• Shimao, pyramide de Chine.

     Archéologie interdite

    SHIMAO, PYRAMIDE DE CHINE 

     SHIMAO cité mythique de Chine

    Les vestiges inattendus de Shimao, vaste ville aux fortifications de pierre, ont été mis au jour dans le nord de la Chine. Les autorités voient dans ce site préhistorique la première preuve archéologique de l’existence de la mythique dynastie des Xia. Cet article est extrait du magazine Sciences et Avenir n°866 (avril 2019).Jamais les archéologues chinois n’auraient pensé tomber sur un tel trésor. Au cours de prospections dans le secteur de Gaojiabao (district de Yulin, province du Shaanxi), une équipe dirigée par Zhouyong Sun, directeur de l’institut d’Archéologie du Shaanxi, a découvert des fortifications au sommet d’une colline appelée Huangchengtai. Au cœur d’un site de 400 hectares, situé à la confluence de deux rivières tributaires du fleuve Jaune, les chercheurs ont peu à peu identifié la structure d’un palais en terrasses de 8 hectares que ceinturait une double fortification, au pied de laquelle se trouvaient des habitations. L’ensemble, daté de la fin du néolithique, constitue la plus grande ville préhistorique jamais découverte en Chine. Mieux, les fortifications sont entièrement bâties en pierre, du jamais vu en Chine ! En outre, les murs sont truffés de plaques de jade et ornés de bas-reliefs totalement inattendus, qui préfigurent les symboles sacrés des empires ultérieurs. De quoi réécrire les premières heures de l’histoire chinoise. Car, pour les spécialistes locaux, on serait en présence de la première preuve archéologique de l’existence de la mythique dynastie des Xia, que les sources traditionnelles situent à la fin du IIIe millénaire avant notre ère. Six ans après les premiers coups de pioche, le site de Shimao fait l’objet d’une première publication scientifique.

    Source : sciencesetavenir

     

    En Chine, des archéologues ont mis au jour une construction monumentale qui pourrait rivaliser avec les chefs-d’œuvres de la Vallée du Nil, en Égypte. Il s'agit d'une pyramide étendue sur près de 24 hectares et haute de 70 mètres qui a été bâtie dans l’Empire du Milieu il y a plus de quatre millénaires.

    Elles ont quasiment le même âge, des formes comparables, mais sont séparées de plusieurs milliers de kilomètres. La célèbre pyramide de Khéops vient ainsi de trouver – bien loin du désert égyptien dans lequel elle trône fièrement depuis plus de 4.500 ans – une rivale à la hauteur de sa démesure. C’est en effet une immense pyramide quatre fois millénaire qui vient d’être mise au jour dans une région d’ordinaire plutôt réputée pour ses temples et monastères : la Chine.

    Comme le révèle une publication parue il y a peu dans la revue Antiquity, c’est donc bel et bien à deux pas – ou plutôt quelques li – de la Grande Muraille que l’impressionnant monument a été découvert. Construite quelques siècles après son homologue égyptienne – il y a 4 3.00 ans –, la pyramide chinoise dépasse allègrement les ambitions de celle de Khéops. En terme de surface du moins : avec une base de près de 24 hectares, elle s’étend sur une superficie plus de quatre fois supérieure.En hauteur, c’est le chef-d’œuvre architectural égyptien qui reprend l’avantage : avec les quelque 70 mètres qui séparent le sol de son sommet, la pyramide chinoise se révèle moitié moins élevée que celle censée renfermer le tombeau du pharaon à qui elle doit son nom. Une fonction funéraire que ne partage d’ailleurs pas le monument chinois.

      

    Un lieu de vie et de travail réservé à l'élite

    "Les indices [recueillis] jusqu’à présent semblent indiquer que le complexe pyramidal fonctionnait non seulement comme un espace résidentiel pour les élites au pouvoir, mais aussi en tant qu’espace artisanal ou de production artistique industrielle", révèlent les archéologues dans leur publication. Des hypothèses élaborées à partir de l’observation de la structure très particulière de la pyramide chinoise.

    Elle est en effet constituée de onze niveaux en gradins, tous bordés par une rangée de pierres, et dont le plus élevé a révélé des vestiges riches en enseignements. "Il comportait de vastes palais bâtis en pisé, avec des piliers en bois et des tuiles de couverture, un énorme réservoir d’eau et des restes domestiques liés à la vie quotidienne", détaillent les scientifiques.D’importantes fortifications protégeaient également l’entrée de la pyramide, "dont la conception suggère qu’elles étaient destinées à assurer à la fois la défense et un accès très limité", expliquent les archéologues. Outre ces éléments architecturaux purement fonctionnels, ce sont aussi des signes plus ésotériques que les spécialistes ont découvert sur la pyramide chinoise : une série de symboles en forme d’œil et de visages mi-humains mi-animaux.

    "Ces formes pourraient avoir doté la pyramide en gradins d’un pouvoir religieux spécifique et, du reste, renforcé l’impression visuelle générale sur un public nombreux", avancent les chercheurs.

    L'une des plus grandes villes au monde

    Un public nombreux, c’est peu dire. Pendant cinq-cents ans, une ville a en effet prospéré au pied de la pyramide. Et pas des moindres : 4.000 propriétés à son apogée, réparties sur près de 400 hectares de superficie, "l’une des plus grandes au monde" à l'époque, comme l’estiment les archéologues. Aujourd’hui baptisée Shimao, son nom originel demeure inconnu, et le restera sans doute à jamais.

    Les mœurs de ses habitants, n’étaient en tout cas pas des plus pacifiques, si l’on en croit d’autres découvertes effectuées par les spécialistes. "Dans la seule entrée extérieure de la porte est du rempart extérieur, six fosses contenant des têtes humaines décapitées ont été découvertes », révèlent les chercheurs. Une mise au jour plutôt macabre qui serait un témoignage éloquent de la rivalité entretenue avec le site voisin de Zhukaigou, situé au nord de Shimao.

    SHIMAO pyramide de Chine

     

    "Les analyses morphologiques des restes humains suggèrent que les victimes pourraient avoir eu des liens avec les habitants de Zhukaigou, ce qui pourrait en outre suggérer qu’ils ont été amenés à Shimao en tant que prisonniers au cours de l’expansion du régime politique de Shimao", estiment les archéologues. Des détenus sacrifiés sans doute à des fins religieuses, comme le confirment les objets en jade glissés çà et là dans les anfractuosités de la structure de la pyramide.

    Si l'on a un temps cru que la ville faisait partie de la Grande Muraille de Chine, les analyses et datations ont montré qu'elle était bien plus ancienne. Mais le site est encore loin d'avoir révélé tous ses secrets. Alors que la pyramide de Khéops recèle certainement bien des mystères encore, ce sont d’innombrables autres énigmes que les archéologues auront désormais à résoudre après la découverte de sa mystérieuse homologue asiatique. Source : maxisciences 

        

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