• Les mystérieuses tablettes Rongorongo

    Sagesse ancestrale

    Les mystérieuses tablettes Rongorongo

    KOHAU RONGORONGO

    Une écriture non déchiffrée...

    Coupés du monde pendant des siècles, les habitants de l'île de Pâques connaissaient-ils l'écriture ?

    Leurs signes gravés, le rongorongo, intriguent et fascinent les chercheurs depuis plus d'un siècle...

    Rongorongo B v Aruku Kurenga

    Le mystère de l’écriture Rongo Rongo

    Les pictogrammes gravés sur les tablettes représentent des personnages, des objets utilitaires : des poissons, lézards, singes, oiseaux, pagaies, etc... stylisés.

    Le nombre de caractères est de l'ordre de cinq cents environ. Il s'agit donc d' une écriture idéographique, et non d'une écriture alphabétique ou purement syllabique.

    En dépit des contestations, cette écriture s'apparente d'une façon frappante avec l'écriture dite « proto-indienne » de la vallée de l'Indus (Cette écriture peut être datée au minimum de 2600 à 3000 ans avant Jésus Christ) .
    Malheureusement, toutes les études faites sur l'écriture de la civilisation harappéenne du Penjab, notamment celle de Mohenjo-Daro, n'ont pu être déchiffrées à ce jour !

    On ignore donc l'âge de ces tablettes " Rongo Rongo", de ces bois parlants, qui ne sont pas originaires de l'île de Pâques et ceci, pour la simple raison, que leur bois n'existe pas sur l'île !  

    Les derniers secrets de l'Île de Pâques et l'écriture « rongo-rongo »

    « Il est au milieu du grand océan, dans une région où l'on ne passe jamais, une île mystérieuse et isolée.
    Aucune terre ne gît en son voisinage et, à plus de huit cents lieues de toutes parts, des immensités vides et mouvantes l'environnent.
    Elle est plantée de hautes statues monstrueuses, oeuvres d'on ne sait quelles races aujourd'hui disparues, et son passé demeure une énigme ». (Pierre Loti)
     Il semble que les indigènes aient su lire les "Kohau Rongo Rongo", jusque vers le milieu du siècle dernier, avec la mort du dernier grand chef en 1860 tout juste avant l'arrivée des missionnaires...
    Depuis, la tradition est perdue à jamais, comme toutes celles détruites de la même manière, comme les hiéroglyphes égyptiens ou mayas, par exemple...

    Un fait est certain, c'est que l'écriture des tablettes "Kohau Rongo Rongo" offre une telle similitude avec l'écriture proto-indienne de la vallée de l'Indus, encore non déchiffrée, qu'il n'est pas possible de douter d'une relation évidente entre les deux.

    Les pictogrammes gravés sur les tablettes représentent des personnages, des objets utilitaires, des poissons, des lézards ou des caïmans, des singes, pagaies, oiseaux stylisés, etc....  Il s'y trouve même des éléphants ! 

    Or, les singes et les éléphants étaient totalement inconnus sur l'île de Pâques ... 
    Non, seulement les envahisseurs de l'île de Pâques sont venus de l'ouest, mais ils sont certainement originaires de l'Asie sud-orientale comme le laisse à penser la présence de ces animaux inconnus en Polynésie.
    On affirme même que cette écriture est à l'origine de toutes les écritures et même de l'une des plus anciennes, l'écriture chinoise !
     
    Une des tablette "Rongo-Rongo" 

    C'est un bien étrange cadeau que Mgr Tepano Jaussen, évêque de Tahiti, reçut en 1868. Les habitants de l'île de Pâques, tout juste convertis, lui offrirent une corde de cheveux humains d'une centaine de mètres de long, important élément de parure pour les Pascuans. Elle était enroulée autour d'un morceau de bois sur lequel l'évêque discerna des signes gravés. Stupéfait, il fit activement rechercher d'autres objets porteurs de glyphes.

    Les bâtons de chantre

    Très peu de tablettes, nommées kohau rongorongo, littéralement  « bâton de chantre », furent retrouvées.

    Les rares Pascuans qui avaient survécu aux massacres, à la déportation, à l'esclavage, à la variole, c'est-à-dire aux contacts avec les Européens et les Américains, ne savaient ni lire ni graver les impénétrables signes. La tradition rapporte qu'ils leur furent enseignés par Hotu Matua, le roi fondateur divinisé.

    Amateurs et spécialistes tentèrent de les déchiffrer et de répondre à la première des questions :

    s'agit-il d'une écriture ou de simples dessins ? Leurs efforts furent vains. 

    Le monde occidental ne pouvait croire que les habitants de cette petite île perdue au milieu du Pacifique à plus de 2 000 km des terres habitées les plus proches, coupés des autres hommes pendant des siècles, avaient inventé une écriture. Les plus sceptiques ne voyaient dans le rongorongo qu'une grossière imitation, dépourvue de sens, de l'écriture occidentale. En guise de signature, les chefs pascuans avaient, en 1770, apposé des signes rongorongo sur l'acte de cession de l'île aux Espagnols. Ils n'auraient fait qu'aligner certaines formes du répertoire iconographique habituellement gravées dans la pierre.

    Sur une centaine de sites, les roches de l'île sont en effet gravées de milliers de motifs dont certains sont semblables aux signes rongorongo. Mais, se référant aux autres cultures polynésiennes, la majorité des chercheurs avaient plutôt conclu que les glyphes pascuans étaient un moyen mnémotechnique utilisé, lors des cérémonies, par les récitants des traditions orales et des généalogies.

    Certains linguistes réfutent cette interprétation. Même s'ils divergent dans leur analyse,une chose est sûre : ces alignements de signes gravés avec une très grande finesse sur des objets de bois forment bien une écriture. Car ils sont assemblés et/ou combinés de façon très structurée.

    KOHAU RONGORONGO

    (photos : karenstollznow)

    Un problème d'interprétation et de chronologie

    Les travaux de ces dernières 30 années, se fondent sur les récits des missionnaires et des explorateurs, les données recueillies par les ethnologues et les archéologues sur la culture pascuane et les études menées dans les années 50 par le linguiste allemand Thomas Barthel. Ce dernier avait répertorié plus de 14 000 signes - figures géométriques, plantes et animaux, objets usuels et parties du corps humain - à partir des vingt et une tablettes connues ainsi que des quelques pectoraux et d'un bâton-sceptre porteurs de glyphes identiques. Parmi ces 14 000 signes, il avait identifié 595 signes de base.

    Barthel conclut que les éléments de base étaient trop nombreux pour former un alphabet et qu'ils représentaient donc des mots ou des concepts. L'une des caractéristiques les plus étonnantes du rongorongo est son mode de lecture, unique au monde : le  « boustrophédon inversé » . Les signes se lisent de gauche à droite et de haut en bas, mais, à chaque fin de ligne, il faut tourner la tablette de 180° afin de placer la suivante dans le bon sens, car chaque ligne est tracée à l'envers par rapport à la précédente.

    Un vieux Pascuan instruit des traditions de son peuple s'était mis à chanter en suivant ainsi les lignes sur une tablette que Mgr Jaussen lui avait présentée. Au bout d'un siècle d'essais et de cogitation, le rongorongo reste une énigme. Il ne fait aucun doute que son déchiffrement est encore loin.

    Sans titre 3de

    Quant au moment de son apparition, l'hypothèse d'une création relativement récente, inspirée de l'écriture occidentale, semble compromise. Car ont a recueilli des graines de Paschalococos disperta, le palmier de l'île de Pâques.

    Cet arbre possède un tronc caractéristique en forme de bouteille, que l'un des signes rongorongo serait censé représenter. Les plus récentes de ses graines sont datées de 1300 à 1640, elle sont donc antérieures à la découverte de l'île par les Espagnols en 1722. Si ce signe a été inventé alors que l'arbre existait encore, le rongorongo serait né bien avant l'arrivée des Européens - assurément après le VIe siècle, époque où les premiers hommes sont parvenus sur l'île.

    Mais sous quelle impulsion ? Même si les chercheurs reconnaissent aux Pascuans de fabuleux dons artistiques, une technique raffinée du travail du bois et de la pierre, une inspiration variée et pleine de fantaisie, une évolution culturelle originale par rapport aux autres peuples polynésiens, ils ne savent à quoi attribuer une invention si élaborée. Ils restent en effet fidèles à l'idée que l'écriture n'apparaît qu'au sein de civilisations en plein développement, dominées par un fort pouvoir central, situées dans un réseau dense de contacts et d'échanges.

    Les Pascuans, eux, sur leur île lointaine, grande comme celle d'Oléron, n'ont, pendant plus d'un millénaire, entretenu presque aucune relation avec le reste du monde. Ils se sont divisés en clans ennemis et ont cultivé leurs petits jardins.

    Ce qui empêche de déchiffrer une écriture, c'est soit la méconnaissance du système linguistique auquel elle est liée, soit l'insuffisance des documents écrits. C'est pourquoi les linguistes butent toujours sur l'écriture de la civilisation de l'Indus dont, par ailleurs, certains symboles et dessins ressemblent étrangement à ceux de l’île de Pâques.

    Le très faible nombre des tablettes rongorongo connues rend peu fiables les études statistiques. Les travaux archéologiques menés sur l'île de Pâques apporteront peut-être d'autres documents aux linguistes.

    (source : inmysteriam)  

    KOHAU RONGORONGO
     
    Les têtes géantes, les Moai, sont presque toutes disposées au bord des falaises et elles font toutes face à la mer. Alignées en rang, ou éparses sur le flancs des collines dans un désordre mystérieux, l’énigme des Moai faisant face à la mer et aux étoiles, n’a pas fini de nous faire rêver...

    Le seul bois dur disponible est celui dont on a fait les statuettes des fameux "hommes-oiseau", les dieux des ancêtres, sculptées dans le bois de "Toromiro" (sophora toromire) qui tend à disparaître définitivement.   
    Les traditions locales se contredisent, l'une dit qu'elles ont été importées par les premiers colons venus sur les pirogues du chef Hotu-Matua, l'autre affirme qu'elles ont été gravées dans l'île même, d'après des documents anciens aux mains des envahisseurs polynésiens.

    L'écriture de ces bois gravés découverts sur l'île de Pâques est unique en son genre. Il s'agit, comme pour le grec ancien, d'un "boustrophêdon", mais inversé, les lignes impaires sont orientées de gauche à droite, les lignes paires de droite à gauche, et chaque signe est placé la tête en bas.  

    Mata kiterani, les yeux qui regardent les étoiles... 

    ll y a peu, on a retrouvé les yeux disparus. Sur le site d'Anakena des yeux brisés sur le sol et reconstitués coïncidaient exactement avec les orbites vides des statues.

    Tous les Moai avaient des yeux en os, ou en vertèbres de requins, avec une incrustation d'obsidienne ou de corail pour la pupille. Les têtes sculptées des Moai sont d'une impressionnante majesté.
    Leur hauteur varie en général de quatre mètres à six et huit mètres. La plus grande se trouve sur la côte nord sur l'Ahu Te Pito Te Kura, et elle mesure plus de dix mètres de haut et son poids est estimé à plus de 85 tonnes.
    Ce qui est le plus frappant, c'est que toutes les têtes sont comparables à des têtes de Vikings, avec une barbe ! Elles n'ont rien a voir avec les Polynésiens ou les Pascuans, leurs successeurs....

    Dans ce faciès, aucune caractéristique des originaires polynésiens, il s'agît de nez aquilins, de lèvres fines, de fronts hauts, bref, il est bien évident qu'elles furent sculptées, il y a des milliers d'années par un peuple totalement différent et étranger aux envahisseurs maoris.
    Par ailleurs, les primitifs qui s'installèrent sur l'île n'étaient pas en mesure de sculpter des monolithes aussi imposants, avec des outils très rudimentaires en leur possession, pierre taillée, os, bois, etc...
    Jusqu'au XlXe siècle, les habitants de l'île étaient des tribus guerrières, anthropophages, qui se livraient encore aux sacrifices humains, avec des connaissances technologiques très réduites...

    On ignore totalement, eu égard à leurs poids et à leur taille, malgré les hypothèses les plus délirantes, comment elles furent déplacées de leur carrière ?   
    Il en existe encore une quantité qui sont couchées dans la pierre où elles ont été taillées, mais non déplacées, et encore solidaires de la roche.

    Des centaines de statues gisent, éparses, au pied des pentes herbeuses du volcan Rano Raraku où elles sont encore emprisonnées dans la pierre...

    Sur cet îlot de 117,900 km2 des Moai gisent près des ahu et dans la carrière du volcan Rano Raraku culminant à près de 150 mètres.  
    Toutes ces sculptures ont été abandonnées à différents stades de leur fabrication. Certaines sont à peine ébauchées, d'autres presque finies, d'autres achevées et finement travaillées semblent prêtes à être enlevées...

    Leur taille moyenne varie entre cinq et sept mètres, La plus gigantesque occupe toute l'arête de la montagne sur plus de trente mètres de long où elle est encore sertie dans la roche. Elle aurait pesé entre 135 et 150 tonnes ! Mystère... 

    Pour seule explication, la légende

    On se demande pourquoi ces très lointains ancêtres se sont donnés autant de mal pour sculpter ces gigantesques têtes de pierre, et pour abandonner leur ouvrage brutalement, alors inachevé ?

    On se pose la question, d'ailleurs, pour tous les monuments cyclopéens qui ont été édifiés par les lointains ancêtres, comme pour toutes les pyramides, par exemple ?

    Les légendes racontent que le fameux, « Mana » , cette force comparable à la lévitation permettait de déplacer des charges considérables, telles que les statues, après leur finition au pied du volcan Rano Raraku.
    Les géants de pierre étaient ainsi acheminés, parfois à plus de dix kilomètres de distance...
    « Tuu Ko Ihu » ordonnait alors aux statues de "marcher", jusqu'au lieu qui leur était destiné. 

    Enfin, pour donner vie à la statue, il fallait la coiffer d'un énorme cylindre de tuf volcanique rouge, le "pukao", sorte de chapeau terminé par un bouton conique.
    Beaucoup de statues furent basculées par les différents envahisseurs, et en 1834, l'amiral Dupetit-Thouars sera le dernier européen à contempler les statues dressées sur leur plate-forme.
    Le mystère des têtes de l'île de Pâques, dressées par un peuple inconnu, il y a des milliers d'années, bien avant l'arrivée des Polynésiens, reste une véritable énigme.

    Source : Fabrice Bardeau, Top secret n°10/Artivision(source : lesavoirperdudesanciens)  Des interprétations !

    KOHAU RONGORONGO

    KOHAU RONGORONGO

    (photo : karenstollznow)

    Les tablettes - Aspect général 

    Les signes des tablettes présentent l'aspect d'homoncules et d'animaux stylisés, parfois de plantes, souvent de formes géométriques ou fantastiques, et d'objets que l'on a du mal à interpréter. Ces signes sont codés par la norme ISO 15924.

    Vingt-six objets en bois portant des inscriptions rongo-rongo ont été collectés dans la seconde moitié du xixe siècle et sont aujourd'hui conservés dans des musées et des collections particulières. Il s'agit majoritairement de tablettes mais aussi d'un bâton de chef, d'une statuette d'homme-oiseau tangata manu, et deux reimiro (ornement pectoral). La tradition épigraphique les désigne soit par une lettre majuscule soit par un nom descriptif.

    Code de BarthelCode de FischerSurnomRecto (face A)Verso (face B)LocalisationDétails
    A (en) RR1 Tablette A Tahua Rongorongo A-a Tahua left.jpgRongorongo A-a Tahua center.jpgRongorongo A-a Tahua right.jpg Rome Gravé sur une rame américaine ou européenne.
    Rongorongo A-b Tahua left.jpgRongorongo A-b Tahua center.jpg
    B (en) RR4 Tablette B Aruku Kurenga Rongorongo B-r Aruku-Kurenga.jpg Rongorongo B-v Aruku-Kurenga (color).jpg  
    C (en) RR2 Tablette C Mamari Rongorongo C-a Mamari.jpg   Contient des informations calendaires.
    D (en) RR3 Tablette D Echancrée Rongorongo D-a Échancrée (natural).jpg Rongorongo D-b Échancrée (natural).jpg Pape‘ete Tablette offerte à l'évêque Jaussen comme bobine pour un don de cheveux. Les deux côtés sont de deux mains différentes.
    E (en) RR6 Tablette E Keiti Rongorongo E-r Keiti.jpg Rongorongo E-v Keiti.jpg Louvain Détruit dans un incendie lors de la Première Guerre mondiale. Une copie existe.
    F (en) RR7 Tablette F Chauvet Rongorongo F-a Stephen-Chauvet fragment.jpg Rongorongo F-b Stephen-Chauvet fragment.jpg New York Un fragment grossièrement exécuté.
    G (en) RR8 Tablette G Petit Santiago Rongorongo G-r Small Santiago.jpg Rongorongo G-v Small Santiago.jpg Santiago  
    H (en) RR9 Tablette H Grand Santiago   Rongorongo H-v Great Santiago (unretouched).jpg  
    I (en) RR10 Tablette I Santiago Staff   Un bâton de chef.
    J (en) RR20 Tablette J Reimiro 1   Londres Ornement pectoral décoré de 2 glyphes. Probablement ancien.
    K (en) RR19 Tablette K Londres   Rongorongo K-v Small London.jpg Moitié dupliquée mais pas copiée de Gr. Grossièrement exécuté.
    L (en) RR21 Tablette L Reimiro 2   Ornement pectoral décoré d'une ligne de glyphes. Probablement ancien.
    M (en) RR24 Tablette M Grande Vienne Rongorongo M-a Great Vienna.jpg NA Vienne La face B est perdue. En mauvais état; une ancienne transcription a préservé la majeure partie du texte.
    N (en) RR23 Tablette N Petite Vienne Rongorongo N-a Small Vienna.png Rongorongo N-b Small Vienna.png Gravure complexe.
    O (en) RR22 Tablette O Boomerang   NA Berlin En mauvais état. Aucun des glyphes de la face B ne peut être identifié.
    P (en) RR18 Tablette P Grand St Pétersbourg Rongorongo P-r Great St Petersburg.jpg Rongorongo P-v Great St Petersburg (negative).jpg Saint-Pétersbourg  
    Q (en) RR17 Tablette Q Small St Pétersbourg     Un gros plan de Qr3-7 apparaît dans la boîte d'information de la page en anglais.
    R (en) RR15 Tablette R Small Washington     Washington  
    S (en) RR16 Tablette S Large Washington Rongorongo S-a Great Washington.jpg Rongorongo S-b Great Washington.jpg  
    T (en) RR11 Tablette T Honolulu 1   NA Honolulu Un seul côté connu. En mauvais état.
    U (en) RR12 Tablette U Honolulu 2   NA En mauvais état.
    V (en) RR13 Tablette V Honolulu 3   NA En mauvais état.
    W (en) RR14 Tablette W Honolulu 4 NA NA Un seul côté connu. Fragment.
    X (en) RR25 Tablette X Tangata Manu
    (New York birdman)
    Rongorongo X Birdman.jpg New York Un homme-oiseau décoré de glyphes.
    Y (en) RR5 Tablette Y Paris Snuff Box   Paris Objet formé de trois morceaux de tablette. Glyphes sur les faces externes de la boite.
    Z (en) T4 Tablette Z Poike   NA Santiago Fragment. Fischer le considère comme une pièce pour touriste.

    (source : wikipedia

    Pâques2

    Enfin, reste l’énigme de l’écriture rongorongo dont la dernière pierre fut apportée par le Docteur Steven Roger Fischer.  Cette écriture est restée longtemps indéchiffrable et représente un des systèmes graphiques les plus expressifs. On y trouve des figures humaines, des oiseaux, des poissons, des plantes, des figures géométriques et bien  d’autres choses. On trouve cette écriture sur des tablettes de bois, des statuettes, des pectoraux et même sur des crânes humains. C’est Eugène Eyraud, missionnaire résidant sur l’île de Pâques, qui le premier en parle, en 1864, dans une des lettres qu’il écrit à son supérieur.  En 1869, c’est l’évêque « Tepano » Jaussen qui les redécouvre et rassemble les tablettesrongorongo, car il soupçonne qu’elles peuvent un jour conduire à déterminer l’origine des Pascuans. L’écriture rongorongo devint dès lors l’objet d’une attention soutenue de la part du monde scientifique. Diverses excursions sont organisées sur l’île (dont l’une par l’anthropologue suisse Alfred Métraux en 1934-1935) dans le but d’en savoir plus sur ces fameuses tablettes.

    Durant 7 ans, Steven Roger Fischer fait partie des chercheurs passionnés de l’histoire de l’île de Pâques. Il est convaincu par un bon nombre d’indices que cette écriture est un phénomène plutôt récent datant au plus de la fin du XVIIIème siècle.

    En 1770, les espagnols qui étaient seulement les seconds visiteurs étrangers de l’île, écrivirent une proclamation d’annexation de l’île. Ils demandèrent aux Pascuans de signer ce document au cours d’une cérémonie formelle. Lorsque les Pascuans prirent la plume pour imiter les espagnols en un semblant de signature, ils sentirent le mana, la force spirituelle, qui résidait dans cette forme de communication qui alliait le langage oral à une forme graphique. Aucun autre peuple océanien ne possédait à cette époque un système d’écriture car ils n’en avaient apparemment pas besoin. Dès le départ des espagnols, les Pascuans cherchèrent à capter lemana pour traduire à leur tour, en signes, leur langage oral. Pour ces signes, ils utilisèrent divers motifs tirés de l’inventaire de l’art sculptural de l’île, qui est aujourd’hui considéré comme le plus riche de la polynésie. Par conséquent, le système d’écriture unique doit son inspiration, sa linéarité et son sens de la lecture au contact avec les européens. Cependant, les signes, le mécanisme interne, les textes et les rituels sont entièrement le produit du génie Pascuan.

    rongo1

     L'écriture rongorongo s'est développée depuis les années 1770-1780 jusqu'au milieu des années 1860, quand la société Pascuane implosa.

    On put aussi mettre des sonorités en correspondance avec les signes grâce au Pascuan Daniel Ure Va'e Iko en 1886 lorsqu'il rendit visite aux officiers de l'armée navale américaine et qu'il chanta à cette occasion le chant traditionnel rongorongo "Atua Mata Riri" ou "les yeux colériques de Dieu". Le chant est une liste de 41 procréations, utilisant une structure rhétorique répétitive telle que : "La Terre copula avec le poisson Ruhi Paralyser : cela donna naissance au Soleil." On constata que la structure du chant était identique à la structure de l'écriture rongorongo basée sur une structure ternaire.

    Toutes ces trouvailles rendent à la culture polynésienne ses lettres de noblesse ainsi que sa formidable unité au-delà des distances géographiques qui séparent ces nombreuses îles. Seules les sept moai de l’Ahu Akivi sont tournées vers l’Ouest et regardent la mer, toutes les autres étant orientées vers l’intérieur des terres. Ne serait-ce pas un rappel de l’origine des premiers habitants de l’île qui vinrent de la direction indiquée par le regard des moai ?

    KOHAU RONGORONGO

     (photo : audreyandcedric)

    Ces statues silencieuses nous inspirent et ne cessent de nous rappeler notre rôle d’être humain sur la terre : être un canal « entre Ciel et Terre ».

                                                                 Kinthia APPAVOU  (source : uniteterreciel

    La découverte de l'île de Pâques voir l'article 

    L'île de Pâques, est  l'îlot le plus oriental de toute la Polynésie à près de 2000 milles marins de la côte chilienne. Son isolement. à l'écart des grandes routes marines fut la cause qu'elle resta si longtemps inconnue des navigateurs européens.
    Le 5 avril 1722 au soir du dimanche de Pâques l'amiral hollandais Jacob Roggeveen et sa flotte aperçoivent une terre inconnue. Il nomme l'ile minuscule "Paasch Eylandt" soit "l'île de Pâques".

     
     
    Jacob Roggeveen (1659-1729) Le débarquement eut lieu le lendemain matin, mais le premier contact avec la population fut gâché par une tuerie. Une dizaine de Pascuans sont tués pour s'être livrés au pillage sur les navires... 

    Roggeveen reprend son voyage le 10 Avril à la recherche du continent austral, but véritable de son voyage.
    Sa courte visite lui permet de voir les gigantesques statues dressées sur la côte, et son récit dévoile à l'Europe, l'existence d'une île étrange peuplée de statues colossales.


    Et ce n'est que cinquante ans plus tard en Décembre 1770, que les Pascuans distinguent de nouveau, des voiles à l'horizon. Il s'agit cette fois-ci de deux navires espagnols commandés par Don Felipe Gonsalesy Haedo.

    Les Espagnols prennent possession de l'île purement et simplement au nom de sa Majesté, le Roi d'Espagne Carlos III. Elle est alors rebaptisée Isla San Carlo.

    Et puis, le 14 mars 1774, le fameux capitaine Cook, fait escale à l'île de Pâques, lui aussi à la recherche du fameux continent austral. 

    Ses deux navires la "Résolution" et "l'Adventure" mouillent alors dans la baie de Hanga Roa.

    La rencontre avec les Pascuans est identique, ils sont amicaux, mais terriblement chapardeurs et s'emparent de tout ce qu'ils trouvent sur les navires. Aussi James Cook décide de repartir dès le troisième jour pour éviter un regrettable incident...

    L’expédition de La Pérouse

    Louis XVI demande alors à La Pérouse d'entreprendre une grande expédition dans les mers du Sud pour "découvrir les terres ayant échappé au capitaine Cook".
    C'est ainsi que "l'Astrolabe" et "la Boussole" jettent l'encre le 9 avril 1785 dans la baie de Hanga Hoa.


    Comme pour les autres navires, les Pascuants montent à bord et s'y livrent au pillage.

    Mais, finalement les rapports sont sans heurts et les femmes pascuanes sont une aubaine pour l'équipage, ce qui fait dire à La Pérouse :
    « Quant aux femmes, je n'ose me prononcer si elles sont communes à tous ...Il est certain qu'aucun indien ne parait avoir aucune femme et , si c'est le bien de chacun, ils en sont très prodigues ».

    Néanmoins, La Pérouse est le premier à visiter l'île de fond en comble, à examiner le sol, les plantes, les cultures, la population, les monuments, les statues...   
     
    Durant cette exploration, Monsieur de Langle, accompagné de plusieurs officiers et du jardinier des « Jardins du Roi de France », sèment des graines, de choux, de carottes, de betteraves, du maïs, de citrouilles, d'orangers et de citronniers  tandis que des "chèvres, des moutons et des cochons" sont offerts comme présents aux habitants.

    Monsieur de Bernizet, le géographe de l'expédition, relève avec précision les plans des monuments et des grandes habitations collectives.
    Mais la flotte de La Pérouse disparaît mystérieusement en 1788. Ce n'est qu'une trentaine d'années plus tard, que l'on retrouvera les traces du naufrage aux « îles de Santa Cruz ».


    Heureusement, Monsieur de Lesseps, lors d'une escale au Kamtchaka le 7 septembre, ramena le journal de La Pérouse. L'autre partie fut envoyée, plus tard de Botany Bay en Australie.

    Fin de la civilisation pascuane

    La cohorte des expéditions suivantes, notamment celles des chasseurs d'esclaves, déciment la population de l'île. Les « négriers » enlèvent les hommes et les femmes pour les revendre comme esclaves.

    Un millier de Pascuans sont ainsi capturés, soit plus de la moitié de la population de l'île en 1862. 

    L'évêque de Tahiti, Monseigneur Tepano Janssen, intervient alors auprès du Gouverneur de Lima pour que cesse ce trafic criminel d'esclaves destinés aux carrières de guano du Pérou, où la plupart meurent en quelques années. 

    Les missionnaires arrivent alors au secours des Pascuans. Mais, s'ils parviennent à calmer l'ardeur des négriers, leur zèle évangélique contribue à la destruction totale des archives du passé.

    En 1870 le missionnaire Hyppolite Roussel, découvre aux mains des derniers habitants, des tablettes de bois recouvertes de signes gravés, d'une écriture inconnue. On les appelle « Kohau Rongo Rongo », c'est-à-dire « Bois Parlants ».

    Hélas, cette découverte fut fatale aux archives de la civilisation pascuane. Les missionnaires donnèrent l'ordre de détruire toutes les tablettes "Rongo Rongo", qui existaient sur l'île.

    On retrouve là encore le zèle iconoclaste qui avait animé les missionnaires qui ont détruit tous les vestiges écrits des civilisations Aztèques et Incas.
    A ce Jour, il n'existe plus guère qu'une trentaine de Rongo Rongo dispersés de par le monde, entre les musées et les collections particulières, dont un important lot à Braine-le-Comte en Belgique.
     
     
     

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