échanges par caravanes.

    Nature des jarres

    Les jarres sont disposées par groupes, sans alignement visible. Elles sont de différentes tailles, de un à trois mètres de hauteur, mesurant près de huit mètres de circonférence, pesant de 500 kg à plusieurs tonnes pour les plus grandes (qui peuvent contenir jusqu'à dix hommes debout). Elles ont été taillées dans des blocs de roches monolithiques provenant de la région : calcaire de grès, et parfois granits. Elles sont parfois à demi enterrées. On trouve aussi quelquefois, près de certaines d'entre elles, un disque de pierre ayant pu servir de couvercle. Leur forme est assez simple, souvent cylindrique, plus rarement angulaire ; les jarres ne présentent aucune décorations ni inscriptions. Aucun autre vestige architectural ou d'habitat antique n'est présent dans la région, laissant les jarres sans contexte archéologique.

    Étude archéologique

    La première étude archéologique des sites a été réalisée vers 1930 par Madeleine Colani de l'École française d'Extrême-Orient. Elle entreprit la fouille des alentours de plusieurs jarres, ainsi que celle d'une grotte située non loin et dotée d'une cheminée naturelle, dans laquelle furent découverts d'importantes traces de feu et des ossements humains calcinés. Elle émit alors l'hypothèse que cette grotte aurait été un incinérateur naturel lors des funérailles, et que les cendres auraient ensuite été conservées dans les jarres. Malheureusement, les éléments de datation des os retrouvés dans la grotte ou près des jarres sont très étalés dans le temps, et ne permettent pas de tirer de conclusions précises. Les travaux de Madeleine Colani restent cependant, à ce jour, la source de connaissances la plus complète dont nous disposions sur le sujet.

    La communauté scientifique ne peut encore donner que des explications conjoncturelles quant à la datation de ces jarres de pierre, sur une période allant de 500 av .J.-C. à 800 ap .J.-C. ; et plusieurs théories co-existent au sujet de leur destination : urnes funéraires, stockage de nourriture ou d'eau, cuves à fermentation pour la production d'alcool... Le mystère entoure encore cette civilisation encore inconnue, et le peuple qui réalisa et utilisa ces jarres.

    Légendes locales

    La présence de ces énigmatiques jarres a engendré dans la population locale et au cours des siècles, de nombreuses légendes. Les plus répandues font état d'un peuple de géants qui auraient habité la région en des temps immémoriaux. D'autres parlent d'un ancien roi, Khun Cheung, qui, à l'issue d'une longue et terrible bataille, ordonna la confection des jarres pour faire fermenter et contenir un énorme volume d'alcool de riz, destiné à fêter sa victoire. Les Laotiens sont friands d'alcool de riz.
    commons:Accueil

    Actuellement, des démarches sont en cours pour classer la Plaine des Jarres dans le liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO, et des campagnes de déminage sont menées par des organisations internationales. 

    (source : paranormalnews)

        

     

    Des jarres géantes, parfois remplies de corps humains, découvertes au Laos

    Des archéologues ont découvert quinze nouveaux sites présentant plus d’une centaine de jarres en pierre millénaires dont certaines contenaient encore des restes humains.

    Des centaines de jarres géantes pouvant mesurer jusqu’à trois mètres de haut, parfois vieilles de plus de 2000 ans et remplies d’ossements humains: telles sont les étonnantes découvertes réalisées dans les forêts montagneuses du nord du Laos par des archéologues de l’Australian National University (ANU). Celles-ci étaient dispersées sur 15 sites différents, ce qui semble montrer que cette pratique fut un jour très répandue dans la région même si la signification et l’histoire précises de cette coutume restent mystérieuses.

    Ce n’est pas la première fois que des archéologues tombent sur ces étranges jarres en pierre. En 1930 déjà, dans la région du Xiang Khouang, au nord-est du pays, une équipe d’archéologues français menée par Madeleine Colani découvre ces grands pots qui peuvent parfois mesurer jusqu’à 8 mètres de circonférence pour 2 à 3 mètres de haut. «On ne sait pas ce qu’ils pouvaient représenter, ni si ces jarres sont propres à un seul groupe d’individu, ou bien s’il s’agit d’un trait culturel partagé», explique Christofle Pottier, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient.

    Au total, l’équipe de l’ANU a mis au jours 137 nouvelles jarres datées entre 500 av. J.-C. et 500 apr. J.-C., démontrant donc que cette pratique était plus répandue qu’on ne pouvait le penser. «Ces nouveaux sites n’avaient été visités qu’occasionnellement par des chasseurs de tigres», explique Nicholas Skopal, membre de l’équipe responsable de cette découverte. «Maintenant que nous les avons découverts, nous espérons nous faire une idée claire de cette culture et de ses rites funéraires.»

    Difficile de savoir qui a déposé ses morts dans ces immenses récipients. «C’est toute la difficulté de ces découvertes», commente de son côté Christofle Pottier. «Elles doivent être remises dans un contexte, mais on ignore qui peuplait la région à cette époque.» En effet, les conditions particulièrement difficiles de conservation des objets dans cet environnement humide limitent nos connaissances archéologiques.

    Différents indices mettent en évidence le développement de civilisations dans le sud-est asiatique pendant l’Âge de Bronze (1500-5000 av. J.-C.). Des groupes qui seraient arrivés du nord quelques centaines d’années plus tôt. La métallurgie du bronze et la présence de parures de coquillages dans des lieux situés loin des côtes témoignent d’un essor important des communications et de la mise en place d’échanges commerciaux.

    La richesse de certaines tombes permet de présumer l’émergence d’une élite pendant l’âge de fer (de 500 av. J.-C à 500 apr. J.-C.)

    Des géants assoiffés

    Si une légende locale veut que ces jarres aient autrefois servi de coupes à des géants ivres et assoiffés, les archéologues penchent plutôt pour une fonction funéraire. Ces contenants pouvaient servir à abriter temporairement un défunt ou faire office de cimetière secondaire. Dans de nombreuses cultures anciennes, la mort était en fait perçue comme une transition progressive du monde des vivants vers celui des morts. Pour honorer cette tradition, les corps du défunt auraient été disposés peu de temps après le décès afin que les membres de la famille puissent observer le processus de décomposition. Après un certain temps, le corps aurait ensuite été placé dans un pot et enterré dans la terre. «Le choix des sites reste toujours un mystère. D’autant que nous n’avons aucune preuve d’occupation humaine dans cette région», ajoute le professeur O’Reilly lui aussi membre de l’équipe de l’ANU.

    «Nous avons trouvé des jarres mégalithiques similaires à Assam, en Inde, et à Sulawesi, en Indonésie»

    En plus des jarres, des disques en pierre sculptés ont été découverts. Il s’agirait de marqueurs funéraires placés autour ou sur les jarres, comme couvercle. La face décorée de chaque disque reposait contre le sol ou vers l’intérieur du pot. «La sculpture décorative est relativement rare sur les sites où les jarres ont été retrouvées et nous ne savons pas pourquoi certains disques ont une imagerie animale et d’autres des motifs géométriques», précise Dougald O’Reilly. Les premières observations suggèrent que les jarres ont été sculptées dans des carrières avant d’être transportées jusqu’à leur localisation actuelle.

    Des céramiques, des perles de verre, des outils en fer, des fuseaux, des sortes de boucles d’oreilles ont été trouvés autour de ces sépultures. Et aussi de petites jarres, identiques aux plus grosses, mais en argile et d’une taille très inférieure. «Nous aimerions vraiment savoir pourquoi ce peuple recréait en miniature les jarres dans lesquelles ils disposaient ses morts et les plaçaient dans les sépultures», ajoute Dougald O’Reilly. «Nous avons trouvé des jarres mégalithiques similaires à Assam, en Inde, et à Sulawesi, en Indonésie, donc nous aimerions enquêter sur de possibles connexions, lors de la préhistoire, entre ces régions.» Source

     

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