• Livres extraordinaires

    Observations et symboles

    Livres extraordinaires

    Deux livres énigmatiques, aux illustrations incroyables ! Leur contenu reste toujours un mystère... Le Codex Seraphinianus, une sorte d'encyclopédie extraterrestre et le livre des miracles, un ouvrage rare !

    LIVRES EXTRAORDINAIRES

    Le livre des miracles

    Un manuscrit du XVIe siècle récemment découvert, "Le Livre des Miracles" est une des découvertes récentes les plus spectaculaires dans le domaine des arts de la Renaissance.

     

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    L’adjectif extraordinaire n’est pas exagéré pour qualifier ce nouveau livre des éditions Taschen, tant du fait de son contenu que de celui de sa présentation.

    Les amateurs de sensations fortes, d’art ou d’histoire y trouveront plus que leur compte en prenant connaissance de ces illustrations spectaculaires et même apocalyptiques, qui ne sont pas dépourvues d’une certaine actualité (voir le film Les 12 plaies de l’apocalypse, 2012).

    Le livre des miracles

    C’est le titre français de l’ouvrage trilingue (anglais, français, allemand) publié en décembre par les éditions Taschen, qui reproduisent le titre d’un manuscrit du XVIe siècle récemment découvert et qui se trouve maintenant aux États-Unis, chez un collectionneur.

    «Somptueusement illustré, le Livre des miracles d’Augsbourg, achevé vers 1552, récemment découvert et publié pour la première fois en fac-similé, exprime de façon spectaculaire l’intérêt grandissant de l’Europe du XVIe siècle pur les signes extraordinaires envoyés par le divin. Les préoccupations dont ce manuscrit rend compte n’avaient pourtant rien de nouveau. Elles s’inscrivaient dans la lignée des présages et des prophéties qui remontent à l’Antiquité et à la Bible.»

    Cette citation provient de l’article de Joshua P. Waterman, expert reconnu en art germanique de la fin du Moyen Âge et du début de l’ère moderne, intitulé «Les signes miraculeux de l’antiquité à la Renaissance», qui sert d’introduction au Livre des miracles et nous en donne le contenu dans une perspective historique.

    Le merveilleux

    Le merveilleux, au sens étymologique, concerne des choses étonnantes, surprenantes, et caractérise initialement ce qui relève d’une ou plusieurs divinités.

    Le merveilleux fait donc depuis longtemps partie de l’histoire de l’humanité. On le trouve déjà chez les Mésopotamiens, avec l’histoire du déluge, chez les Grecs et les Latins, avec les présages, les oracles, les augures, et dans la Bible dont les auteurs s’inspirent des traditions anciennes, en reproduisant par exemple l’histoire mésopotamienne du déluge.

    Le Livres des miracles est une sorte de catalogue de ces faits merveilleux attribués au divin, ayant une signification prophétique, annonçant la fin du monde.

    «Tremblez, simples mortels! Les prophéties divines envoyées sur Terre peuvent se traduire par d’effroyables incendies, inondations, invasions de monstres et autres phénomènes apocalyptiques en tout genre. C’est ce que nous enseigne le Livre des miracles.» (Beaux Arts Magazine, no 354)

    Quelques précisions

    Le manuscrit à l’origine de la publication des éditions Taschen provient de la ville d’Augsbourg, une ville située dans le sud de l’Allemagne, en Bavière.

    Depuis la fin du XVe siècle se manifestait un grand intérêt pour les signes miraculeux passés et présents et leur diffusion par des feuilles volantes illustrées et des opuscules. Augsbourg était au centre d’un réseau d’échanges de documents commerciaux et financiers grâce à ses entreprises, dont font partie les célèbres banquiers Fugger, ainsi que ceux relatant des prodiges.

    Le manuscrit du Livre des miracles comptait à l’origine 200 feuillets, il comporte actuellement 167 folios (feuillets) originels, auxquels s’ajoutent 23 annexes qui remplacent des originaux perdus lors de la reliure et 4 folios retrouvés par l’auteur d’un texte explicatif, Till-Holger Borchert.

    L’ouvrage édité par Taschen se présente ainsi. Un livre de 176 pages, en format paysager (32x22 cm), dont la couverture illustre cet article, comprend deux articles historiques et explicatifs très intéressants, celui cité de Waterman et celui de Borchert, Le Livre des miracles, un relevé des «Sources textuelles et picturales du manuscrit» et surtout la «Transcription».

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    De la page 102 à la page 159, les enluminures de 192 folios sont reproduites en miniatures et en couleur, et le texte d’accompagne est traduit dans les trois langues.

    Ce petit livre, abondamment illustré, est accompagné d’un autre livre très important, relié, de même format (3,5 cm d’épaisseur) qui présente en fac-similé 190 folios avec leurs magnifiques illustrations et leurs textes d’accompagnement.

    Cette présentation luxueuse permet de prendre connaissance des enluminures en grand format, tout en lisant les textes dans l’autre livre. C’est très pratique et permet de voir les folios tels qu’ils sont. Le tout se trouve dans un coffret illustré.


    Les signes miraculeux reproduits relèvent de trois catégories. Les signes de l’Ancien Testament (folios 1-15) débutent par le déluge, un copier-coller biblique d’un texte mésopotamien. Suivent des signes miraculeux de l’Antiquité, du Moyen Âge jusqu’au milieu du XVIe siècle (16-171) pour finir par les signes célestes de l’Apocalypse de Jean.

    Il y a beaucoup d’enluminures célestes, mais pas uniquement. Celle de la couverture reproduite montre un animal retrouvé près de Rome, une fois la crue du Tibre terminée.

    Intérêt

    L’intérêt de cet ouvrage est triple: la rareté du document, l’histoire mystico-apocalyptique, l’histoire de l’art, sans parler de l’élégance de la présentation. (source : lexpress

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    " Le Livre des Miracles est une des découvertes récentes les plus spectaculaires dans le domaine des arts de la Renaissance: ressurgi il y a quelques années à peine, il fait désormais partie d’une collection particulière américaine.

    Le manuscrit retrouvé, presque complet, a été créé dans la cité impériale libre souabe d’Augsbourg aux alentours de 1550 ; il se compose de 169 pages aux illustrations grand format, gouaches ou aquarelles, représentant des constellations et des phénomènes célestes souvent inquiétants, des incendies, inondations et autres catastrophes extraordinaires. Il traite aussi bien de la création du monde et d’incidents tirés de l’Ancien Testament, de traditions anciennes et de chroniques médiévales, que d’événements contemporains de l’auteur du livre. À travers les illustrations du visionnaire Livre de la révélation, il aborde même la fin du monde.

    Les illustrations étonnamment modernes, parfois proches d’hallucinations, tout comme les descriptions rapides du Livre des Miracles permettent d’appréhender de manière passionnante les préoccupations et angoisses du XVIe siècle, la pensée apocalyptique et l’eschatologie. Le volume fac-similé proposé reproduit pour la première fois le Livre des Miracles dans son intégralité, rendant enfin accessible aux érudits comme aux amateurs d’art une des œuvres les plus importantes de la Renaissance allemande. Une introduction replace ce codex dans son contexte historique et culturel, et une description exhaustive du manuscrit et de ses miniatures, ainsi qu’une transcription complète du texte, servent d’appendice à ce fac-simile.

    Till-Holger Borchert a étudié l’histoire de l’art, la musicologie et la littérature allemande aux universités de Bonn et de Bloomington (IN). Expert reconnu des primitifs néerlandais, il est depuis 2002 conservateur en chef du Groeningemuseum de Bruges. Il a organisé de nombreuses expositions touchant à l’histoire de l’art et de la culture, entre autres à Bruxelles, Maastricht, Rotterdam, Madrid et New York. Borchert a enseigné l’histoire de l’art aux universités d’Aix-la-Chapelle et de Memphis (TN) et dirige le Centre de Recherche Flamand pour les Arts dans les Pays-Bas bourguignons.

    Joshua P. Waterman a étudié l’histoire de l’art à l’Oregon State University et obtenu un doctorat à Princeton pour son mémoire sur les interactions entre littérature et art visuel dans le Baroque silésien. Expert reconnu en art germanique de la fin du Moyen-Âge et du début de l’ère moderne, il a travaillé au Metropolitan Museum of Art de New York et obtenu la bourse de recherche postdoctorale Andrew W. Mellon pour œuvrer au Museum of Art de Philadelphie. Il est actuellement chercheur associé au Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg. Il a collaboré à des expositions à New York, Philadelphie, Cologne et Bruges. "
    (source : librairie-couleurdutemps

    Un livre de la Renaissance 

    Redécouvert il y a quelques années Le livre des Miracles est un des plus beaux livres illustré allemand du début de la Renaissance.
    Il a été créé dans les environs d’Augsbourg dans les années 1550 et se compose de 169 pages avec des illustrations en grand format à la gouache ou en aquarelle.

    Chaque illustration représente des phénomène naturels comme des inondations ou des incendies mais aussi des phénomène célestes, des créatures et des apparitions surnaturelles.

    Les événements illustrés proviennent à la fois de la Bible, d’anciennes traditions, de légendes, de chroniques médiévales et d’événements contemporains à l’auteur qui s’étalent de la création du monde jusqu’à une fin du monde apocalyptique.

    Le livre est maintenant entre les mains d’un collectionneur américain mais un très beau livre avec des reproductions a été publié :

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    Le Codex Seraphinianus, une sorte d'encyclopédie extraterrestre

    Le Codex Seraphinianus est un livre écrit vers la fin des années 1970 par Luigi Serafini et publié en 1981 par l’éditeur à Franco Maria Ricci qui accepta tout de suite la publication dans son catalogue Les signes de l’homme ce travail original, graphique, et littéraire. Le codex est en fait conçu comme une sorte d'encyclopédie extraterrestre composée de onze chapitres traitant de la nature, des hommes, des minéraux, des mathématiques, de l'architecture et de l’écriture. Le codex est rempli de dessins surréalistes qui semblent décrire le monde des extraterrestres et le nôtre. Le texte est écrit dans une langue imaginaire avec une écriture inconnue inventée par Luigi Serafini et qui n'a pas pu être déchiffrée. L’écriture est constamment présente dans les 400 pages du livre, tant sur les légendes des dessins que sur la numérotation, les diverses tables des matières. Le tout forme un ensemble très cohérent, avec une constance dans la créativité. On y trouve même un chapitre présentant l’écriture et la parole une pierre de Rosette qui répertorie non pas le grec, le démotique et les hieroglyphes, mais deux langues imaginaires : celle du Codex Seraphinianus, et une nouvelle également inventée par Luigi Serafini.

    Et pourtant, malgré l’homogénéité du livre, Luigi Serafini a laissé une brèche dans deux pages contiguës du livre, peut être une clef pour comprendre son intention : il s’agit d’un homme allongé dont l’encrier a laissé s’échapper des mots écrits non pas dans la langue originelle de l’auteur, mais en français : « fille orgiaque surgie et devinée, le premier jour sur la digue de Balbec ». Les proustiens auront sans doute reconnu la description d’Albertine (Albertine disparue). Par contre, le texte décrivant les deux scènes est écrit dans le même alphabet imaginaire qu’ailleurs dans le livre. Il s’agit de la seule exception dans tout le Codex. Il faut avouer que la signification de cette exception scripturale nous échappe et ce n’est pas les quelques suppositions que nous avons qui authentifient l’intention de l’auteur.

    L'écriture

    L'écriture « Serafinienne » n'a pas pu être déchiffrée à ce jour, malgré les efforts de plusieurs linguistes. On sait cependant qu'elle compte plusieurs dizaines de caractères différents, ce qui est beaucoup trop pour que le serafinien soit un alphabet. En même temps, les mots sont trop longs pour qu'il s'agisse d'un syllabaire. L'écriture comprend des majuscules et des minuscules. Certains symboles ne se retrouvent qu'en début ou en fin de mot.

    On a réussi à percer le système de numérotation des pages : il s'agit d'un système en base 21 avec quelques variantes mais sur les glyphes eux-mêmes, Luigi Serafini lui-même a confirmé dans son "decodex" qu'il n'y avait aucune signification à son écriture, qui est spontanée, graphique et non codée.

    (source : wikipedia)

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    (photos : cvltnation

      

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