• Interstellar, le film sur la découverte spatiale

     Sciences de l'univers  

     INTERSTELLAR, le film sur le cosmos

    INTERSTELLAR, le film ! 

    "Interstellar" n'est pas encore sorti que déjà le web scientifique théorise sur le côté vraisemblable (ou pas) de l'histoire qui y est racontée. Il faut dire que le voyage interstellaire fait depuis longtemps partie de nos rêves, et que la science autant que la science-fiction se sont préoccupées des possibilités d'aller visiter d'autres étoiles. Et dans ce cas particulier, le parti-pris du metteur en scène a été d'essayer d'être le plus proche possible de la réalité scientifique.

    Considérant qu'un trou noir attire tout, y compris la lumière, à quoi peut-il donc ressembler ? On a longtemps imaginé que ce serait juste un cercle totalement noir qui se détacherait à peine sur le fond étoilé de l'espace, ce qui ne serait pas très impressionnant sur un écran de cinéma. Ce qui explique d'ailleurs que les films qui avaient évoqué le sujet jusqu'ici se soient affranchis totalement du réalisme.

    Mais dans le cas d'"Interstellar", il y a eu une volonté de se rapprocher de la réalité scientifique. L'un des producteurs exécutifs, qui a été associé à la définition des effets spéciaux, est d'ailleurs Kip Thorne, un astrophysicien de renom qui a notamment travaillé sur les théories des trous noirs, des trous de ver et du voyage dans le temps.

    Pour mieux comprendre ces effets spéciaux, il faut revenir un peu sur la théorie derrière les trous noirs et des trous de ver.

    L'étoile morte qui retient la lumière

    Un trou noir stellaire, comme celui montré dans le film, est le résultat de la "mort" d'une étoile, qui a fini par s'effondrer sur elle-même, devenant une boule de matière hyperdense. Sa gravitation est alors tellement importante qu'à partir d'une certaine distance, plus rien ne peut en réchapper, pas même la lumière. Enfin, presque plus rien : selon les théories soutenues notamment par Stephen Hawking, un rayonnement très faible pourrait en émaner. La distance à laquelle la lumière ne peut plus s'échapper est appelée l'horizon du trou noir. La matière qui est attirée par le trou noir mais n'a pas franchi l'horizon forme ce que l'on nomme un disque d'accrétion, sorte d'anneau de particules assez plat qui orbite tout autour.

    Les trous de ver, tunnels de l'espace?

    Le trou de ver ("wormhole" en anglais) est un objet théorique qui relie deux points de l'espace. Pour comprendre comment il fonctionne, imaginez que l'espace soit étalé sur la surface d'un rouleau de papier essuie-tout. Si vous percez un trou avec une épingle, vous allez relier la surface extérieure du rouleau avec une autre feuille située plus profondément dans le rouleau, ce qui vous permettra d'atteindre cette nouvelle feuille de papier sans avoir à parcourir toute la surface qui sépare les deux. C'est le principe du "trou de ver".

    Des recherches récentes ont théorisé que les trous noirs pourraient être reliés par paires via des trous de ver.

     INTERSTELLAR, le film sur la découverte spatiale

    La gravitation agit comme une loupe

    Un autre élément qu'il est important de comprendre est ce que l'on nomme "lentille gravitationnelle". Il s'agit d'un phénomène utilisé par les astrophysiciens, parfois même pour détecter les exoplanètes. Quand la lumière passe près d'un corps massif, elle est attirée par lui, et donc "courbée", ce qui fait qu'on la perçoit de manière distordue. C'est un type d'effet visuel que l'on peut comparer à l'observation d'un objet à travers une loupe. La lentille gravitationnelle peut donc permettre de voir des objets lointains en les agrandissant, mais elle peut aussi provoquer des phénomènes de distorsions visuelles intéressants.

    Quand la modélisation devient réalité

    Pour modéliser le trou noir, l'équipe des effets spéciaux d'"Interstellar" s'est basée sur les équations fournies par Kip Thorne afin de réaliser ce qui est déjà décrit comme "le trou noir le plus scientifiquement correct dans l'histoire de la science-fiction". Tellement correct que Kip Thorne prévoit déjà de publier des articles techniques sur le sujet, dont un visant la communauté des astrophysiciens et un autre celle des graphistes, comme il l'a affirmé dans une vidéo publiée par Wired.com.

    Les graphistes 3D ont généré un anneau multicolore plat qu'ils ont positionné autour du trou noir fictif en rotation, et c'est là que quelque chose d'imprévu s'est produit. "Nous avons découvert que distordre l'espace autour du trou noir distordait aussi le disque d'accrétion", explique l'un des responsables de la firme d'effets spéciaux Double Negative à UniverseToday. Au lieu d'avoir un anneau tournant autour un cercle de lumière en mouvement, ils ont finalement obtenu une sorte de halo fantastique que l'on retrouve dans le film. Après s'être penché sur la question, Kip Thorne en a déduit qu'il n'y avait aucun problème avec les logiciels de rendu, mais qu'il s'agissait bien d'une conséquence, imprévue, des équations qu'il avait fournies. Cela pourrait donc amener des données intéressantes à ceux qui voudraient observer de vrais trous noirs ! 

      

    Musique Originale du film

     INTERSTELLAR, le film sur la découverte spatiale 

    Pourra-t-on bientôt voyager comme dans Interstellar ?

    En admettant que l'on trouve des moyens de résister aux forces (gravitationnelles et autres) auxquelles pourrait être soumis un vaisseau spatial dans l'environnement d'un trou noir ou à l'intérieur d'un trou de ver, ce qui ne serait pas une mince affaire, le voyage est théoriquement possible. Le seul hic, c'est qu'il n'y a pas de trou noir à portée de nous pour essayer. Quant aux trous de ver, ils sont encore totalement hypothétiques, et on n'a pas encore trouvé le moyen d'en fabriquer...

    En revanche, un ingénieur de la NASA travaille sur un moteur à distorsion dans le genre de ceux utilisés par Star Trek...

    Source : tempsreel.nouvelobs

     

          

    Les tenues de "cosmonautes" de cinéma ont changé avec le temps

    INTERSTELLAR, le film !
     

    Voyager dans l'espace requiert une certaine classe. Hollywood l'a bien compris. Depuis plus d'un demi-siècle, les cinéphiles sont transportés dans la galaxie et l'univers. Et si les décors paraissent parfois négligés, les tenues de spationautes ont toujours été soignées. Depuis les années 1950 et notamment Project Moonbase, la tenue est ce qui définit le voyageur de l'espace.

    Dans quasiment chaque film sur le sujet, il y a tout le temps un plan où l'on voit le ou les héros marcher (au ralenti dans les années 1990), combinaison sur le dos, casque sous le bras. Ces scènes marquent le moment où le spectateur apprend qui va sauver le monde. Et de quel manière. Même si les tenues sont relativement semblables à travers les âges, l'accessoire qui change à tout coup est... le casque.

    Dans le film de 1953, il ressemble à une cloche à fromage, alors que celui de 2001: l'odyssée de l'espace - 15 ans plus tard - pourrait se confondre avec un masque d'apiculteur. Même si le film est devenu un classique du genre, leurs accoutrements marquent toute un époque.

    En salle dans deux jours, Interstellar  présente une version un peu plus sportive. Peut-être parce qu'il a réalisé la trilogie Dark Knight, mais on ne nous enlèvera pas de l'idée que la tenue imaginée par Christopher Nolan rappelle un Batman en blanc et dans l'espace. Plus particulièrement à cause du plastron. Bien loin de celui imaginé par Kubrick....

    INTERSTELLAR, le film !

    Bruce Willis a marché sur la lune

    Vient ensuite, et ce dès les années 1970, une uniformisation de la combinaison. La plupart des films post-Amstrong font référence aux cosmonautes qui ont marché sur la lune. Celle d'Apollo 13 évidemment, mais aussi dès 1978 avec Capricorn One de Peter Hyams. Le drapeau des États-Unis cousu sur le bras gauche, les harnais de couleur sur l'avant, le blanc immaculé... Le 20 juillet 1969 a clairement eu une influence majeure sur Hollywood.

    Les années 1970 n'ont pas amené que les pantalons en pattes d'eph'. James Bond, bien qu'ayant un esprit conservateur, a lui aussi été marqué par l'ère disco. Moonraker (1978) marque sa seule escapade dans l'espace. Loin de son smoking habituel, 007 (sous les traits de Roger Moore) ressemble à une boule à facette dans sa tenue grise fluo.

    En 1979, Alien se démarque de tout ce qui se faisait à l'époque. Sigourney Weaver ne danse pas le disco. Sa combinaison ne lui permettrait pas. Engagé par Ridley Scott, c'est Moebius, Jean Giraud de son vrai nom, qui se charge de dessiner les tenues du film. Presque vingt ans après, Bruce Willis avec sa combinaison orange rappelle irrésistiblement Objectif lune de Hergé. Ainsi, Bruce Willis se prend pour Tintin dans Armageddon.

    INTERSTELLAR, le film !

    Dans le film de Michael Bay, les spationautes semblent tout droit sortis du seizième album du petit reporter à la houpette On a marché sur la Lune. Mise à part sa couleur orange, elle demeure assez classique. Clint Eastwood reste très conservateur, à son habitude, et envoie Tommy Lee Jones dans un ensemble blanc, très sobre dans Space Cowboys. Dirty Harry n'est pas un rigolo. Alfonso Cuarón, bien qu'ayant soigné la 3D de Gravity, ne semble pas s'être arrêté longtemps sur les costumes. George Clooney est bien loin de Nespresso. Engoncé dans sa combinaison boudinée, il perd sa distinction naturelle.

    Anne Hathaway et Matthew McConaughey eux, contrairement à Sandra Bullock, donnent envie d'enfiler leur tenue spatiale, entendre le compte à rebours, puis s'envoler vers les étoiles.

    Source : lefigaro 

    Voir aussi :

    Voyage-dans-un-trou-noir

     

      

    "La source de nos informations est indiquée pour chaque parution, mais au cas où l'auteur de vidéos, articles ou photos souhaiterait ne plus les voir figurer sur le site, qu'il nous en avertisse par mail, et nous les retirerons immédiatement"