• Une étude sur l'ADN des Pharaons !

    Les Égyptiens modernes partagent plus de leur patrimoine génétique avec les Africains subsahariens que les Égyptiens anciens. Ces derniers se sont révélés plus proches des personnes qui vivaient à la même époque au Proche-Orient. C’est ce qu’a révélé l’analyse ADN de momies vieilles de plusieurs milliers d’années, réalisée par une équipe de chercheurs internationale et dont les résultats ont été publiés le 30 mai dans Nature Communications.

    On a longtemps pensé que les momies égyptiennes ne pouvaient receler aucune trace d’ADN, du fait du climat sec de la région ou des produits chimiques utilisés pour la momification. “En 2010, une équipe avait analysé l’ADN prélevé sur 16 momies royales, mais la méthode utilisée n’était pas très bonne et ne permettait pas de distinguer l’ADN des momies de l’ADN moderne qui aurait pu le contaminer au fil des ans”, rappelle The Verge.

    Cette fois, les chercheurs sont parvenus à séquencer le génome de 90 momies grâce à du matériel génétique prélevé dans les os et les dents et non dans les tissus mous. Science s’enthousiasme :

    Ces résultats changent la donne, et grâce à eux les scientifiques peuvent explorer pour la première fois le patrimoine génétique des Égyptiens de l’Antiquité – lequel, étonnamment, a été fort peu modifié par des siècles d’invasions.”

    Les découvertes archéologiques et les documents historiques suggèrent des liens étroits entre l’Égypte et les pays du Levant, mais “c’est très bien que cette étude fournisse les preuves empiriques qui viennent maintenant étayer cette hypothèse sur le plan génétique”, indique à Nature Omer Gokcumen, anthropologue à l’université d’État de New York à Buffalo, qui n’a pas participé à l’étude.
    Ces nouvelles données ne permettent cependant pas d’expliquer pourquoi les Égyptiens de l’Antiquité étaient si proches des habitants du Proche-Orient. “Était-ce le résultat de migrations ou les chasseurs-cueilleurs du nord de l’Afrique à l’âge de pierre étaient-ils génétiquement similaires à ceux du Levant ?” interroge Nature. “Il est encore trop tôt pour le dire, répond Johannes Krause, paléogénéticien à l’Institut Max-Planck, en Allemagne, qui a participé aux travaux, mais il y a désormais de meilleures chances d’avoir des réponses
    C’est un premier aperçu de l’histoire génétique de l’Égypte. Mais ce n’est qu’un début.”

    Source : courrierinternational.

     

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