• L'univers secret de Mu

    Surnaturel et fantastique

    L'Univers secret de Mu

    Mu, le continent de Mu, quelquefois confondu avec la Lémurie, est un continent englouti mythique dont l'existence fut proposée au xixe siècle par le mayaniste Augustus Le Plongeon. Il le situait dans l'Océan Atlantique et avançait que cette civilisation disparue il y a plusieurs millénaires aurait propagé sa technologie avancée dans le monde entier ; elle aurait notamment permis l'édification des grandes pyramides éparpillées sur le globe. Comme l'Atlantide, il aurait été détruit il y a 12 000 ans par les dieux pour punir une civilisation décadente. 

    L'Univers secret de Mu

    (Image : "Mu" - Les émanants) 

    L'Univers secret de MU 

    Mu, le continent perdu de James Churchward

    Ce livre est dédié à mes trois grands amis, le capitaine Edward A. Salisbury, de Los Angeles, Californie; Samuel Hubbard, de Oakland, Californie; et William Niven, de Houston, Texas, dont l'affection fraternelle et l'aide m'ont permis de mettre au point cette étude.

     James Churchward, 1931 

    En des temps immémoriaux existait dans l'océan Pacifique un vaste continent dont le centre se trouvait situé un peu au sud de l'équateur. Ce 'continent s'appelait Mu. A en juger par les vestiges qui demeurent aujourd'hui à la surface des mers, sa superficie couvrait quelque 10 000 kilomètres d'est en ouest et environ 5 000 du nord au sud. Toutes les îles du Pacifique, isolées ou en archipels, faisaient jadis partie du continent de Mu, dévasté il y a quelque 12 000 ans par un cataclysme. Des tremblements de terre et des éruptions volcaniques détruisirent toute une civilisation, et les eaux du Pacifique engloutirent toute une population évaluée à soixante millions d'habitants. L'île de Pâques, Tahiti, les Samoas, les îles Cook, les Tongas, l'archipel Marshall, les Gilbert, les Carolines, les Mariannes, Hawaii et les Marquises sont tout ce qui reste de cet immense continent dont l'existence est confirmée par d'innombrables légendes indiennes, chinoises, birmanes, tibétaines et cambodgiennes, ainsi que par des tablettes, des inscriptions, des symboles découverts dans le Yucatan et en Amérique centrale ou dans les îles océaniennes, sans parler des vestiges préhistoriques d'Amérique du Nord, des ouvrages des philosophes de la Grèce antique et des inscriptions des Egyptiens.
    Tous ces écrits prouvent que ce grand continent a existé, et que ce fut là que l'homme fit son apparition sur la terre, il y a deux cent mille ans. Le continent de Mu n'était autre que le jardin d'Eden de la Bible.
    Lors de la destruction de Mu, sa population était extraordinairement civilisée et ses progrès scientifiques dépassaient tout ce que nous pouvons connaître aujourd'hui, ce qui n'a rien de surprenant, puisque ce peuple avait deux cent mille ans d'expérience, alors que nos débuts scientifiques ne remontent guère qu'à un demi-millénaire!
    Les grandes civilisations des anciens empires orientaux Babylone, l'Inde, l'Egypte, etc. n'étaient que les derniers feux de la civilisation de Mu, ses enfants qui moururent quand elle ne fut plus là.
    Toutes les tablettes, les inscriptions et les écrits évoqués dans mon premier ouvrage. Mu, le continent perdu , s'accompagnent de clefs permettant de les comprendre. Tout est prouvé; les faits sont là et il ne peut être question de simples hypothèses. Ce que révèlent ces écrits est stupéfiant, et pourtant ils sont corroborés par des phénomènes archéologiques et géologiques, qui nous dispensent de faire appel aux légendes. Lao-tseu, le philosophe chinois du VIe siècle avant Jésus Christ, parle de la grande sagesse et des progrès scientifiques de ses ancêtres préhistoriques.
    Les anciens n'ont jamais cessé de penser à la postérité; ils ont laissé des archives, gravées dans la pierre ou l'argile. Les prêtres de Saïs ont parlé de leur sagesse à Solon le Grec. et Plutarque l'a rapporté. Beaucoup de ses écrits ont été perdus et dispersés. mais comme à son époque cette sagesse était universelle, on a trouvé des fragments dans tous les coins du globe. En les rassemblant, on constate qu'ils se recoupent, et qu'ils nous permettent d'éclaircir les mystères de la première grande civilisation de la terre.
    Pendant cinquante ans, j'ai recherché ces fragments et je les ai rassemblés afin de pouvoir écrire l'histoire de la création de l'homme. Mais ce n'est qu'un commencement, et je laisse à la postérité le soin de compléter le récit.

    Les reliques qui proviennent indiscutablement de Mu, la Mère-Patrie, sont extrêmement rares. J'ai eu la chance d'en trouver deux qui me semblent sans conteste venir de Mu. Ce sont deux figurines symboliques en bronze qui ont été façonnées dans la Mère-Patrie ou dans une de ses colonies, les antiques cités d'Uighur, avant que la partie orientale de ce vaste empire soit détruite par le dernier cataclysme magnétique, le « Déluge » de la Bible. Ce raz de marée détruisit tout le pays qu'il recouvrit; les populations furent noyées et les villes emportées par les flots ou englouties sous la vase. La capitale Uighur git aujourd'hui sous quinze mètres de rochers, de graviers et de sable. Elle était située au milieu de ce qui est maintenant le désert de Gobi où il ne reste que de la roche, parce que tout le reste a été emporté par le déluge.
    Une des reliques que je possède va m'aider à interpréter l'histoire. C'est, sans le moindre
    doute, un des deux bronzes les plus anciens du monde. S'il est uighur, il a au moins 18 000 à 20 000 ans. S'il vient de Mu, il est impossible de lui donner un âge.
    Il représente Mu en tant que grand dominateur. Nulle part au monde on ne peut trouver plus bel exemple d'artisanat, et cet art est à peine égalé chez nos plus grands joailliers. Le British Museum possède trois sceptres qui furent indiscutablement fabriqués à mu avant sa destruction.
    Dans la Mère-Patrie de Mu, il existait dix tribus distinctes, très différentes mais parlant à peu de choses près le même langage; cependant, leur écriture différait, ainsi que leurs symboles. Chaque tribu avait son territoire. Puis, lorsque chacun de ces peuples participa à la colonisation de nouveaux pays, ils y construisirent leurs propres villes, comme l'avaient fait leurs ancêtres sur le continent de Mu. Ils s'établirent les uns à côté des autres pour former un tout homogène, mais en gardant chacun sa personnalité, si bien qu'avec le temps les tribus devinrent des nations diverses, séparées, autonomes. Et, avec l'isolement, une différence de langage apparut. 

    L'Univers secret de Mu

    (Vue d'artiste : Habitant de Mu - Les émanants)

    Lorsque Mu, la Mère-Patrie, commença de souffrir d'une expansion démographique, ou que ses grands navigateurs ambitieux et entreprenants découvrirent de nouvelles terres, ce fut le début de la colonisation. Ces enfants de Mu émigrants s'appelaient Mayas. Tous ceux qui quittaient la Mère-Patrie, vers n'importe quelle destination, étaient nommés ainsi. Cette colonisation dut commencer au moins 70 000 ans avant l'engloutissement de Mu, car il existe des tablettes Naacal en Orient racontant que les Saints Frères apportèrent la religion et les sciences de la Mère-Patrie aux colonies « il y a plus de 70 000 ans ». Une de ces colonies aurait eu une population de « plus de 35 000 000 d'âmes ».
    J'ai pu déterminer les chemins empruntés par les colonisateurs de la Mère-Patrie de Mu, d'après les plus anciens vestiges laissés
    par l'homme, sur lesquels, dans bien des cas, leur histoire fragmentaire est offerte sous forme d'écrits symboliques, d'idéogrammes ou de dessins. Tout indique qu'il y eut deux principales directions, comportant beaucoup d'embranchements et de détours, l'une vers l'Est et l'autre vers l'Ouest. Je n'ai pu découvrir aucun vestige, aucune trace indiquant quelle fut la première empruntée, ni la date approximative de la première expédition coloniale de Mu. On ne connaît encore que celle d'un de ces établissements, la colonie Maya du delta du Nil en Egypte, qui remonte à 16 000 ans; il est permis de déduire que les autres colonies auraient été contemporaines de celle-là. Nous savons cependant où elles étaient situées. Les colons partis de Mu vers l'Est s'établirent dans ce qui est aujourd'hui la côte ouest de l'Amérique du Nord et de l'Amérique centrale, ceux qui partirent

    N vers l'Ouest s'installèrent dans l'est et le sud-est asiatique. Les colonies possédaient un symbole, un soleil se levant à l'horizon, sans rayons. (Fig. 1)

    Quand une colonie avait suffisamment évolué pour se gouverner elle-même, sous la  suzeraine de Mu, elle devenait un Empire colonial et un chef ou gouverneur était nominé; le symbole changeait, et l'empire était alors représenté par un soleil avec rayons se levant à l'horizon (Fig. 2). Le chef portait le titre de « Fils du Soleil », ce qui signifiait qu'il était sujet ou fils de Mu, « l'Empire du Soleil ».
    Etudions d'abord les colonisateurs partis vers l'Est. La carte ci-dessous montre les chemins qu'ils ont empruntés.

    MU

    Il y avait sans doute deux courants principaux, dont le premier a laissé une piste jalonnée de nombreux écrits et vestiges; il partait de Mu, passait par l'Amérique centraie et le Yucatan, puis par l'Atlantide et de là en Méditerranée et en Asie mineure pour aboutir par les Dardanelles à l'extrémité sud-est de la mer Noire. Un embranchement partant de la côte ouest de l'Amérique laisse des traces jusqu'au Chili tandis qu'un autre, partant de la côte est d'Amérique centrale se retrouve jusqu'en Argentine. Un troisième embranchement prend la direction nord-est pour aboutir en Scandinavie. A partir de l'Atlantide, nous voyons des chemins divergents aller vers le sud-ouest de l'Europe et le nord-ouest de l'Afrique ainsi que dans la Méditerranée. La dernière de ces colonies méditerranéennes fut le Delta du Nil, la basse Egypte. Tout cela représente ce que j'appelle le courant Est nord.
    L'autre courant Est n'a pas laissé d'écrits, simplement des vestiges, et une carte. Il partait du sud-est de la Mère-Patrie pour se diriger vers l'Amérique du Sud, passant par des canaux de la côte ouest à la mer de l'Amazone, aujourd'hui les marais amazoniens, pour traverser ensuite l'océan et aboutir en Afrique occidentale après escale dans le sud de l'Atlantide. Ces colonisateurs appartenaient aux races noires ou négroïdes. Ils ont encore de lointains cousins en Mélanésie, dans le sud-ouest du Pacifique. Mais parmi eux il y avait aussi une race blanche, les Caras ou Cariens, qui sont devenus les Grecs d'aujourd'hui.
    Au nord-est, enfin, un troisième courant colonisateur n'alla jamais plus loin que l'Amérique du Nord, Nevada et Mexique, et l'Amérique du Sud, au Pérou, où l'on trouve des traces des canaux évoqués plus haut au sommet de la cordillère des Andes, près du lac Titi-caca.
    Des vestiges de peuples extrêmement anciens ont été trouvés de l'Alaska au cap Horn et un fait s'impose: aucun vestige humain très ancien n'a été découvert près des côtes. Nous y reviendrons. On trouve dans les Etats de l'ouest des Etats-Unis les vestiges de trois ou quatre civilisations qui toutes, sauf une, ont été détruites par des cataclysmes, et la dernière par l'érection des montagnes Rocheuses. L'Utah, le Nevada, le Nouveau Mexique, l'Arizona, le Colorado, le Mexique et l'Amérique Centrale sont pour l'archéologie d'aujourd'hui un des champs d'action les plus fertiles. Nulle part au monde on ne trouve en telle abondance des sujets d'étude. De plus, on peut découvrir parmi ces richesses archéologiques certains des plus anciens souvenirs de l'homme, remontant très loin clans l'ère tertiaire et dans certains cas jusqu'au miocène. Ils sont là, ils attendent l'érudit qui saura les interpréter, mais ils sont trop vieux et trop vénérables pour révéler leurs secrets à n'importe qui; il faut d'abord connaître leur langage, et leur alphabet. Ces preuves, qui évoquent d'antiques civilisations, vont de la pointe de flèche en silex à de ravissantes poteries, bijoux et peintures, en passant par de vastes cités construites en pierre et en ciment.

    Les Quetzals, qui furent le premier peuple à occuper une partie de l'Amérique du Nord, n'ont laissé que des traditions, à moins que certains des plus anciens vestiges humains n'appartiennent à notre insu à cette race, ce qui est fort possible. Dans mon précédent ouvrage, Mu, le continent perdu, j'ai évoqué quelques-unes des nombreuses légendes des Quetzals, auxquelles je vais ajouter ici un souvenir.
    Au cours de mon voyage en Amérique centrale, j'ai appris des Indiens qu'il existait encore au fond des forêts touffues du Honduras et du Guatemala des villages d'Indiens blancs et blonds. Un de mes interlocuteurs affirmait avoir vécu pendant plusieurs semaines dans un de ces villages, et avait obtenu de ses habitants les récits les plus authentiques que j'ai jamais entendus sur les Quetzals. Leur langue est maya, et ils affirment être les descendants de ceux qui ont fui dans les forêts quand leur roi Quetzal a été vaincu et détrôné. 

    Quand la Mère-Patrie entreprit de peupler la terre, elle établit ses premières colonies en Amérique du Nord et en Asie orientale; c'est donc là que nous pouvons trouver les premiers vestiges de l'humanité, et non en Europe, en Egypte ou à Babylone, dont la colonisation n'a fait que suivre.
    Commençons par nous reporter au jour où, pour la première fois, le pied de l'homme foula le sol américain, et tentons d'imaginer la scène. Nous supposons, en nous fondant sur l'histoire moderne, que Mu a pris son expansion alors que sa civilisation en était à ses premiers stades. Ainsi, nous imaginons un antique vaisseau quittant les rives de Mu la Mère-Patrie, gouverné par un équipage de solides jeunes aventuriers à la peau blanche, aux yeux bleus et aux cheveux de lin. Dès que leur navire eut pris la mer de l'Est, ils mirent le cap dans la direction du soleil levant. Cent mille ans, ou davantage, après la première apparition de l'homme sur la terre de Mu, les populations s'étaient multipliées au point que le continent ne suffisait plus à les nourrir. Alors ces jeunes gens s'embarquaient à la recherche de nouvelles terres, s'il en existait sur le globe. (1)
    (1) Ce temps que je donne peut paraître très long, mais il m'a été fourni par deux des tablettes écrites par les Naacals. Elles indiquent qu'à l'époque de la disparition de Mu dans les flots, l'homme vivait sur terre depuis 200 OQO ans. Beaucoup de légendes orientales le confirment.

    Dans la Mère-Patrie, on les appelait Quetzals parte qu'ils avaient fait du serpent venimeux Quetzacoatl leur symbole du Créateur et de la création. Après un voyage d'une lune (2), alors que les rayons du soleil levant illuminaient l'horizon, l'équipage vit sur l'avant de son vaisseau une longue ligne de brisants bordant une plage et des terres basses. Ils s'en approchèrent, puis virèrent de bord pour longer la terre }jusqu'à ce qu'ils trouvent des eaux moins turbulentes. Ils s'engagèrent dans l'embouchure d'un fleuve 'et le remontèrent; ils naviguèrent ainsi jusqu'à ce qu'ils découvrent un lieu de débarquement où ils purent accoster et dresser un camp. Ils explorèrent ensuite le pays environnant, le trouvèrent désert et se prêtant admirablement à un établissement. Puis ils regagnèrent la Mère-Patrie pour apporter la bonne nouvelle.
    (2) Les anciens calculaient le temps par les étoiles, autant que j'ai pu le déterminer. Dans ce livre, chaque fois que des dates sont données, elles sont fondées sur les tableaux astronomiques trouvés gravés dans d'antiques tablettes.

    Le pays qu'ils venaient de découvrir était l'Amérique, et l'endroit où ils avaient accosté, le pays que nous appelons aujourd'hui Mexique. Cela se passait il y a plus de 50 000 ans, et peut-être des milliers d'années plus tôt.
    Après le retour des explorateurs, des expéditions partirent et une véritable colonisation commença. Bientôt, ce pays devint florissant. D'autres tribus s'installèrent plus au nord tandis que la première colonie s'étendait vers le Sud, au Yucatan et en Amérique Centrale. C'est dans le Guatemala d'aujourd'hui qu'ils érigèrent leur capitale et élirent leur roi.

        

    Il n'existe nulle part au monde de lieu plus fascinant pour les amoureux de l'Antiquité que la vallée de Mexico. L'homme allait y subir une série de tragédies, qui suivirent de peu sa toute première apparition sur le sol du continent américain. Prenons les premiers colons. Après des années d'expansion et alors qu'ils avaient bâti de grandes cités et des temples imposants, un terrible raz de marée recouvrit la terre, rasant villes et temples et anéantissant toute trace de vie humaine. Quand les eaux se retirèrent enfin, elles laissèrent un chaos de roches, de graviers et de sable qui recouvraient tout le pays avec les cités et les temples. Les vestiges de la première grande ville se trouvent enfouis à une quarantaine de kilomètres au nord de la ville de Mexico.
    Quatre comptoirs succédèrent au premier établissement, et chacun fut anéanti par des cataclysmes. Le dernier laissa des écrits indestructibles gravés dans la pierre. L'archéologue Niven a découvert deux mille six cents tablettes, dont je parlerai au chapitre suivant, en donnant leur traduction.
    La destruction de cette civilisation offre un des récits géologiques les plus intéressants de l'Histoire.
    Une poche de gaz située sous la vallée de Mexico explosa; son plafond s'écroula et les eaux de l'océan s'y précipitèrent, anéantissant toute trace de vie. La vallée fut submergée cependant que des tremblements de terre et des éruptions volcaniques se succédaient, vomissant des torrents de lave et de feu qui emportaient tout sur leur passage. On peut voir encore aujourd'hui plusieurs anciens cratères, celui de Xitli, par exemple, dont le flot de lave durcie s'étend sur plus de 35 kilomètres et arrive aux portes de Mexico.
    Je ne possède pas assez de renseignements pour donner la date exacte de ce cataclysme. Une tablette d'un temple égyptien fait allusion à une submersion des terres en Amérique centrale il y a environ 16 000 ans. Il peut s'agir de cette catastrophe puisqu'une tradition aztèque semblerait le confirmer.
    « Au temps de la conquête du Mexique par Cortez (1521) un prêtre aztèque lui dit: « Il y a très, très longtemps, une immense vague de l'océan recouvrit la vallée de Mexico et noya toute l'humanité. Le flot était si grand qu'il noya le Soleil et laissa le monde dans les ténèbres. Mais les dieux créèrent un nouveau Soleil, et ce nouveau Soleil régna sur une nouvelle ère de l'histoire du monde. »
    C'est une légende typiquement aztèque, mais il lui manque les fioritures et les inventions habituelles. A vrai dire, c'est la combinaison de deux légendes distinctes, celle de la submersion de la vallée de Mexico et celle de la destruction et de l'engloutissement de Mu la Mère-Patrie.
    L'inondation de la vallée de Mexico se produisit bien avant la destruction de Mu, parce qu'après que la vallée eut émergé des flots et fût redevenue habitable, elle fut repeuplée, plus d'une fois. Mu s'appelait l'empire du Soleil, et régnait sur le monde entier. Il s'agit donc du Soleil de la légende. Ainsi lorsque Mu, le « Soleil », fut englouti, les « ténèbres régnèrent ». Ce fut le chaos, et de nouvelles formes de gouvernement durent être imaginées pour chaque colonie ou empire colonial; chacun devenait autonome. Il s'agit là, certainement, de cette « nouvelle ère de l'histoire du monde ».
    Peu de temps après le dernier repeuplement du Mexique par les gens de Mu, les grandes ceintures gazeuses commencèrent à se former à l'ouest de l'Amérique du Nord, et créèrent les chaînes de montagnes. Deux de ces chaînes descendent jusqu'au Mexique. à l'Ouest et à l'Est, formant entre elles une large vallée. En s'élevant, les montagnes entraînèrent entre elles cette vallée et la haussèrent de plusieurs centaines de mètres. Si la terre était alors habitée, on peut affirmer que presque toutes les populations périrent, comme ce fut le cas dans d'autres contrées au moment de l'érection des montagnes.
    Les divers phénomènes visibles aujourd'hui dans la vallée de Mexico démontrent, sans le moindre doute possible, que les chaînes de montagnes de l'ouest de l'Amérique du Nord n'ont pas plus de 11 500 ans, si elles ont cet âge! Or, comme les deux chaînes mexicaines font partie et suivent les Montagnes Rocheuses et la chaîne des Cascades, nous avons la preuve que les montagnes de l'ouest de l'Amérique du Nord sont d'origine récente.
    J'en viens maintenant à la seconde des grandes découvertes de Niven au Mexique. Dans de petits hameaux et villages, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Mexico et à une profondeur de quelque six à sept mètres, il a trouvé les traces d'une autre civilisation mexicaine préhistorique, un véritable trésor comprenant 2 600 tablettes. En m'envoyant les premières, il m'écrivit: « De nombreux professeurs, américains et étrangers, me disent qu'elles portent des symboles qui ne ressemblent à rien de connu. »
    Aucun des plus éminents archéologues, en Europe comme en Amérique, n'a pu déchiffrer une seule de ces tablettes, ce qui n'a rien de surprenant puisqu'ils ne peuvent décrypter aucune tablette ou inscription remontant à plus de six ou sept mille ans. Pour les lire, il faut connaître la langue, les symboles, l'alphabet et la cosmogonie de Mu, la Mère-Patrie, qui en est la clef. Cet alphabet compte 16 lettres et de nombreuses diphtongues. Chaque lettre peut être exprimée par trois caractères différents. Il y a d'abord la lettre hiératique, qui comporte aussi un sens caché; la seconde est employée à l'intérieur des mots et la troisième sert d'adjectif ou de superlatif. Le sens ésotérique de la lettre hiératique n'était connu que des prêtres, et même pas de tous. Dans la plupart des cas le sens caché était un symbole, ainsi M était le symbole alphabétique de Mu, H celui des Quatre Forces Sacrées et A celui du Créateur, de la divinité.
    En examinant les tablettes que m'avait envoyées Niven, je retrouvai des signes familiers  et m'aperçus que les clefs des tablettes Naacals s'appliquaient aussi à celles-ci. Ces écrits représentent la première langue parlée du passé préhistorique de l'Amérique.
    Niven avait découvert aussi de nombreuses têtes sculptées, qu'il m'envoya. Si ces têtes sont des portraits, nous n'avons aucune race semblable aujourd'hui. Niven leur trouve un type mongol, mais elles me semblent plutôt sémites. Aussi curieux que cela puisse paraître, les écrits sur certaines des tablettes sont identiques, par leurs concepts religieux, à ce qui a été découvert à Babylone.
    Niven avait trouvé la plupart de ces tablettes près de divers autels. Chacune était recouverte d'une couche d'argile, sans doute pour préserver les couleurs des caractères. Leur emplacement près des autels donne à penser qu'il s'agit de reliques sacrées et beaucoup plus anciennes que le peuple qui les avait en sa possession.
    Après les avoir déchiffrées, je compris que je me trouvais en présence d'extraits des Ecrits Inspirés et Sacrés de Mu; dans la plupart des cas, les caractères ésotériques étaient utilisés, et ajoutaient au mystère.
    Beaucoup de ces tablettes sont façonnées d'une manière extrêmement grossière. Les dessins sont ceux de novices. D'autres, en revanche, sont parfaites, un travail d'experts.
    Elles n'ont pas de forme particulière, leur taille est irrégulière, comme si l'on avait pris de simples pierres usées par le temps, et les caractères suivent la forme de la pierre. Cependant les dessins, même les plus grossiers, indiquent un esprit profondément cultivé, une connaissance étendue des origines et des fonctions des Grandes Forces, ainsi que de la vie et de ses origines. Cette civilisation n'avait rien de primitif, bien au contraire; dans le domaine de la science, elle était beaucoup plus avancée que la nôtre. Il est évident que ces populations connaissaient parfaitement les Forces Cosmiques, ce que nos savants d'aujourd'hui appellent « énergie », faute d'un meilleur terme. Une civilisation primitive n'aurait pu être à l'origine de ces tablettes car elles expriment la connaissance d'une science profonde qui commence à peine à être imaginée par les savants modernes.
    Comment expliquer de telles connaissances, souvent si grossièrement écrites? La poterie et les figurines de terre cuite révèlent des mains expertes. Les écrits déconcertent; cependant, tout bizarres qu'ils soient, ils représentent les premiers mots parlés par ceux qui vécurent en Amérique il y a plus de 12 000 ans.
    Ces tablettes exposent la forme de gouvernement de ce peuple et tous ceux qui liront les extraits qui vont suivre verront que ses concepts religieux et sa cosmogonie étaient très élevés.

    Un des thèmes principaux était celui de la Création, depuis le chaos jusqu'à l'apparition de l'homme. Ces gens écrivent: « Au commencement, tout était chaos, l'univers était silencieux et les ténèbres régnaient partout. » Ils étaient monothéistes et leur symbole du Créateur était le Soleil. Ils adoraient un Etre Suprême sous forme d'autres symboles, parés de nombreux attributs, mais il est bien souligné que ces attributs ne décrivaient que les pouvoirsde l'Etre Suprême et non le Créateur lui-même.
    Les habitants de Mu avaient une forme de gouvernement de type communiste; toutes les récoltes étaient partagées et distribuées suivant les lois. Je n'ai trouvé aucune allusion à l'argent et ne puis dire s'ils avaient une monnaie quelconque.
    Dans cet ouvrage, et plus particulièrement dans les traductions des tablettes, j'évite d'employer le mot Dieu comme représentant l'Infini, la Déité, parce que chez les anciens le mot Dieu ne signifiait pas Déité. Pour éclaircir ce point, je donne ici l'origine du mot « dieu ».
    Dans tous les anciens écrits, ce mot revient à tout propos; il est question du dieu ceci, du dieu cela. Généralement on lui donne un nom, comme chez les Chaldéens, le « dieu Belmarduk », ou chez les Egyptiens le « dieu Thoth »,
    etc. Les anciens ne voulaient pas parler du Créateur, qui pour eux était le Suprême. Ce qu'ils appelaient « dieu » n'était qu'une force cosmique émanant du Créateur.
    Dans les anciens textes il est très souvent question du mariage d'un dieu et d'une déesse, qui produisent ou accomplissent ainsi quelque chose. Les anciens savaient parfaitement que deux forces cosmiques étaient nécessaires pour une création. Ceci était enseigné dans les Ecrits Inspirés et Sacrés, qui précisaient que l'action combinée de deux forces aboutissait à une création. Comme il s'agissait d'une action combinée, ou d'une réunion, d'un contact, cela était symbolisé par le mariage des dieux, le mariage de deux forces, sans doute pour permettre au profane de comprendre plus aisément le phénomène. Ainsi on lui disait que le dieu A avait épousé la déesse B pour produire C. Dans les Ecrits Sacrés, nous trouvons le même phénomène exprimé en langage ésotérique: « Les flèches du Soleil rencontrèrent les flèches de la Terre ». Mais cette forme de langage s'adressait aux prêtres qui, afin de se faire comprendre des laïcs, symbolisaient les Quatre Grandes Forces primaires sous forme de dieux.
    Plus tard, les âmes des hommes qui avaient quitté leur enveloppe matérielle s'ajoutèrent à la liste des dieux, comme le Thoth égyptien, le dieu de la science. Cela n'avait rien d'insolite car les anciens savaient parfaitement qu'à sa création l'homme avait reçu des forces cosmiques, que ces forces étaient sous la domination de l'âme, et que, lorsque l'âme quittait son corps mortel, elle emportait avec elle les forces cosmiques. Ainsi, l'âme humaine, possédant ses forces, s'ajoutait normalement à la liste des dieux. Plus tard encore, nous trouvons le mot dieu ajouté aux multiples noms du Créateur. L'exemple le plus ancien se trouve dans la Bible où la Déité est appelée Dieu, ou le Seigneur Dieu. Depuis, ce mot est devenu Son nom le plus usité.
    Venons-en aux temps modernes. Nos savants, incapables de discerner la différence entre le dieu des anciens et notre Dieu ont supposé que pour les anciens tous les dieux étaient des Déités et que, par conséquent, ils adoraient de nombreux Dieux. La science a créé ainsi un tel chaos que le profane ne peut plus rien y comprendre, mais cela n'a rien de nouveau!

    Nul mieux que William Niven lui-même ne peut raconter la découverte des anciennes tablettes mexicaines. Voici le récit qu'il m'envoya:
    « Depuis la conquête de la vallée de Mexico par les Espagnols, une région de quelque soixante-dix kilomètres de côté ayant la capitale pour centre a été un véritable paradis pour les archéologues. Des découvertes, comme la Pierre Calendrier, le monolithe de Tizoc et les tablettes gravées d'Azcopotzalco avec leurs caractères mystérieux, sont sans égales. Voici comment j'ai découvert moi-même les tablettes de pierre qui intéressent tant le monde scientifique:
    « En 1910, retournant à Mexico après avoir exploré des ruines de villes dans une région déserte et inconnue de l'Etat de Guerrerro, je reçus de nombreuses visites d'Indiens, qui voulaient me vendre des figurines de terre cuite et d'autres objets. Ils prétendaient les avoir
    trouvés près des pyramides du Soleil et de la Lune, à San Juan Teotihuacan, c'est-à-dire à une quarantaine de kilomètres de la capitale. Ayant appris qu'ils avaient fait le trajet aller retour de leur « tierra » en un peu plus d'une heure, j'offris de leur donner cinq pesos s'ils consentaient à me révéler la localité où ils avaient trouvé les « idolitos » qu'ils me proposaient. Ils acceptèrent avec joie.
    Ce ne fut pourtant qu'en 1921, au cours de mes fouilles à Santiago Ahuizoctla, un hameau proche d'Amantla, que je découvris la première des tablettes de pierre, aujourd'hui célèbres, à une profondeur de quatre mètres. Cette découverte était à la fois si stupéfiante et si singulière que je fus pris du violent désir de trouver d'autres tablettes, s'il en existait. Je fis donc une exploration systématique de toutes les carrières abandonnées, dans un rayon de trente-cinq kilomètres, et mon labeur fut récompensé car en moins de trois ans j'avais déterré 975 de ces mystérieuses tablettes.
    Les plus importantes furent exhumées à Ahuizoctla, autour et sous un autel qui portait un dessin au trait, rouge et jaune. Les peintures utilisées étaient faites d'oxyde de fer. En 1924, le professeur Morley, de l'Institution Carnegie, me dit que les étranges symboles, inscrits sur les pierres et sur l'autel, ne ressemblaient à rien de ce qu'il avait pu voir au Mexique ni ailleurs. »
    Si le récit de William Niven est intéressant, l'histoire racontée par ces anciennes tablettes de pierre l'est bien davantage. Ce sont les premiers mots qui furent prononcés et compris par l'homme dans l'Amérique préhistorique.
    Je ne puis faire remonter l'âge de ces tablettes à plus de 12 000 ans, bien qu'elles doivent être beaucoup plus anciennes. Rien en elles ne permet de déterminer leur âge exact, ni même approximatif (1).
    (1) La datation au carbone 14 n'avait pas été découverte lorsque le colonel Churchward écrivit ces lignes. (N d E)

    Si nous devions commencer aux débuts de l'histoire de l'homme en Amérique, nous devrions remonter à plus de .50 000 ans, plus vraisemblablement plus de 100 000. Les études géologiques prouvent qu'une civilisation très avancée a existé en Amérique du Nord il y a plus de 50 000 ans. D'immenses villes étaient bâties, en pierre et en ciment, ils avaient de merveilleuses poteries, d'admirables bijoux et de superbes fresques.

    Cette tablette est la « pierre de rosette » de toutes les sciences du mouvement. Pour moi c’est la plus précieuse des 2006 tablettes de Niven.
    Cette pierre porte une figurine symbolique représentant ce qui est connu depuis 1000 000 ans comme les Quatre Sacrées. Cette figure explique leur origine et leurs fonctions. Chez les anciens, ces Quatre Sacrées portaient de nombreux noms. Ce symbole a toujours joué un grand rôle dans les concepts religieux de l'humanité. Mais tous les noms que j'ai pu découvrir ne nous disaient pas de quoi il s'agissait, alors que cette pierre nous l'explique. Ce sont les quatre grandes forces primaires émanant du Créateur. Premièrement, elles ont établi l'ordre et la loi dans le chaos universel. Deuxièmement, elles sont devenues le bras du Créateur pour créer toutes choses. Troisièmement, lorsque tout fut créé, elles furent chargées de la physique de l'univers. Cela démontre clairement que l'origine des Forces n'est autre que le Créateur. Toutes les autres forces dépendent de ces quatre-là. L'atome engendre des forces; le mouvement des atomes dépend des Quatre Grandes Forces.

    SIGNIFICATION CACHéE DES NOMBRES, DE 1 à 10, EN LANGAGE MODERNE, EN NAGA ET EN MAYA

    Naga

    Maya

    Signification ésotérique

    1 Hun

    Hun

    L'Etre universel

    2 Cas

    Ca

    Le Dieu double

    3 Ox

    Ox

    Oui par son pouvoir a suscité

    4 San

    Can

    Les Quatre Puissances
    pour qu'elles viennent faire régner
    l'ordre dans le chaos

    5 Ho

    Ho

    6 Uac

    Uac

    7 Unc

    Uuc

    créer et faire dresser
    l'homme debout, afin qu'il
    vive par lui-même

    8 Uaxax

    Uaxax

    9 Bolan

    Bolan

    10 Lahun

    Lahun

    Il est deux en Un.

    Comme nous allons le voir, ce qui précède fait allusion à la création de l'homme. Le nombre 10 était le symbole du Créateur, et jugé trop sacré pour être prononcé; on employait donc le symbole Lahun. De plus, pour éviter de prononcer le mot « dix » les anciens prenaient le 5 comme unité et comptaient ainsi: dix était deux fois cinq, quinze trois fois cinq et vingt quatre fois cinq.
    La création de la femme a toujours été sujet à conjectures. Beaucoup de légendes parlent de son apparition mais elles sont toutes symboliques et ne nous apprennent rien de précis.
     Légende biblique: « Et le Seigneur prit une côte de l'homme, et en fit une femme. »
     Légende polynésienne: « Des os de l'homme, Il fit une femme et l'appela Evi. »
    'Tradition chinoise, Lao-tseu, 500 av. J.C.: « Tao la Raison produisit un. Un devint deux, deux produisirent trois et trois produisirent tous les êtres mortels. »
    Le philosophe grec, Platon, écrivait dans Le banquet: « Les êtres humains furent d'abord créés sous forme d'un seul corps comprenant l'homme et la femme. Chaque être avait quatre bras et quatre jambes. Les corps étaient ronds et ils roulaient sur eux-mêmes, en se servant des bras et des jambes pour se propulser. Le jour vint où ils méprisèrent les dieux; ils cessèrent d'offrir des sacrifices et menacèrent même de rouler jusqu'au sommet de l'Olympe pour attaquer et détrôner les dieux. Un dieu déclara: « Tuons-les tous, ils sont dangereux. » Un autre proposa: « Non, j'ai une meilleure idée; nous allons les couper en deux. Alors ils n'auront que deux bras et deux jambes, ils ne pourront plus rouler, ils ne seront plus ronds. Etant multipliés par deux, ils offriront deux fois plus de sacrifices, et, ce qui est plus important, chaque moitié sera si occupée à chercher son autre moitié qu'ils n’auront plus le temps de nous affronter. »
    A ces légendes, je vais en ajouter une autre, découverte sur la tablette de Niven N° 1584; elle a l'avantage d'être de loin la plus ancienne, puisqu'elle remonte à plus de 12 000 ans.
    C'est l'illustration d'un passage des Ecrits Inspirés et Sacrés, suivant l'accomplissement du septième commandement (la création de l'homme). Cette tablette explique la création du premier couple, Adam et Eve de la Bible, et « un devint deux » des Chinois.
    Je ne recommencerai pas ici le déchiffrage complet de cette tablette puisque je l'ai déjà fait dans Mu, le continent perdu (pages 15et 16). J'indique donc directement sa traduction: le premier homme fut créé double, possédant les deux principes. Le Créateur suscita son sommeil (la mort) et pendant ce sommeil les deux principes furent séparés. Il revint à lui dédoublé, une partie mâle et l'autre femelle. Cela fut accompli afin que l'espèce puisse se perpétuer.

     

    On retrouve un reflet de ce principe dans la cosmogonie égyptienne, jusqu'en 2000 av. J.C. et peut-être même plus tard, à savoir que le premier homme fut créé double. Platon, qui avait été initié en Egypte aux mystères sacres, dut y apprendre cette théorie, et c'est peut-être à partir de là qu'il écrivit son histoire comique d'êtres tout ronds, afin qu le profane comprenne plus aisément, qu sait?
    La tablette N° 150 de Niven nous explique comment la terre fut peuplée. Elle est rédigée avec les antiques caractères ésotériques religieux et si l'on connaît l'alphabet numérique on peut lire:

    Fig. 1. « Le créateur a créé un, Un est devenu deux. »
    Fig. 2. « Deux a produit trois.
    Fig. 3. « De ces trois descend toute l'humanité.
    Cette même légende se retrouve, avec d'infimes variantes, chez tous les anciens peuples. La tablette ci-dessus a plus de 12 000 ans. Les anciens écrits précisent également, tous, que le premier couple avait la peau blanche. Or, comme ce premier couple était blanc, et comme toute l'humanité descend de ces deux-là, il devrait s'ensuivre logiquement que tous les êtres humains d'aujourd'hui eussent la peau blanche, et non des teints allant du blanc pur au noir de jais en passant par toutes les nuances de brun et de jaune!
    A l'époque de la destruction de Mu, les écrits disent que l'homme de Mu s'était développé et formait dix tribus distinctes, et dix types d'hommes (Fig. 4). Qu'est-ce qui a pu causer ces dix types différents, dans la descendance d'un seul couple identique?
    Les écrits Naacals expliquent le phénomène mais je ne sais si j'ai pu les traduire de façon à en donner toute la signification dans les moindres détails. Des mots sont employés, des noms donnés dont je n'ai pu trouver l'équivalent dans aucune langue moderne; mes traductions peuvent donc comporter des contresens, mais elles peuvent aussi être absolument correctes, je ne sais. Je vais cependant donner ces traductions que j'ai faites autrefois. Les Naacals nous disent: « Les dix tribus se sont développées depuis l'apparition de l'homme sur la terre. Les populations s'étaient tellement augmentées que la place manquait. Certaines familles s'en allèrent dans des pays lointains, où elles furent isolées du reste de l'humanité. Dans ces établissements, les groupes étaient si solitaires que parfois les frères devaient épouser les sœurs afin de pouvoir perpétuer la race. Ces mariages consanguins ont donné un type commun; le climat, la température e l'alimentation ont contribué à accentuer un type, qui est devenu une race.

    La question de savoir comment et pourquoi les hommes ont changé de couleur de peau demeure un mystère. Reportons-nous à quel que 25 000 ou 30 000 ans, et voyons ce qu'e pensaient les anciens Naacals:
    « Les causes du changement de couleur des hommes sont variées, mais la cause principale est un déséquilibre entre la Force de Vie et les composés élémentaires de la peau. Ce déséquilibre était le résultat d'une sur ou sous-stimulation des glandes sécrétant la Force de Vie et la portant par le sang aux diverses parties du corps, y compris la peau. Chaque glande contrôle certaines parties du corps, et possède un certain volume de Force de Vie. Les sécrétions des glandes sont gouvernées par le type d'alimentation, si bien que cette alimentation peut produire un surplus, ou un manque, de la Force utilisée par une certain glande, et à son tour la Force peut influer d'une façon ou d'une autre sur les composés élémentaires qu'elle contrôle. La Force de Vie excite les cellules et les fait travailler. Quand il se produit un surplus de cette Force, les cellules sont surmenées et quand, 'au contraire, il y a un moindre débit de la Force il se produit des irrégularités. Les principales irrégularités causées par ce déséquilibre de la Force affectent la taille du corps, le caractère de la chevelure, la couleur de la peau et parfois la forme des traits du visage. La principale cause d'un déséquilibre vital est le caractère de l'alimentation s'alliant au climat. »
    Comme je l'ai dit, certaines nuances ont pu m'échapper, mais je crois que, dans l'ensemble, je n'ai pas commis de contre sens important. Cet extrait des écrits Naacals, « L'origine de la Vie », est une des choses les plus merveilleuses qu'il m'ait été donné de lire.
    Il avait fallu 100 000 ans et plus pour former et perfectionner ces types appelés, à mu, tribus, avant la destruction du continent, si bien qu'à ce moment de nombreux types étaient devenus déjà très distincts et les différences de couleur avaient dû évoluer. A mon avis, les caractéristiques morphologiques, la forme de la tête, les traits, ont eu pour principale cause la consanguinité.
    Les indigènes des îles des mers du Sud ont contribué en grande partie à former mon opinion. Dans chaque groupe d'îles, les communautés sont petites et n'ont jamais eu de rapports avec celles des autres archipels. Il en résulte des types distincts, et quiconque a tant soit peu vécu en Polynésie peut dire à première vue à quel groupe ethnique appartient tel ou tel individu.
    Les montagnes n'ont pas toujours existé; elles sont d'origine relativement récente. De nombreux écrits prouvent qu'il y a 12 000 à 15 000 ans les montagnes étaient inconnues. Elles furent créées par la formation des ceintures gazeuses qui imprègnent aujourd'hui la croûte terrestre à des profondeurs allant jus-qu'à vingt kilomètres de la surface.
    Le Codex Cortesianus, un très ancien livre Maya écrit il y a environ 5 000 ans, d'après des archives de temples qui se trouvent aujourd'hui dans un souterrain du Yucatan, évoque la destruction de Mu, la Mère-Patrie de l'homme, et parle d'un « pays de petites collines », sans doute de grandes plaines onduleuses. Mu fut submergée il y a 12 000 ans. La Bible raconte que les eaux du « Déluge
    s'élevèrent de 26 pieds et recouvrirent les montagnes. Dans les Psaumes, nous trouvons une allusion au temps « avant l'érection des montagnes ». Beaucoup de tribus de l'Asie centrale font remonter leur calendrier à l'érection de l'Himalaya et des montagnes d'Asie. Les Zoulous affirment qu'ils sont venus du
    Nord en Afrique du Sud, parce que leur pays avait été détruit par l'érection des montagnes. Des légendes racontent que des centaines de millions d'hommes périrent lors de l'érection des montagnes d'Asie. Dans le monde entier, des phénomènes géologiques confirment le fait que les montagnes sont d'origine récente. Mais les preuves les plus irréfutables se trouvent dans la vallée de Mexico et dans les Andes.
    Au Mexique, plusieurs civilisations furent détruites par des raz de marée, les vagues cataclysmiques arrivant du Pacifique pour recouvrir les terres. La vallée de Mexico se trouve aujourd'hui à plus de 2 000 mètres d'altitude et elle est entourée de hautes montagnes. Quand ces civilisations furent détruites, la vallée était presque au niveau de la mer. La dernière civilisation fut anéantie par un raz de marée il y a moins de 12 000 ans, comme le prouvent certains vestiges et écrits de ces peuples. On trouve dans la vallée de Mexico les restes d'un peuple hautement civilisé, vieux de plus de 50 000 ans. Là et aussi en Asie orientale, on peut voir les plus anciens vestiges de l'homme, des restes qui sont plus anciens de plusieurs millénaires de tout ce que l'on peut découvrir à Babylone, en Egypte ou même au Yucatan. Ces ruines sont celles de la première grande civilisation, alors que celles de Babylone ou d'Egypte n'étaient que les cendres de cette civilisation.
    Il y a quelque temps, j'ai reçu d'un monastère tibétain le décalque d'une carte d'Amérique du Sud. D'après la position des étoiles qui s'y trouve indiquées (les peuples anciens calculaient ainsi le temps) j'ai appris, par des astronomes, que cette position indique une période vieille de 20 000 ans. J'en donne plus loin une reproduction, se superposant au tracé de l'Amérique du Sud d'aujourd'hui. Cette carte est une révélation stupéfiante venue du fond des âges.

    Le cercle contenant deux lignes parallèles le divisant en trois parties, comme on le voit sur la tablette de Niven N° 2379, est un symbole universel fort connu. On le trouve dans le Nevada parmi les écrits des troglodytes, sur la pyramide mexicaine de Teotihuacan et dans les écrits Mayas, ainsi qu'au Brésil près de la frontière de Guyane britannique et dans divers autres vestiges américains, sans parler des antiques écrits des Uighurs, des Hindous, des Babyloniens et des Egyptiens.

    Chez les Naacals, c'est un des trois symboles formant un paragraphe signifiant « Le Créateur est Hun (fig. 1.). Il est deux en un (fig. 2.), Lahun. Ces deux engendrèrent le Fils — l'Homme (Fig. 3.) Mehen.

    Lao-tseu. — Dans le 'Tao-tô king, un livre chinois écrit un siècle environ avant l'époque de Confucius (500 av. J.C.) nous trouvons ceci: « La Raison Tao a créé un. Un est devenu deux. Deux ont produit trois. De ces trois descend toute l'humanité. »

    Une légende orientale explique pourquoi ce graphique s'appelait le « texte mystérieux »: de quelque manière qu'on le lise, en partant de n'importe quel point du triangle, la signification demeure la même, un, deux, trois, comme on peut le voir ci-dessus.

    Le lao-tô king est rédigé en grande partie d'après des extraits d'une version Uighur des Ecrits Inspirés et Sacrés de Mu.

    A U M est une inscription qui a dérouté tous les érudits et les savants du monde, y compris les Hindous, depuis plus de 2 300 ans. Sa signification s'était perdue quand les Naacals furent chassés de l'Inde par les Brahmanes. Beaucoup de savants se sont penchés en vain sur ce mystère mais aucun n'a pu le percer, comme le prouvent les plus anciens écrits:
    Manava Dharma Sastra, un antique ouvrage hindou: « Au commencement, l'infini seul existait, appelé Aditi. Dans l'Infini se trouvait A U M dont le nom doit précéder toute prière ou invocation. »
    Livre de Manu, Inde antique; « Le sigle A U M signifie terre, ciel, et paradis. »
    J.T. Wheeler, Histoire de l'Inde, vol. 2, page 481: « En ce qui concerne les trois lettres A U M, on ne peut rien en dire sinon que, selon Manu, elles forment un symbole du Seigneur qui a créé toute chose: Brahma.
    Dans Asiatic Research, H.T. Colebrook écrit: « Selon le Noruka, qui est un ancien glossaire des Vedas, la syllabe A U M représente toutes les Déités. Les Brahmanes réservent peut-être à leurs initiés une explication ésotérique plus complète que celle donnée par Manu. »
    En réalité, A U M signifie exactement la même chose que le « texte mystérieux » et le graphique de la tablette mexicaine de Niven N° 2379. La seule différence réside dans l'écriture. La tablette mexicaine et l'Ecrit Mystérieux sont rédigés dans la langue numérique des temples alors que A U M est écrit en symboles alphabétiques, signifiant:
    A... Ahau... Masculin... Le Père
    U... Pronom féminin « elle » ... La Mère (1)
    M... Mehen... Celui qui a été engendré... Le Fils.
    (1) Il est évident que le pronom « elle» a été utilisé pour éviter une répétition de la lettre M, représentant à la fois Mu ou Ma, la Mère, et M, Mehen, le Fils.

    Les Brahmanes élaborèrent une théologie compliquée autour du concept original, absolument incompréhensible pour le peuple. Cette théologie fut enseignée pendant des millénaires, subissant de temps en temps quelques altérations, si bien que, à la longue, les Ecrits Inspirés furent oubliés, même et surtout des prêtres.
    La théologie brahmane devint ce que l'on avait désiré, un admirable su jet de superstition et de terreur. Le peuple devint l'esclave du clergé. Les prêtres firent tomber la nation des plus hauts sommets de la civilisation au dernier degré de l'échelle sociale.
    Quand sa religion aura été débarrassée des superstitions, des extravagances et des inventions, le peuple y verra sans doute clair et retrouvera sa grandeur de jadis. La mauvaise herbe pousse dru, mais parmi l'ivraie il demeure encore quelques fleurs d'autrefois. Que l'on arrache et que l'on brûle le chiendent, et l'Inde redeviendra un des piliers de la sagesse et de la science. Il suffit simplement de briser ses chaînes.
    La dissection et la traduction de cette tablette a été donnée dans Mu, le continent perdu, (pages 108 à 109) et je rappelle simplement ici l'explication
    Ce temple est dédié au Grand Créateur, commandant aux quatre Grandes Forces Primaires, émanant de Lui, qui ont fait régner l'ordre et la loi dans le chaos de l'univers, et créé toutes choses. Ce temple est placé sous la juridiction de Ra Mu (1), le chef hiératique de notre Mère-Patrie, Mu, et il est le porte-parole du Grand Créateur.
    (1) Il est évident que le pronom « elle» a été utilisé pour éviter une répétition de la lettre M, représentant à la fois Mu ou Ma, la Mère, et M, Mehen, le Fils.

    Ce texte est d'une valeur inestimable car il montre que cette civilisation était florissante au temps où Mu se dressait encore au-dessus des eaux, puisque ce temple était placé sous sa juridiction, donc avant la destruction du continent. Mu fut engloutie 10 000 ans environ avant Jésus-Christ, ce qui prouve que ces tablettes, ainsi que cette grande civilisation américaine, remontent à plus de 12 000 ans. Mais beaucoup d'autres civilisations l'avaient précédée, comme le prouve la première découverte de Niven, à quarante kilomètres au nord de Mexico.

    Figure 1, groupe 1. C'est le symbole original du Créateur sous forme de principe double, utilisé dans les Ecrits Inspirés de Mu où il est appelé Lahun, « tout en un », ou « deux en un ». Comme on le voit, il s'agit d'un cercle partagé par une ligne. Le cercle symbolise le Créateur, les deux moitiés sont principe double. Dans les anciens écrits orientaux, la ligne bissectrice est verticale chez les Nagas et horizontale chez les Uighurs, mais la signification demeure la même. Le concept d'un Créateur possédant un principe double était enseigné des milliers d'années avant que ces tablettes mexicaines eussent été gravées.

    Figure 2, 'Tablette N° 1430. Ce symbole d'une création fait allusion à une chose terrestre, comme nous le prouvent les yeux du principe femelle, qui sont carrés, le carré étant le symbole de la terre (voir 2). Le symbole du Créateur se trouvant de part et d'autre des deux visages nous indique que ces figures sont les siennes (voir 3). C'est un symbole Naga et les deux inscriptions (4 et 5) nous confirment sa signification.

    Figure 3, Tablette N° 150. Voici un autre symbole du principe double. La partie supérieure de la figure représente le Soleil, principe mâle, et la partie inférieure la Lune, principe femelle. Comme pour la précédente tablette, cela nous est confirmé par le symbole du Créateur (5) encadrant chaque visage.
    Figure 4, Tablette N° 1006. Ici, le principe double est symbolisé par un serpent encadré par deux soleils formés d'un double cercle, symbole du Créateur employé par les peuples du nord de Mu et par les Uighurs.
    Figure 5. Ce symbole est particulièrement intéressant et démontre à quel degré élevé de l'art étaient arrivés ces anciens Mexicains d'il y a 12 000 ans. La tête représente le Créateur, couronné de sept rayons, symbole numérique de la Création. Sur la gauche des rayons on voit une flèche, ou une pointe de lance, symbole de l'activité, de l'action. Le corps est une chrysalide, qui pour les anciens représentait le siège des forces. Ce corps est divisé par deux groupes de quatre lignes, les Quatre Grandes Forces Primaires. De part et d'autre, on retrouve le symbole du Créateur, indiquant une fois encore le double principe.

    Groupe 2. Ces tablettes sont intéressantes car elles démontrent l'existence d'une forme de gouvernement communiste, en ce qui concernait les terres et les récoltes, chez ces peuples d'Amérique du Nord il y a 12 000 ans. Toutes les terres appartenaient au gouvernement, et certaines personnes les faisaient fructifier, puis les récoltes étaient partagées suivant les besoins du peuple.
    On retrouve ce genre d'écrits dans tous les pays orientaux, mais je ne saurais dire jusqu'où allait cette forme de communisme. Je n'ai trouvé aucune allusion à une monnaie quelconque. dans aucune des 2 600 tablettes de Niven, mais le partage des récoltes est parfaitement expliqué. Certaines tablettes indiquent que le gouvernement se réservait un certain pourcentage, une autre part allait à l'entretien des temples et enfin chaque personne touchait aussi une part. Si après la distribution il restait un surplus, il était placé dans un entrepôt communautaire pour subvenir aux besoins en cas de famine ou de mauvaises récoltes, si bien qu'il n'existait pas de misère. On a trouvé une forme de gouvernement semblable chez les Incas, et elle existe encore aujourd'hui dans certains petits Etats orientaux.
    Les pourcentages n'étaient pas calculés partout de la même façon, à en juger par les tablettes et par d'anciens écrits orientaux. Dans les pays Nagas un sixième était réservé pour l'entretien des temples et le gouvernement, alors que dans les districts Uighurs, ce n'était que un neuvième de la récolte générale. La part réservée aux temples est appelée la « part sacrée », ou « champ du Seigneur ». Dans une tablette orientale où la part était d'un neuvième, j'ai découvert le carré central portant le symbole du Créateur.
    Tablette N° 1647. On voit ici neuf divisions, avec les parts allouées au gouvernement et aux temples, et un entrepôt commun, en cas d'imprévu.
    N° 237. On voit ici six divisions, et leur distribution. C'est le pourcentage habituel Naga, encore en usage dans certains petits Etats de l'Inde.
    N° 921. Neuf divisions, le partage usuel Uighur.
    N° 535. Egalement neuf divisions. avec leur distribution.

    Groupe 3. La collection de Niven comporte 116 de ces admirables figures symboliques, toutes différentes. Elles représentent les Forces Primaires, leur origine et leur fonction.
    Le corps est toujours en forme de chrysalide, l'ancien symbole du lieu de résidence des Forces. Ce corps est gravé de plusieurs lignes, qui nous expliquent ce que la figure symbolise. C'est une des plus anciennes formes d'écriture ésotérique. Les nombres employés dans cette forme d'écriture allaient de 1 à 10. Dix était le chiffre sacré jamais écrit, et on le remplaçait par la lettre Lahun. L'écriture numérique fut employée jusqu'à des dates fort récentes, et on la retrouve en Egypte jusqu'en 500 av. J.-C. et peut-être plus tard. Pythagore, durant son séjour en Egypte, fut instruit dans les mystères de la religion égyptienne et dans l'écriture numérique. L'histoire grecque nous apprend qu'à son retour, il enseigna à ses disciples « d'honorer le nom de Dieu avec des nombres » et que « le nombre quatre représente le nom mystique des forces créatrices ». Toutes les croix sont des symboles des forces créatrices mystiques, les quatre bras représentant les quatre forces.
    Sur chaque figure de ce groupe, les lignes gravées sur les corps disent que le Créateur est la Grande Force Primaire gouvernant toutes les autres forces.

    Les fonctions des Forces Primaires.
    La trompe est le symbole de la direction que prennent certaines forces dans l'univers. Elle affecte des mouvements circulaires et elliptiques. Toutes ces figures, sans exception, sont tournées vers l'Ouest, avec la trompe recourbée vers l'Est. Le nombre des membres varie, de zéro à quatre, marquant les mouvements des forces dans l'univers.

    Groupe 4. Ces tablettes sont sans aucun doute un des vestiges les plus insolites transmis par nos ancêtres à notre génération actuelle.
    Oiseaux symbolisant les Forces Créatrices. Chez tous les peuples anciens, certains oiseaux étaient sacrés et entourés d'innombrables légendes, souvent assez confuses, mais au cours de mes recherches en Orient je n'ai trouvé qu'un seul volatile sacré, l'oie. Sur une tablette de pierre j'ai aussi découvert les enfants de Mu qui émigraient, représentés sous forme d'oies nageant dans la mer. Nous avons aussi le dieu égyptien Seb, qui est couronné d'une oie. Dans le Livre des Morts, Seb est mentionné comme étant le père des dieux, et l'oie qui a pondu l’œuf dont la terre et l'homme sont sortis. Seb joue un rôle important dans une légende appelée « La destruction de l'humanité par Ra ». Il est indiscutable que, pour les Egyptiens, Seb représentait le Créateur.

    Chez certains Indiens de l'Alaska, le symbole du Créateur est un oiseau.
    Dans son ouvrage Polynesian Research, Ellis rapporte une légende qui semble confirmer ce qui précède: « Aux îles Sandwich, une tradition veut qu'au commencement il n'y avait rien que de l'eau, mais un grand oiseau descendit des cieux et pondit un oeuf dans la mer, à l'éclosion de l’œuf Hawaii naquit. »
    j'ai trouvé dans les tablettes de Niven de nombreux oiseaux symboles qui représentent tous le Créateur. D'après ce que j'ai pu apprendre par ailleurs du symbole de l'oiseau, j'ai tendance- à croire que, dans une des régions de la Mère-Patrie, l'oiseau fut choisi pour représenter le Créateur, à la place du serpent.
    Ce sont les seules tablettes que j'ai découvertes présentant des oiseaux symboliques, bien que les écrits qui y font allusion ne manquent pas, dans tous les pays anciens.

    Groupe 5. Le serpent fut de tous temps le symbole des eaux. et le premier fut Khan, le serpent sans ornements.
    Cinquante tablettes au moins, dans la collection de Niven, symbolisent des passages du cinquième commandement de la Création tel que le rapportent les Ecrits Sacrés de Mu. J'en ai choisi 16 qui me semblent typiques. Comme la place me manque pour les déchiffrer toutes, je dois me contenter de donner la traduction d'une seule, N° 328.

    Cette tablette représente l'apparition de la première forme de vie sur terre.
    Fig. 1. Khan, le serpent sans ornements.
    Fig. 2. Un oeuf cosmique, le germe de vie d'aujourd'hui.
    Fig. 3. Graphique complexe, divisé en figures 4 et 5.
    Fig. 4. Abîme, trou profond, profondeurs, etc.
    Fig. 5. Le Quatre numérique, forme d'écriture Uighur.
    Cinquième commandement de la Création: « Et le Créateur dit: « Que les eaux apportent la vie. » Alors les flèches du Soleil rencontrèrent les flèches de la Terre dans la boue des eaux, et avec les parcelles de vase, formèrent des oeufs cosmiques. De ces oeufs la vie surgit au commandement.
    On ne voit qu'un seul oeuf sur cette tablette, et il est posé à l'extérieur des boucles du serpent, si bien que sur ce graphique, le serpent est montré en train de pondre un oeuf. Comme c'est le seul oeuf, c'est bien le premier. Par conséquent, la première forme de vie apparut dans les eaux. Dans les Ecrits Sacrés, le serpent a tout un nid d'œufs à l'intérieur de sa boucle, indiquant ainsi que les diverses formes de vie de la nature apparurent en même temps.
    Sous le serpent pondant son oeuf, nous avons le graphique complexe. Le fond de l'abîme est le lit de l'océan. Là, la vase est retombée, de laquelle l’œuf cosmique sera formé. Le symbole numérique 4 symbolise les Quatre Grandes Forces Primaires, exécutrices des commandements du Créateur.
    La tablette se lit donc ainsi: « Le Créateur commanda aux Quatre Forces Sacrées: « Que les eaux engendrent la vie. » Les Quatre agirent, et un oeuf cosmique fut façonné de la vase, le lit des eaux, d'où sortit la première forme de vie de la terre, selon le commandement. »
    Cette tablette suffit à elle seule à démontrer que ces anciens Mexicains tiraient leur science des Ecrits Sacrés de Mu!

    Groupe 6.
    1. Le cercle entourant la croix: l'Univers.
    2. Symbole collectif Naga du Soleil en tant que Ra.
    3. Symbole collectif Uighur du Soleil en tant que Ra.
    4. Figure signifiant: Le constructeur.
    5. Figure signifiant: Le pilier.
    6. Figure signifiant: Le géomètre.
    7. Figure signifiant: L'architecte.
    8. Figure signifiant: Le roi (marches du trône).
    9. Figure signifiant: Les cieux (triangle).
    10. Figure signifiant: Achevé.
    Les Quatre Forces Sacrées (fig. 1).
    La force (fig. 2)
    Etabli (fig. 3).

    Groupe 7.
    Groupe de tablettes montrant les fonctions des Quatre Grandes Forces Primaires.

     Au cours de mes premières recherches sur notre passé préhistorique, l'Amérique du Sud m'a plus dérouté que tout autre coin de la terre. Cet immense continent qui avait été pratiquement à la porte de la Mère-Patrie ne m'apprenait absolument rien sur la première civilisation du globe alors que des pays voisins, l'Amérique centrale et l'Amérique du Nord, fourmillaient de souvenirs! Il me semblait inconcevable que l'on ne trouvât aucun vestige en Amérique du Sud, d'autant que des archives orientales et polynésiennes nous apprenaient que les fils de la Mère-Patrie avaient navigué dans le monde entier à bord de leurs navires. Ils n'avaient donc pu manquer d'aller en Amérique du Sud, si près de Mu, et il me semblait qu'il était impossible qu'ils n'y eussent pas laissé quelque trace.

    Et cependant cet immense continent semblait me narguer, comme une pièce du puzzle qui ne trouve pas sa place.

    Enfin, au cours de mon dernier voyage au Tibet, je découvris dans un monastère de grandes tablettes qui, à l'examen, se révélèrent être des cartes de diverses parties du monde. J'en trouvai une qui me parut être celle de l'Amérique du Sud. Sa date était indiquée par les positions des étoiles dans les constellations. Des astronomes m'apprirent que ces étoiles occupaient ces positions il y a 25 000 ans. Cette carte m'apportait la clef de bien des énigmes. L'Amérique du Sud, bien qu'indiscutablement un des plus riches domaines archéologiques du globe, attendait encore le premier coup de pioche des savants.
    Selon cette carte, deux grands courants de colonisateurs traversaient, il y a 25 000 ans, le centre du continent en bateau. Ils allaient de la Mère-Patrie du Pacifique à l'Atlantide et au-delà. jusqu'en Méditerranée et en Asie mineure!
    Aucun savant, aucun archéologue n'avaient encore fait un rapprochement entre l'Amérique du Sud et une ancienne civilisation, et cependant elle avait existé avant la destruction de la Mère-Patrie, des dizaines de millénaires avant que ces grotesques hommes-gorilles d'Europe laissent. traîner leurs ossements pour mystifier les savants modernes.
    Avant de plonger dans la préhistoire, je vais renverser l'ordre naturel des choses et passer en revue ce qui a été écrit sur l'histoire ancienne de l'Amérique du Sud. Les ouvrages les plus importants concernent les Incas du Pérou. Or, comme nous allons le voir, leur civilisation n'a rien de préhistorique.
    Le mot Inca était le nom de leur roi, qu'ils appelaient « l'Inca ». C'était un peuple de races mêlées. Il y avait parmi eux des Quichés d'Amérique centrale, venus de Guatemala pour s'établir au Pérou avec ceux qui habitaient alors le pays, les Aymaras. Cette émigration s'était faite amicalement. L'empire Inca n'est donc pas préhistorique, mais il a été formé par un peuple hautement civilisé qui a vécu ignoré du monde extérieur et à l'écart, jusqu'à ce qu'il soit découvert il y a quatre cents ans par les Espagnols, qui anéantirent cette civilisation. L'empire Inca a été fondé vers 1000 ou 1200 et s'est effondré lors de la conquête espagnole en 1532; il a donc duré 500 ans au maximum.
    Trente empereurs ou « Incas » composèrent la dynastie. Le fondateur s'appelait Manco Capac. La tradition veut qu'il ait épousé sa sœur, selon la loi, afin de ne pas souiller le sang royal, comme cela se pratiquait en Egypte et chez les Mayas. Divers mythes entourent la naissance de Manco Capac. Selon l'un, il serait né du Soleil, astre qui aurait une nombreuse et intéressante famille au Pérou. Un autre mythe affirme que sa mère était une fille-mère de haute noblesse. Se trouvant enceinte, elle serait allée vivre dans une des îles du lac Titi-caca pour y cacher sa honte jusqu'à ce que son fils atteignît l'âge d'homme. Elle serait alors revenue vers la rive avec lui et l'aurait présenté au peuple en disant qu'il était de conception divine, envoyé pour être leur roi. Le peuple l'aurait crue et aurait aussitôt élu son fils Inca.
    Au British Museum de Londres, il y a un manuscrit péruvien inédit, écrit au début de 1631 par un Jésuite nommé Anello Alivo qui déclare que les ancêtres de Manco Capac, qui fonda la dynastie Inca, étaient des colons d'Amérique centrale appelés Quichés. La langue des indigènes du Pérou s'appelle aujourd'hui le quichuan, de la branche Quiché des Mayas.
    Manco Capac était évidemment le descendant d'un prince de la famille royale de la Mère-Patrie, l'empire du Soleil, car lorsqu'il monta sur le trône, il prit le titre de « Fils du Soleil », d'où le mythe selon lequel l'astre solaire était son père.
    Les colons Quichés d'Amérique centrale trouvèrent la civilisation des Aymaras, chez qui ils s'établissaient, si supérieure à la leur qu'ils l'adoptèrent, mais en conservant leur langue, si bien que la grande civilisation des Incas n'est pas Quiché mais Aymara. Certains auteurs prétendent que les Incas ont envahi et conquis le Pérou, mais je ne vois vraiment pas où ils ont pu trouver cette idée. Les traditions, comme les documents, établissent qu'il s'est agi d'une émigration amicale, comme celle des Européens aux Etats-Unis. De plus, il n'y avait pas d'Incas avant le couronnement de Manco Capac; avant lui, il n'y avait que des Aymaras et des Quichés. Lorsque Manco Capac fut couronné et appelé Inca, les Aymaras comme les Quichés adoptèrent ce nom en hommage à leur nouveau roi.
    Mais ce qu'il y a de plus fascinant dans l'histoire du Pérou, ce n'est pas l'histoire des Incas ou des Aymaras mais bien celle de leurs prédécesseurs. II y a plus de 16 000 ans, une civilisation florissait au Pérou, égale à celle du Yucatan, à l'époque où celle de l'Egypte ne faisait que débuter. Il y avait une grande ville, dont les ruines s'appellent aujourd'hui Tiahuanaco, sur les rives du lac Titi-caca, à 3 854 mètres d'altitude. Mais cette ville fut bâtie dans une plaine, presque au niveau de la mer. La cordillère des Andes s'est dressée depuis, et la ville s'éleva avec les montagnes. On peut voir à Tiahuanaco un remarquable monolithe couvert de figures symboliques que j'ai déchiffrées et traduites dans Mu, le continent perdu (p. 85 à 86). Les caractères sont tous mayas, et indiquent quand ce monolithe fut dressé, et il est évident qu'il se trouvait à l'origine au bord de la mer, car il est situé près des quais et des restes d'un port maritime.
    On trouve une allusion à cette civilisation et à cette ville dans une tablette orientale accompagnée d'une carte, reproduite plus loin.
    Lorsque les Espagnols conquirent le Pérou, ils demandèrent aux indigènes qui avait construit les immenses bâtiments de Tiahuanaco. On leur répondit: « Ils ont été bâtis avant que le soleil brillât dans le ciel », c'est-à-dire avant que le pays devienne un empire colonial. La même expression est employée par Valmiki,l'historien hindou, à propos de l'empire Naga: « Avant que le soleil se lève à l'horizon. »
    Je ne suis pas le seul à être convaincu que les bâtiments du lac Titi-caca ont été construits avant l'érection des montagnes, car E.B. Enock, le grand géologue sud-américain, parvient à la même hypothèse, dans son ouvrage sur le Pérou. Si nous pouvons en juger par ce qui se passa dans d'autres parties du monde lorsque les montagnes se dressèrent, il est raisonnable de supposer que lorsque les Andes s'élevèrent, toute la population du Pérou fut anéantie, ne laissant ici et là que de rares survivants. Ces survivants s'enfuirent peut-être vers les eaux de l'Amazone, où ils tombèrent finalement dans la sauvagerie; ainsi, il est fort possible que les sauvages qui hantent aujourd'hui les forêts d'Amazonie soient les descendants des bâtisseurs de Tiahuanaco.
    Lorsque Charles Darwin visita le Pérou en 1835, il rencontra à Lima un certain M. Gill, ingénieur, qui avança l'hypothèse que la stérilité du pays autour des ruines du lac Titi-caca était due à des cours d'eau artificiels (ou canaux) faits par les Incas pour drainer les eaux de la surface. Ce ne sont pas les Incas qui ont construit ces canaux, car ils existaient 16 000 à 18 000 ans avant le temps des Incas.
    Ils n'étaient plus que ruine quand les Aymaras vinrent s'installer dans le pays, bien longtemps avant qu'ils ne deviennent Incas. L'état actuel de ces canaux confirme le fait qu'ils ont été construits avant l'érection des montagnes, alors que le Pérou était un plat pays. Ils n'étaient pas là pour drainer les eaux, mais pour permettre aux bateaux de passer d'une rive à l'autre du continent.
    La carte citée plus haut remonterait à plus de 20 000 ans, mais elle ne porte pas de date. Elle montre pour la première fois ces canaux qui reliaient le Pacifique à une mer intérieure occupant tout ce qui est aujourd'hui le bassin amazonien. On voit à son extrémité orientale un détroit ouvrant sur l'Atlantique. Tiahuanaco y est situé près du canal, et on voit aussi d'autres villes, parmi lesquelles Manoa, l'Eldorado de la légende.
    Les Péruviens pratiquaient des rites que l'on avait considérés jusque-là comme orientaux, ce qui provoqua bien des discussions chez les savants. Il est facile de comprendre que ces cérémonies peuvent avoir deux sources; d'abord Mu, la Mère-Patrie, ensuite les conquérants espagnols qui venaient d'une Espagne à peine délivrée du joug des Maures. Les Péruviens d'aujourd'hui ont conservé beaucoup de leurs anciennes coutumes. Par exemple, avant de boire on verse quelques gouttes du liquide sur la terre, et avant de manger quelques miettes sont jetées et l'on murmure « à Pacha-Mama », reconnaissant ainsi que tout ce qui entretient la vie vient de la Terre Mère. Nous avons ici un souvenir de la Mère-Patrie, car Mama vient directement de la langue de Mu, ce mot signifiantterre.
    Une légende péruvienne rapporte qu'il y avait à l'origine un empire autour du lac Titi-caca, dont le peuple appartenait à une race appelée Chanca, venue il y a environ 2 000 ans du centre de l'Amérique du Sud. Cet empire était entouré de montagnes et la capitale s'appelait Manoa (la Ville d'Or). Apparemment, l'empire Chanca fut conquis par les Incas. On retrouve cette légende au Brésil.

    L'Univers secret de Mu

    Au cours d'un séjour en Amérique centrale, j'ai pu avoir connaissance de diverses traditions, rapportant que les Caras avaient quitté le pays pour aller s'établir plus au sud, au bord d'un grand fleuve, il y aurait plus de 16 000 ans. Voyons un peu ce que nous disent les explorateurs et les voyageurs qui ont visité l'Amérique du Sud.
    Leonard V. Dalton, dans son ouvrage « Venezuela », rapporte: « On trouve de nombreux vestiges des Caras dans les montagnes et les forêts, le long de la frontière entre le Venezuela et la Colombie. En Guyane et au bord de l'Orénoque de nombreux rochers portent des inscriptions remontant à des temps très anciens. Il reste encore des descendants des Caras au Venezuela, en particulier une tribu appelée les Godjiros. Chacun de leurs villages est dirigé par un cacique, ou chef. »
    Or, remarquable coïncidence, de nombreux mots de la langue tara sont les mêmes que dans le dialecte des Indiens Pueblos, ce qui laisse supposer que les deux races s'étaient jadis trouvées réunies, soit en Amérique, soit dans la Mère-Patrie. « Cacique » est un mot que l'on retrouve chez les Caras, les Pueblos et bien d'autres tribus indiennes.
    Au Brésil, lorsque les premiers hommes y firent leur apparition, tout le bassin amazonien était une mer semblable à la Méditerranée, et aucune chaîne de montagnes ne la séparait de l'océan Pacifique. Cette mer se transforma en marais au temps de la submersion de l'Atlantide car, pour remplir l'immense gouffre creusé dans l'océan Atlantique par l'engloutissement de ce continent, les eaux furent drainées de tous les lieux environnants, afin de maintenir le niveau de la mer. La mer d'Amazone était peu profonde, et elle se vida complètement, ne laissant qu'un vaste marécage, dans lequel de nombreux cours d'eau se précipitèrent et devinrent des affluents du fleuve Amazone.
    Les Garas d'Amérique centrale avaient un de leurs établissements au bord d'un des fleuves qui se jetaient dans la mer d'Amazone, au sud. Aujourd'hui encore, une légende guatémaltèque rapporte qu'une « compagnie de Garas quitta l'Amérique centrale par la mer des Caraïbes et fit voile vers le Sud, jusqu'aux rives d'un immense fleuve, trouvèrent là un beau pays et s'y établirent; ils devinrent une grande nation. Ils bâtirent une vaste cité près de lacs merveilleux, et y construisirent des temples d'or et le nom de cette ville était Manoa. »

    Cela se passait il y a plus de 16 000 ans. Il y a quelques années, le colonel Fawcett découvrit dans le centre du Brésil, à près de 2 500 kilomètres à l'intérieur des terres entre les sources de la Huiga et de la Tapajos, les ruines d'une antique cité. Cette région du Brésil est pratiquement inexplorée et ces deux rivières sont les principaux affluents de la rive droite de l'Amazone. Le colonel Fawcett en rapporta une petite statue portant une inscription sur la poitrine. J'eus l'occasion de la voir quelques instants seulement, mais l'inscription était facile à lire car elle était en Cara Maya, et n'avait pas plus de 2 000 ans. Je suis persuadé que Fawcett a découvert là les ruines de Manoa (1). Deux de mes amis ont également exploré la région et m'ont dit avoir rencontré de nombreux vestiges, et les ruines d'un ancien pont appelé Tia Chanca, dont 150 à 200 mètres demeurent intacts; la chaussée est à 100 mètres du sol.
    (1) Le colonel Fawcett disparut au cours de sa dernière expédition. Des Indiens dirent qu'il avait été capturé par des hommes blancs vivant dans une cité cachée. (N. d. E.)

    La légende péruvienne rapporte: « Les Chancas sont venus au Pérou d'un puissant empire caché au milieu des montagnes, dans le centre de l'Amérique du Sud, dont la capitale s'appelait Manoa, la Ville de l'Or. Le roi de ce pays avait deux fils et à sa mort, ils briguèrent tous deux le trône. Une guerre civile éclata, l'un des frères eut d'abord l'avantage, puis ce fut l'autre. Finalement, le cadet repoussa l'aîné et les partisans qui lui restaient dans les forêts. Là, les vaincus construisirent des bateaux et descendirent la rivière qui traversait la forêt. Au confluent, ils remontèrent le grand fleuve, et après bien des épreuves ils arrivèrent au lac Titi-caca, où ils s'installèrent. Ils prospérèrent et devinrent une grande nation, et s'appelèrent les Chan-cas. »
    Les Chancas furent vaincus par les Incas et leur pays annexé. La tradition donne le temps qui s'écoula entre leur arrivée sur les rives du lac Titi-caca et leur conquête par les Incas, mais comme ce temps est calculé en générations et que le nombre d'années que durait une génération n'est pas donné, il est difficile de se faire une idée exacte de la durée de leur empire, mais ce fut sans doute un millénaire.
    On trouve aussi des ruines préhistoriques sur les rives du Rio de la Plata, en Argentine. Il y a quelques années, on a découvert parmi ces ruines une tablette portant une inscription parfaitement identique à un autre texte découvert en Mongolie.
    Nous avons donc trois confirmations de la légende d'Amérique centrale. Il n'y a pas de fumée sans feu, et il n'y a pas de légende sans fait réel à son origine.
    Aussi étrange que cela puisse paraître aujourd'hui. il est indiscutable que dans les temps très reculés l'Amérique du Sud joua un rôle important dans le peuplement de la terre, car elle fut un passage qu'empruntèrent deux grands courants de colonisateurs partis de la Mère-Patrie vers l'Est. La topographie de l'Amérique du Sud est bien différente aujourd'hui de ce qu'elle était il y a quelque 20 000 ans, alors que les Carians, ou Karians, et les émigrants négroïdes quittaient la Mère-Patrie pour trouver ailleurs un plus vaste espace vital. Il est impossible de savoir à quelle date précise commença cet exode, mais nous avons des traces de cette émigration remontant à quelque 35 000 ans, et d'autres jusqu'à 70 000 ans. L'Amérique du Sud était alors, comme le reste du globe, un pays plat, sans montagnes, car il y a 15 000 ans
    à peine aucune montagne ne s'était encore dressée pour protéger l'homme des cataclysmes et des raz de marée.
    Comme nous l'avons vu plus haut, tout le bassin amazonien était une mer semblable à la Méditerranée d'aujourd'hui et encore plus vaste. Elle était reliée par un détroit à l'océan Atlantique à l'est, et par des canaux au Pacifique, à l'ouest. Ces canaux demeurèrent intacts jusqu'à l'érection des montagnes. Il y avait donc une voie maritime ininterrompue entre la Mère-Patrie et l'Asie mineure, en passant par l'Atlantide et l'Afrique occidentale. Le tracé de cette mer d'Amazone est encore visible aujourd'hui; au nord, ses vagues venaient se briser au pied des collines du Venezuela, où l'on trouve de merveilleuses plages de quartz blanc, et au sud tout au long des monts Pan Alto. Elle était bordée à l'ouest par les premiers contreforts des Andes.
    J'ai découvert l'existence de cette mer d'Amazone grâce à ces cartes trouvées sur des tablettes d'un monastère du Tibet. Leur date est indiquée par la position des étoiles.
    Au-delà du détroit par lequel cette mer débouchait dans l'Atlantique, on peut voir une langue de terre, mais elle ne porte aucun nom. Je suppose qu'il s'agissait de l'Atlantide. Certaines villes sont indiquées, certaines avec leur nom, d'autres anonymes. Une de ces dernières est située tout près des canaux, à l'emplacement des ruines de Tiahuanaco. On en remarque une autre sur la rive sud-ouest de la mer, portant un nom qui signifie « Cité des Joyaux ». La troisième ville est située au sud de la mer, mais à l'intérieur des terres, et porte le nom de « Ville de l'Or », sans aucun doute la légendaire Manoa. Il y en a une quatrième plus au sud, au bord de l'Atlantique, à l'endroit approximatif de l'embouchure du Rio de la Plata, et une cinquième tout au nord, probablement dans le Venezuela d'aujourd'hui. Elle ne porte aucun nom. Des inscriptions découvertes dans ces divers lieux nous apprennent que ces villes furent bâties par les Carians, ou Garas.
    Les Carians étaient venus directement de la Mère-Patrie et s'étaient établis le long de la mer d'Amazone; au sud, ils fondèrent un royaume, que j'appellerai le royaume carian, bien que tout porte à croire qu'ils s'appelaient alors Chancas. Je n'ai trouvé aucun vestige pour me dire si les canaux avaient été construits avant ou après la fondation de ce royaume, qui existait encore il y a à peine 1 500 ans.
    Apparemment, dès qu'ils furent fermement établis sur les rives de la mer d'Amazone, ces Garas, ou Carians, poussèrent plus à l'est et allèrent bâtir des villes le long des côtes orientales de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud. Des tablettes mayas précisent qu'ils étaient déjà installés en Amérique centrale au temps de la reine Moo qui vivait, selon le manuscrit Troano, il y a 16 000 ans. Il reste encore des descendants des Carians dans ces pays, mais ils sont de sang mêlé et généralement dégénérés. Ce sont les Carians qui ont donné son nom à la mer des Caraïbes.
    Ils s'installèrent ensuite en Atlantide, et passèrent de là en Méditerranée où ils s'établirent en Asie mineure et à la pointe sud de la péninsule balkanique. Là, apparemment, ils se scindèrent en tribus plus ou moins autonomes, et adoptèrent le nom des territoires qu'ils occupaient. Une de ces tribus prit le nom d'Athéniens. D'anciennes tablettes égyptiennes nous apprennent qu'une des capitales des Athéniens, l'ancienne Athènes, fut détruite par un tremblement de terre et submergée il y a 11 500 ans, à peu près à l'époque où l'Atlantide fut engloutie. Les Egyptiens nous disent aussi que cette ancienne Athènes avait été construite il y a 17 000 ans. Après la destruction de cette première Athènes, nous n'entendons plus parler des Carians, jusqu'en 1104 av. J.-C. (la première olympiade) mais nous savons que leurs descendants sont les Grecs. Certains anciens philosophes se vantaient de leur ascendance cariane, et Hérodote affirmait être un Carian.
    Après avoir suivi les Carians jusqu'à leur ultime destination, je vais maintenant retourner en Amérique du Sud, pour voir si ses vestiges corroborent ce que je viens d'avancer. Sur un des sommets de la cordillère des Andes, à 3 850 mètres d'altitude au bord du lac Titi-caca, on peut voir les ruines d'une ville préhistorique appelée Tiahuanaco, à l'emplacement exact indiqué sur la carte tibétaine. Il y a parmi ces ruines un extraordinaire monolithe appelé par les archéologues une « des merveilles du monde ». Il est entièrement couvert d'inscriptions, la plupart en cara-maya. Cette pierre, que j'ai décrite et traduite dans mon précédent ouvrage, Mu, le continent perdu, (pages 85 à 86) a environ 16 000 ans.
    Près des ruines de cette ville, on peut voir les vestiges d'antiques canaux, ce qui corrobore encore la carte tibétaine. Ces canaux ont émerveillé tous ceux qui les ont vus et bien des hypothèses ont été avancées, pour savoir qui les a construits, et dans quel but. Ils sont maintenant disjoints, à demi détruits, ils n'ont plus de continuité et ondulent comme les vagues de l'océan.
    A l'ouest des ruines de la ville et des canaux, on peut trouver de nombreux coquillages marins, indiquant que ces terres étaient immergées au moment où les montagnes se dressèrent. Cela prouve encore que la ville et les canaux étaient au niveau de la mer.
    Dans le Matto Grosso, qui faisait partie de l'empire carian, il y a une rivière dont le nom s'écrit Xingu mais se prononce Chingou. Cette prononciation m'apparaît bien comme un souvenir de la Mère-Patrie. Dans l'alphabet de Mu, il y a un idéogramme qui ressemble beaucoup à notre lettre X. Il était formé en croisant deux des lettres hiératiques N (Fig. 1) de l'alphabet de la Mère-Patrie (Fig. 2). C'était une diphtongue prononcée Ch.

    Dans la langue indienne d'aujourd'hui, tous les mots commençant par Si, ou çi se prononcent Chi, ainsi çiva devient Chiva.
    Les sauvages à la peau brune qui vivent aujourd'hui dans le Matto Grosso appellent tous les Blancs des « Caraibas ». Cela vient certainement de Carib, ce qui démontre que ces sauvages connaissent la couleur de la peau des hommes qui ont occupé cette terre avant eux.
    Le déclin et la chute de l'empire carian d'Amérique du Sud furent semblables à ceux de bien d'autres empires anciens. Les guerres civiles affaiblissaient le pays et la population au point qu'ils devenaient une proie bien tentante et bien facile pour les tribus guerrières voisines. Les hommes étaient anéantis par leurs ennemis, et les plus jolies des femmes seulement avaient la vie sauve, pour devenir les esclaves des conquérants.
    J'ai découvert au Pérou une antique légende chanca: « Les Chancas n'ont pas toujours vécu au bord du lac Titi-caca. Ils venaient d'un lointain pays au centre de la terre (le Brésil), d'une grande nation entourée de montagnes. Ils avaient une merveilleuse capitale construite sur les rives d'un lac admirable. Le nom de cette ville était Manoa, la Dorée. Le roi mourut et laissa deux fils. Chacun brigua le trône de son père et la guerre civile dura de nombreuses années. Le sort favorisa d'abord l'un des frères, puis l'autre, et cela dura jusqu'à ce que le peuple s'épuise. Alors le plus jeune frère, par un acte de traîtrise, emporta la victoire. Il chassa son aîné et tous ses partisans et leurs familles dans les forêts. Là, l'aîné et ses partisans construisirent des bateaux et descendirent la rivière jusqu'à ce qu'ils arrivent à un grand fleuve qu'ils remontèrent jusqu'à sa source, puis après bien des malheurs ils atteignirent les rives du lac Titi-caca. Là, ils s'installèrent, nommèrent roi le frère vaincu, se multiplièrent et devinrent un grand peuple.
    Selon cette légende, la grande guerre entre les deux frères aurait été livrée « il y a trente générations ». On ne sait combien d'années couvrait une génération. et il faudrait commencer à les compter en partant de 1500 av. J.-C.
    Pour compléter l'histoire des Carians, il faut que je parle maintenant d'une île mystérieuse, un coin de terre perdu au milieu de l'immense Pacifique, l'île de Pâques.
    Tous les savants qui ont étudié les immenses statues découvertes sur cette île, et aussi les indigènes, ont fini par conclure que les habitants actuels ne sont pas les descendants du peuple qui a sculpté ces statues, mais qu'ils lui sont inférieurs. Une question se pose alors: quel est donc le peuple qui a sculpté les figures géantes de l'île de Pâques? Et qu'est-il devenu?
    Jusqu'ici, personne n'a trouvé de réponse. Mais en me fondant sur ce que j'ai découvert dans d'anciennes tablettes orientales et sur des vestiges de l'île de Pâques et d'Asie mineure, je vais avancer une hypothèse. Pour moi, l'île de Pâques n'est autre qu'un antique promontoire de Mu, la Mère-Patrie de l'Homme. Or, les canaux d'Amérique du Sud se trouvent juste en face de l'île, qui n'en était alors pas une. Une tribu de colons quitta Mu du port de Pâques, et s'en alla émigrer jusqu'en Asie mineure; c'étaient les Caras. Donc, la région sud-est de la Mère-Patrie était le pays des Caras, et dans cette région se trouvait le promontoire qui est devenu l'île de Pâques.
    Dans une carrière de cette île, il y a aujourd'hui une statue inachevée de plus de vingt mètres de long. Elle était sculptée dans une fosse formée au pied d'une falaise. Quittons maintenant l'île de Pâques pour Baalbek, en Asie mineure. Nous trouvons là une pierre de 1 200 tonnes, prête à être transportée vers le bâtiment auquel elle était destinée. Le moyen d'extraction de ces pierres est particulier à ces deux-là, uniquement, et je dois dire qu'il est assez insolite, car au lieu d'être taillées dans le roc et hissées au-dehors pour être sculptées, les pierres l'étaient sur place, horizontalement, les statues demeurant couchées au fond de la carrière jusqu'à leur achèvement! Comment ces ancêtres soulevaient-ils d'une fosse un monolithe de vingt mètres? Et comment soulevaient-ils une pierre de 1 200 tonnes pour la transporter ensuite au sommet d'une colline et l'ériger? Voilà des questions que je pose aux ingénieurs, car je suis bien incapable d'y répondre.
    Comme je viens de le démontrer, le pays d'origine des Carians était la région de Mu où se trouve aujourd'hui l'île de Pâques. Les premiers habitants de l'Asie mineure étaient des Carians. Comme le prouvent les deux monolithes dont je viens de parler, équarris et sculptés de la même manière tout à fait particulière, les peuples qui ont travaillé ces pierres étaient les mêmes. On peut arguer que le travail de l'île de Pâques est primitif, alors que les constructions de Baalbek sont incomparables et n'ont pas encore été surpassées. C'est exact, mais quelques millénaires se sont écoulés entre ces deux oeuvres. Les statues de l'île de Pâques furent sculptées avant l'érection des montagnes, les constructions de Baalbek après.
    On s'est souvent demandé, et l'on se demande encore, ce qu'est devenu le peuple qui a sculpté les statues de l'île de Pâques. Nous ne pouvons juger que par ce que nous y trouvons aujourd'hui, un travail inachevé, qui implique une brusque cessation de ces travaux qui ne furent jamais repris. Cela laisse supposer une destruction quelconque. Une des tablettes de l'île de Pâques dit qu'elle faisait jadis partie d'un vaste continent. J'en conclus que lors de la destruction de Mu, alors que tout le pays était soulevé par des tremblements de terre, de gigantesques raz de marée ont recouvert le promontoire de Pâques et noyé tous les habitants.

    Deux autres questions déroutantes se sont posées pour moi, que j'ai tenté de résoudre: comment les Noirs ont-ils atteint l'Atlantide, et comment les Noirs sont-ils arrivés en Afrique?
    Deux faits s'imposent: premièrement, toute la terre a été peuplée par Mu, la Mère-Patrie. Deuxièmement, dans la Mère-Patrie, les Noirs habitaient la région sud-ouest, qui est représentée maintenant par divers archipels appelés Mélanésie, habités par des Noirs, les descendants de ceux qui survécurent lors de l'engloutissement de Mu. La carte tibétaine répond à la question, les indigènes de Mélanésie en apportent la preuve.
    Nous devons avant tout établir la différence entre les deux races noires typiques d'Afrique. Premièrement, l'Ethiopien à la peau noire mais aux traits grecs et aux cheveux raides. Ce n'est pas un Noir mais un Tamil, qui s'installa d'abord dans la partie sud de l'Inde appelée Dravida. Il est venu de la Mère-Patrie en Inde par les îles malaises, et il est passé de là en Afrique orientale. Des tablettes hindoues déclarent que « des compagnies de Tamils de l'Inde méridionale ont émigré vers une grande terre de l'Ouest. Là ils se sont installés et sont devenus une grande nation ».
    Nous avons ensuite le Noir pur, au nez camus, aux lèvres épaisses, aux cheveux crépus. Son pays d'origine, où s'étaient développés sa peau noire et ses traits grossiers, c'était la région sud-ouest de Mu, dont il reste la Mélanésie (ou île des Noirs). Ses descendants habitent aujourd'hui l'archipel Bismarck, les îles Salomon, les Nouvelles-Hébrides, etc., et sont les pires sauvages d'Océanie.
    Une des caractéristiques des enfants de Mu était que, lors de leurs migrations ou même simplement dans les cas de longs voyages, ils choisissaient invariablement la voie maritime.

    L'Univers secret de Mu

    Comme nous le voyons par cette carte, il y avait une route maritime ininterrompue entre la Mère-Patrie, l'Afrique et l'Asie mineure, par la mer d'Amazone. Les Noirs et les Négroïdes venant de la région sud-ouest de Mu longeaient les côtes jus-qu'au promontoire de Pâques, puis ils passaient par les canaux américains, la mer d'Amazone, et la pointe méridionale de l'Atlantide. De là, ils pouvaient pousser directement à l'Est et aborder aux côtes d'Afrique, un peu au nord du Nigeria, ou longer les côtes de l'Atlantide jusqu'aux îles Canaries, où ils n'étaient qu'à 70 milles des côtes africaines.
    En 1878, alors que je me trouvais aux îles Caroline, les indigènes me dirent que « les peuples qui occupaient ces îles quand elles n'étaient pas des îles avaient de grands bateaux avec lesquels ils naviguaient tout autour du monde et ils étaient souvent absents pendant plus d'un an avant de revenir dans leur pays ».
    Valmiki, l'historien hindou, a écrit en s'inspirant d'antiques archives de temples: « Les enfants de la Mère-Patrie étaient de puissants navigateurs qui sillonnaient les mers à l'Est, à l'Ouest, au Nord et au Sud en des temps si anciens que l'Inde n'était qu'une colonie et n'était pas encore devenue un empire. » Or, il y a plus de 30 000 ans que l'Inde passa de l'état de colonie à celui d'empire colonial.
    Comme le démontrent divers documents, l'Atlantide avait une population de couleur, au sud. Je n'ai jamais trouvé aucun document indiquant que des Noirs aient vécu en Amérique centrale ou du Nord. Comme on en trouvait en Atlantide et non en Amérique, la question se pose: comment étaient-ils arrivés en Atlantide? Encore une fois, la carte tibétaine donne la solution: ils étaient passés par la mer d'Amazone, et, par conséquent, n'avaient jamais abordé en Amérique centrale ou du Nord.
    En Afrique, les Noirs et les négroïdes se multiplièrent et prospérèrent jusqu'à l'érection des montagnes, et ensuite ils souffrirent beaucoup. Les Zoulous ont une tradition, et affirment qu'ils « n'ont pas toujours vécu en Afrique du Sud. Ils y sont venus quand leur pays du nord a été détruit par l'érection des montagnes. Une tribu a pu s'enfuir, et s'est établie en Afrique du Sud. C'étaient les ancêtres des Zoulous. »
    Mais qu'est-ce qui a transformé en marais la mer d'Amazone? J'ai déjà répondu à cette question. Ses eaux ont été drainées par l'abaissement du niveau de l'océan Atlantique, à la suite de l'engloutissement de l'Atlantide qui provoqua en quelque sorte un grand trou, qui devait bien être comblé. Ainsi, l'abaissement du niveau de l'Atlantique draina la mer d'Amazone, la vallée du Mississippi et celle du Saint-Laurent, fit émerger la Floride et s'étendre les côtes de part et d'autre de l'océan. 

    Jusqu'à ces dernières années, l'Atlantide n'était qu'une légende mais les découvertes archéologiques et les recherches des savants l'ont fait surgir du néant; son histoire demeure vague, mais défie toute controverse. Chaque jour apporte une révélation et tout récemment encore de nouvelles découvertes sont venues prouver que l'Atlantide n'est pas un mythe. Cette grande île continentale était située au milieu de l'océan Atlantique et elle existait il y a quelques millénaires à peine. C'est aux travaux de Schliemann que revient l'honneur d'avoir prouvé indiscutablement que l'Atlantide a existé.
    Platon a rapporté en 400 av. J.-C. les paroles de Solon: « L'Atlantide était le centre d'une civilisation qui a conquis le monde entier. Ce continent s'étendait au-delà des Colonnes d'Hercule (le détroit de Gibraltar)et il était plus vaste que la Libye et l'Asie mineure réunies; c'était le lieu de passage vers d'autres îles et un continent au-delà. L'empire de l'Atlantide étendait sa domination jusqu'en Egypte et en mer Tyrrhénienne. Cette grande puissance s'attaqua ensuite à l'Egypte, aux Hellènes et à toutes les nations bordant la Méditerranée. Athènes se défendit vaillamment et au péril de ses habitants car, tous les autres Hellènes l'ayant abandonnée, elle repoussa l'envahisseur et, à elle seule, rendit la liberté à toutes les nations protégées par les Colonnes d'Hercule. Peu de temps après, un grand tremblement de terre engloutit le continent dans les flots. Le fondateur de l'Atlantide était Poséidon. Un temple lui fut dédié, où le peuple se rassemblait tous les cinq et six ans et, en donnant des sacrifices, il jurait d'obéir aux inscriptions sacrées gravées sur les Colonnes du temple.
    Dans sa vie de Solon, Platon écrit: « Quand Solon visita l'Egypte (en 600 av. J.-C.) un prêtre de Saïs nommé Souchis et un prêtre d'Héliopolis nommé Psenophis lui révélèrent que, 9 000 ans plus tôt, les rapports entre l'Egypte et les Terres de l'Ouest avaient été interrompus à la suite de la destruction de l'Atlantide et de l'autre continent au-delà, engloutis dans les flots par des cataclysmes. »
    Solon séjourna donc en Egypte en 600 av. J.-C. L'Atlantide avait sombré 9 000 ans plus tôt. Nous sommes bientôt en l'an 2000. Faisons donc le calcul, 9 000 plus 600, plus 2 000, et selon ces textes l'Atlantide aurait été engloutie il y a 11 500 ans; mais je vais démontrer que le continent fut submergé beaucoup plus tard. J'ai découvert dans un ancien texte grec que, à l'époque où disparut l'Atlantide, il y avait sur cette terre 3 000 soldats athéniens, probablement une troupe d'occupation. Un papyrus égyptien nous dit que Poséidon fut le premier roi de l'Atlantide, et qu'il fut suivi d'une longue lignée de Poséidons, formant ainsi une dynastie. La couronne de Poséidon portait trois pointes, le symbole numérique de la Mère-Patrie. Son sceptre était un trident, indiquant encore une fois la suzeraineté de Mu. Il y a 20 000 ans, le trident était aussi le sceptre des Uighurs, et plus tard celui des Khmers au Cambodge. Le professeur Le Plongeon a découvert au Yucatan des inscriptions déclarant que « les premiers colons de l'Atlantide étaient des Mayas venus de Mayax » et que, d'autre part, « l'Atlantide fut d'abord secouée par des tremblements de terre avant d'être submergée ». Ainsi, le sort de l'Atlantide était une répétition de celui de Mu.
    Henry Schliemann, qui découvrit le site de Troie, rapporte: « Au musée de Saint-Pétersbourg, en Russie, il y a un des plus anciens papyrus du monde. Il fut rédigé sous le règne du pharaon Sent, de la deuxième dynastie, et raconte que le pharaon Sent envoya une expédition vers l'Ouest à la recherche des vestiges de la terre d'Atlantide d'où, 3 350 ans plus tôt, les ancêtres des Egyptiens arrivèrent, apportant avec eux toute la sagesse de leur terre natale. L'expédition revint au bout de cinq ans et elle n'avait trouvé aucun souvenir et aucun vestige d'un ancien peuple qui puissent apporter des indices sur le continent disparu. Dans ce même musée, on peut voir un autre papyrus de Manetho, le prêtre-historien d'Egypte, qui fait allusion au règne des Sages de l'Atlantide, qui aurait existé il y a 13 900 ans. Ce papyrus situe le point culminant de la civilisation de l'Atlantide à l'époque où débutait l'histoire égyptienne, c'est-à-dire il y a 16 000 ans. »
    Les Sages dont parle ce papyrus étaient les Rois de l'Atlantide; ils régnèrent pendant 13 900 ans. L'Atlantide disparut il y a 11 600 ans, par conséquent le continent était gouverné par des rois il y a 25 500 ans.
    D'après le manuscrit Troano, les premiers colons qui s'établirent dans le delta du Nil étaient des Mayas. Comme ils venaient de l'Atlantide, cela démontre qu'une partie au moins de ce continent était peuplé de Mayas.
    Je vais maintenant abandonner les citations d'anciens textes grecs, mayas ou égyptiens concernant l'Atlantide pour donner une histoire géologique de ce continent qui me semble plus convaincante que tous les documents.
    Pour cela, j'entraînerai le lecteur dans une des vallées les plus inaccessibles d'Asie centrale, aux sources du Brahmapoutre. Au sommet d'une des hautes montagnes se dresse un monastère dont la bibliothèque contient un grand nombre de très anciennes tablettes d'argile. Ces tablettes ont été classées par sujets, l'un d'eux étant la géologie et l'histoire, et remontent aux temps les plus reculés, avant que le pied de l'homme foule la surface du globe. Elles comportent une histoire détaillée de l'Atlantide et une curieuse carte représentant le continent perdu et les contours des terres bordant l'océan Atlantique, fort différents de ce qu'ils sont aujourd'hui. Je citerai le passage qui me paraît le plus remarquable: « L'Atlantide n'avait pas toujours été une île. En des temps très anciens, avant l'apparition de l'homme sur la terre, alors que des monstres gigantesques hantaient les continents et les mers, l'Atlantide était reliée, à la fois, à l'Amérique, à l'Europe et à l'Afrique (1).
    (1) Afin que le lecteur puisse facilement situer les lieux, j'emploie les noms actuels des terres et des mers.

    Une grande convulsion volcanique se produisit qui sépara le continent de l'Amérique, et forma plusieurs îles. Plus tard, une nouvelle secousse tellurique secoua l'autre partie de l'Atlantide, submergea des terres et forma une mer. Alors l'Atlantide devint une île immense, entourée d'eau de tous côtés. »
    Etudions maintenant les phénomènes géologiques qui provoquèrent, directement ou indirectement, l'engloutissement de l'Atlantide.
    Tout d'abord, le lit de l'océan Atlantique est phénoménal. Il existe là un gigantesque plateau sous-marin hérissé de quelques chaînes de montagnes, appelé la crête du Dauphin. Ce plateau est situé entre 25° et 50° de latitude Nord, et 20° et 50° de longitude Ouest.
    Les Açores sont les sommets d'une de ces chaînes de montagnes sous-marines. En divers endroits des bords de ce plateau, il existe des failles ou falaises à pic, de plusieurs centaines de mètres de haut, donnant l'impression que le toit d'une maison s'est effondré, laissant les murs debout. En d'autres endroits, les falaises présentent de fortes déclivités, un peu comme si les trois murs d'une maison s'étaient effondrés, laissant un toit plat accroché au quatrième.
    On trouve une de ces falaises à environ 600 milles à l'ouest et un peu au sud de l'Irlande. Là, le lit de l'océan plonge soudain de plusieurs centaines de mètres. C'est ce que j'ai appelé la muraille irlandaise. On trouve une formation semblable au bord de la mer des Caraïbes.
    Le plateau lui-même est pratiquement horizontal, mais très bouleversé, avec par endroits des amas confus de rochers. Or, cette formation ne peut absolument pas avoir été causée par un soulèvement, car elle évoque plutôt lachute d'une masse rocheuse.
    Par conséquent, le lit de l'océan Atlantique prouve qu'à un moment donné de l'histoire terrestre il fut transformé par d'importantes secousses telluriques. Je vais maintenant tenter d'expliquer la cause de ces bouleversements.

    MU

    Sur la carte ci-dessus, j'ai tracé le cheminement de la grande ceinture gazeuse centrale, qui allait de Mu, la Mère-Patrie, jusqu'en Asie mineure. Après être passée sous le continent de Mu en deux lignes parallèles, elle atteint le Yucatan et l'Amérique centrale où les parallèles s'écartent l'un de l'autre. La ligne nord passe sous l'Atlantique, en direction des Açores, où elle se divise en plusieurs parallèles qui passent sous l'Espagne et le Portugal. La ligne sud, partie des Antilles, atteint les îles Canaries où elle se divise pour pénétrer sous l'Afrique par le Maroc, où elle forme les montagnes de l'Atlas.

    Les deux parties de la grande ceinture gazeuse centrale ne furent pas formées en même temps. La ligne sud est postérieure à la ligne nord et elles ne sont pas non plus à la même profondeur. La méridionale est beaucoup plus enfoncée dans les entrailles de la terre, peut-être de plusieurs kilomètres, ce qui explique pourquoi, lorsque l'Atlantide fut submergée pour la première fois, elle s'enfonça si peu qu'elle était presque découverte à marée basse; des bancs de boue et d'algues apparurent alors, rendant l'Atlantique Nord infranchissable pour les navires. Ce fait est rapporté dans les archives des temples égyptiens. L'Atlantique ne devint de nouveau navigable qu'à la formation de la ceinture méridionale, qui fit plonger le continent à son niveau actuel. Vers la même époque, une autre ceinture gazeuse se forma, passant sous les monts Appalaches, l'Islande et la Scandinavie pour aboutir à l'Oural; elle a un nombre infini de ramifications. Avant la formation de cette ceinture gazeuse, l'Europe et l'Amérique étaient soudées et il existait une bande de terre appelée par les géologues « route terrestre vers l'Europe ». Cette terre fut alors engloutie.
    La submersion de l'Atlantide et de la « route terrestre » affecta les côtes de l'Amérique orientale, de l'Europe occidentale et de l'Afrique, par suite de l'abaissement du niveau des eaux de l'Atlantique qui se précipitèrent pour combler le vide laissé par la disparition du continent. Ce fut donc ainsi que la mer d'Amazone fut transformée en marais, que la vallée du Mississippi fut asséchée comme la vallée du Saint-Laurent et que la Floride émergea.
    La géologie confirme mes affirmations, mais à rebours, si j'ose dire. La malheureuse géologie a toujours été coupable de mettre la charrue avant les bœufs.
    La géologie parle ainsi de « l'élévation des côtes d'Amérique du Nord au cours d'une ère récente de l'histoire terrestre et ce même phénomène peut se constater sur la côte occidentale d'Afrique ». Les géologues ont apparemment fondé leur hypothèse sur le nombre de plages maritimes que l'on peut trouver à l'intérieur des terres, en Amérique orientale, et qu'ils ont appelées les plages « Champlain ». On trouve de semblables phénomènes en Europe. La période géologique dite Champlain fait partie du pléistocène; or, ce fut au cours du pléistocène que les ceintures gazeuses se formèrent, que les montagnes se dressèrent et que les grandes submersions de terre eurent lieu, alors que d'autres terres émergeaient là où les eaux avaient été peu profondes. Mais quand les géologues prétendent que l'existence de ces plages « Champlain » est due à l'élévation du terrain, ils se trompent. Leur emplacement actuel est dû à deux facteurs: premièrement, l'abaissement du niveau des océans et, deuxièmement, les secousses volcaniques qui bouleversèrent les terres lors de la formation des ceintures gazeuses.
    Les îles Canaries se trouvent juste au-dessus de l'embranchement méridional de la grande ceinture gazeuse centrale, au large de la pointe nord-ouest de l'Afrique, à une distance d'une centaine de milles, et juste en face de l'endroit où la ceinture pénètre sous l'Afrique, le Maroc.
    Du point de vue volcanique, ces îles sont extrêmement intéressantes car elles possèdent de nombreux cratères, anciens et modernes. Quand je dis « anciens », je pense à ceux qui existaient avant la formation des ceintures gazeuses. Certains de ces cratères anciens sont antérieurs à l'engloutissement de l'Atlantide. Le volcan le plus connu est le pic de Ténérife, dont la crête couronnée de neige s'élève à 3 710 mètres. Mais les îles les plus intéressantes pour moi sont Grande-Canarie et Palma.

    MU

    Le pic de Ténérife est un volcan moderne, formé par la ceinture gazeuse. Un des cratères de cette île, Chahorra, est douteux, et présente autant de caractéristiques anciennes que modernes. Je n'ai trouvé aucun texte parlant de son éruption. L'île de Palma se trouve à une cinquantaine de milles au nord-ouest de Ténérife. Le cratère de cette île s'appelle « Grand Caldera » et il est indiscutablement ancien, sans le moindre rapport avec les ceintures gazeuses. C'est le plus vaste cratère que je connaisse et son diamètre dépasse tout ce que l'on peut trouver en Océanie. L'antique Kilauea, le monstre des îles Hawaii, a un diamètre de 4,828 kilomètres alors que le Grand Caldera est large de près de huit kilomètres et profond de deux. Un examen attentif de ses flancs intérieurs révèle qu'à l'origine il n'était pas aussi profond et tout porte à croire que cette différence de profondeur n'est pas due à un phénomène subit mais se fit graduellement. A mon avis, c'est un très ancien cratère qui contribua à évacuer les gaz se trouvant sous l'Atlantide, et à submerger ce continent; l'île de Palma faisait donc jadis partie de l'Atlantide.
    Les indigènes de Palma ont une légende, à propos de Grand Caldera et du pic de Ténérife, qui indiquerait que l'île de Palma faisait jadis partie de l'Atlantide: « Le pic de Ténérife fut simplement lancé en l'air par le Grand Caldera, par dépit. » Il ne faut pas être grand clerc pour deviner l'origine de ce mythe, et sa raison.
    Pendant les terribles bouleversements volcaniques qui accompagnèrent la formation des ceintures gazeuses passant sous ces îles, la terre qui forme aujourd'hui le pic de Ténérife se trouvait située juste au-dessus de la ceinture en formation. C'était un point de moindre résistance. Le pic de Ténérife fut ainsi érigé et percé, afin de permettre l'évacuation des gaz.
    Le Grand Caldera, se trouvant à une cinquantaine de milles de là, et sans aucune communication avec la ceinture gazeuse, resta inactif. A quarante milles au sud-est de Ténérife, à Grande-Canarie, il y a un autre cratère ancien, relativement petit puisqu'il n'a que 1 600 mètres de diamètre. Il s'appelle Grand Caldera de Bandama. Tous les autres cratères des Canaries sont modernes, tous provoqués par la ceinture gazeuse.
    Au Nord-Est, les Açores sont situées juste en face du Portugal, et la branche nord de la grande ceinture gazeuse centrale passe dessous. Ce fut d'ailleurs elle qui les fit surgir de l'océan. Elles sont les sommets d'une chaîne de montagnes sous-marine qui fut dressée au-dessus du niveau de la mer, au moment où l'Atlantide plongea pour la première fois après l'explosion de la chambre gazeuse qui la soutenait. Quand la ceinture gazeuse se forma, elle souleva ces montagnes dont les sommets émergèrent. Une seule chose permet de faire un rapprochement avec l'Atlantide, la grotte Furna de Furnao Forge. Cette caverne est le vestige d'un ancien cratère qui a changé de position. A mon avis, voici ce qui s'est passé: ce cratère était un de ceux, fort nombreux, employés à l'évacuation des gaz qui soutenaient l'Atlantide. Lorsque le plafond de la chambre à gaz s'effondra, les terres tombèrent verticalement et le cratère conserva plus ou moins sa position (fig. 1). Puis, lorsque la ceinture se forma, les gaz trouvèrent une issue de moindre résistance en d 1.
    La croûte terrestre fut alors soulevée et prit la position d2, faisant passer le cratère bl (fig. 1) de la verticale à l'horizontale b2 (fig. 2). Dans cette position, il devint une grotte creusée au flanc de la montagne.
    Je ne puis donner ici qu'un bref résumé de ce qui s'est passé en ces temps reculés, mais il me semble avoir démontré que la géologie prouve l'existence passée de l'Atlantide.

     

    L'homme apparut d'abord en Europe dans les régions nord-ouest, et cela avant la destruction de la « route terrestre », avant la séparation des îles Britanniques et du continent et avant la colonisation de l'Atlantide. Cette partie de l'Europe, aujourd'hui les pays Scandinaves, avait été colonisée par des hommes venant d'Amérique centrale il y a 50 000 ans au moins. Certains de leurs descendants ont-ils pu survivre au grand cataclysme magnétique? Je suis bien incapable de le dire.
    Les premiers hommes qui s'établirent sur le continent européen étaient les Quetzals d'Amérique centrale, conduits par leur roi; ils avaient été chassés de leur pays par des envahisseurs qui allaient devenir les ancêtres de nos races latines. « Certains s'échappèrent à bord de leurs navires, d'autres s'enfuirent dans les forêts et l'on n'en entendit plus
    jamais parler. Ceux qui avaient pris les bateaux naviguèrent vers un lointain pays, en direction du soleil levant. Ils y prospérèrent et devinrent une grande nation. » Telle est la tradition d'Amérique centrale. Apparemment, ces navigateurs longèrent les côtes et arrivèrent en Scandinavie, où ils s'établirent. Il est certain que le lieu où ils accostèrent est aujourd'hui englouti sous les eaux.
    Il y a quelques années, on découvrit en Scandinavie les vestiges d'une race extrêmement ancienne. Ceux qui avaient fait cette découverte affirmèrent qu'il s'agissait des plus anciens habitants d'Europe alors que les savants, horrifiés, persistaient à affirmer que les premiers hommes d'Europe apparurent dans les plaines du Caucase et d'Asie mineure, venant d'Asie centrale. Si j'ai bonne mémoire, chacun resta sur ses positions, les partisans de l'hypothèse nordique se fondant sur les vestiges découverts, donc sur des faits, les autres sur de vagues théories. En fait, comme nous allons le démontrer, les vestiges ou traces découverts en Asie mineure (les plaines du Caucase) remontent au pléistocène, après l'érection des montagnes. Les découvertes de Norvège, elles, remontent à des dizaines de millénaires, avant l'existence des montagnes.
    Il est curieux, et même amusant, de constater que l'Asie a toujours été en quelque sorte le bouc émissaire de tous les problèmes scientifiques restés sans solution, mais depuis environ un siècle on a appris tellement de choses sur l'Asie centrale que les savants ont dû trouver une autre échappatoire, et aujourd'hui on se tourne vers l'Afrique, le continent noir.
    Tout porte à croire que les vestiges découverts en Europe septentrionale sont des anciens souvenirs des Quetzals. La tradition d'Amérique centrale dit que les Quetzals « avaient la peau très blanche, les yeux bleus et des cheveux de lin », caractéristiques du type scandinave. Il existe aujourd'hui en Norvège un très ancien dialecte appelé quanlan. En examinant un fragment de texte quanlan, j'ai découvert bon nombre de mots de la langue originale de Mu. Mais, le plus extraordinaire, c'est que certains de ces mots se retrouvent dans les dialectes de l'Inde méridionale, avec la même signification.
    Il est impossible de connaître la date exacte de l'arrivée des Quetzals en Scandinavie; tout ce que l'on peut affirmer, c'est qu'ils s'y établirent avant que l'Atlantide et l'Europe du Sud soient habitées, car ces régions furent colonisées par les mêmes peuples qui arrivèrent en Amérique et en chassèrent les Quetzals.
    L'empire Uighur était une vaste colonie s'étendant sur toute l'Asie centrale, depuis le Pacifique jusqu'à l'Oural, avec des avant-postes atteignant le centre de l'Europe. Seul l'océan Atlantique interrompit leur progression vers l'Ouest.
    Il y eut deux migrations de Uighurs en Europe. Le peuple qui participa à la première fut presque totalement anéanti par le grand cataclysme magnétique et l'érection des montagnes; mais quelques familles ou communautés survécurent dont les descendants sont aujourd'hui les Bretons, les Basques espagnols et les Irlandais. Ces trois races sont d'ailleurs apparentées par le langage.
    Il y a quelques années, un entrepreneur de New York fut engagé pour exécuter des travaux de construction à Cuba. Le contrat stipulait qu'il devait embaucher la main-d’œuvre sur place mais qu'il pouvait amener ses propres contremaîtres. L'entrepreneur partit donc avec un contremaître irlandais en qui il avait toute confiance. Quand ils arrivèrent à Cuba, ils trouvèrent un groupe de Basques espagnols qui les attendaient, pour être employés comme manœuvres. L'entrepreneur dit à son contremaître qu'il allait chercher un interprète, mais quand il revint une heure plus tard, il trouva son contremaître irlandais en train de plaisanter avec les Basques.
    — Renvoyez donc votre interprète, dit-il en riant à son patron. Ces ouvriers et moi parlons la même langue, le gaélique!
    Une anecdote semblable nous vient des Indes. Un peloton de soldats britanniques patrouillait dans le Népal, aux confins du Tibet, commandé par un sergent irlandais. En traversant un des villages, le sergent fit brusquement halte, tendit l'oreille, puis rompit les rangs et se précipita vers un groupe d'indigènes en s'exclamant:
    — Begorrah! Ces sacrés bougres parlent la même langue que moi!
    Le Nez York Times du dimanche 18 août 1929 publia un article, une dépêche de Leningrad annonçant que le professeur N. Marr, de l'Académie des Sciences soviétiques, affirmait que « les Irlandais et les Arméniens étaient frères de race et les descendants des Scythes, les plus fiers combattants de l'Antiquité ». Il ajoutait que tous les habitants de l'Irlande n'appartenaient pas à cette race, mais uniquement ceux qui descendaient des plus anciens occupants de l'île.
    Après le cataclysme magnétique, le « Déluge » biblique et l'érection des montagnes qui suivit, de petits groupes de Uighurs, appelés aujourd'hui Aryens, descendirent des montagnes d'Asie centrale et occidentale vers l'Europe. Ils étaient les descendants de ceux qui avaient survécu au déluge et aux bouleversements volcaniques.
    Certains anciens textes orientaux parlent de la première et de la seconde migration vers l'Europe des Uighurs. Les premiers allèrent s'y installer pendant le pliocène, avant que s'édifient les montagnes, les seconds au cours du pléistocène, après l'érection des montagnes, c'est-à-dire plusieurs millénaires après les premiers. On a découvert quelques rares vestiges des premiers Uighurs, les plus importants étant sans doute ceux de Moravie, où un village entier semble avoir été englouti par le déluge et l'érection des montagnes. Les ruines d'un tel village ont été trouvées sous les contreforts d'une montagne.
    Pour ce qui est des établissements en Europe du Sud et du Sud-Ouest, je n'ai pu découvrir aucun document. Tout ce que je puis faire, c'est donner des faits et laisser mes lecteurs formuler leurs propres hypothèses.
    La race qui a le plus fait parler d'elle est celle des hommes de Cro-Magnon, mais les preuves ne manquent pas pour indiquer que l'homme de Cro-Magnon n'est pas le premier habitant de cette région d'Europe; premièrement, nous trouvons ses vestiges dans les montagnes, ce qui prouve qu'il habitait là après leur érection. D'autre part, nous découvrons des ossements et des peintures rupestres dans les nappes de gravier formées par les eaux du dernier cataclysme magnétique; par conséquent, les montagnes ayant été édifiées après ce cataclysme, il est évident que ces hommes dont on trouve les ossements dans les nappes de gravier vivaient bien avant l'époque de Cro-Magnon.
    Les fouilles de Smyrne, en Asie mineure, prouvent que des hommes parvenus à un très haut degré de civilisation y habitaient plusieurs millénaires avant l'érection des montagnes (ce que nous verrons au chapitre suivant). Comme cette civilisation existait des milliers d'années avant l'apparition de l'homme de Cro-Magnon à l'autre bout de la Méditerranée, il est permis de supposer que tout le littoral de cette mer était civilisé à la même époque. Il est indiscutable que l'ouest de l'Europe fut colonisé et recolonisé, comme ce fut le cas pour d'autres régions du globe.
    Il ne reste guère de souvenirs des premiers hommes d'Europe car les glaces qui descendirent sur les eaux du dernier cataclysme magnétique détruisirent tout. Ce fut le cas pour l'Amérique du Nord où les seuls vestiges sont ceux des hommes des cavernes du Nebraska. En Europe, comme ailleurs, les savants ont échafaudé de nombreuses théories en se fondant sur les armes de silex qu'ils découvrirent. Mais, comme je l'ai démontré dans mon précédent ouvrage, Mu, le continent perdu, ces outils grossiers évoquent plutôt des solutions de continuité entre la civilisation disparue et la nôtre. Dans son livre, Hommes de l'age de pierre, Osborn nous dit: « Un grand nombre de squelettes ont été découverts dans la vaste caverne d'Ofuet, tous tournés vers l'Ouest. » Ces morts étaient ensevelis face à l'Ouest car c'était la direction dans laquelle se trouvait Mu, la Mère-Patrie, d'où leurs ancêtres étaient venus par la route de l'Ouest. Dans le chapitre concernant l'Egypte je décrirai les routes de l'Est et de l'Ouest. En Orient, et sur tous les rivages ouest du Pacifique, les crânes, les objets et les squelettes sont tournés vers l'Est, puisque c'était le chemin pris pour venir de la Mère-Patrie en Asie. Nous en avons une preuve au temple d'Angkor, au Cambodge, où toutes les statues, les temples et les chemins sont tournés vers l'Est.
    L'histoire de l'homme sur la terre a été marquée par une série perpétuelle de destructions. Des races, des peuples ont disparu de la surface du globe. Beaucoup de civilisations restèrent inconnues jusqu'à ce que des archéologues découvrent leurs vestiges. Les plus anciennes reliques d'Egypte remontent à hier seulement, celles du Yucatan à avant-hier et la plus ancienne des villes enfouies de Niven, au Mexique, n'est guère plus vieille. Quand trouverons-nous les souvenirs du premier homme? Dans certains monastères de l'Himalaya, on trouve des textes vieux de 70 000 ans et ces écrits font remonter la civilisation humaine à 200 000 ans au moins; les dates sont données par la position des étoiles.
    L'animal le plus souvent représenté par les premiers hommes de France est le véritable bison, alors que l'on ne trouve pas un seul dessin de bison dans les peintures rupestres d'Amérique, où nous voyons l'ours, le cerf, l'ibex, le mastodonte et même les grands reptiles. Cela m'a inspiré une théorie, quant à l'origine du bison, mais ce n'est qu'une hypothèse car je n'ai aucun fait précis qui permette de la soutenir.
    L'histoire du bison est inconnue car, bien qu'il soit considéré comme un animal d'Amérique, il n'a pas toujours existé sur ce continent et l'on ne sait même pas quand il y a fait son apparition. On dit que des bisons vivaient en Europe. C'est certainement vrai, puisque nous trouvons son image sur les peintures rupestres de France, mais rien ne permet de dire si l'animal était originaire d'Europe ou s'il y avait été importé. A mon avis, il y a été importé, tout comme il a été importé en Amérique. Alors la question suivante se pose: qui a fait entrer le bison en Europe?
    Pour trouver la solution, il faudrait d'abord savoir d'où étaient originaires ces artistes de France. Comme le bison, ils venaient d'ailleurs. Divers documents prouvent que le sud-ouest de la France, l'Espagne et le Portugal ont été colonisés par l'Atlantide. Comme on ne trouve aucun bison sur les fresques des hommes des cavernes d'Amérique, il est évident que le bison n'avait pas encore fait son apparition dans ces régions. Il est donc facile de conclure que le bison fut importé d'Atlantide en Amérique, et que les premiers artistes français, en émigrant d'Atlantide en France, emmenèrent des bisons avec eux.
    Le bison est-il originaire de l'Atlantide? A-t-il été transporté d'Atlantide en France? D'Atlantide en Amérique? C'est au lecteur de répondre à ces questions. Je me contente de donner des faits.
    Le bison n'est pas originaire d'Amérique et, par conséquent, il a bien dû venir de quelque part, à une date postérieure à celle où les premiers artistes américains décoraient leurs grottes dans les canyons du Far-West. Le bison dut faire son apparition après le dernier cataclysme magnétique, sinon les eaux et les glaces de ce déluge les auraient anéantis, comme elles ont fait disparaître les hommes des cavernes du Nebraska. Nos savants ont toujours supposé que le bison était arrivé d'Asie, par cette langue de terre fort encombrée appelée le passage de Behring, une belle aubaine car chaque fois qu'un savant se trouve dérouté il se tire d'affaire en accusant ce bon vieux passage terrestre de tous les maux! Il les a tirés de bien des mauvais pas. Il y a quelque temps, tous nos savants se sont mis en émoi, en apprenant que l'on avait découvert en Asie les cornes d'un bison préhistorique. L'excitation était à son comble lorsque l'on s'aperçut qu'en fait, ces cornes étaient celles d'un bœuf musqué. Il est bien évident que le bison n'a pu venir d'Asie en Amérique, parce que l'on n'a jamais trouvé aucun ossement de bison en Asie, même parmi les « cimetières » des îles de l'Arctique; il faut expliquer que la grande vague méridionale du dernier cataclysme magnétique a déferlé sur les plaines de Mongolie et de Sibérie, emportant des milliers de bêtes des forêts pour déposer leurs cadavres dans l'océan Arctique, à l'embouchure de la Lena. C'est là qu'on trouve aujourd'hui leurs ossements, mais il n'y a pas le plus petit morceau d'os de bison dans le tas.
    Dernièrement, un savant célèbre annonça qu'il avait découvert une corne de bison dans une nappe du crétacé. Aussitôt, ses collègues se mirent fébrilement à rédiger des volumes sur l'âge du bison. Nul ne peut savoir où cette excitation aurait abouti, mais heureusement pour le grand public, des fouilles furent organisées pour retrouver les restes de l'animal. Point de bison, mais près de l'endroit où la corne avait été découverte on déterra le crâne et le cou d'un tricératops. Quelqu'un eut l'idée d'essayer de joindre la corne de bison au crâne, et on s'aperçut qu'elle collait parfaitement à la fracture du crâne, parallèlement à l'autre corne. L'affaire en resta là et la science chercha avidement d'autres découvertes. Cela épargna au public de se voir infliger un monceau de théories nouvelles. 

    Nous abordons maintenant, avec les Grecs, l'histoire des nations existant encore aujourd'hui, et qui ont survécu depuis les temps très anciens. Certains fragments de l'histoire grecque ont été découverts, remontant à près de 15 000 ans, qui montrent que les Grecs d'alors, sous le nom d'Athéniens, étaient un peuple hautement éclairé et civilisé. Je vais maintenant tenter d'expliquer ce qui s'est passé, combler le vide entre 12 000 et 30 000 ans.
    La première histoire grecque documentée commence à la première olympiade, en 1104 av. J.-C. Cependant les Grecs, sous leurs anciens noms, avaient vécu des millénaires, des dizaines de milliers d'années d'épreuves et de tribulations avant cette première olympiade. Leurs premiers établissements se trouvaient en Asie mineure, dans la péninsule balkanique et dans les îles adjacentes, s'il en existait à l'époque. Divers vestiges, traditions et phénomènes géologiques le confirment.
    Beaucoup de choses ont été écrites sur les légendes ou l'histoire ancienne des Grecs. De nombreux auteurs déclarent que ces légendes sont des mythes, mais là où les fouilles archéologiques viennent confirmer les légendes, il est impossible de parler de mythes (1).
    (1) Ainsi le Dr Schliemann découvrit les restes de Troie, d'après les indications d'Homère.

    Il me paraît indiscutable que les bâtisseurs des grandes constructions de Baalbek étaient d'anciens Grecs, les ancêtres de certains Grecs d'aujourd'hui. En Asie mineure, j'ai trouvé les mêmes conditions qu'au Mexique, en Amérique centrale et bien d'autres parties du monde, à savoir que des cités préhistoriques sont enfouies l'une sous l'autre et que, dans la plupart des cas ou presque, elles avaient été détruites de la même façon, par des cataclysmes. Les preuves sont formelles.
    Certains auteurs évoquant la Grèce avant la migration dorique parlent du « crépuscule de la Grèce légendaire ». Je vais tenter de remonter le temps, en partant de la migration dorique qui commença en 1104 av. J.-C., et je choisirai d'abord des extraits du Timée de Platon:
    « Les habitants de cette ville (Saïs en Egypte) sont de grands amis des Athéniens et disent qu'ils sont en quelque sorte leurs parents (2).
    (2) C'est parfaitement exact, ils étaient parents. Les Grecs comme les Egyptiens s'étaient trouvés ensemble dans la Mère-Patrie, puis à Mayax, et encore en Atlantide, d'où les Grecs partirent pour l'Asie mineure et les Egyptiens pour Saïs, en Basse-Egypte. Ils appartenaient à ce même peuple qui chassa les Quetzals d'Amérique et s'empara de leurs terres.

    « O Solon, Solon, les Hellènes ne sont que des enfants, et il n'existe pas de vieil homme qui soit un Hellène. » Entendant cela, Solon demanda: « Que veux-tu dire? » Il lui fut répondu: « Je veux dire que dans vos esprits vous êtes tous jeunes. Il n'y a pas de vieille opinion qui vous soit transmise par d'anciennes traditions ni aucune science blanchie par l'âge, et je vais t'en donner la raison. Il y a eu et il y aura encore bien des destructions de l'humanité, provoquées par bien des causes, la plus grande ayant été provoquée par le feu et l'eau (3).
    (3) Cela est nettement confirmé par les phénomènes archéologiques et géologiques, dans le monde entier.

    Tout ce qui est arrivé dans ton pays ou le nôtre, ou dans toute autre région à notre connaissance, toute action noble ou grande ou remarquable qui s'est déroulée, tout cela a été écrit autrefois et préservé dans nos temples. Alors que ta nation et les autres n'ont reçu que des lettres. Et puis en son temps habituel le flot du ciel descend comme une peste et ne laisse que ceux qui n'ont ni lettres ni éducation. Ainsi toi et les tiens devez tout recommencer comme des enfants, sans rien savoir de ce qui est arrivé dans les temps anciens, chez nous ou parmi vous tous. »
    Le terme « flot du ciel » est vague. Il faut se référer à l'ancienne langue cara-maya, et alors on obtient des précisions; il est question d'eaux, et non de flot, pour représenter la volonté du ciel, c'est-à-dire un déluge, une inondation cataclysmique. Dans les très anciens écrits égyptiens, il est souvent question de cataclysmes et de déluges. Il n'y avait bien sûr pas de « temps habituel » pour ces événements, qui survenaient au contraire de la façon du monde la plus surprenante, causés par l'explosion d'une chambre de gaz ou la formation d'une ceinture gazeuse sous l'océan.
    Revenons à Platon: « Quant à ces généalogies que tu nous a rapportées, elles ne valent guère mieux que des contes d'enfants, car, tout d'abord, tu ne parles que d'un seul déluge alors qu'il y en eut plusieurs. Et ensuite, ce que tu ignores, la plus belle et la plus noble race humaine qui ait jamais vécu et dont tu n'es qu'un reste, a habité sur ta terre. Et ceci n'est pas connu de toi parce que pendant de nombreuses générations les survivants de cette destruction n'ont donné aucun signe. »
    La race dont il est question ici était l'ancêtre du peuple qui construisit les admirables temples de Baalbek. Ces temples ne furent jamais achevés, car des tremblements de terre les détruisirent au cours de leur construction. « N'ont donné aucun signe »... D'après le texte grec, je ne traduirais pas cela ainsi, mais j'écrirais plutôt: « n'ont pas conservé d'archives ». Tous les mots grecs anciens étaient influencés par la langue cara-maya et si le traducteur ne la connaît pas, il est désavantagé.
    Platon, de nouveau: « Car il fut un temps, Solon, avant le plus grand déluge de tous, où la ville qui est aujourd'hui Athènes était la première à la guerre et réputée pour l'excellence de ses lois. » Solon s'émerveilla alors et demanda vivement au prêtre de le renseigner avec précision sur ces anciens Athéniens. « Je le fais volontiers, Solon, répondit le prêtre, pour toi et pour cette grande ville, et pardessus tout pour la déesse qui est la patronne, la protectrice et l'éducatrice de nos deux cités. Elle a fondé ta ville (l'ancienne Athènes) mille ans au moins avant la nôtre (Sais), recevant de la terre et d'Héphaïstos la semence de ta race. »
    Tout cela est purement symbolique. Le prêtre revenait à sa langue maternelle et à celle de Solon.

    Ce symbole la traduit en langue populaire. Il signifie « mère » et « terre» et, par extension, « terre-mère », ou « mère-patrie », si bien que le prêtre dit en substance: « Ayant reçu de la Mère-Patrie la semence de ta race. » Autrement dit: « Tes ancêtres venaient de la Mère-Patrie. » Beaucoup de documents indiquent que l'Asie mineure, la péninsule balkanique et l'Egypte furent colonisées en premier lieu par des peuples venus de Mayax par l'Atlantide. Selon les archives du temple de Saïs, une ville existait à l'emplacement qu'occupait Athènes il y a 11 500 ans, qui avait été bâtie il y a 17 000 ans, un millénaire avant que commençât l'histoire de la Basse-Egypte.
    Le prêtre raconte ensuite à Solon la guerre entre les Athéniens et l'Atlantide, et conclut:
    « Mais ensuite (après la défaite des Atlantes) il se produisit de violents tremblements de terre et des inondations, et en un jour et une nuit tous tes ancêtres guerriers furent engloutis dans les entrailles de la terre (ceci explique le sort subi par la première Athènes et qui n'avait jamais été raconté; la terre sombra, emportant tous ses habitants)et l'île de l'Atlantide disparut de la même manière et fut engloutie sous les eaux (et nous en venons à un fait géologique fort intéressant, démontrant que l'Atlantide sombra à deux reprises). Et c'est la raison pour laquelle la mer devint infranchissable parce que la submersion de l'île avait provoqué de grands bancs de boue et des hauts-fonds. »
    Selon ce texte, l'Atlantide demeurait à fleur d'eau à une date relativement récente. Par conséquent, la partie méridionale de la grande ceinture gazeuse centrale ne se forma que récemment.
    Venons-en à Troie, où le roi Priam régnait en 1194 av. J.-C. Le Dr Schliemann y découvrit sept villes enfouies superposées. La plus ancienne remonte au temps où les montagnes ne s'étaient pas encore élevées, comme les fouilles de Smyrne vont bientôt nous le confirmer.
    La carte de la page 189 donne la position des nombreuses ceintures gazeuses qui passent sous les Balkans et l'Asie mineure. On trouve dans ces régions beaucoup de vestiges d'anciennes villes et civilisations, dont certains remontent à plus de 25 000 ans, ce qui est confirmé à la fois par les fouilles de Troie et par celles de Smyrne.
    Les Grecs comme les Egyptiens avaient toutes les raisons de proclamer qu'ils « descendaient des plus anciens hommes de la terre ». En effet, autant que l'on puisse le déterminer, les premiers Grecs étaient venus d'Amérique centrale par l'Atlantide, et s'étaient établis d'abord en Asie mineure, au sud des Balkans et dans les îles qui existaient alors. En Amérique, ils s'appelaient Kars, Karas, Caras ou Carians et parlaient un dialecte dérivé de la langue maya. Certains de leurs établissements d'Amérique se trouvaient à l'intérieur des frontières de l'empire Mayax mais ils avaient aussi essaimé très loin au sud, le long des côtes orientale et occidentale de l'Amérique du Sud.
    Les Carians étaient comme les Irlandais, ils ne restaient pas en place. Par exemple le gaélique, la langue irlandaise, est parlé à Tipperary, en Irlande, comme dans la province basque espagnole et au Népal, au nord de l'Inde. Prenez un Népalais, un Basque et un Irlandais, réunissez-les et ils se mettront aussitôt à s'entretenir comme s'ils avaient été élevés dans le même village.
    Il est impossible de dire depuis combien de temps les premiers Carians étaient établis en Asie mineure quand un cataclysme les anéantit, pas plus qu'on ne peut déterminer combien d'établissements successifs furent détruits de la même façon. Smyrne en indique au moins trois, Troie au moins quatre. Les Carians voyagèrent très loin en Asie mineure, mais n'atteignirent pas la mer Caspienne, où nous trouvons les vestiges d'une autre race, sémite, celle-là.
    Voyons maintenant ce que certains auteurs et philosophes grecs ont dit de leurs ancêtres:
    Homère, l'Iliade, chant 10: « Les Carians étaient les premiers habitants de l'Asie mineure et de l'archipel grec. »
    Hérodote, qui était carian: « Les anciens Carians s'appelaient Helèces. C'était un peuple guerrier et navigateur qui fournit les équipages de la flotte de Minos. »
    Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse. Livres 1 à 8. Thucydide appelait les Carians des « pirates » et affirmait que le roi Minos « les avait expulsés des Cyclades. »
    Strabon: « Les Carians ont été les occupants de toute l'Ionie et des îles de la mer Egée jusqu'à ce qu'ils en soient chassés par les Ioniens et les Doriens quand ils s'établirent sur le continent.»
    Il est évident que les auteurs grecs sont d'opinions divergentes sur les Carians, mais tous parlent de leur existence. Les plus importants des dessins et symboles grecs sont identiques à ceux des Cara-Mayas du Yucatan, par exemple ce que l'on appelle la croix grecque, qui n'est autre que la figure centrale de l'écusson royal de Mu, l'empire du Soleil.
    Je crois avoir suffisamment démontré que les premiers habitants de l'Asie mineure et des Balkans étaient des Caras, ou Carians, venus d'Amérique centrale en passant par l'Atlantide. Nous allons maintenant étudier certains des phénomènes archéologiques et géologiques découverts en Asie mineure, qui montrent quel était l'état de cette partie du globe il y a, mettons. 25 000 ans. Cette date n'est qu'une simple fleur de rhétorique, destinée à reporter le lecteur très loin dans le temps. La date actuelle peut être bien plus ancienne, il y a 50 000 ans ou davantage, mais nous n'avons aucun moyen de la connaître. faute de textes écrits. Sans documents, on ne peut que deviner approximativement les dates. Les géologues ont le chic de dire, en parlant des époques anciennes, « il y a tant de centaines de millions d'années », « tant de millions d'années », ou « tant de millénaires ». En réalité, ils n'en savent rien, ils n'ont pas plus idée de la date réelle que ne l'aurait l'épicier du coin. Je crois que dans leur idée, plus ils mettent de zéros après un chiffre, plus ou les admirera.
    Beaucoup de villes furent bâties en Asie mineure avant la formation des ceintures gazeuses et des montagnes. Ces premiers colons, comme ceux de l'Amérique connurent bien des vicissitudes. Les bouleversements volcaniques succédaient aux inondations cataclysmiques, détruisant les cités et anéantissant les populations. Une ville, un peuple disparaissaient, et puis le pays se repeuplait, une nouvelle cité se construisait, et devenait à son tour la victime des cataclysmes. Cela dura jusqu'à la formation des ceintures gazeuses et des montagnes. Aujourd'hui, les cataclysmes ne peuvent être que mineurs, et provoqués uniquement par le blocage d'une de ces ceintures.
    Les langues sont des grands liens entre les peuples et elles urent une des meilleures preuves de ces rapports, en dehors des documents écrits. L'ancienne langue grecque était purement cara-maya, et elle conserve aujourd'hui plus de mots mayas qu'aucune autre langue à l'exception du cinghalais. L'alphabet grec d'aujourd'hui est cara-maya. Chaque lettre est un mot ou une combinaison de mots mayas, formant un récit relatant la destruction de Mu, la Mère-Patrie des Grecs et de tous les peuples du monde. C'est un monument phraséologique qui devrait constamment demeurer sous les yeux des Grecs d'aujourd'hui pour leur rappeler ce qui est arrivé aux ancêtres de tous les hommes et à la première grande civilisation de la terre. L'histoire de la destruction de Mu a été écrite par les Mayas du Yucatan, les Egyptiens, les Hindous, les Chaldéens, les Uighurs et plus fard copiée par les Hébreux qui appelaient Mu le Jardin d'Eden dans leur légende biblique.
    Dans Mu, le continent perdu, j'ai donné la traduction détaillée de l'alphabet grec (pp. 41-42). Certains de mes lecteurs d'aujourd'hui n'ont sans doute pas lu ce précédent ouvrage, aussi vais-je répéter ici cette traduction:
    « Lourdement les eaux envahissent les plaines. Elles recouvrent les terres basses. Là où il y a des obstacles des plages se forment et des tourbillons d'eau frappent la terre. Les eaux recouvrent tout ce qui vit et tout ce qui bouge, les fondations cèdent, la Terre de Mu est submergée. Seuls des pics émergent à la surface des eaux, des tourbillons soufflent et l'air devient froid. Là où des vallées existaient il y a maintenant de profonds abîmes glacés. Dans les lieux circulaires, des bancs de boue se forment. Une bouche s'ouvre, d'où jaillissent des vapeurs et des sédiments volcaniques.»

    Certains phénomènes constatés en Asie mineure montrent que cette région fut habitée en des temps très anciens par un peuple hautement civilisé, des dizaines de millénaires avant le commencement des temps historiques. Qui étaient ces hommes? D'où venaient-ils? Que sont-ils devenus? Les fouilles de Troie, de Baalbek, de Smyrne, d'Ephèse découvrent des vestiges de ces civilisations. Mark Twain a fait une bonne description populaire des vestiges de Smyrne, dans son livre Innocents Abroad:
    « En traversant la ville, nous avons pu voir des traces de six Smyrne (correspondant aux six Troie) qui ont existé et ont été ou détruites par le feu ou démolies par des tremblements de terre. Les collines et les rochers ont été par endroits divisés et fendus. Les excavations découvrent de grands bâtiments qui ont été enfouis depuis des siècles. La côte montant à la citadelle est très abrupte. Dans un endroit situé à cent cinquante mètres au-dessus du niveau de la mer, le talus perpendiculaire sur un côté de la route est haut de trois à quatre mètres et la faille expose trois veines de coquillages. Les veines sont épaisses d'environ cinquante centimètres et à un peu moins d'un mètre d'écart; elles descendent en biais sur une distance d'une dizaine de mètres, et disparaissent. Là où la faille rejoint la route, on voit parmi les coquillages beaucoup de fragments de vieilles poteries. »
    C'est un admirable tableau géologique, prouvant que très loin dans la préhistoire cette région d'Asie mineure aux antipodes de la Mère-Patrie était habitée par un peuple hautement civilisé, qu'il s'est produit trois grands cataclysmes qui ont anéanti trois importantes civilisations avant que les montagnes se dressent, qu'il s'écoula beaucoup de temps entre chaque cataclysme, puisque, à chaque fois, la région a pu être de nouveau colonisée et reconstruite, et les vestiges se trouvant maintenant à cent cinquante mètres au-dessus du niveau de la mer dans des couches conformes au terrain environnant démontrent sans possibilité de controverse que ces civilisations existaient avant l'érection des montagnes. Les montagnes ont été formées au pléistocène, donc ces civilisations sont antérieures à cette ère, et remontent très loin dans l'ère tertiaire.
    Il est extrêmement curieux de constater que, au cours de mes nombreuses recherches, je n'ai trouvé parmi tous les documents consultés que deux allusions à des cataclysmes en Europe et en Asie mineure, une égyptienne et l'autre biblique. On ne peut compter celle de Platon comme étant grecque, puisqu'elle venait d'Egypte par l'intermédiaire de Solon. Pourtant, dans toutes les parties du monde, chez tous les peuples, nous trouvons des histoires de cataclysme et de déluges. Les phénomènes géologiques les confirment toutes.

    Les ruines de Baalbek se trouvent au nord-est de Beyrouth, entre la Méditerranée et le désert de Syrie. Elles sont d'une incomparable majesté et l'on peut dire que ces ruines sont sans doute les plus remarquables de la terre. Elles ont dérouté plus qu'aucun autre vestige les archéologues et les savants car on n'a jamais découvert aucun document, aucun indice permettant de dire quand, et par quel peuple, ces bâtiments furent construits. J'ai sous les yeux plusieurs descriptions de ces ruines mais celle qui, à mon avis, pourra plaire autant au savant qu'au profane est celle de Mark Twain qui écrivait pour le grand public. Il n'y a aucune raison qu'un savant ne lise pas ce livre, et je pense qu'il y trouvera pas mal de mystères à élucider.
    « A onze heures, nous aperçûmes les murailles et les colonnes de Baalbek, une ruine remarquable dont l'histoire est un livre scellé. Ces pierres se dressent là depuis des milliers d'années, pour l'émerveillement et la stupéfaction des voyageurs. Qui a construit ces bâtiments, voilà une question demeurée sans réponse. Une chose est certaine, cependant, une telle grandeur, une telle grâce n'ont jamais été égalées dans aucune autre oeuvre humaine qui ait été érigée depuis vingt siècles.
    « Le grand temple du Soleil, le temple de Jupiter et les petits temples se dressent entre des villages syriens incroyablement sales. Ils paraissent étranges en une compagnie aussi plébéienne. Ces temples sont construits sur des fondations massives qui pourraient soutenir un monde. Le matériau employé, c'est la pierre, des blocs grands comme un omnibus, aucun n'est plus petit qu'un coffre à outils de charpentier. Ces structures sont traversées par des tunnels de maçonnerie dans lesquels un train de voitures pourrait passer. Avec de telles fondations, on ne peut s'étonner que Baalbek ait résisté si longtemps.
    « Le temple du Soleil a près de cent mètres de long et il est large de plus de cinquante mètres. Il est entouré de cinquante-quatre colonnes, mais six seulement demeurent encore debout, les autres gisent en morceaux à leur base, formant une masse confuse et pittoresque. Les chapiteaux des six colonnes intactes sont corinthiens. Elles sont hautes, avec leur socle, de près de trente mètres, une hauteur prodigieuse pour ces fûts de pierre, et cependant l'on ne peut penser qu'à leur grâce et à leur symétrie. Les piliers paraissent légers et délicats, la frise avec ses sculptures est d'une richesse extraordinaire, légère comme du stuc, mais quand on est resté la tête levée à en avoir mal au cou et que l'on baisse les yeux sur les grands fragments de piliers, on s'aperçoit qu'ils ont près de trois mètres de diamètre, et qu'auprès d'eux les chapiteaux brisés sont presque aussi hauts qu'un petit cottage.
    « Le temple de Jupiter est une ruine plus petite que la précédente, mais elle est immense. Ce temple est relativement bien conservé. Une de ses neuf colonnes est presque intacte. Elle est haute de vingt-deux mètres et soutient une espèce de fronton ou de toit. Ce toit est formé par de gigantesques plaques de pierre si finement sculptées sur le dessous que, d'en bas, on croirait voir une fresque. Une ou deux de ces plaques se sont écroulées, et, encore une fois, je me demande si vraiment celles que je vois là-haut sont aussi énormes que celles-ci. A l'intérieur du temple, la décoration est extraordinaire, colossale et minutieuse. Quelle merveille de grandeur et de beauté architecturale cet édifice devait être quand il était neuf et comme il devait se dresser au clair de lune avec majesté!
    « Cependant, ces blocs de pierre sculptés sont minuscules à côté des dalles qui forment l'immense terrasse entourant le grand temple. Trois dalles seulement composent une partie de cette terrasse qui est longue de cent mètres. Nous avons visité la carrière d'où les pierres de Baalbek ont été extraites. Elle se trouve à quatre cents mètres de là, au bas de la colline. Une pierre aussi énorme que la plus grande de ces ruines gît au fond de la fosse, telle que ces géants d'une époque révolue l'ont abandonnée quand ils durent partir, pour servir de témoignage et blâmer ceux qui auraient tendance à mépriser les hommes qui les ont précédés sur cette terre. Ce bloc énorme est tout équarri, prêt à être utilisé par les bâtisseurs; cette dalle est large de six mètres, épaisse de quatre et longue de plus de vingt et un mètres. »
    Cette pierre pèse plus de 1 200 tonnes!
    Dans Merveilles du Passé, volume I, Richard Curle écrit: « Les bâtiments que nous voyons là sont romains, et datent du règne d'Antonin-le-Pieux, 86-161 ap. J.C. Les pierres proviennent d'une carrière située à quatre cents mètres de là, et il en reste encore une sur place, tellement gigantesque qu'elle ne put sans doute être mise en place. »
    Il est difficile d'imaginer déclaration plus erronée. Aucun document romain, grec ou égyptien ne parle des bâtiments de Baalbek, et pourtant ces nations ont toujours rapporté avec grand soin tous les événements de l'époque mentionnée par Curle. Les Grecs, en particulier, tenaient des archives précises de toutes les constructions qui s'érigeaient bien avant l'époque citée par Curle, et pourtant on ne trouve aucune mention de Baalbek dans l'histoire grecque. Imaginer que ces bâtisseurs ne purent mettre en place la pierre qui demeure au fond de la carrière, alors qu'une autre parfaitement semblable est visible sur la terrasse, est puéril et donne la mesure de l'ignorance de Curle. Quant à l'architecture, elle ne peut être romaine, et d'ailleurs les Romains n'érigeaient pas de temples au soleil. D'autres prétendues autorités affirment que le marbre des piliers venait du centre de l'Egypte, mais alors pourquoi ne trouvons-nous pas de documents égyptiens faisant état d'un transport aussi important, pas plus que dans les archives grecques ou romaines?
    La grande pierre qui est restée dans la carrière démontre indiscutablement que, premièrement, les constructions de Baalbek ne furent jamais achevées et, deuxièmement, que ces travaux furent brusquement interrompus. Pourquoi? Quand on examine l'immense monolithe abandonné de Baalbek on ne peut s'empêcher de penser à cet autre monolithe inachevé de la carrière de l'île de Pâques, aux antipodes.
    Il est hors de doute que la destruction des constructions de Baalbek fut provoquée par des tremblements de terre alors qu'elles étaient en voie d'achèvement. Mais que sont devenus les constructeurs? Nul ne peut répondre à cette question, et nous pouvons simplement formuler des hypothèses. Il ne reste pas la moindre trace de ces hommes. Un jour sans doute, un ancien texte grec sera peut-être découvert, qui nous révélera le mystère de Baalbeck. Une chose est certaine, cependant. Les temples de Baalbek ne furent pas construits par les êtres civilisés dont on trouve les vestiges à Smyrne, parce que ces derniers existaient avant les montagnes, et que Baalbek a été construit après leur érection.
    Les piliers de Baalbek ont des chapiteaux corinthiens. Les plus anciennes colonnes grecques sont corinthiennes. Il est possible qu'il existait à Baalbek un style corinthien, des milliers d'années avant que cette architecture soit connue en Grèce, et nous pouvons aller plus loin encore, pour affirmer sans crainte que le style corinthien n'était qu'un dérivé de l'art tara.
    Il y avait parmi les premiers colons de l'Asie mineure les ancêtres des Grecs d'aujourd'hui. Les bâtisseurs des immenses temples de Baalbek étaient-ils aussi de ceux-là? Tout porterait à le croire, à en juger par les écrits d'Homère, d'Hérodote, de Thucydide, de Strabon et du prêtre égyptien de Saïs.
    Comme nous semblons petits, sous bien des rapports, à côté de nos ancêtres de la première grande civilisation! L'homme d'aujourd'hui leur est bien inférieur et ne connaît absolument rien des Grandes Forces qui étaient si familières à ceux qui nous ont précédés.
    Récemment, un crâne humain a été découvert à Capharnaüm; les savants européens ont affirmé avec enthousiasme que cet homme vivait 30 000 ans avant Jésus-Christ et qu'il était un des premiers habitants de la terre. L'âge du crâne de Capharnaüm n'est qu'une hypothèse comme c'est souvent le cas pour ce genre de découvertes. Personne n'a cherché à faire de comparaison avec les fouilles de Smyrne, bien qu'elles soient manifestement plus anciennes que ce crâne. Géologiquement, les civilisations de Smyrne donnent leur âge. C'est un fait. L'âge du crâne de Capharnaüm n'est que théorique. Par conséquent, il n'est pas confirmé par les faits. Les ossements mystérieux ne peuvent rien révéler du passé.

    Les Histoires d'Egypte qui ont déjà été écrites rempliraient une bibliothèque et je n'ai pas l'intention d'en ajouter une à ce nombre. Ma seule intention est de démontrer, grâce à des documents, et non des hypothèses, ce qu'étaient les premiers Egyptiens, puis de prouver que les premiers colons d'Egypte étaient des enfants de Mu, venus directement de la Mère-Patrie. Cela permettra peut-être de résoudre le mystère apparent qui déroute les ethnologues, quant à l'origine des Egyptiens, et expliquer pourquoi, depuis l'aube de l'histoire d'Egypte, les Egyptiens ont toujours été un peuple hautement civilisé et cultivé.
    De nombreux égyptologues se heurtent à des énigmes concernant les deux cultes égyptiens. Ces énigmes sont vite résolues quand on sait comment l'Egypte a été peuplée et par qui. Les égyptologues se sont noyés dans les conjectures parce qu'ils n'ont simplement pas compris l'écriture symbolique, ni la signification ésotérique de ces symboles. On ne peut guère leur en vouloir, car aucune clef n'a été trouvée et aucune école n'existe qui aurait pu leur montrer la voie. Ces secrets ne sont connus que de quelques très vieux sages d'Orient. Ces sages passent leur vie dans leurs temples et leurs monastères et n'ont guère de contact avec le monde extérieur. Quand, par hasard, ils sont sortis de leur retraite, ce qu'ils ont pu dire a paru si extravagant que les savants ont haussé les épaules.
    L'Egypte a été colonisée par deux peuples différents, en deux endroits différents. Une partie de ces émigrants est arrivée en Basse-Egypte par l'Ouest, l'autre en Haute-Egypte par l'Est. Les colons venant de l'Ouest se sont d'abord établis à Saïs, dans le delta du Nil, alors que les autres s'installèrent sur la côte orientale d'Afrique, depuis le cap Gardafui jusqu'à l'autre extrémité de la mer Rouge. En Inde, j'ai découvert que le nom de Maioo était donné à cette colonie, mais je ne sais si cela englobait tout le territoire, ou simplement la région voisine de Souakin sur la mer Rouge. Maioo était leur capitale, du moins à l'époque où les textes indiens ont été rédigés, et il semble que c'était aussi le nom de la région. Partant de la côte, ils arrivèrent jus-qu'au Nil, qu'ils explorèrent au nord et au sud. Ils finirent par rencontrer les colons de Basse-Egypte, complétant ainsi la chaîne humaine autour de la terre.
    Une dizaine de millénaires après le premier établissement de Saïs, la guerre éclata entre le peuple de Haute-Egypte et celui de Basse-Egypte qui fut vaincu. Ils se soumirent et, avec leurs vainqueurs, formèrent un empire. Je vais maintenant remonter dans le temps et suivre la trace des habitants de Haute-Egypte jusqu'à leur colonie de l'Inde. Bien après la fondation de la colonie babylonienne, combien de temps après on ne peut le dire, les Nagas de l'Inde poussèrent de nouveau vers l'Ouest. De l'Inde, ils allèrent en Afrique du nord-est. Ils créèrent des comptoirs sur le golfe d'Aden, et le long du littoral occidental de la mer Rouge. Des documents indiens et égyptiens parlent de leur établissement de Nubie, à Maioo, en Haute-Egypte. Maioo se trouvait au bord de la mer Rouge, près de l'actuel port de Souakin. Cela se passait il y a environ 15 000 ans. A cette époque le pays était plat, car les montagnes d'Afrique ne s'étaient pas encore érigées. De même, tout porte à croire que les déserts que nous connaissons n'existaient pas.
    Plus tard, les colons explorèrent l'intérieur des terres, jusqu'aux sources du Nil, le long du Nil Blanc et du Nil Bleu. Cette colonie naga devint très puissante. Ce peuple finit par déclarer la guerre aux Mayas de Basse-Egypte, les vainquit et les deux Egyptes devinrent un empire. Mena, ou Menes, fut le premier roi de la Basse et Haute-Egypte, et il porta le titre de « roi du Nord et du Sud ».
    L'origine du peuple de la Haute-Egypte est facile à retracer grâce à leur principal symbole de la divinité, le soleil, ce qui est vérifié par des textes indiens et égyptiens. Le disque solaire ailé avec ses deux serpents, symbole égyptien bien connu, fut introduit en Basse-Egypte par le peuple de Haute-Egypte.
    Ce cercle ailé égyptien est un symbole que l'on retrouve dans beaucoup d'anciennes civilisations, et ce n'est pas un hasard, pas plus que le serpent ne fut ajouté par amour de l'art. Cela était destiné à exprimer leur respect pour le Créateur; et à rappeler le souvenir de la Mère-Patrie où le serpent, symbole naga, représentait la divinité. Dans cet idéogramme, le soleil est le symbole principal, placé au centre du dessin. Quand le soleil devint le symbole le plus sacré de la divinité, le serpent ou Créateur prit la seconde place. La couronne royale elle-même était ornée du serpent symbolisant le Créateur. Le Soleil n'était pas utilisé parce que celui-ci représentait l'Infini, le Tout-Puissant. et son utilisation aurait été sacrilège.
    Nous voyons ainsi un reflet de l'Inde en Egypte, car ces peuples venaient de l'Inde et en conservaient les symboles.
    Philostrate, dans la Vie de Tyana, écrit: « Les premiers Egyptiens étaient des colons venus de l'Inde. »
    Valmiki, l'historien hindou dont les ouvrages étaient inspirés des archives du temple Rishi d'Aybodia, nous dit: « Les Nagas de l'Inde fondèrent une colonie en Egypte, et lui donnèrent le nom de Maioo. »
    Il dit encore, dans Ramayana: « Les Naacals s'installèrent d'abord dans le Deccan, en Inde. et de là portèrent leur religion et leur science aux colonies de Babylone et d'Egypte. »
    Nous allons maintenant retourner en Egypte pour essayer de remonter l'Histoire. Il n'existe pas de ville appelée Maioo aujourd'hui, alors nous devons chercher ce nom dans d'anciens documents, pour savoir d'abord si une ville appelée Maioo a vraiment existé en Egypte, et ensuite pour connaître son emplacement exact.
    Brugsch Bey, qui est considéré comme une des plus hautes autorités sur l'ancienne Egypte, écrit dans son Histoire de l'Egypte sous les Pharaons: « Le nom de Maioo se trouve sur la liste des terres conquises par Thotmès III... Le nom de Maioo se trouve sur une liste dans une chambre funéraire de Nubie. »
    C'est la confirmation de l'histoire égyptienne de Valmiki. La Nubie se trouve en Haute-Egypte, sur le littoral occidental de la mer Rouge et Souakin est aujourd'hui un des ports de l'ancienne Nubie, au sud de Port-Soudan.
    Certains égyptologues prétendent que les premiers Egyptiens sont venus de la vallée de l'Euphrate, ont traversé le désert assyrien, sont entrés en Basse-Egypte et ont remonté le Nil, jusqu'au Nil Bleu et au Nil Blanc, puis se sont séparés pour former deux empires. Aucun texte, aucune légende ne permettent d'avancer une aussi grande stupidité. Imaginer qu'un peuple a préféré traverser un désert aride alors qu'il avait une route maritime facile est une absurdité. Berosus ne nous dit-il pas que le premier peuple que rencontrèrent les Sémites sur l'Euphrate était « moitié homme moitié poisson » et Valmiki ne déclare-t-il pas que « les Mayas étaient de hardis navigateurs dont les vaisseaux sillonnaient les océans de l'Est et de l'Ouest et les mers du Sud et du Nord »? Et ce serait cependant ceux-là qui auraient choisi de voyager à travers un désert sans eau, et couvrir le double de la distance qu'ils auraient pu franchir par mer? Par la voie maritime, ils se seraient épargné des centaines de kilomètres, ils auraient été constamment en vue des côtes et auraient atteint leur destination sans obstacles. Si le lecteur veut bien prendre une carte et retracer les deux routes, il sera convaincu. Et, de plus, comment imaginer, pour peu que l'on ait un esprit logique, que des gens quittent les terres fertiles du delta du Nil pour s'engager dans un désert vers l'inconnu?
    Nous venons d'étudier l'histoire de la Haute-Egypte. Voyons maintenant qui était le peuple de la Basse-Egypte, et d'où il venait. L'histoire de ce pays est tellement mêlée à celle de l'Atlantide que presque tous les documents connus font allusion aux deux nations, si bien que je suis forcé de me référer aux mêmes textes dont je me suis servi pour évoquer l'Atlantide. Il y aura des répétitions, je le sais, mais je pense que le sujet le permet et que mes lecteurs le comprendront.
    Le nom originel de la Basse-Egypte était « colonie du Nil ». Elle avait été fondée à Saïs, dans le delta du Nil, par les Mayas venus de l'Atlantide et dirigés par Thoth il y a 16 000 ans. Le delta du Nil semble avoir été négligé par les premiers colons méditerranéens, alors que des fouilles démontrent que l'Asie mineure, les Balkans, les archipels et les plaines caucasiennes étaient habités plusieurs millénaires avant 14 000 av. J.-C. A cette époque, ces terres étaient fertiles, bien irriguées, et leur climat était idéal. Apparemment, le delta du Nil ne devait être pour ces premiers colons qu'une terre torride et désertique. On peut donc supposer que c'est la surpopulation de ces lieux ou quelque événement imprévu qui y amena ses premiers habitants.
    Une tablette découverte en Crète par Schliemann déclare: « Les Egyptiens descendent de Misar. Misar était le fils de Thoth, le dieu de l'Histoire. Thoth était le fils émigré d'un prêtre d'Atlantide. Il a construit le premier temple de Saïs et y enseigna la sagesse de sa terre natale. »
    D'après le manuscrit Troano, la reine Moo, fuyant la colère de son frère Aac, se dirigea vers le soleil levant et atteignit enfin l'établissement Maya récent des rives du Nil. Là, elle y rencontra Thoth, son fondateur, qui devint son ami et son précepteur religieux.
    Selon un papyrus égyptien de l'époque du pharaon Sent de la IIe dynastie, « le Pharaon Sent envoya une expédition vers l'Ouest à la recherche des traces de l'Atlantide d'où les Egyptiens étaient venus 3 350 ans plus tôt, apportant avec eux toute la sagesse de leur terre natale. »
    Rawlinson, dans L'origine des nations, écrit: « Les Egyptiens eux-mêmes proclamaient que leurs ancêtres étaient des étrangers qui, en des temps très anciens, étaient venus s'établir sur les rives du Nil. »
    D'après Hérodote, « les Egyptiens se vantaient et disaient que leurs ancêtres des terres de l'Ouest étaient le peuple le plus ancien de la terre ».
    Diodore de Sicile écrit dans le premier volume de sa Bibliothèque historique: « Les Egyptiens eux-mêmes déclaraient que leurs ancêtres étaient des étrangers qui, en des temps très anciens, s'étaient établis sur les bords du Nil, apportant avec eux la civilisation de leur terre natale, l'art de l'écriture et un langage policé. Ils étaient venus de la direction du soleil couchant et ils étaient les plus anciens habitants de la terre. »
    Plutarque, dans la Vie de Solon: Quand Solon visita l'Egypte, un prêtre de Saïs nommé Souchis et un prêtre d'Héliopolis nommé Psenophis lui dirent que 9 000 ans plus tôt les relations entre les Egyptiens et les Terres de l'Ouest avaient été interrompues à cause de la boue qui avait rendu la mer infranchissable à la suite de la destruction de l'Atlantide par des tremblements de terre et du pays au-delà par des inondations. »
    Quant à Lepsius il trouva les mêmes symboles sacrés dans les rites égyptiens que dans les cérémonies des Mayas américains.
    Tous ces documents permettent de conclure que les premiers habitants de la Basse-Egypte venaient de l'Atlantide, que ceux de Haute-Egypte venaient de l'Inde, que les deux colonies reçurent de nouveaux colons de la Mère-Patrie par l'Inde et par Mayax, que les habitants de Mu furent les premiers hommes de la terre, que l'Atlantide fut détruite par des tremblements de terre et submergée, que l'Atlantide devint infranchissable, que Mu, la Mère-Patrie, était appelée en Egypte la Terre de l'Ouest, que ce continent a jadis existé et qu'il était la première terre de l'homme, et enfin que l'Egypte fut une colonie de Mu qui, après la destruction de ce continent, devint un empire.
    Osborn écrit: « Il est notoire qu'en Egypte rien n'indique un état de sauvagerie ancien. Toutes les autorités sont d'accord pour affirmer qu'aussi loin que l'on remonte dans l'histoire de l'Egypte, on ne trouve aucune époque primitive au cours de laquelle une civilisation se serait développée. Tout indique donc que les premiers habitants de l'Egypte étaient des êtres déjà hautement civilisés qui, par une étrange anomalie de l'histoire de l'homme, ont perdu une grande partie de leur langage et tout le système d'écriture qui avait contribué à répandre leur civilisation. »
    Je crois bien qu'en écrivant ces lignes, Osborn se fiait davantage à son imagination qu'aux études que mérite un tel sujet. S'il avait lu les oeuvres du philosophe grec Diodore de Sicile, il aurait trouvé dès le premier chapitre que ses suppositions étaient dénuées de tout fondement, car les Egyptiens avaient apporté un langage écrit et l'avaient conservé au cours de toute leur histoire. Le soixante-quatrième chapitre du Livre des Morts fut écrit par Thoth à l'aube de l'histoire d'Egypte. L'alphabet hiératique des Egyptiens est donné à la page 26. Jusqu'aux derniers siècles avant Jésus-Christ certaines lettres se retrouvent dans tous leurs alphabets symboliques.

    Osiris. Les égyptologues sont loin d'être d'accord sur la personnalité d'Osiris. Nombreux sont ceux qui le prennent pour un mythe; d'autres pensent qu'il n'était qu'un symbole et d'autres encore affirment qu'il a existé en tant qu'homme. Certains, enfin, estiment qu'il a été roi, on ne sait trop où. Les Egyptiens eux-mêmes déclarent qu'il a vécu et lui attribuent des lieux de naissance divers et variés, démontrant ainsi qu'ils ne savent rien, sinon qu'il était le premier dieu de la trinité de Basse-Egypte.
    Osiris était un homme, et son histoire a été racontée par les Naacals. On peut lire dans leurs écrits: « Osiris est né en Atlantide il y a (environ) 22 000 ans. Ayant atteint l'âge d'homme, il a quitté l'Atlantide et il est allé étudier dans les universités de la Mère-Patrie; il est entré dans un collège naacal où il est resté jusqu'à ce qu'il devienne un Saint Frère. Puis il est retourné en Atlantide et y a purgé la religion de ses extravagances et de ses excès. Il devint le chef de l'église atlante et le demeura jusqu'à la fin de sa longue vie. Le peuple l'aimait pour sa douceur et la valeur de ses enseignements, au point qu'il voulut détrôner son roi pour le remplacer par Osiris, qui refusa, et ne voulut pas en entendre parler.
    A sa mort, Osiris fut déifié et son nom fut donné à la religion, tout comme aujourd'hui la religion chrétienne porte le nom du Christ. Les écrits Naacals n'indiquent pas quelle fut la cause de la mort d'Osiris, mais les Egyptiens ont leur légende. Selon eux, la mort d'Osiris fut une tragédie. Il fut assassiné par un de ses frères nommé Set. Set était devenu atrocement jaloux d'Osiris, à cause de l'amour que le peuple lui portait, et cette jalousie le poussa au crime. Dix mille ans environ après la mort de Thoth le clergé égyptien sans scrupules imagina de faire de Set le diable, afin de susciter la crainte dans l'âme du peuple et le réduire ainsi en esclavage. Avant cela, la notion du diable était inconnue. Il n'était question que d'une lutte entre l'âme, ou la puissance divine, et les désirs matériels humains.
    On pourrait s'étonner que les enseignements d'Osiris, de Bouddha et de Jésus fussent si semblables. Dans bien des cas, ils sont identiques, mot pour mot. Mais si l'on veut bien réfléchir, cela n'a rien d'extraordinaire, puisqu'ils prêchaient tous la première religion de l'homme, enseignée par les Ecrits Sacrés et Inspirés de Mu, la Mère-Patrie.
    Les Egyptiens affirment que Osiris est né en Egypte, ce qui est un mythe, comme je vais le démontrer. Thoth était le fondateur de la Basse-Egypte. Il construisit le premier temple à saïs et y enseigna la religion osirienne, telle qu'il l'avait apportée d'Atlantide. Cela est confirmé dans le Livre des Morts.
    Isis. Dans la trinité divine de Basse-Egypte,Isis est la sœur et l'épouse d'Osiris. Qu'était-elle en réalité? Une femme qui a vécu, ou un simple symbole? Il est indiscutable qu'elle n'était qu'un symbole, représentant un concept venu du fond des âges, des débuts de l'enseignement humain. Dans la religion égyptienne, Isis représentait la nature, et la nature était le principe producteur du Créateur, le principe femelle. Les Egyptiens lui ont donné tant d'attributs qu'il semble bien qu'elle soit le symbole féminin du Créateur. Elle représentait la création de toutes choses, l'exécutrice des commandements du Créateur.
    Je ne l'ai jamais vue représentée sous forme de momie; or, j'ai découvert que les êtres qui ont réellement vécu sont souvent dépeints en momies, ou parfois en dieux avec une tête particulière indiquant qui ils sont. Le fait que Isis soit représentée comme la femme d'Osiris est un pur symbole.
    Nous trouvons dans un ancien texte égyptien: « Isis ne peut jamais mourir bien que d'âge en âge ses vêtements peuvent changer. Autrement dit, elle peut être connue sous des noms différents chez des peuples et à des époques divers.
    Je crois que Rider Haggard explique mieux que quiconque la signification ésotérique d'Isis. Dans un de ses ouvrages, il dépeint une scène se passant devant le Sphinx, après la victoire des Perses sur les Egyptiens.
    Les dieux égyptiens, rangés devant le Sphinx, lui disent: « Nous te disons adieu, Mère Egypte, notre abri depuis des milliers et des milliers d'années. De cette boue nous avons été créés, dans cette boue nous allons retourner. »
    Le Sphinx: « Dites-moi qui vous a donné ces formes monstrueuses, et qui vous a nommés dieux? »
    Les Dieux: « Les prêtres nous les ont données, et les prêtres nous ont fait dieux. Maintenant les prêtres ont été tués, et nous devons périr avec eux, parce que nous ne sommes que des dieux de boue, ô Egypte! »
    Isis arrive: «Regardez-moi! Je suis ton âme perdue, mais ce n'est pas toi, ô Egypte, qui m'a créée, car moi je t'ai créée sur un ordre divin. Je suis celle que les hommes connaissent sous le nom d'Isis sur les bords du Nil, mais qui pour tous les autres mondes au-delà de ce monde est la nature, le vêtement visible du dieu Tout-Puissant. Je demeure pourtant, et tu demeures, ô Egypte, car bien que l'on nous donnera de nombreux noms dans les jours infinis à venir, comme nous en avons eu de nombreux dans les jours infinis du passé, nous demeurerons éternellement. »
    Rider Haggard ne dit pas s'il a extrait ce discours d'un document ancien, mais sans aucun doute il ne l'a pas inventé. Un fragment de phrase ressort, quand Isis parle d'« ordre divin ». Ce sont les mêmes mots employés dans les Ecrits Sacrés de Mu pour parler de la Création.
    Isis était le symbole de la lune. La lune ornait sa coiffure pendant les cérémonies religieuses. La lune était l'antique symbole du principe féminin du Créateur, son principe productif, qui ordonnait aux choses vivantes d'apparaître.

    Tablette de pierre mexicaine de Niven, découverte à six kilomètres au nord-ouest de Mexico, à une profondeur de six mètres. Cette tablette a plus de 12 000 ans. Déchiffrage et traduction: La figure supérieure représente le soleil, principe mâle du Créateur, confirmé par son symbole, un cercle avec un point au centre, de chaque côté de la figure.
    La figure inférieure est la Lune, symbole du principe féminin du Créateur, également confirmé par les deux cercles avec un point au centre.
    Les quatre cartouches contiennent un texte rédigé dans l'ancienne écriture numérique ésotérique religieuse.
    Le Créateur a créé un qui est devenu deux. Les deux ont produit trois.
    De ces trois, descend toute l'humanité.
    Explication: (Corroborée par une répétition.) Le Créateur a créé l'homme. Puis il l'a divisé en deux principes, mâle et femelle. Les deux ont produit trois, et de ces trois descend toute l'humanité.
    J'ai retrouvé ce même concept chez les Hindous, les Incas du Pérou et les Mayas, comme chez le peuple qui a gravé la tablette de pierre mexicaine il y a plus de 12 000 ans. Leur texte dit: « La Lune était la sœur épouse du Soleil. » Ainsi, le soleil et la lune étaient non seulement les symboles du Créateur, mais aussi ses principes. Ce symbolisme est très ancien, plus vieux que les Egyptiens et les auteurs des tablettes mexicaines. Son origine remonte aux Ecrits Sacrés de Mu, vieux de plus de 70 000 ans.
    Horus. Horus est le troisième personnage de la trinité égyptienne. C'était le fils d'Osiris et de sa sœur Isis. Selon certains textes égyptiens, Horus aurait été un homme, selon d'autres il n'est qu'un des symboles du soleil, ou Râ. Je n'ai rien trouvé de relatif à Horus ou Isis dans les tablettes naacals, ce qui me porte à croire qu'ils étaient uniquement des symboles égyptiens. Le chef de l'église de Basse-Egypte était appelé Horus tout comme aujourd'hui le chef de l'église catholique s'appelle le Pape. A mon avis, Horus étant un des symboles du soleil et le soleil le symbole de la déité, Horus était, au second degré, le symbole religieux de Dieu. Dans ses premiers temps, l'Egypte était gouvernée par l'église, avant de devenir un royaume.
    Beaucoup d'égyptologues ont attribué à Horus un âge plus que respectable. Il serait né à l'époque d'Osiris il y a 22 000 ans et aurait conservé sa force et sa santé jusqu'à celle de Menès, il y a 5 000 ans. Un âge respectable de 17 000 ans! Cela dépasse le contresens hindou sur l'âge de Rama, qui n'aurait duré que 10 000 ans. A côté d'eux, Mathusalem n'est qu'un enfant!
    Je ne saurais dire si le premier Horus était un homme ou un simple symbole. Il est possible que k premier Horus ait été le fils d'Osiris et qua la mort de ce dernier il soit devenu le chef hiératique de l'église atlante, mais je ne puis l'affirmer.
    Hérodote écrit dans son Histoire: « Horus était le chef hiératique de l'Egypte avant le règne de Ménès. »
    D'après Manéthon, le prêtre-historien égyptien: « Le règne des sages d'Egypte fut de 10 000 ans. Les sages étaient les chefs hiératiques.
    Dans les oeuvres de Manéthon, on trouve des allusions aux six différents Horus qui furent chefs hiératiques. Dans certaines cérémonies, les Egyptiens remplaçaient Râ par Horus, montrant ainsi que Horus était le symbole du soleil. Dans la Mère-Patrie, le chef hiératique prenait le nom de Ra Mu, et il était le représentant de la divinité, pour ce qui était des affaires religieuses. Ainsi plus tard, en Egypte, le chef hiératique prit le titre de Horus.
    Depuis l'aube de l'histoire égyptienne, et pendant des millénaires, apparemment, l'Egypte fut gouvernée par l'église, avec un Horus à sa tête. Le dernier Horus de Basse-Egypte fut celui qui précéda le roi Ménès, selon Manéthon. Quand la Basse et la Haute-Egypte furent unifiées sous le règne de Ménès, il y eut deux formes de religion: en Haute-Egypte, le soleil était le symbole le plus sacré, en Basse-Egypte, c'était la trinité, avec Osiris à sa tête. Pendant deux mille ans, la lutte fut amère entre les deux clergés, chacun essayant de convertir l'autre. Les rois eux-mêmes y étaient mêlés, certains prenant le parti des prêtres de Basse-Egypte, d'autres celui de la Haute-Egypte. Ces récits se retrouvent dans la plupart des histoires d'égypte.
    J'ai déjà dit que la cupidité du clergé égyptien poussa les prêtres à commettre les crimes les plus horribles de l'histoire de l'homme. Cet état de choses atteignit son apogée quand le clergé d'Amon eut amassé des richesses incommensurables. Cette fortune leur conférait une puissance extraordinaire, comme c'est toujours le cas et, comme toujours lorsqu'une caste contrôle les richesses d'un pays, cela aboutit invariablement à la chute de cette nation. On ne trouve dans l'Histoire aucune exception à cette règle. Les rois d'Egypte eux-mêmes devinrent des instruments entre les mains des prêtres d'Amon, qui finirent par usurper le trône. Cela ne changeait pas grand-chose, au fond, car si auparavant il y avait un roi-grand-prêtre, à présent c'était un grand-prêtre-roi qui régnait. Mais après avoir usurpé le trône, les prêtres perdirent bientôt leur toute-puissance, car l'armée se révolta et ils furent obligés de fuir en Ethiopie.
    On a dit que les prêtres égyptiens ne confiaient jamais leurs secrets religieux ou leurs mystères sacrés aux profanes. Ce n'est pas toujours vrai, car de nombreux philosophes grecs eurent connaissance des secrets religieux égyptiens, et parmi eux Solon, Thalès, Pythagore, Hérodote, Eumolphe, Platon et sans doute bien d'autres.
    Le premier temple égyptien fut construit à Saïs il y a 16 000 ans. Cette date est exacte, car il fut érigé par Thoth au début de l'histoire d'Egypte, fait qui est confirmé par une tablette découverte par Schliemann en Crète, qui déclare: « Les premiers Egyptiens étaient des Atlantes dirigés par Thoth, le dieu de l'Histoire. Ils s'installèrent sur les rives du Nil à Saïs où ils construisirent leur premier temple. » Cette tablette resta secrète, jusqu'à ce que le petit-fils de l'archéologue, le professeur Paul Schliemann, entreprenne les fouilles de Saïs. Voici le rapport qu'il fit sur ses découvertes:
    « Nous avons creusé le sol pendant cinq mois pour découvrir les ruines de l'ancien temple de Saïs, en Egypte. Entre autres choses intéressantes, nous avons mis à jour une chambre funéraire des célébrités musicales de l'époque. Dans une de ces catacombes, datant probablement de la 3"7e Dynastie, nous avons trouvé un grand sarcophage ainsi qu'une collection tout à fait insolite d'instruments de musique. Elle contenait aussi un papyrus qui n'a pas encore été déchiffré, mais j'ai l'impression qu'il est rédigé dans une langue musicale égyptienne qui nous est inconnue. Sur le sarcophage, une inscription en hiéroglyphes dit que les instruments de musique appartenaient à l'orchestre du temple de Saïs, et qu'ils furent utilisés pour les cérémonies du couronnement du pharaon Amenemhat I. Parmi ces instruments, il en est qui produisent des sons imitant, par exemple, le mugissement du vent, des vagues de la mer, ainsi que le chant de certains oiseaux et diverses voix mystérieuses de la nature.
    « Notre musique n'a pas encore atteint un tel épanouissement, et je ne vois guère que le célèbre Finnois, Jean Sibelius, qui ait tenté d'imiter, dans ses dernières compositions, les voix de la nature. Mais pour les compositeurs égyptiens, c'était chose courante. Il y a là une énorme trompette de bois qui produit le son étrange du lion rugissant; d'autre part. leur flûte lance les sons les plus doux qu'il m'ait été donné d'entendre. Elle a un timbre envoûtant, magique, même si l'on ne joue qu'une seule note. Je comprends que cet instrument ait dû captiver et enchanter un public, si un virtuose en jouait.
    La plupart de ces instruments d'un ancien orchestre égyptien étaient en bois et en porcelaine. Il n'y a qu'un seul cuivre, ou métal semblable au cuivre. Les cordes de leurs harpes sont faites d'un matériau totalement inconnu de nos jours. Elles sont extrêmement fines et résistantes, et ressemblent à du fil d'argent. Et puis il y en a d'autres dont nos experts chimistes disent qu'elles sont filées avec des cheveux humains. Ainsi, les cordes des notes les plus aiguës du violon égyptien sont en cheveux extrêmement longs pris sur la tête d'une beauté de l'époque. Pour exécuter le majestueux cantique au soleil, il ne fallait pas moins de soixante-quinze musiciens et quatre-vingts choristes. L'instrument qui semble avoir été le plus important de l'orchestre produit un son creux monotone, tout à fait envoûtant. Cet instrument est formé d'un crâne humain creusé pour évoquer la gorge de quelque monstre surnaturel. Il est évident que cet instrument avait un registre de sons incalculables mais il faudrait un musicien qui connaisse son secret. par conséquent il jouait dans l'orchestre un rôle unique. Une inscription sur le plus petit os nous dit qu'il pouvait produire non seulement le son d'autres instruments mais aussi ceux de la voix humaine.
    On l'appelait la gorge morte. Ainsi ma découverte est la première dans l'histoire de l'archéologie qui donne des renseignements aussi précis sur la musique des temps les plus reculés. Elle présente un art ancien sous un nouveau jour, et servira tous les compositeurs, musiciens et chanteurs de notre époque, en leur faisant entrevoir un nouveau style et une nouvelle forme d'expression musicale.
    « Les Egyptiens apportèrent la culture de l'Atlantide à leurs colonies du bord du Nil. J'ai trouvé au cours de mes diverses fouilles que plus 1'Egypte est ancienne, plus elle est cultivée. La nation a tout simplement dégénéré après la disparition de l'Atlantide. »
    Dans mes ouvrages, j'ai insisté sur le fait qu'après la destruction de Mu, la Mère-Patrie, toutes les civilisations du monde ont dégénéré ou se sont sclérosées, non seulement en Egypte mais partout ailleurs, même en Inde. 

    MU

    Divers courants colonisateurs partirent de Mu vers l'Ouest, deux principaux, deux secondaires et plusieurs autres plus indépendants.

    Le courant le plus connu passait par le Sud, allant de Mu en Birmanie, de Birmanie en Inde, de l'Inde à Babylone et en Haute-Egypte (Nubie) pour aboutir au Nil Blanc et au Nil Bleu. Le peuple qui emprunta cette voie était à l'origine connu sous le nom de Nagas, mais par la suite ils prirent le nom qu'ils donnèrent à leurs diverses colonies.
    Un courant secondaire partait de Mu vers les îles malaises, de là en Inde méridionale qu'ils appelaient Dravida, et de l'Inde en Afrique. Ils s'installèrent au sud de la Nubie. Ce peuple était de race noire, avec des traits finement ciselés et des cheveux noirs raides; on les appelait Tamils.
    Cependant, le courant colonisateur partant de Mu vers l'Ouest passait par le Nord; cette voie fut empruntée par les Uighurs, les ancêtres des races aryennes. L'empire Uighur fut fans doute le premier et sans aucun doute le plus vaste, le plus important et le plus puisant de tous les empires coloniaux de Mu.
    D'autre part, un peuple appelé Quiché Maya alla s'installer aux îles malaises, suivant une route indépendante. La couleur de ta peau des Quichés était très variable, passant du blanc au basané foncé. Ils semblent avoir rejoint divers courants colonisateurs de L Mère-Patrie, car on les retrouve en Amérique centrale, en Amérique du Sud, dans les ales du Pacifique et en Malaisie. Les Japonais font les descendants d'une des branches des Quichés.
     Il y avait aussi les Mongols qui allèrent coloniser le nord de l'Asie. Un second groupe de Mongols jaunes s'établit au nord de la Birmanie, clans l'actuelle Cochinchine, et les coolies chinois d'aujourd'hui sont leurs descendants.
    Mais toute déduction risque d'être erronée. Dans le passé, l'archéologie était une suite de déductions, et chaque jour ces hypothèses sont réfutées par de nouvelles découvertes. Toute découverte n'est qu'un maillon d'une chaîne et doit être considérée avec circonspection jusqu'à ce que le maillon suivant soit trouvé et ainsi jusqu'à ce que toute la chaîne soit achevée. Les hypothèses en soi ont leur valeur indiscutable, mais il ne faudrait pas les présenter comme des vérités.
    Les traditions, les légendes, les écrits et les vestiges de l'ancienne histoire de l'Inde se recroisent tellement qu'il est impossible de douter de leur véracité. Toutes les traditions affirment que des colonies existèrent dans les îles de Malaisie. Les Karangs de Java apportent avec leurs rites et leurs cérémonies religieuses la preuve que leurs ancêtres venaient de la Mère-Patrie. C'est une tradition confirmée.
    On sait très peu de choses sur l'ancienne Birmanie. Apparemment, elle comprenait toute la péninsule malaise ainsi que des territoires au Nord et à l'Est. Les traditions nous apprennent qu'au temps de l'ancienne Birmanie, le littoral méridional n'était pas le même qu'aujourd'hui, certaines terres ayant été submergées, d'autres ayant émergé. La Birmanie fut la première escale des colonisateurs Nagas. Son nom est composé de deux syllabes de la langue de Mu, signifiant Nouvelle Terre. Les Nagas tiraient leur nom de leur symbole du Créateur, le naga, ou serpent à sept têtes.
    Valmiki, l'historien hindou, qui a tiré tous ses renseignements d'anciens textes religieux, dit: « Les Mayas venaient de la Mère-Patrie, à une lune de voyage vers le soleil levant. Ils arrivèrent d'abord en Birmanie où ils se firent appeler Nagas. De Birmanie, ils allèrent en Inde, dans le Deccan. Les Naacals, ces Saints Frères professant la religion et les sciences de la Mère-Patrie, quittèrent leurs foyers de la Mère-Patrie à l'Est et allèrent d'abord en Birmanie, puis en Inde.
    L'ancienne ville de la Mère-Patrie où les Nagas s'embarquèrent s'appelait Hiranypura. On peut voir encore les vestiges de cette ville dans une des îles Caroline, à l'est de la Birmanie. Le premier établissement Naga-Maya de Birmanie remonte aux temps les plus reculés. Les tablettes des monastères de l'Himalaya relatives au premier établissement des Uighurs au nord de la Birmanie déclarent que cette colonisation débuta il y a plus de 70 000 ans. L'histoire connue de la Birmanie commence beaucoup plus tard, il y a seulement 1 000 ou 1 500 ans, mais les vestiges de villes anciennes découvertes en Birmanie, ainsi que les oeuvres de Valmiki confirment qu'elle remonte beaucoup plus loin dans le temps.
    Le Cambodge moderne fait partie de l'ancienne Birmanie; il est traversé par le Mékong. Ce grand fleuve et ses affluents sont bordés d'innombrables vestiges d'antiques civilisations, mais il est trop tôt pour affirmer que l'une d'elles appartenait à la première civilisation du monde. Ces vestiges ne semblent guère remonter qu'à 1 400 à 1 600 ans, un fait qui est confirmé par les travaux et les fouilles d'archéologues français. A Angkor, un temple admirable attire les touristes du monde entier, car si ces constructions paraissent relativement récentes, leur beauté est unique. Les archéologues français, qui ont étudié ces ruines, y ont découvert les traces de trois ères. La dernière remonte au Vlle siècle, la précédente, l'époque Khmer, s'est terminée à cette époque et la première reste un mystère.
    Il se peut que cette première époque soit celle de la première civilisation, mais je ne saurais l'affirmer sans avoir d'abord examiné les ruines et lu les inscriptions sur les pierres, s'il y en a. Les sculptures, à en juger par les photographies, évoquent cependant les oeuvres des anciens Mayas du Yucatan et d'Amérique centrale. Les plus remarquables se trouvent à Angkor-vat, ce temple construit au temps des Khmers et achevé durant la première moitié du VIIe siècle. C'est une des plus merveilleuses constructions du monde, qui contient plus de 1 000 mètres de sculptures, avec des centaines de milliers de figures. Dans le livre de Hammerton, Merveilles du Passé, vol. 1, l'auteur cite un article d'Edmund Chandler dont voici quelques extraits:
    « Angkor est le site d'anciennes ruines, au Cambodge. Les constructeurs d'Angkor ont disparu de la surface de la terre, sans laisser de traces. Aucune tradition du Cambodge moderne ne parle de ces bâtisseurs. Le mystère de ces ruines énigmatiques, loin d'être résolu, est encore obscurci par les déclarations contradictoires des archéologues français, envoyés par leur gouvernement pour étudier l'ancienne architecture et l'histoire du Cambodge. On a appelé Khmer ce style d'architecture. Les premiers habitants de ce pays étaient appelés des Campias, et ils adoraient le Serpent. Plus tard, ils furent connus sous le nom de Khomen. »
    Chandler dit qu'ils ont disparu « sans laisser de traces », mais la nature en conserve pourtant. Il ajoute que ce peuple adorait le Serpent, mais c'est faux, comme je vais le démontrer.
    D'après le peu que je connais d'Angkor, il me paraît indiscutable que les Khmers arrivèrent de l'Inde. L'Histoire nous apprend que certaines îles de Malaisie furent envahies par des colonisateurs venus de l'Inde vers la même époque; or, le Cambodge est à deux pas des établissements hindous de Malaisie. Je veux encore citer Chandler: « Sur certaines de ces sculptures on voit Rama et Hanuman combattant avec rage les Rakshas. La férocité dépeinte sur les traits et dans les gestes des Rakshas est extrêmement réaliste.
    Cela vient de l'épopée hindoue Rama et Sita:
    « Angkor Thom. qui se dresse à cinq kilomètres au nord d'Angkor-vat, était la capitale de l'empire Khmer. Ses bâtisseurs sont beaucoup plus anciens que ceux d'Angkorvat. La ville s'étend sur plusieurs kilomètres. On se glisse par des galeries croulantes, on enjambe des colonnes écroulées et, cherchant à ne pas perdre l'équilibre, on se surprend à se retenir à la patte d'un éléphant, ou à la taille de quelque déesse grotesque. »
    Chandler déclare que Angkor-thom était la capitale de l'empire Khmer et que les bâtiments sont « beaucoup plus anciens » que ceux d'Angkor-vat. L'empire khmer n'a guère duré que deux siècles. Il me semble bien hasardeux de parler de date « beaucoup plus ancienne ». Quant aux « déesses grotesques » de Chandler, elles étaient des figures symboliques sacrées, racontant une histoire.
    On trouve partout le capuchon du cobra, le naga à sept têtes, le génie d'Angkor. Parfois, il forme une immense balustrade horizontale soutenue par des arches basses, la tête étant la pomme de la rampe, ou se dresse de façon très réaliste au centre d'un bassin; des rangées de ces serpents gardent les terrasses et les chaussées d'Angkor, et figurent sur les frises. »
    Le serpent se dressant au milieu d'un bassin est un des plus anciens symboles de la Création.
    Au cœur de cette forêt se trouve un sanctuaire à peine moins impressionnant que Angkor, avec ses 37 tours groupées autour d'une pagode. Chacune porte quatre visages brahminiques, tournés vers les quatre points cardinaux. »
    C'est un bâtiment symbolique, et les quatre faces sont les Quatre Forces Sacrées gouvernant l'univers matériel. Si j'avais les détails des sculptures et des bas-reliefs de ce temple, je pourrais sans doute en connaître toute l'histoire.
    « Le mystère qui entoure les origines des Khmers et leur disparition est aussi insondable que les vagues de migrations qui se firent dans le bassin du Mékong.
    L'origine des Khmers est clairement expliquée dans les histoires des pays voisins, et le professeur Fournereau a nettement établi qu'ils étaient originaires de l'Inde.
    Le meilleur ouvrage que je connaisse sur Angkor est le livre de Helen Churchill Candee, Angkor le Magnifique; la description si minutieuse des ruines est d'une valeur inestimable pour l'archéologue. Le livre est écrit dans un style charmant. Je n'en citerai qu'un passage: « C'est Naga. Ce n'est rien d'autre. La forme est l'aboutissement de nombreux siècles et de croyances, la preuve tangible d'un passé religieux et d'une longue histoire. Ce n'est pas la création fantastique d'un artiste ou d'un architecte mais le symbole d'un demi-dieu. Ses attributs, son histoire doivent être déchiffrés dans les inscriptions. » Helen Candee a parfaitement raison quand elle dit que ce temple est un symbole, mais elle n'a pas placé le symbole assez haut. Ce n'est pas celui d'un demi-dieu mais du grand Créateur en personne. Une des inscriptions est révélatrice: « Ce temple est dédié à Naga, le serpent à sept têtes, qui par Sa volonté a créé toutes choses. »
    En examinant attentivement toutes les, sculptures des temples d'Angkor, on ne trouve3 qu'un seul cri: « Mère-Patrie! Mère-Patrie! Mu, la Mère-Patrie! » Le lotus royal, fleur symbolique de Mu, se retrouve partout, ainsi que le trident, sceptre royal de l'empire du soleil. Les coiffures de la plupart des figures portent le symbole numérique de Mu. Tous les bâtiments, sauf le dernier à Angkor-vat, sont tournés vers l'Est, dans la direction de la Mère-Patrie bien aimée et respectée. Partout. les animaux stylisés que les archéologues français appellent des « lions », sont tournés vers l'Est et leur bouche forme la lettre M (voir p. 26) de l'alphabet hiératique de Mu, et M étant le symbole alphabétique de Mu.
    Je vais maintenant tenter d'expliquer la cause de la disparition soudaine des Khmers et de la destruction d'Angkor-thom.
    Cette disparition est facile à comprendre si l'on veut bien examiner les phénomènes géologiques autour des ruines d'Angkor-thom et dans la vallée du Mékong. On voit partout que plus d'un raz de marée a remonté le fleuve. De toute évidence, ce fait a été négligé par les archéologues qui se sont intéressés à ces temples.
    L'ancienne civilisation de Birmanie fut anéantie il y a environ 12 000 ans, au cours de la formation des ceintures gazeuses et de l'érection des montagnes. La civilisation khmer fut détruite par un gigantesque raz de marée qui remonta la vallée du Mékong. On voit encore des traces de ce cataclysme autour des ruines d'Angkor-thom. Ce raz de marée fut indiscutablement provoqué par une obstruction qui se produisit dans la ceinture gazeuse passant entre l'embouchure du Mékong et le Krakatoa. Les gaz arrêtés par l'obstruction durent trouver un autre débouché et former une autre ceinture. A ce moment, le fond de l'océan se souleva, ce qui projeta les eaux vers la seule issue possible, le lit du Mékong. Ainsi, l'empire khmer fut anéanti. 

    L'Inde, le pays du mystère et des sciences énigmatiques, est le berceau de la philosophie de la Grèce antique. Le Bharata (l'ancien nom du Deccan), le glorieux Bharata conserva et transmit la civilisation et les enseignements de la Mère-Patrie pendant près de 8 000 ans après que les grandes forces volcaniques aient détruit Mu. Pendant des milliers d'années, ce fut l'Inde qui conserva précieusement la première civilisation de la terre. D'autres nations l'avaient héritée, mais toutes, sauf l'Inde, retombèrent à l'état primitif ou disparurent à leur tour. Ce fut l'Inde qui demeura la première, en religion, en philosophie, en astronomie, en science, en musique, en art et en médecine, depuis la date de la destruction de la Mère-Patrie jusque vers 500 ans avant Jésus-Christ. Aucune autre nation ne pouvait rivaliser avec elle, dans aucune branche du savoir. Le monde l'ignore. Les historiens ont été incapables de reconnaître que l'Inde possédait la plus ancienne civilisation du globe, et pourtant les Akkadiens, les Sumériens, les Babyloniens et les Egyptiens ne sont que ses enfants. Il n'est pas nécessaire de citer des textes anciens ou des traditions. Il nous suffit d'examiner le littoral occidental de l'Inde pour prouver l'âge respectable de sa civilisation car là, au fond de l'océan Indien et à quelques milles au large des côtes actuelles, d'immenses structures imposantes sont englouties sous les eaux. L'Histoire ne parle pas de cette submersion, et pourtant elle a eu lieu, le fait est formel, et c'est la preuve qu'en des temps reculés l'Inde connaissait une grande civilisation. Les preuves sont là. Alors pourquoi cette absurdité, qui veut que la civilisation de l'Inde ne remonte qu'à 4 000 ou 5 000 ans?
    Dans l'océan Indien. au large des côtes occidentales de l'Inde, il existe une vaste terre engloutie, couverte de constructions. Comme les vestiges des îles du Pacifique, ces structures sont préhistoriques. L'extrémité septentrionale de cette terre submergée est située à environ 21 ° de latitude Nord. juste au-dessous de l'embouchure de l'Indus, et s'étend jusqu'à l'équateur. Cette grande île avait une forme plus ou moins ovale. Les archipels des Lacadives et des Maldives se trouvent à peu près à l'emplacement de cette ancienne terre. je ne les ai jamais visités, aussi ne puis-je dire si ces îles faisaient jadis partie de ces terres englouties ou si elles ont été formées plus tard par des coraux. Au nord et au sud de ces archipels il y a des hauts-fonds sillonnés par des chenaux plus profonds par les-quels les bateaux doivent passer pour aller en Inde. Ce phénomène géologique n'a jamais été noté à ma connaissance, par aucun géologue ou archéologue, et par aucun historien. Lorsque les conditions atmosphériques sont favorables, on peut distinguer nettement, dans ces eaux limpides peu profondes, les ruines d'anciennes constructions au cœur de cet ovale mentionné plus haut. Ces terres submergées sont bien connues des pêcheurs de la côte et c'est d'ailleurs eux qui m'ont fait connaître cette terre engloutie. Les savants hindous les connaissent aussi, mais nul ne peut expliquer l'existence de ces ruines englouties au fond de l'océan, puisque l'histoire de l'Inde ne fait pas état de cette submersion. Il ne faut guère s'en étonner puisque cette histoire ne remonte pas à plus de 3 000 av. J. C. En Inde, en divers endroits, il existe des centaines, des milliers peut-être, d'anciennes tablettes datant de 15 000 à 35 000 ans. Il est fort possible que si on les déchiffrait toutes, on y trouverait un récit de l'engloutissement de cette terre.
    La perte de la langue de la Mère-Patrie et de sa forme d'écriture est due à la domination aryenne. Depuis le jour où les Aryens se sont rendus maîtres de l'Inde, sa civilisation a décliné, de plus en plus bas, jusqu'à ce qu'elle tombe au niveau où elle a été trouvée il y a deux siècles, glissant ainsi du sommet de l'échelle à son échelon le plus bas; et, aussi étrange que cela puisse paraître, les historiens ont situé le début de la civilisation indienne au point précis où sa décadence a commencé, il y a environ 4 000 ans.
    Quelle entorse à la vérité, quelle distorsion des faits! Ces terres submergées avec leurs grandes constructions sont la preuve formelle que la civilisation de l'Inde remonte à des dizaines de millénaires avant que les montagnards aryens grossiers et primitifs du Kouch viennent fouler le sol de la vallée de Saraswatti en Inde, qui avait été la Mère de Babylone et de la Haute-Egypte, 35 000 ans avant nous!
    Comme je n'ai jamais trouvé aucune allusion à cette submersion, en Inde ou ailleurs, il est fort probable qu'elle eut lieu au cours de ces cinq à sept mille ans dont il ne reste aucune trace écrite, dans aucune partie du monde. Pourtant, cette submersion est un fait, car on peut voir, comme je les ai vues, les structures englouties. A mon avis, il ne peut y avoir de doute; cette vaste terre s'est bien effondrée et l'île actuelle de Ceylan a émergé au cours du même cataclysme.
    L'Inde ne s'est pas toujours appelée ainsi. En fait, c'est un nom moderne, qui ne remonte guère qu'à 2 300 ou 2 400 ans. Je ne saurais dire, cependant, quel était l'ancien nom de la péninsule indienne, ni même si elle en avait un. Dans tous les anciens documents que j'ai étudiés, l'empire Naga, le royaume Maharalta et le Dravida sont les seuls noms mentionnés. Le nom de l'Inde vient des Grecs. Quand Alexandre le Grand envahit cette région en 325 av. J.-C., ses armées découvrirent au nord-ouest du pays un grand fleuve que les indigènes appelaient Sindhou. Les Grecs transformèrent ce nom, en firent Indou, puis Hindou. Finalement, le fleuve fut connu sous le nom d'Indus, et les indigènes s'appelèrent Hindous ou Indiens. Cette région de l'Inde se nomme aujourd'hui le Sind.
    Dans la traduction qu'a faite Hippolyte Fauché du Ramayana. nous pouvons lire:
    « Le premier peuple de l'Inde était le peuple Maya, qui était parti de la Mère-Patrie; il s'établit d'abord en Birmanie où il prit le nom de Nagas, puis au Deccan, en Inde, où on appela ces colons les Danavas. (1)
    (1) Les écrits Naacals trouvés dans le monastère tibétain indiquent que les Mayas s'établirent en Inde il y a 70 000 ans, et qu'ils avaient un teint basané, et des yeux noirs perçants.

    « Les Mayas étaient de hardis navigateurs dont les vaisseaux sillonnaient les océans de l'Est et de l'Ouest, et les mers du Nord et du Sud en des temps si reculés que le soleil ne s'était pas encore élevé au-dessus de l'horizon. (2)
    (2) «Ne s'était pas encore élevé au-dessus de l'horizon - est une phrase symbolique. Elle ne fait pas allusion à l'astre solaire mais au rait que la colonie Maya de l'Inde était passée au rang d'empire colonial. Avec la couronne impériale on lui attribuait un écusson. un soleil levant aux rayons montant de l'horizon, indiquant que l'empire était soumis à la Mère-Patrie, l'empire du soleil.

    « Etant de grands architectes. ils construisirent des villes et des palais imposants.
    Cela prouve qu'en ces temps très reculés, la civilisation de l'Inde avait atteint un degré remarquable.
    « Les Mayas étant aussi de hardis guerriers, ils conquirent tout le sud de la péninsule  indienne. »
    Leur victoire avait été remportée sur les Tamils, qui appelaient leur pays Dravida. Cette guerre se déroula des dizaines de millénaires avant l'arrivée des Aryens en Inde. Lorsque, plusieurs milliers d'années après, l'Inde fut scindée en une multitude de petits royaumes, les Tamils retrouvèrent leur indépendance et fondèrent des dynasties.
    « Les religieux Mayas, les Naacals ou Saints Frères, partirent de leur terre natale à l'Est comme missionnaires de la religion et des sciences de la Mère-Patrie. Ils allèrent d'abord en Birmanie où ils catéchisèrent les Nagas. et de là dans le Deccan, en Inde, d'où ils portèrent leurs enseignements et leur religion aux colonies de Babylone et d'Egypte. »
    Je ne pense jamais au Ramayana sans avoir l'impression que je vais serrer la main d'un ancien ami, Valmiki, l'Hérodote indien, qui m'est sans doute plus cher que tout autre auteur de l'Inde, sans doute parce que j'ai eu la chance de compulser les documents très anciens qui ont inspiré ses oeuvres. Mentalement, je peux jeter un pont sur l'abîme du temps et je crois le voir assis aux pieds de son vieux maître. Narana, pour entendre de sa bouche, comme je l'ai fait plus tard avec un autre grand maître, les perles de sagesse des antiques écritures. Le Ramayana fut rédigé d'après des archives de temples, d'après des textes dictés par Narana à Valmiki. Lorsque l'auteur voulut raconter l'histoire de Rama et Sita en vers, il se permit des licences poétiques. Pour bien la comprendre, elle devrait être aussi lue en prose. Afin de la rendre plus intelligible, je cite:
    « Alors Valmiki alla voir Narana, un Rishi, un des sept grands prêtres de l'Inde, et lui demanda l'histoire de Rama et Sita. Et Narana prit les archives des temples, et la lut à Valmiki. »
    D'après le récit de Narana, Valmiki écrivit en vers la vie de Rama et Sita, une des plus grandes épopées jamais écrites par l'homme. Dans son poème, Valmiki indique que Rama était le fils de l'astre solaire, mais dans ses écrits en prose il prend soin d'expliquer que « fils du soleil » veut simplement dire « fils de la Mère-Patrie », l'empire du soleil; ce titre colonial indiquait qu'il faisait partie de la famille royale de la Mère-Patrie.
    Si Rama et Sita est le sujet principal des oeuvres de Valmiki, il n'est pas le seul. Il y a aussi beaucoup d'histoires en prose. Je donne ici des extraits de deux traductions, la partie historique étant d'Hippolyte Fauché, et Rama et Sita de Romesh Dutt.
    « Le sujet de Rama et Sita, c'est une glorification de la vie, des voyages, des exploits de Rama, son amour pour sa femme Sita, l'enlèvement de Sita par Ravana le roi-démon de Ceylan, la défaite finale de Ravana et le retour de Sita dans les bras de Rama. »
    Dans son poème, Valmiki emploie énormément de symboles qui sont expliqués dans d'autres textes hindous. Voici un extrait de la traduction de Romesh Dutt:
    « Malgré ses menaces et ses douces prières, Raven la tenait prisonnière de sa colère,
    « Comme la planète Bouddha capture la belle Rokini sur son passage.
    « De sa main gauche tremblante, Raksha saisit ses longs cheveux,
    « De la droite, l'impitoyable Raksha soulève la belle évanouie.
    « Les habitants invisibles des bois contemplent la tragédie avec honte.
    « Ils voient le puissant Raksha armé emporter la malheureuse belle sans défense,
    « L'installer dans sa voiture céleste attelée d'ânes ailés et rapides,
    « Dorée, éblouissante, radieuse comme le coursier céleste d'Indra.
    « Menaces coléreuses et douces prières Raven adresse aux oreilles
    « De la belle évanouie qui se débat contre sa poitrine.
    « Vaines ses menaces, vaines ses prières, car elle crie encore: « Rama, Rama! »
    « Dans la sombre et sinistre forêt où son noble seigneur a disparu.
    « Alors la voiture céleste s'envole au-dessus des collines et par-delà les vallons boisés.
    « Comme un serpent entre les griffes de l'aigle, Sita se débat en poussant de pitoyables cris. (1)
    (1) Romesh Dutt s'est probablement heurté au même problème de traduction qui a dérouté tout le monde. Le passage attelée à des ânes » comporte dans le texte original un mot impossible à traduire. parce que nous n'avons pas d'équivalent dans nos langues modernes. Romesh Dutt emploie le mot « ânes » mais dans une note il révèle son embarras. Le mot original signifiait sans doute un pouvoir. ou une force magique. La traduction trahit le poème et ne peut transmettre sa beauté, et pourtant celle de Romesh Dutt est la meilleure qui ait jamais été écrite.

    « Et la bataille dura jusqu'à ce que Rama dans sa rage
    « Lance l'arme redoutable de Brahma flamboyante de feu céleste,
    « Ailée comme la flèche éclair d'Indra, fatale comme le feu du ciel.
    « Enveloppée de fumée et de flammes, filant de l'arc cerclé,
    « Pour percer le cœur de fer de Raven.»

    Manuscrit hindou, date inconnue (av. J.-C.):
    « Lorsque l'aurore apparut, Rama se prépara à partir dans la voiture céleste que Pushpaka lui avait fait apporter par Vivpishand. Cette voiture se mouvait toute seule; elle était grande et délicatement peinte. Elle avait deux étages et de nombreuses chambres avec des fenêtres et elle était ornée (le drapeaux et de bannières. En suivant sa course aérienne, elle émettait un son mélodieux. »

    Manuscrit hindou. 500 av. J.-C.:
    « Rawan, roi de Ceylan (?) vola au-dessus de l'armée ennemie et lâcha des bombes, causant de nombreuses morts. Eventuellement, Rawan fut capturé et tué et sa machine volante tomba entre les mains du chef hindou Ram Chandra, qui vola avec elle jusqu'à sa capitale, Adjudhia, dans le nord de l'Inde.»

    Il est évident que ces deux récits proviennent des mêmes archives de temple d'Aybodia, comme le poème de Rama et Sita, se référant à des événements qui se déroulèrent il y a 20 000 ans.
    Dans le très ancien livre hindou Matra Bharata (1 000 av. J.-C.) il est fait mention du « don d'une machine volante » fait par un roi à un monarque allié en gage d'amitié.
    Les textes ci-dessus sont les rapports les plus détaillés que j'ai trouvés concernant les avions des Hindous il y a 15 000 à 20 000 ans, à part un dessin comportant les instructions pour la construction de la machine volante et de son moteur. Le moyen de propulsion était tiré de l'atmosphère, d'une manière simple et peu coûteuse. Le moteur ressemblait un peu à notre turbine actuelle. Une fois mis en marche, le moteur ne s'arrête jamais, jusqu'à ce qu'on l'arrête. Sinon, il continue de tourner jusqu'à ce que les pièces s'usent. Ces navires volants pouvaient faire le tour de la terre sans jamais se poser, jusqu'à ce que la mécanique s'épuise. Leur autonomie de vol était illimitée, ou plutôt limitée seulement par le degré d'usure du métal. J'ai trouvé des textes parlant de certains vols qui couvraient sans escale plus de 5 000 kilomètres.
    Tous les textes faisant allusion à ces machines volantes indiquent très nettement qu'elles étaient autonomes, c'est-à-dire qu'elles volaient d'elles-mêmes; autrement dit, elles fabriquaient leur propre pouvoir de propulsion en volant. Elles n'avaient pas besoin de carburant. Sur la foi de ces récits, et en dépit de toute notre vanité, il me semble bien que nous sommes en retard de 20 000 ans! Pour nous, lâcher des bombes d'un avion est une chose nouvelle, découverte dans la première moitié de notre siècle, mais pourtant, nous lisons ici que l'on s'y amusait il y a 15 000 à 20 000 ans. Rawan fut abattu par une arme circulaire qui crache le feu et fait un bruit de tonnerre, ce qui rappelle bien sûr nos canons et nos mitrailleuses. Cependant, notre monde se vante de ne jamais avoir eu autant de savants et de techniciens. C'est de la vanité pure, aggravée d'ignorance. Je suis bien d'accord avec le sage qui a dit un jour: « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. » De nombreux textes chinois de la même époque parlent aussi de machines volantes.
    Si certains historiens indiens modernes considèrent le Ramayana et d'autres écrits comme des mythes, le peuple s'en garde bien; pas si bête, et moi non plus! Nous connaissons leur origine, nous savons que ce ne sont pas des mythes, mais la simple histoire de ce temps, écrite dans le style de l'époque. Ces récits fourmillent de symboles, et comme les historiens ne les comprennent pas ils classent le tout dans la catégorie des mythes.
    Wheeler écrit dans son Histoire de l'Inde: « Les Mayas furent plus tard connus sous le nom de Nagas et de Danavas. » Wheeler aurait pu être un peu plus explicite et ajouter que les Mayas étaient Nagas en arrivant en Inde, et prirent plus tard le nom de Danavas.
    « Les traditions des Nagas sont extrêmement obscures. Elles mentionnent cependant un ancien empire Maya ou Naga dans le Deccan, à l'endroit où est située de nos jours la ville moderne de Nagpoor. » Les traditions des Nagas ne sont pas si obscures que ça. Les Nagas fondèrent le premier empire hindou et leur premier roi s'appelait Ra Ma. Quant à connaître la date de la fondation de l'empire et celle de sa fin, nous n'avons que des traditions et celles-là, comme le dit Wheeler, sont vraiment obscures.
    La tradition veut que l'empire Naga ait été fondé il y a plus de 35 000 ans. A en juger par certaines autres légendes, je dirai que ce chiffre est modeste. Un autre empire suivit l'empire Naga et dura 10 000 ans. Certaines
    archives des temples nous apprennent qu'il disparut environ 3 000 ans av. J.-C., c'est-à-dire il y a 5 000 ans.
    Dans Asiatic Research (vol. 2), H.T. Cole-brook écrit: « Maya (le prince Maya) est considéré comme l'auteur du Souyra Siddhanta, le plus ancien traité d'astronomie de l'Inde. Le prince Maya est représenté recevant sa science d'une incarnation partielle du soleil. »
    Le prince Maya était le fils d'un des premiers rois de l'empire Naga. La tradition veut qu'il ait « vécu il y a plus de 20 000 ans, et qu'il alla, tout jeune homme, poursuivre ses études dans la Mère-Patrie où il apprit les sciences. » Cela explique pourquoi il recevait son savoir d'une « incarnation partielle du soleil », mais c'est le mot « incarnation » qui est faux. Poursuivons la citation:
    « Cet ouvrage sur lequel se fonde toute l'astronomie de l'Inde a été découvert à Bénarès par Sir Robert Chambers. C'est un ouvrage datant de la plus haute antiquité, puisqu'on l'attribue à un auteur maya. dont les connaissances astronomiques révèlent qu'il n'ignorait rien de la trigonométrie, ce qui prouve que ces sciences étaient connues en ces temps reculés. »
    A mon humble avis, le Souyra Siddhanla original fut écrit à Mu et apporté en Inde par le prince Maya quand il y revint, ses études terminées.
    Le Rig Veda est un des plus anciens livres hindous et aurait été écrit vers 1 500 av. J.-C. Rig veut dire vers (poésie) et Veda, savoir. La science transmise en vers. Le Rig Veda a indiscutablement deux sources, les archives des temples et les légendes, par conséquent il évoque le passé et non le présent d'alors. Certains de ses passages font allusion à des choses remontant à des dizaines de millénaires, telles qu'elles étaient rapportées dans les écrits de la Mère-Patrie.
    Le Rig Veda comporte plusieurs passages remarquables qui correspondent avec les Ecrits Inspirés et Sacrés. Par exemple, « le désir se forma dans son esprit ». C'est une allusion à la Création. Dans le Popol Vuh, le livre sacré des Quichés écrit au Guatemala, et tiré également des Ecrits Sacrés, on peut lire: « Le désir de créer se forma dans son esprit. » Dans les écrits Nahantl du Yucatan, la même idée est formulée ainsi: « Il exprima le désir de créer. »
    Dans le Rig Veda, on peut lire: « Celui qui mesure la lumière dans l'atmosphère... », alors que la version duNahantl est la suivante: « Dans l'atmosphère qui contient la lumière... » tandis que les Ecrits Sacrés disent: « Les flèches du Soleil rencontrèrent les flèches de la terre dans son atmosphère et donnèrent la vie à la lumière.
    Je suis absolument certain, bien que je n'aie aucune preuve formelle, que le Rig Veda original fut composé par un poète naacal et fut ensuite volé par les Aryens qui prétendirent en être les auteurs. A l'époque où le Rig Veda fut écrit, les Aryens n'étaient pas assez cultivés pour écrire des vers pareils, alors que les Naacals l'étaient, en tant qu'adeptes et héritiers de la sagesse et de la science de la Mère-Patrie.
    Je ne cherche pas à critiquer les historiens de l'Lide moderne, mais je veux simplement tenter de désabuser les lecteurs des ouvrages sur l'Inde ancienne dont tous les auteurs, à part Robertson, se contentent de remonter aux premiers établissements des Aryens, et font partir de là la civilisation indienne. On peut se demander pourquoi ils ont choisi de fonder leur histoire sur des mythes plutôt que sur des faits. La plupart des temples possèdent des archives du lointain passé. De même les bas-reliefs et les symboles ne manquent pas sur les bâtiments de l'Inde, qui forment tous des tableaux décrivant un événement historique.
    Tout cela suffit à démontrer d'où proviennent les expressions que l'on trouve dans le Rig Veda.
    A. E. Smith, dans un essai sur la littérature védique, écrit: « L'âge de la littérature védique est inconnu mais elle remonte aux temps les plus reculés. »
    Smith a parfaitement raison, car ce sont des traductions de la littérature de la Mère-Patrie apportées en Inde par les Naacals des dizaines de milliers d'années auparavant qui sont à l'origine de ce Rig Veda. Certains historiens prétendent que la littérature védique fut écrite par les Aryens. C'est parfaitement impossible, car, comme je l'ai dit, les Aryens n'avaient pas une culture suffisante pour composer de tels vers. Les Aryens bénéficièrent d'une certaine éducation uniquement lorsque les Brahmanes fondèrent des écoles et dispensèrent un savoir qu'ils avaient hérité des Naacals avant de les chasser de l'Inde. Et quelles extravagances ces Brahmanes introduisirent-ils dans la pure religion enseignée par les Naacals? Il suffit de lire quelques textes.
    Vamana, un des Sages hindous, réprouve aigrement les ritualistes brahmanes et les ascètes qui espèrent obtenir le salut grâce à des cérémonies rituelles. « Pourquoi seriez-vous meilleurs parce que vous couvrez votre corps de cendres? Vos pensées devraient être tournées vers Dieu seul; quant au reste, un âne peut se vautrer mieux que vous dans la fange. » Et encore: « Oh, fous que vous êtes! Pourquoi faites-vous des boulettes de votre nourriture pour les donner en pâture aux corbeaux au nom de vos ancêtres? Comment un corbeau mangeur de restes pourrait-il être votre ancêtre? »
    Robertson écrit dans son histoire de l'Inde, publiée en 1794: « Alors que chez les Grecs et les Romains la seule méthode de notation des nombres était l'emploi des lettres de l'alphabet, ce qui rendait les calculs extrêmement compliqués et difficiles, les Indiens, depuis des temps immémoriaux, employaient les dix chiffres, ou signes, aujourd'hui universellement connus, et grâce à eux parvenaient à faire toutes les opérations d'arithmétique avec la plus grande facilité. Les Arabes (ou Maures) introduisirent cette forme de notation en Europe. Les marchands abandonnèrent les lettres représentant des chiffres et l'arithmétique indienne devint d'usage général en Europe. » (1)
    (1) Les dix chiffres ou figures ou signes ne sont pas originaires de l'Inde, niais de la Mère-Patrie où on les appelait les « nombres cardinaux », chacun comportant une signification ésotérique dont l'ensemble se traduit par « La Création de l'homme par le Dieu Unique ».

    Nous lisons plus loin: « L'époque de ces tables astronomiques remonte à la plus haute antiquité et coïncide avec le commencement de l'ère célèbre de Calyouhan, ou Collee Jaque qui, selon les textes indiens, débuta en 3102 av. J.-C. » (2)
    (2) Cette année 3102, c'est-à-dire il y a environ 5 000 ans, se situe un siècle au moins AVANT le premier établissement des Aryens dans la vallée de Saraswatti

    « Les Brahmanes, comme chacun sait, empruntèrent leur système de cosmogonie, leur astronomie et toutes les sciences de la civilisation aux Nagas hautement civilisés, qu'ils persécutèrent impitoyablement par la suite.
    Plus loin encore, Robertson parle de « l'ancienne et très haute civilisation de l'Inde dont les connaissances en astronomie, il y a 5 000 ans, dépassaient de loin les nôtres. »
    D'après cela, il est parfaitement évident que les Brahmanes sont coupables d'avoir fait tomber l'Inde de son sommet de civilisation au dernier échelon. Quand les Nagas disparurent, avec leur sagesse et leurs connaissances, les Brahmanes se mirent à descendre la pente. Il est donc prouvé que la persécution des Nagas, savants et professeurs des Brahmanes, sonna le glas de la civilisation indienne et lui fit perdre sa suprématie. Lorsque les Nagas ne purent supporter plus longtemps les persécutions, ceux qui en furent capables partirent, avec leurs livres et leurs archives vers les montagnes du Nord, et s'installèrent dans les monastères du versant sud de l'Himalaya. Plus tard, ils furent contraints de repartir plus au nord et s'établirent au Tibet.
    Robertson, encore: « La conclusion qui s'impose à l'esprit, c'est que l'astronomie indienne est fondée sur des observations faites en des temps très anciens, et quand nous comparons les places exactes qu'ils attribuaient au soleil, à la lune et à tous les autres corps célestes de cette époque avec celles figurant sur les tables de l'abbé de La Caille et de Mayer, nous ne pouvons en déduire que ce que je me suis efforcé d'établir, concernant la très ancienne civilisation de l'Inde.
    Ce qui précède confirme mes propres recherches. Il est parfaitement prouvé que la civilisation de l'Inde était une des premières du monde il y a des dizaines de milliers d'années, plusieurs millénaires avant que les Aryens viennent s'établir en Inde; tout prouve que les Aryens étaient bien inférieurs aux Nagas hautement civilisés chez qui ils arrivaient. Il est démontré que la civilisation aryenne est dérivée de celle des Nagas, qui enseigna à ce peuple les arts et les sciences. Les prêtres brahmanes apprirent tout ce qu'ils pouvaient et puis ils persécutèrent et décimèrent les Nagas.
    Selon Chezy, la Manava-dharma Sastra fut écrite en 1300 av. J.-C. d'après d'anciens ouvrages des Brahmanes. A mon avis, Chezy a tort. Il s'agit indiscutablement d'une oeuvre des Naacals. L'ouvrage fait allusion à des époques se situant plusieurs millénaires avant l'apparition des Brahmanes en Inde. Des sages hindous compétents me disent que ce livre fait état d'un temps remontant à plus de 20 000 ans, ce que les tablettes des temples m'ont confirmé. Les Brahmanes ont dû le plagier et ont prétendu en être les auteurs.
    La Maha Bharata est une des grandes épopées hindoues. Apparemment, l'ouvrage fut écrit vers 1000 av. J.-C. Son auteur est inconnu, et je n'ai pu découvrir aucun texte dans les temples qui puisse en être l'origine. Selon toute probabilité, il est fondé sur des légendes. L'histoire est celle de la grande guerre livrée par les Bharatas au cours des NIIIe et XIVe siècles av. J.-C. contre les Kourous dont l'ancien royaume s'étendait vers les sources du Gange, et les Panchatas d'une tribu voisine. La Maha Bharata ayant été écrite vers 1 000 av. J.-C. et la guerre des Bharatas ayant eu lieu entre 1 400 et 1 500 av. J.-C., il est évident que l'ouvrage a été publié 500 ans après les événements, donc d'après des légendes. La Maha Bharata, comme le Ramayana, n'est pas resté dans sa forme originale, mais a subi des altérations, et beaucoup de détails et de scènes y ont été ajoutés, et si le thème principal demeure la guerre en question. elle comporte aussi le récit d'autres événements.
    Dans la traduction d'Omen, p. 118, on peut lire: « Or, Maya était l'architecte en chef des Danavas. » Maya, le grand savant architecte était un prince des Nagas, qui furent appelés plus tard Danavas, dans le premier empire colonial indien remontant à plus de 20 000 ans.
    P. 133: « Arjama fit la guerre à une tribu des Danavas, les Nivata-Kavachas, qui étaient très puissants et comptaient une population de 30 millions d'habitants, dont la ville principale était Hiranypura. »
    Il s'agit là certainement de deux apports faits au texte original. Les Nivata-Kavachas étant des Danavas donc des Nagas, ils étaient aussi Mayas.
    Hiranypura est un mot composé de lettres Nagamayas et signifie « le foyer de ceux qui vivent sur l'océan », ou marins et navigateurs. Un des ports occidentaux de la Mère-Patrie s'appelait Hiranypura. On peut encore voir les vestiges de cette ville dans les îles Carolines. Elle fut détruite il y a 12 000 ou 13 000 ans, en même temps que la Mère-Patrie. Cela prouve que l'histoire de l'Inde remonte à plus de 15 000 ans, mais en fait, les archives d'un monastère du Tibet font remonter sa civilisation à plus de 50 000 ans. Cela correspond aux inscriptions découvertes au Yucatan. Comme en Egypte, « il n'y eut jamais en Inde un temps de sauvagerie au delà duquel une civilisation aurait pu se développer ». L'Inde était la perle de la couronne de la Mère-Patrie. Je suis là en désaccord avec les historiens de l'Inde, mais je dois dire que j'ai mieux étudié mon sujet avant d'oser en parler.
    Le « Dzyan » est un livre hindou écrit en sanscrit vers 1500 av. J.-C. Il est attribué aux Brahmanes et ressemble fort à leurs oeuvres. Dans cet ouvrage, les copies faites par les Naacals des Ecrits Sacrés de Mu ont servi de base. Les Stances de Dzyan constituent le texte ancien le plus incomplet et le plus ambigu que j'ai pu connaître. Il part des Ecrits Sacrés et les transforme délibérément. On dirait qu'il a été rédigé pour inculquer au peuple le doute, la méfiance, la peur et la superstition. La plupart des phrases sont en quelque sorte des titres de chapitres, laissant le chapitre sans texte. Les sujets se suivent au petit bonheur, sans la moindre continuité. Si l'auteur a simplement voulu noter au hasard des pensées diverses, il a admirablement réussi, mais pour le lecteur il est absolument impossible de suivre le cheminement de son esprit. S'il s'agit d'un ouvrage destiné à fomenter des schismes, il est certainement parfait.
    Dans tous les chapitres du Dzyan on trouve des pages entières d'absurdités semblables.
    Les Ecrits Inspirés et Sacrés de Mu, la Mère-Patrie, furent appelés par les Orientaux les Livres de l'Age d'Or, ou, chez certains anciens peuples, les Mystères Sacrés. Seuls les maîtres, les grands prêtres et certains prêtres choisis avaient le droit de les lire. Ils étaient interdits au peuple, comme au bas-clergé.
    De nombreux chapitres de ces écrits ont été atrocement mutilés par des prêtres sans scrupules pour des raisons personnelles, si bien que des inventions et des contresens ont été transmis de génération en génération pendant des millénaires. Sir Edwin Arnold, dans le premier chapitre de La Lumière d'Asie, touche du doigt le problème quand il écrit: « Les extravagances qui défigurent les religions doivent être attribuées à cette inévitable dégradation que le clergé inflige toujours aux grandes idées dont il a la charge. Les religions finissent par être déformées et corrompues. »
    Si Sir Edwin avait été capable de déchiffrer et de traduire les Livres de l'Age d'Or, qu'il appelle « les écrits ». il se serait exprimé plus violemment encore. Le clergé hindou n'est pas seul responsable, nous avons vu pire avec les Egyptiens, les Phéniciens et les Aztèques. Dans bien des cas, il est évident que l'intention des prêtres hindous était de mystifier le peuple, de lui faire peur. afin de l'avoir sous leur coupe. corps et âme. Le clergé ne diffusait que des passages amputés des tablettes, et prétendait offrir les Ecrits Sacrés.
    J'accuse les prêtres, il serait donc juste que je prouve mes affirmations. Il me suffit de donner quelques exemples de ce que contenaient en réalité les Ecrits Sacrés, et de ce que les prêtres, après avoir chassé les Naacals, ont donné en pâture au peuple. Mon premier exemple sera un extrait du chapitre consacré à la Création:
    « Faisons l'homme à notre image et conférons-lui le pouvoir de régner sur la terre.
    L'homme fut créé et dans son corps fut placé une part impérissable ou esprit, et l'homme devint comme le Créateur, possédant ses pouvoirs intellectuels. » Ce qui démontre que l'homme était une création spéciale.
    Les prêtres, pour parvenir à leurs fins, promettaient des longévités extraordinaires, et ceux qui désiraient vivre plus longtemps que la normale, leur distribuaient des richesses. Cela marchait bien, la fortune affluait dans les coffres du clergé, et si l'homme ne vivait pas aussi longtemps qu'on le lui avait promis, c'était uniquement parce qu'il n'avait pas bien suivi les instructions des prêtres.
    « L'homme peut vivre mille ans. » Cette extravagance fut enseignée au peuple il y a des millénaires, et a été religieusement transmise jusqu'à notre génération. Le peuple apprenait que c'était son corps matériel qui pourrait survivre à condition qu'il veuille bien obéir aux directives du clergé et payer un peu, moins que rien, simplement offrir toute sa fortune terrestre. Mais voici la traduction complète de cette tablette: « L'homme peut vivre mille ans. C'est l'Homme, l'étincelle divine qui survit, et non son corps matériel, qui retourne à la terre, sa mère. » Quand Moïse traduisit cette phrase, il ne sut l'interpréter, et écrivit: « La vie d'un homme est de 70 années...
    Quand Valmiki écrivit le Ranaayana, en traduisant l'original, il se rendit coupable d'omissions, qui transformaient entièrement le sens du texte. Je songe au passage dans lequel il dit « Et Rama régna 10 000 ans ». Valmiki oublie simplement trois mots « les descendants de ». J'ai moi-même déchiffré la tablette originale, ou une très, très ancienne copie, avec l'aide d'un prêtre du Tibet, et voici ce qu'elle contient: « Et les descendants de Ram Chandra restèrent sur son trône pendant 10 000 ans. » Autrement dit, c'est la dynastie de Rama qui a survécu pendant 10 000 ans, et non le premier Rama.
    Par sa volonté le Créateur fit toutes choses. » Partant de ce passage, les prêtres enseignèrent que toute chose faisait partie du Créateur lui-même, ce qui signifie naturellement qu'il n'y a pas de Dieu, si tout est Dieu. Tel étant le cas, l'adoration d'un morceau de bois ou d'une pierre n'est plus de l'idolâtrie, parce que le bois ou la pierre est Dieu. Et le sauvage cannibale qui adore ses amulettes a raison, puisque le fétiche est Dieu! Peut-on concevoir plus horrible concept?
    Les Ecrits Inspirés et Sacrés établissent nettement, et répètent souvent, que l'homme seul est une partie du Créateur et uniquement l'âme, ou l'étincelle divine, et non son corps matériel. Toutes les créations, en dehors de l'homme, ne sont que des créatures, ou des produits de la volonté du Créateur. Un tableau est le produit d'un artiste, et non une partie de l'artiste lui-même. Une graine semée par un jardinier germe, pousse, et porte des fleurs et des fruits. Les fleurs et les fruits ne sont pas une partie du jardinier, mais le produit de son travail. En revanche, un arbre donne des feuilles et des fleurs, et ces feuilles et ces fleurs sont une partie de l'arbre. Ainsi en est-il sur la Terre, où tout, excepté l'homme, n'est que produit du Créateur. L'homme seul est la feuille qui appartient à l'arbre.
    Voici un des enseignements les plus stupides des premiers Brahmanes: « L'homme est parti de rien. Puis il est devenu herbe, puis un poisson suivit, et le poisson devint amphibie, de l'amphibie il passa au stade du reptile, et le reptile devint mammifère, et de ce mammifère l'homme est dérivé. » Le passage des Ecrits Sacrés qui inspira cette invention est le suivant: « De la Mère Terre provient le corps matériel, et à la Terre il retourne. » Dans tout cela, il n'est pas expliqué comment l'homme possède une âme, car ces prêtres en étaient bien incapables.
    En comparant les anciens livres brahmanes et les Ecrits Inspirés et Sacrés, on comprend aisément pourquoi il existe tant de sectes et de religions divergentes en Inde. La plupart diffèrent énormément de la religion apportée par les Naacals. La cause en est le nombre incroyable de traductions et d'interprétations des Ecrits Sacrés, chacune donnant lieu à de nouvelles inventions, extravagances, additions, omissions et contresens dont se sont rendus coupables les prêtres sans scrupules.
    On trouve un autre exemple de ce genre d'infamie chez le premier clergé bouddhique du nord de l'Inde.
    Dans le but de rendre le peuple esclave, corps et âme, de la prêtrise, de s'attirer tous ses biens, le clergé inventa des doctrines obscures pour remplacer les simples et purs enseignements de Gautama Bouddha. Ils transformèrent la religion bouddhique du nord de l'Inde en une doctrine métaphysique, mystique, mythique que personne ne peut comprendre.
    Les prêtres imaginèrent une succession de Bouddhas terrestres, avec toute une suite d'homologues appelés les Dhyani Bouddhas dont les émanations spirituelles s'appelaient les Dhyani Bodhisattvas. Plus tard, afin de parfaire leur programme en ajoutant la peur à la superstition, ils introduisirent dans la religion bouddhique la dégradante adoration de çiva. l'homme démon mythique, et la crainte de l'enfer. L'Egypte avait enseigné une bonne leçon avec son homme-démon Set et son enfer mythique, leçon que les Hindous eurent tôt fait de mettre à profit en comprenant l'intérêt que pouvaient avoir pour eux un diable et un enfer.
    On trouve aussi dans les Ecrits Sacrés de - Mu l'origine de la vierge-mère, au Cinquième Commandement de la Création: « De ces veufs cosmiques. la vie surgit comme il avait été ordonné. » Dans un chapitre suivant expliquant la Création, les oeufs cosmiques sont appelés les « vierges de la vie ». La phrase originale est « Hol Hu Kal ». Hol: fermé, Hu: entrailles vierges, Kal: ouvrir. Traduction libre: percer ou ouvrir les entrailles vierges et, par extension, ouvrir les entrailles vierges de la Vie. Pour cette raison, les anciens appelaient les eaux la « Mère de la Vie » car jusqu'à cette ère du développement de la terre, les entrailles de la Vie étaient restées fermées. L'apparition de la vie avait ouvert les entrailles vierges dans les eaux.
    Plus tard, quand les Quatre Grandes Forces primaires reçurent le nom de Dieu dans la théogonie des anciens, ils leur attribuèrent une conception semblable afin de suivre les enseignements des Ecrits Sacrés, à savoir que la vie, celle des dieux ou de la nature, est le résultat de Hol Hu Kal.
    Les Ecrits Inspirés et Sacrés furent rédigés pour enseigner aux premiers hommes leur religion; par conséquent, la première religion de l'humanité était l'enseignement des Livres Sacrés. La base de cette foi était l'amour. L'amour de l'homme pour le Père céleste et pour ses oeuvres, l'amour divin du Père céleste pour son Fils, l'homme.
    Cet enseignement était simplifié, sans la moindre trace de théologie. Le plus ignorant pouvait en comprendre chaque phrase. Tout était clair et précis et il était impossible de ne pas tout comprendre à fond. L'homme apprenait à considérer son Père Céleste non avec crainte mais avec confiance, et surtout avec amour, comme un enfant se jette dans les bras de son père terrestre. L'amour était la première des douze grandes vertus, parce que l'amour gouverne l'univers et que le Père céleste est le Grand Amour.
    J'ai étudié ces enseignements, et si l'on devait me demander: « Où se trouve le plus grand temple de Dieu sur la terre? » je serais contraint de répondre: « Dans le cœur de l'homme se trouve le temple le plus parfait pour adorer Dieu, le temple de la méditation et de l'amour, le temple toujours disponible, à toute heure et en tous lieux, le jour comme la nuit, dans une ville surpeuplée ou dans le désert, car l'amour et l'adoration et le temple ne font qu'un dans la gloire du Père. » Dites-moi donc quel autre édifice pourrait le remplacer?
    De nombreux symboles représentaient les attributs de la Déité, mais il n'y en avait que deux pour Dieu seul. II faut bien comprendre ces deux grands symboles si l'on veut suivre les divers courants de colonisation de la Mère-Patrie.
    Ces deux symboles étaient d'une part le soleil, d'autre part le serpent sans ornements. Le soleil était le plus sacré parce que c'était le symbole collectif, ou monothéiste alors que le serpent représentait la Déité en tant que Créateur seulement. Dans le symbole mono-théiste le soleil était appelé Ra, écrit parfois La. Lorsque l'on parlait du soleil en tant qu'astre solaire, son nom était celui de la langue du pays. A l'origine, le soleil était représenté par un simple cercle , mais plus tard le cercle servit à symboliser diverses choses, l'univers, l'infini, etc., alors, pour bien spécifier qu'il s'agissait de celui de la Déité, on y fit des additions. Les Nagas ajoutèrent un point au centre et les Uighurs, leurs voisins du Nord, un petit cercle.
    Quant au serpent symbolisant le Créateur, les Nagas choisirent le cobra et lui attribuèrent sept têtes représentant les sept commandements de la Création. Ce symbole était apparemment employé dans le sud de la Mère-Patrie. Dans le nord, le cobra était remplacé par une forme stylisée du Quetzacoatl appelé Khan. ou Dragon, souvent emplumé. Nous retrouvons en Amérique du Nord de nombreuses versions du serpent à plumes.
    Les deux différents soleils, les diverses stylisations du serpent nous aident beaucoup à deviner l'origine de tel ou tel peuple ancien.
    Tous les historiens nous parlent de l'invasion de l'Inde par les Aryens. C'est déroutant, car cela laisse imaginer que les Aryens envoyèrent une armée de soldats en Inde et firent la conquête du pays. Cela ne fut pas le cas. On trouve d'ailleurs la même erreur quand il est question des Incas du Pérou qui supplantèrent les Aymaras. Au lieu de parler d'invasion, il vaudrait mieux employer le terme « infiltration », qui donnerait une plus juste idée.
    Les premiers Aryens de l'Inde étaient un petit groupe qui abandonna les vallées glacées des montagnes de l'Hindou Kouch pour descendre vers les plaines; ils s'installèrent chez les Nagas, dans la vallée de Saraswatti, dans le Penjab. Ils y furent bien accueillis et le firent savoir à leurs parents et amis restés dans les montagnes, qui accoururent, et continuèrent d'accourir pendant des siècles, par familles entières, par centaines; les nouveaux venus s'installaient à l'est des premiers arrivants, et finalement ils envahirent tout le pays et s'établirent dans tout le nord de l'Inde.
    Les historiens ne sont pas d'accord sur la date de l'arrivée des premiers Aryens. D'après E. G. Tillac, « l'invasion aryenne de l'Inde » eut lieu de 6000 à 4000 av. J.-C., c'est-à-dire pendant 2 000 ans. V. A. Smith est d'un tout autre avis: « Les Aryens commencèrent à envahir l'Inde en 1500 av. J.-C. » Pour certaines raisons que je donnerai plus loin, je crois que Smith est beaucoup plus près de la vérité.
    Ces Aryens furent connus plus tard sous le nom d'Hindous aryens. Les Mèdes et les Perses commencèrent à descendre de leurs montagnes entre 1800 et 1600 av. J.-C. et leur exode prit fin vers 1500 av. J.-C. Les Hindous aryens étaient les descendants d'un groupe de Uighurs qui s'était trouvé pris dans les montagnes de l'Afghanistan près de l'Hindou Kouch à l'époque où les montagnes s'érigèrent. Les Mèdes et les Perses étaient de même leurs descendants, dans le Nord.
    Pendant des millénaires, ils avaient vécu dans ces contrées inhospitalières, et s'étaient tellement multipliés que les vallées montagnardes ne pouvaient plus subvenir aux besoins de la population sans cesse croissante. Alors ils descendirent vers les vallées et les plaines fertiles de l'Inde. Etant bien reçus par les habitants, ils y restèrent et firent venir leurs semblables. Leur vie précaire dans les montagnes les avait endurcis, mais n'avait guère contribué à les cultiver. Obligés de lutter sans cesse pour survivre, ils avaient négligé les sciences et l'enseignement. Apparemment, ils avaient conservé l'art de la lecture et celui de l'écriture, mais quand ils arrivèrent en Inde, ils n'étaient que de grossiers montagnards.
    Tandis que la migration des Aryens descendait de l'Afghanistan et du Cachemire vers les plaines de l'Inde, et ce, pendant des siècles, ils repoussèrent les Nagas pour prendre leur place. Que sont-ils devenus, ces indigènes? Où sont-ils allés? Un grand nombre d'entre eux s'allièrent aux Aryens, et ces mariages produisirent une race métissée, dont le type est courant aujourd'hui encore. C'est ce mélange qui est classé maintenant parmi les Aryens. Mais que sont devenus ceux qui ne se sont pas mariés, et qui ont été chassés? Je n'ai pu trouver aucun document, aucune légende qui me satisfassent, mais je vais hasarder une hypothèse, qui vaut ce qu'elle vaut.
    L'ancien royaume Maharatta (Naga) s'étendait des frontières nord de l'Inde vers le sud, on ne sait jusqu'où. Lorsque les Maharattas font leur réapparition dans l'histoire de l'Inde, ils sont situés dans ce qui est appelé aujourd'hui l'Inde centrale, ayant été repoussés vers le Sud par les Aryens. A cette époque, la capitale du royaume Maharatta s'appelait Gwalior, dans le Rajpoutana. Le royaume s'étendait jusqu'à Goa. Un texte sanscrit dit que les Maharattas furent repoussés aussi loin au Sud par les Aryens. On retrouve les Maharattas entre 1650 et 1680 de notre ère, quand ils se libérèrent des conquérants de l'Inde, les Mogols.
    Les Maharattas. nous l'avons vu. étaient déjà établis en Inde quand les Aryens arrivèrent. Leurs traditions affirment qu'ils étaient parmi les premiers habitants; ils étaient des Nagas, et sont par conséquent les descendants des premiers colons du nord de l'Inde. Aucune date ne précise l'existence du premier royaume Maharatta mais il doit remonter à plus de 10 000 ans. Les légendes semblent indiquer que le premier royaume Maharatta était contemporain de l'Empire Ra Ma voisin, qui succéda apparemment à l'empire Naga.
    Une autre petite colonie hindoue que l'on trouve dans la province de Madras, à Ootakamound présente toutes les caractéristiques des anciens Nagas. On les appelle Toudas. Ils sont peu nombreux, moins de 2 000, et en voie de disparition. C'est une race blanche, aux traits fins, les hommes sont grands et musclés, ils ont le nez droit, les dents saines, de grands yeux expressifs. Il ne portent jamais de coiffure mais laissent pousser leurs cheveux qui forment une masse bouclée sur leur tête. Ils sont honnêtes, courageux, inoffensifs, et vivent bucoliquement. Ils ont un temple consacré à la Vérité, ils méprisent les Brahmanes, sans doute en souvenir du passé.
    Dans la vallée du Cachemire, il existe un peuple que l'on appelle les Nayas, qui adorent encore la Déité par l'intermédiaire du symbole du Naga, le serpent à sept têtes. Ces Nayas du Cachemire sont-ils de purs descendants des anciens Nagas? Je n'ai jamais eu l'occasion d'étudier leur histoire et leurs légendes. Ces gens sont peut-être les descendants d'un petit groupe qui, lors de la persécution des Aryens, quitta l'Inde pour se réfugier dans les montagnes. Il serait intéressant de connaître leur origine.
    Les Brahmanes, comme je l'ai déjà dit, après avoir absorbé toutes les connaissances possibles des Naacals, les persécutèrent. Robertson affirme qu'ils les exterminèrent totalement. Ce n'est pas tout à fait vrai. Il est exact qu'ils les chassèrent des temples, des écoles, des universités, mais ils ne les exterminèrent pas car beaucoup d'entre eux s'enfuirent vers le Nord et l'Himalaya, jusque dans l'Asie centrale parfois, et ceux-là fondèrent des universités, au-delà du monde pour ainsi dire. Il reste quelques-uns, très peu, de leurs descendants et parmi eux ceux qui ont réussi à conserver et à retenir certaines des sciences, un peu du savoir de la première civilisation de la terre. Parmi ces quelques sciences, il en est surtout une, celle de la Divine Force de l'homme, alors que les autres ont été négligées ou oubliées.
    Dans leurs écrits, le pandit Dayamand Saraswatti et le swami Vive Kananda affirment que les Nagas arrivèrent en Inde de Pàtâla, et que Pàtâla signifie antipodes. Qu'il me soit permis de contredire ces lettrés hindous sur la signification de ce mot. Sans aucun doute, les Nagas venaient de Pàtâla, mais cenom ne veut pas dire antipodes; il est composé de trois vocables nagas, dont deux figurent dans le vocabulaire de la Mère-Patrie, et le troisième est une modification naga de la langue originelle.
    Pà, ou Paa: couvrir, recouvrir, étendre sur... par extension: briller sur.
    Tâ: terre, sol, où.
    La: le soleil.
    Les Nagas comme les Mayas appellaient parfois le soleil La au lieu de Ra. Pàtâla veut donc dire « la terre du Soleil », ce qui est un des noms de Mu, la Mère-Patrie.
    Quand la ville de Babylone fut construite par les Akkadiens et les Sumériens, ils l'appelèrent La Ka, ce qui signifie « ville du soleil » et, par extension, « ville du Seigneur ». Lorsque Alexandre le Grand fut contraint de revenir de sa conquête de l'Inde, il bâtit un port en vue de son retour à l'extrémité du delta de l'Indus, et l'appela Pàtâla. La ville existe toujours, mais elle a été transformée, de forme comme de nom, et s'appelle Tatta. 

    Les premiers habitants de l'Inde méridionale étaient de race noire, et s'appelaient les Tamils. Les ethnologues leur donnent aussi le nom de Dravidiens, dérivé de celui qu'ils donnèrent à cette région. Ils venaient du sud-ouest de la Mère-Patrie et arrivèrent en Inde par les îles malaises, et non par la Birmanie, comme les Nagas; ils durent rester un certain temps en Malaisie, car leur langage est composé de vocables malais.
    Je n'ai découvert aucun document permettant de deviner l'époque à laquelle ils arrivèrent en Inde: était-ce avant ou après les Nagas, nul ne le sait. La langue des Tamils était très complexe. aux nombreuses étymologies.
    Aucun historien n'a sérieusement cherché à savoir d'où venaient les Tamils. En général, ils éludent la question et se contentent de dire qu'ils « devaient probablement venir du centre de l'Asie ». On se demande sur quoi se fonde cette hypothèse. Il n'existe pas de race noire indigène en Asie, il n'en a jamais existé à ma connaissance, alors nous devons supposer que cette décision a été prise à une vague réunion de savants. Dans ce cas, le « pont » de Behring n'était pas disponible, alors ils ont choisi un subterfuge européen pour déclarer qu'ils venaient de l'Asie centrale, mais d'où, cela n'est pas clair.
    Dans son Histoire de l'Inde, A. V. Smith écrit: « Un jour peut-être l'histoire de la civilisation dravidienne sera écrite par un auteur compétent parfaitement au courant des traditions et de la langue de ce peuple. Il est impossible de se faire une idée précise de l'histoire ancienne de l'Inde, tant que les colonies non-aryennes du Sud n'auront pas été étudiées.
    Smith a parfaitement raison. Une histoire de l'Inde dans laquelle ne figureraient pas les Tamils ressemblerait à un bâtiment sans fenêtres. J'ai visité de nombreux temples du Sud, pour chercher des légendes ou des tablettes, mais je n'ai jamais rien trouvé de véritablement ancien. Un seul document parle de ce peuple: « Une compagnie de Tamils affréta des navires et fit voile dans la direction du soleil couchant. Ils arrivèrent dans un vaste pays où ils s'établirent. » Aucune date n'est donnée, aucun détail sur leurs établissements, sur leur prospérité, rien ne dit même s'ils ont survécu. Il est simplement question d'une compagnie qui s'embarqua et arriva à bon port. Le « vaste pays » est probablement l'Afrique. 

    MU

    Le grand empire Uighur était le plus important empire colonial de Mu, l'empire du Soleil, le plus vaste que la terre ait jamais connu en dehors du continent de Mu.
    Sa frontière orientale était l'océan Pacifique, et il s'étendait à l'Ouest jusque vers l'emplacement de Moscou, mais ses avant-postes allaient jusque vers l'Europe centrale et l'Atlantique. Au nord, il était bordé par l'océan Arctique et au sud par la Cochinchine, la Birmanie, l'Inde et une partie de la Perse.
    L'histoire des Uighurs est celle des races aryennes, car toutes les races aryennes réelles descendent des Uighurs, dont la civilisation avait atteint l'Europe pendant l'ère tertiaire. Quand l'empire eut été détruit par le grand cataclysme magnétique et l'érection des montagnes, les derniers survivants de l'humanité ou leurs descendants fondèrent de nouveau des établissements en Europe. Cela se passait pendant le pléistocène. Les Slaves, les Teutons, les Celtes, les Irlandais, les Bretons et les Basques descendent tous d'ancêtres Uighurs.
    A l'époque où l'empire Uighur était à son apogée, les montagnes ne s'étaient pas encore dressées et le désert de Gobi était alors une belle plaine bien irriguée. C'était là que les Uighurs avaient construit leur capitale, juste au sud du lac Baïkal. En 1896, un groupe d'explorateurs se rendit, à la suite d'informations reçues au Tibet, sur le lieu de l'ancienne ville de Khara Khota. On leur avait dit que les ruines de la capitale des Uighurs étaient enfouies sous celles de Khara Khota. Ils creusèrent dans les ruines, traversèrent une couche de rochers, de gravier et de sable, épaisse de plus de quinze mètres, et découvrirent enfin les vestiges de l'ancienne capitale. Ils trouvèrent de nombreuses reliques mais, n'ayant plus de fonds, ils durent abandonner les fouilles. Ils rencontrèrent un archéologue russe, Kosloff, et lui firent part de leur découverte. Par la suite, Kosloff organisa une expédition et reprit leurs travaux à Khara Khota. Il fit un rapport sur ces découvertes, dont j'ai parlé dans mon précédent ouvrage. Mu. le continent perdu (page 49).
    Dans tous les pays orientaux, les légendes se recoupent et disent en substance: « Toute l'Asie centrale, y compris les montagnes de l'Himalaya, était jadis un pays de plaines, de terres cultivées et de champs fertiles, de forêts, de lacs et de rivières, avec de belles routes reliant les diverses villes et villages. Ces cités étaient magnifiquement bâties, avec des temples imposants, des édifices publics, de luxueuses demeures, et les palais des dirigeants. »
    Aujourd'hui, on peut voir très nettement dans le désert de Gobi les lits desséchés de ces rivières, des canaux et des lacs partout où le grand cataclysme n'a pas emporté toute la terre pour ne laisser que les rochers. Il existe plusieurs de ces endroits dévastés dans cette région.
    L'histoire légendaire est fort confuse quant à la date exacte de la domination des Uighurs. Heureusement, nous n'avons pas besoin de nous fier aux légendes, car dans un des monastères du Tibet il existe des tablettes des Naacals. L'une d'elles précise: « Les Naacals, il y a 70 000 ans, ont apporté aux cités des Uighurs des copies des Ecrits Inspirés et Sacrés de la Mère-Patrie. » L'histoire légendaire dit que les Uighurs de la Mère-Patrie s'installèrent d'abord en Asie, sur le littoral de la mer Jaune d'aujourd'hui. « De là, ils partirent vers l'intérieur des terres. Leur premier exode les conduisit vers une grande plaine bien irriguée. » (Le désert de Gobi.) Après cela, on retrouve leurs traces dans toute l'Asie centrale, jusqu'à la mer Caspienne, et jusqu'en Europe, jusqu'à l'océan Atlantique.
    Des documents écrits nous disent que les Uighurs avaient construit plusieurs grandes villes. Elles ont été complètement détruites ou sont aujourd'hui enfouies sous les sables du Gobi et des régions environnantes.
    Certains textes chinois, portant la date de 500 av. J.-C., nous décrivent les Uighurs: « Ils avaient les cheveux blonds et les yeux bleus, le teint clair, la peau très blanche; dans le Sud certains avaient les yeux et les cheveux foncés. »
    Je vais maintenant tenter d'éclaircir la cause et la date de la destruction de la capitale des Uighurs, de la transformation de la plaine fertile de Gobi en désert de sable désolé.
    Une très ancienne tablette trouvée dans un monastère indique: « La capitale des Uighurs et tous ses habitants furent anéantis par un déluge, une inondation qui recouvrit tout l'est de l'Empire, détruisant tout sur son passage. » Ce texte est confirmé par les phénomènes géologiques.
    Depuis les toits de l'ancienne capitale jusqu'aux fondations de l'antique Khara Khota, le sol est composé de roches, de gravier et de sable, formation provoquée par l'eau, selon l'avis de tous les géologues du monde. Cette inondation était indiscutablement le grand raz de marée nord du dernier cataclysme magnétique, le « déluge » de la Bible. Dans ma jeunesse, j'ai accompagné une expédition chargée d'effectuer une exploration géologique depuis le sud du lac Baïkal jusqu'à l'embouchure de la Léna et aux îles de l'Arctique. On découvrit le long de la route que plusieurs millénaires auparavant une immense vague cataclysmique d'eau, sans glace, avait déferlé sur le pays, allant du Sud vers le Nord. Nous n'avons trouvé aucune trace de cette inondation au-delà de 1100 de longitude Est, mais nous en avons constaté à la limite de nos voyages vers l'Est. Partout, les preuves étaient nettes, la vagues a déferlé du Sud vers le Nord, et la vallée de la Léna paraît avoir été au centre du raz de marée.
    Au large de l'embouchure de la Léna se trouve l'île de Liakhov, qui a été formée par les ossements et les défenses des mammouths et autres animaux des forêts emportés par le flot des plaines de Mongolie et de Sibérie et déposés là. L'examen de ces ossements nous confirme que ces eaux ne charriaient pas de glaces, car alors les corps et les os auraient été écrasés, broyés, anéantis; on n'en aurait trouvé aucun vestige, comme c'est le cas pour lest de l'Amérique du Nord, et l'île de Liakhov n'aurait jamais été formée.
    Ce gigantesque raz de marée se produisit à l'époque où, nous apprend la géologie, l'ère glaciaire régnait sur tout l'hémisphère nord. Mais d'après certains documents, toute la partie orientale de l'empire Uighur, y compris la capitale, fut complètement détruite et les populations anéanties, tandis que l'Ouest et le Sud restaient intacts.
    Des chaînes de montagnes coupent et recoupent l'Asie centrale dans toutes les directions et elles sont particulièrement nombreuses dans les régions occupées par l'empire Uighur. Quand les montagnes se dressèrent, la terre fut bouleversée par des secousses telluriques violentes tandis que de monstrueux rochers jaillissaient des entrailles du globe et que des volcans vomissant leur lave contribuaient à la destruction générale. Il est impossible de savoir combien de Uighurs survécurent à la fois au déluge et à l'érection des montagnes, mais il y en eut certainement fort peu. L'histoire de ces rares survivants est racontée dans un autre chapitre. Les diverses montagnes qui se dressèrent dans la plaine de Gobi détournèrent le cours des fleuves et des rivières et en firent le désert aride que nous connaissons aujourd'hui.
    L'histoire légendaire nous dit que les Uighurs étendirent leur domination vers toutes les régions de l'Europe centrale. Le Livre de Manu, un très ancien texte hindou, nous apprend que « les Uighurs s'étaient établis au nord et à l'est de la mer Caspienne ». Il s'agit sans doute de la migration dont parle Max Miiller, qui aurait eu lieu pendant le pléistocène, la seconde migration des Uighurs en Europe. Il me paraît indéniable que les premiers colons de l'Europe orientale étaient des survivants de l'empire Uighur qui avaient fui les montagnes inhospitalières. Max Müller le confirme d'ailleurs: « Les premiers Caucasiens étaient descendus des montagnes de l'Asie centrale. » Il ajoute que ce petit groupe était arrivé dans les plaines du Caucase pendant le pléistocène, c'est-à-dire après l'érection des montagnes. Mais, comme nous l'avons vu plus haut, il y avait des Uighurs en Europe avant la formation des montagnes.
    Le Tibet se trouve en Asie centrale, entre la Chine, à l'est, la Mongolie au nord, l'Inde au sud et le Cachemire et le Turkestan à l'ouest. Le désert de Gobi forme une partie de sa frontière nord.
    Le Tibet faisait jadis partie de l'empire Uighur, avant l'érection des montagnes. Le pays était alors plat et fertile. Aujourd'hui, c'est un des plus hauts plateaux du monde, entouré de pics imposants. Au sud se dresse la plus haute chaîne de montagnes du globe, l'Himalaya, le « toit du monde ».
    Si l'Inde a été appelée « terre de mystère et de sciences énigmatiques » le Tibet est son frère jumeau sinon son rival.
    Dans les recoins les plus inaccessibles de ses montagnes se trouvent des monastères, des lamaseries et des temples. Coupés du monde extérieur, ces moines vivent en reclus, inconnus de tous sinon des quelques bergers qui hantent leurs vallées. Certains de ces moines affirment qu'ils sont les descendants des Naacals chassés de l'Inde par les Brahmanes il y a environ 3 000 ans. Ils semblent avoir conservé la première religion et certaines des sciences cosmiques de la première civilisation du globe. Je dis bien « certains » car les monastères qu'ils habitent peuvent se compter sur les doigts d'une main. Je n'en connais que trois. La plupart des autres professent une forme de bouddhisme.
    Schliemann a découvert dans un ancien temple bouddhique, à Lhassa, un texte évoquant la destruction de Mu. Ce document est la traduction d'une ancienne tablette rédigée dans un mélange de pali et de tibétain. On ne sait où se trouve l'original, sans doute avec des centaines d'autres dans une salle du temple, enfoui sous la poussière des siècles.
    Au cœur de l'Himalaya, près des sources du Brahmapoutre, il y a plusieurs temples et monastères, et l'un d'eux contient, dit-on, une bibliothèque naacal complète, plusieurs milliers de tablettes. On m'a assuré qu'il s'agissait de la bibliothèque naacal qui avait appartenu à la capitale des Uighurs. Une légende étrange s'attache à ces tablettes. J'en ai parlé un jour au vieux sage hindou, un Rishi, et lui ai demandé s'il en avait entendu parler. Il me dit que dans sa jeunesse il avait visité ce monastère et qu'on lui avait raconté l'histoire des tablettes que je vous livre telle qu'il me l'a répétée:
    .< Lorsque le grand déluge s'abattit sur l'est et le nord-est de l'Asie, il détruisit la capitale des Uighurs, noyant tous ses habitants et engloutissant une importante bibliothèque qui avait été apportée là de la Mère-Patrie par les Naacals. Longtemps après, les Naacals de l'Ouest, que le déluge n'avait pas atteints, se rendirent aux ruines de la capitale, déterrèrent les tablettes et les transportèrent dans un temple de l'Ouest. Elles y demeurèrent jusqu'à ce que les montagnes se dressent, qui détruisirent le temple et enfouirent de nouveau les tablettes. Très longtemps après, les descendants des Naacals qui avaient survécu à la formation des montagnes retournèrent les déterrer et les apportèrent au temple où elles reposent aujourd'hui.
    Ce monastère et ces tablettes sont bien connus des orientalistes et, à ma connaissance, trois Anglais et deux Russes ont visité le monastère.
    Lorsque le Rishi m'eut rapporté la légende, je lui demandai si cette bibliothèque était la seule qui existât. Il me répondit: « Je ne pense pas, mon fils. Nous avons une légende qui affirme que lorsque notre ville d'Ayhodia fut mise à sac par des ennemis, la bibliothèque naacal se trouvait dans les archives secrètes du temple et ne fut pas découverte par les soldats. Donc, si notre tradition est exacte, elle se trouve encore intacte aujourd'hui sous les ruines du temple, car elles n'ont jamais été explorées.
    Ne quittons pas l'Asie sans parler de la Chine. Sa civilisation est considérée comme une des plus anciennes du monde, mais, en tant que civilisation chinoise à proprement parler, elle ne remonte guère qu'à 5 000 ans. On croit aussi que ce sont les Chinois eux-mêmes qui sont responsables de cette culture, mais ce n'est pas vrai. Ils en héritèrent. De même, on considère le Chinois comme un Mongol; il ne l'est qu'à moitié, ses ancêtres étaient des Aryens blancs. Au temps de l'empire Uighur, beaucoup de Uighurs blancs épousèrent des Mongoles jaunes dont le pays s'étendait au sud de leur empire, et les descendants métissés de ces unions fondèrent le premier empire chinois. Les tablettes précisent: « Les hommes des Uighurs épousèrent les meilleures des sauvages jaunes. » C'est sans contexte une mauvaise traduction, car à l'époque de ces mariages, il n'avait jamais existé de sauvagerie sur la surface du globe, alors l'original signifiait sans doute les « jaunes de la race inférieure ». Ceci est confirmé par les traditions qui disent que les « Mongols jaunes étaient très inférieurs aux Uighurs, leur civilisation ne valait pas la leur ». De nombreux Chinois d'aujourd'hui, surtout dans les classes supérieures, ont la peau très blanche. C'est le sang uighur qui ressort. Le simple coolie, les individus des plus basses classes n'ont pas une goutte de sang uighur dans les veines, et sont les descendants directs des Mongols jaunes.
    Chez ces couples de races différentes, les parents uighurs tenaient vivement à faire élever leurs enfants dans la tradition de leur pays, si bien que lorsque l'empire chinois fut fondé, ce fut par ceux qui avaient du sang uighur dans les veines, et qui avaient été élevés selon la grande civilisation uighur. La civilisation chinoise, donc, n'est autre que la civilisation uighur, héritée de leurs pères. Beaucoup d'écrits, dans les temples chinois, confirment ce qui précède, et le premier érudit chinois peut le confirmer. Il existe aussi une tradition très vivace en Chine selon la-quelle « les Chinois n'ont pas toujours vécu en Asie, mais sont venus d'un pays lointain, vers le soleil levant ».
    J'ai vainement cherché une collection complète des légendes chinoises, formant en quelque sorte une Histoire légendaire de la Chine, mais si elle existe, je ne l'ai pas trouvée.
    Sept ou huit mille ans avant la destruction de l'empire Uighur, d'innombrables petites nations se créèrent en Asie orientale. Tous ces peuples, apparemment, étaient de type mongol. La plus importante de ces nations était formée par une race tartare, dont les principaux héros sont Gengis Khan et Koublai Khan, qui vécut il y a environ 600 ans. Confucius, le grand philosophe chinois, vécut de 551 à 479 av. J.-C., environ trois siècles après
    le début de l'histoire écrite de la Chine. L'empereur Che Huang-te, 214 av. J.-C., ordonna que tous les livres se rapportant à l'ancienne Chine soient brûlés. Certaines des oeuvres de Confucius et de Mencius disparurent dans ces brasiers. Ce fut ce roi qui construisit la grande muraille de Chine pour repousser les hordes tartares de Heung Noo et empêcher leurs raids sur la Chine du nord. Che Huang-te ne put brûler tous les livres: certains furent sauvés et cachés dans des temples où ils ont été religieusement conservés jusqu'à nos jours, dans le plus grand secret, n'étant accessibles qu'aux prêtres.
    Pour en terminer avec l'Asie orientale. un ancien document affirme que l'empire Uighur était formé d'un grand nombre de petits royaumes, principautés et Etats, chacun, ayant à sa tête un roi ou un gouverneur, le tout formant cependant l l'empire du soleil. sous la suzeraineté de Mu, L’empire du soleil. Si l’on considère la forme du gouvernement américain, il n’est pas difficile d’imaginer l’empire Uighur comme des Etats-Unis du monde. 

    L'histoire de Babylone est composée de celles des Akkadiens, des Sumériens, des Chaldéens, des Assyriens, des Mèdes et des Perses, dont un seul peuple a survécu jusqu'à ce jour. Nos historiens et nos savants, pour écrire l'histoire de ce qu'ils appellent les « anciens empires orientaux », se sont contentés d'examiner quelques tablettes et inscriptions rédigées en écriture cunéiforme, puis de comparer leurs traductions avec les légendes bibliques. Aucun de ces documents ne remonte à plus de 5 000 ans. Or, l'histoire de Babylone commence il y a au moins 18 000 ans, quand un groupe de Nagas-Mayas de l'Inde vint s'installer sur les bords de l'Euphrate. Plus tard, ils rencontrèrent les derniers colons partis de Mu vers l'Est, les Sémites.
    Les premiers Akkadiens étaient ces mêmes Nagas-Mayas arrivés par le golfe Persique;
    ils avaient appelé la région de la vallée de l'Euphrate où ils s'étaient installés, Akkad, un mot maya signifiant « terre marécageuse », ce qui est bien la caractéristique du delta de ce fleuve. Une fois établis, ils adoptèrent le nom qu'ils avaient donné à leur nouveau pays, et s'appelèrent Akkadiens. Des archives de temples hindous parlent de cet établissement mais ne donnent pas de date. Des documents contemporains font état de dates remontant à 18 000 ans, aussi me semble-t-il permis de dire que l'établissement Akkadien remonte bien à cette époque. Une fois bien installés, les Akkadiens remontèrent l'Euphrate et furent plus tard connus sous le nom de Sumériens.
    Sumer est un autre mot naga-maya signifiant « terre plate », ou « plaine ». Ils devenaient ainsi les hommes des plaines. Il est donc évident que les Akkadiens et les Sumériens n'étaient qu'un seul et même peuple, la seule différence étant qu'un groupe vivait à l'intérieur des terres et l'autre au bord de la mer. Les historiens, cependant, s'entêtent à prétendre que les Akkadiens et les Sumériens étaient deux races différentes, ce qui est faux.
    Valmiki, dans ses oeuvres écrites en 1300 av. J.-C., nous dit que « ces colons des bords de l'Euphrate (les Akkadiens et les Sumériens) appelèrent leur établissement la Babylonie, et leur ville principale Babylone ». Babylone était aussi appelée Ka Ra, ce qui, en nagamaya, signifie « ville du soleil ». Valmiki nous déclare en outre que « les Naacals quittèrent l'Inde pour Babylone, où ils enseignèrent la religion et les sciences de la Mère-Patrie ».
    Les Akkadiens et les Sumériens, les véritables Babyloniens de jadis, étaient beaucoup plus éclairés qu'un peuple sémite vivant au nord de leurs établissements, et beaucoup plus civilisés. A Akkad, et tout le long du fleuve, poussaient de grands roseaux, s'étendant sur de vastes carrés, où vivaient des animaux sauvages. Pour se protéger de ces bêtes cruelles, ils construisirent des palissades autour de leurs demeures et de leurs villages. Ils appelèrent ces remparts Chaldi. Toutes leurs écoles, tous leurs temples étaient ainsi entourés. L'enclos s'appelait aussi Chaldi. Par la suite, Chaldi fut le nom donné aux élites, et aussi aux universités, « les temples du savoir Chaldi ». Ces écoles étaient ouvertes à qui voulait apprendre, quelle que fût sa nationalité. Les élèves apprenaient l'ancienne langue naga-maya, les mystères sacrés, les arts et les sciences. Beaucoup d'Israélites, lorsqu'ils furent en captivité à Babylone, bien plus tard, se targuèrent de ce privilège et certains atteignirent le plus haut degré de savoir, celui de maître et d'adepte. Daniel fut de ceux-là. L'écriture sur le mur, Mané, thecel, pharès, était du naga-maya. Daniel la comprit et put la traduire au roi. A la cour de Nabuchodonosor, alors qu'il était roi de Babylone, les Chaldi étaient dans la même classe que les astrologues et les magiciens, c'est-à-dire fort respectés.
    Au bout d'un certain temps, les Sumériens et les Akkadiens furent attaqués et conquis par une peuplade sémite venue du Nord. Aucun document n'a pu me donner leur nom avant qu'ils s'installent à Babylone. Les historiens disent que c'était des Chaldéens, mais le nom de Chaldéens fut adopté par eux après leur conquête. Ces Sémites, trouvant la civilisation des Akkadiens et des Sumériens tellement supérieure à la leur, les assimilèrent au lieu de les faire passer au fil de l'épée ou de les mettre en captivité; ils furent ainsi placés sur un pied d'égalité avec leurs conquérants, et des mariages lièrent vainqueurs et vaincus. Les savants eurent droit aux plus grands honneurs. Cette assimilation se fit si bien que les Akkadiens et les Sumériens furent complètement absorbés et disparurent de l'histoire du globe.
    Les historiens prétendent: « Il existait une civilisation à Babylone avant celle des Chaldéens, qui était celle des Akkadiens et des Sumériens. Ces races furent conquises par les Chaldéens et disparurent complètement. Quoi de plus erroné! Les Chaldéens n'étaient pas une nation, ni une race mais une secte, une élite, des hommes de grand savoir et de haute civilisation.
    Hérodote nous rapporte: « Berosus, qui était un ancien prêtrehistorien de Babylone, écrit que les premiers habitants de Babylone étaient des étrangers d'une autre race. Berosus fait ensuite une distinction entre les étrangers et les Babyloniens, et entre les Babyloniens et les Assyriens, et ajoute: « La civilisation fut apportée en Mésopotamie par Oannes et six autres créatures, mi-hommes, mi-poissons, qui remontèrent le fleuve depuis le golfe Persique. »
    Oannes, ou Hoa-ana, est du naga-maya: na, eau, a, lui, et na, maison. Ce qui signifie celui qui habite sur l'eau », ou dans un bateau.
    On constate donc que Berosus employait la langue naga-maya, ce qui était naturel puis qu'il était un Chaldi, ou Chaldéen. Il explique que les premiers habitants de Babylonie remontèrent l'Euphrate dans un bateau, venant du golfe Persique, et Valmiki, comme les archives des temples hindous, nous apprend que ces hommes sont venus de l'Inde en passant par le golfe Persique, prouvant ainsi que les premiers Babyloniens étaient des colons mayas venus de l'Inde. Berosus dit aussi que la civilisation fut apportée à Babylone par ceux qui arrivèrent dans leurs bateaux, confirmant ainsi les autres documents qui rapportent que la civilisation d'Akkad et de Sumer était fort en avance sur celle des Sémites qui conquérirent le pays.
    Un ancien manuscrit grec que me prêta un professeur d'Athènes qui savait que je m'intéressais à la très haute Antiquité, relate la première rencontre entre les Sumériens et les Sémites, d'une façon amusante: « Une petite compagnie de Sémites patrouillait le long des berges du fleuve. C'étaient des soldats en armure. En chemin, ils virent un bateau qui remontait le fleuve, avec sept hommes à bord; c'était des Akkadiens. Quand les Akkadiens virent ces soldats sur la berge, étincelants dans leurs armures, ils eurent si peur qu'ils se jetèrent tous à l'eau, et nagèrent longtemps sous l'eau. Quand ils remontèrent à la suri ace pour respirer, ils se retournèrent; voyant que ces étranges êtres scintillants étaient toujours là, les Akkadiens replongèrent et quand ils remontèrent ils étaient hors de la vue des soldats. Les Sémites allèrent dire à leurs chefs que dans la rivière il y avait des créatures inconnues, des choses bizarres, mi-hommes, mi-poissons. » J'ai montré ma traduction à mon ami grec et lui ai demandé si je n'avais pas commis de contresens. 11 rit et m'assura que ce n'était pas mauvais du tout.
    On nous apprend dans l'Histoire que la civilisation de Babylone remonterait à 7 000 av. J.-C. C'est absurde: les documents hindous et les archives des temples, qui sont toujours parfaitement exacts, font allusion à la colonie de Babylone, qui existait il y a 15 000 ans, et Brunsen démontre qu'elle était florissante il y a 14 000 ans. Babylone est plus ancienne que l'Egypte, et l'Egypte a 16 000 ans. Il. se peut cependant que l'historien qui donne la date de 7 000 av. J.-C. ait trouvé un document parlant de la date à laquelle les Sémites conquérirent les Akkadiens et les Sumériens, et les absorbèrent.
    Durant des millénaires. les Sumériens et les Akkadiens formèrent la population cultivée de Babylone. Ils pratiquaient les arts et les sciences, ils inventèrent l'écriture cunéiforme et écrivirent de nombreux livres. Leurs conquérants sémites adoptèrent leur langue maya. qui ne fut abandonnée que vers le Xlle siècle av. J.-C., mais elle demeura la langue des lettrés jusque vers le VI le ou Vie siècle. Lorsque la paix fut enfin revenue, les Sémites adoptèrent le nom de Chaldi, ou Chaldéens, emprunté aux temples du savoir. Il n'y eut donc jamais de nation chaldéenne, car ce nom était seulement celui d'une élite.
    L'Histoire affirme que le premier empire babylonien « a été fondé par une race d'envahisseurs sémites venue du Nord et dont l'origine reste mystérieuse ». L'Histoire a raison et tort. L'origine de cette race sémite venue du Nord n'a rien de mystérieux. Ils avaient quitté la Mère-Patrie. Mu. et s'étaient d'abord établis dans le Yucatan où ils appelèrent leur ville Zahia: on trouve ses vestiges à quelques kilomètres d'Uxmal. De là, un groupe émigra vers l'Est, et s'installa dans les plaines caucasiennes, ainsi qu'au bord du littoral sud de la mer Caspienne. C'est dans cet arrière-pays de l'Asie mineure que nous trouvons la montagne historique de la Bible. le mont Ararat, qui dresse son sommet imposant à quelque 3 000 mètres au-dessus de la plaine. Les Egyptiens appelèrent ce pays Zahia, du nom de la ville du Yucatan. Leur population s'accrut, et ils poussèrent des pointes vers le Sud. Les Sémites qui vainquirent les Akkadiens et les Sumériens venaient des établissements sémites du Caucase. D'autre part, le premier empire babylonien n'était pas formé uniquement de Sémites, car les Akkadiens et les Sumériens s'étaient associés à eux, et avaient fini par être absorbés.
    Les Assyriens étaient aussi de race sémite, originaires du Caucase ou de la colonie de Zahia. Ils prirent leur nom d'Assyriens du pays qu'ils occupèrent. L'Assyrie s'étendait entre le haut Tigre et les monts Zagros. Au début de son histoire, l'Assyrie était un Etat vassal de la Babylonie. L'esprit guerrier des Assyriens leur permit_ d'abord de secouer le joug de Babylone, et de devenir indépendants. Puis ils firent des conquêtes et obtinrent la suprématie sur Babylone.
    La nouvelle puissance de l'empire assyrien causa la chute de l'empire babylonien, bien que les Babyloniens aient pu conserver leur indépendance jusqu'au IX` siècle av. J.-C. La fière et redoutable Assyrie ne régna que peu de temps, cependant, car elle succomba aux assauts des Mèdes en 625 av. J.-C.
    Les survivants des Uighurs qui avaient été bloqués dans les montagnes subitement érigées dans le sud-ouest de l'empire Uighur, firent leur apparition sur la scène de l'Histoire environ huit à dix mille ans après la destruction de leur empire. Au cours de cette ère, les diverses petites communautés proliférèrent et devinrent fortes; lorsque les sombres vallées montagnardes devinrent trop exiguës pour eux, pour leur population sans cesse croissante, ils furent obligés de chercher à vivre ailleurs. L'exode général commença dès que les conditions furent favorables, entre 2000 et 1 500 av. J.-C.
    Ils quittèrent leurs habitations montagnardes en quatre compagnies, suivant les chemins praticables conduisant aux plaines. Les premiers à quitter les montagnes furent sans doute ceux qui vivaient dans le voisinage de l'Hindou Kouch. Ils descendirent en Inde par deux routes, un groupe passant par l'Afghanistan et le col de Kyber, l'autre par le Cachemire vers le Penjab.
    Vers la même époque, leurs voisins du Nord descendaient vers un pays situé entre le désert d'Iran et le littoral nord-est du golfe Persique. Ce furent les Perses. Leur pays est montagneux, formé de vastes plateaux et de larges vallées, mais pas aussi élevé que les montagnes qu'ils avaient quittées.
    Le troisième groupe descendit vers un grand plateau s'étendant au sud de la mer Caspienne, et à l'est de l'Arménie et des monts Zagros. Ce pays s'appelait la Médie, et ses nouveaux habitants prirent le nom de Mèdes, après avoir chassé les indigènes, les Scythes.
    Les Mèdes et les Perses étaient des Aryens descendant des tribus Ah ra ya de la Mère-Patrie, par les Uighurs. Mèdes et Perses fondèrent finalement des empires. Ces deux populations descendaient des derniers survivants de ce grand empire colonial qui s'étendait de l'océan Pacifique à l'Europe. Par la race, la langue et la religion, elles se ressemblaient, et c'était bien naturel puisqu'elles avaient la même origine.
    Vers 600 av. J.-C. les Mèdes sont devenus un puissant empire montagnard. Pendant les premiers jours de l'histoire de la Perse, nous la trouvons sujette des Mèdes. Cyrus apparut alors, fonda l'empire perse, vainquit et détrôna Astyage, roi de Médie en 549 av.
    J.-C., et ce fut au tour des Mèdes d'être les vassaux des Perses.
    Les Mèdes et les Perses furent les derniers à occuper Babylone alors qu'elle régnait sur un empire. Leur arrivée sonna le glas des Sémites qui étaient les maîtres du pays depuis des millénaires. Babylone fut vaincue et englobée dans l'empire perse en 539 av. J.-C. L'empire perse s'écroula en 331, après n'avoir duré que 227 ans, au cours desquels les Perses s'étaient lancés dans une orgie de conquêtes, dans l'intention de régner sur le monde entier. Ils avaient conquis l'ouest et le sud-ouest de l'Asie, l'Egypte et une partie de l'Europe quand leur marche triomphante fut stoppée par Alexandre le Grand. C'était la deuxième fois dans l'histoire des nations que les Grecs mettaient brusquement fin aux prétentions d'empires avides de conquérir le globe. La première fois avait été la chute de l'Atlantide en 9500 av. J.-C.
    Babylone est un des plus grands lieux historiques du monde. Sur cette terre se rencontrèrent les grands courants de civilisation, Est et Ouest. de la Mère-Patrie, permettant ainsi à l'homme de faire le tour de la terre. Nous trouvons chez les Akkadiens et les Sumériens l'extrémité de l'un des courants occidentaux de colonisation de Mu, chez les Mèdes et les Perses l'extrémité d'un autre, et chez les Sémites l'aboutissement du principal courant oriental. Nulle part au monde ne se rencontrèrent autant de courants. En Egypte il n'y en avait que deux, et en Europe occidentale pas davantage.
    Il ne faut pas oublier que je ne cherche pas à écrire l'histoire des anciens empires orientaux. Je tente simplement de démontrer que les divers peuples qui, au fil des siècles, ont contrôlé Babylone, étaient tous originaires de Mu, étaient, en fait, les enfants de Mu. 

    Au Mexique, le professeur Alphonso Caso a découvert deux très anciens masques d'or dans la région de Monte Albàn près d'Oxaca, non loin de la pyramide de Xochicalca. Ils sont gravés de symboles évoquant la submersion et la disparition de Mu. Le plus petit porte une inscription dont voici le détail et la traduction:

    1. Trois barres. Le symbole numérique de Mu.
    2. L’œil fermé par une force, jeté en bas.
    3. L’œil fermé dans le sommeil (la mort).
    4. Le nez fermé par les Forces, bouché.
    5. La lettre M, symbole alphabétique de Mu.
    6. Les Forces Primaires, poussant vers le bas.
    7. Déferlement, submersion.
    Ainsi, le masque symbolise Mu, les yeux étant fermés dans le sommeil, Mu n'y voit plus, la respiration a cessé parce que les forces lui ont bouché le nez, et la lettre M couvre sa bouche.
    La place me manque pour déchiffrer et donner la traduction de l'autre inscription, mais son sens est le même, exprimé dans un langage plus fleuri.
    Etant donné la proximité de la grande pyramide qui est, comme je l'ai déjà expliqué, un monument commémoratif dédié à Mu, et des anciens temples, il me semble évident que ces casques étaient portés par les prêtres au cours des cérémonies commémoratives pour Mu, soit dans les temples, soit à la pyramide. Ces masques ne sont pas très anciens, et doivent être contemporains de la pyramide érigée après la destruction de Mu: on ne peut dire qu'ils soient modernes, car ils sont bien antérieurs aux Aztèques.
    En Malaisie, il existe certaines traditions selon lesquelles l'archipel malais fut peuplé par un groupe de Quichés-Mayas venus de la Mère-Patrie. Ces colons, pour une raison inconnue, quittèrent un jour en masse la Malaisie et allèrent s'établir dans des îles. plus au Nord. Ces colons sont les ancêtres des Japonais d'aujourd'hui. Ils ne le nient pas, bien que leurs propres traditions soient un peu différentes, tout en s'accordant sur bien des points avec celle-là.
    Lorsque les Japonais s'installèrent au Japon, ils étaient un peuple hautement civilisé, bénéficiant d'une culture héritée de la Première grande civilisation de la terre, qu'ils conservèrent jusqu'au siècle dernier avant d'adopter la nouvelle civilisation. Aujourd'hui, ils sont en plein progrès; le Japon est un des pays les plus modernes du monde, mais si l'on remonte à un peu plus de 100 ans, on trouve chez eux un reflet de ce que pouvait être Mu il y a 15 000 ans. L'ancien drapeau du Japon descend en ligne droite de la Mère-Patrie. Il représente le soleil, emblème de Mu, l'empire du soleil. En outre, les Japonais conservent beaucoup de symboles et de concepts de la Mère-Patrie, et diverses coutumes qui viennent de la première civilisation.
    Bien des gens, et même des savants, considèrent les Japonais comme des Mongols. C'est faux. Ils sont aussi différents des Mongols que l'homme blanc du Noir. Ils descendent des Quichés-Mayas de la Mère-Patrie, une des tribus blanches. Le langage japonais contient 40 p. 100 de mots quichés-mayas.

    Au sud-ouest du Japon, Ceylan est une petite île fort belle, qui a été appelée la perle de la couronne de l'Inde.
    .Les Cinghalais d'aujourd'hui sont des nouveaux venus. Ce peuple a bâti sa première capitale à Anarajapura en 250 ou 200 av. J.-C. Je n'ai trouvé aucun document apprenant d'où il était venu, sinon que le peuple est arrivé à Ceylan par bateau. Leur langue est l'italien de l'Orient, elle est douce et musicale, la plupart des mots commençant et finissant par une voyelle. Cette langue contient un plus grand nombre de vocables hérités de la Mère-Patrie qu'aucune autre langue au monde. Les Cinghalais d'aujourd'hui sont indiscutablement de race blanche. Ils ne sont pas aryens; entre eux et les Aryens indiens se trouvait une race noire, les Tamils, occupant tout le sud de l'Inde. Je n'ai trouvé aucun dialecte ressemblant au leur en Orient, en Malaisie ou dans les îles du Pacifique.
    Leur langue était cultivée et ils étaient déjà très civilisés quand ils arrivèrent à Ceylan il y a à peine deux millénaires.
    L'île est merveilleusement située, son climat est idéal, sa terre fertile. Si elle était déserte quand les Cinghalais sont venus, pourquoi les Tamils, qui n'en étaient séparés que par un mince détroit, ne l'avaient-ils pas occupée? Mystère. Qu'ils appartiennent à une branche des Nagas-Mayas, je n'en doute pas un instant, car les noms de toutes leurs villes, de leurs fleuves, etc., sont des mots nagasmayas.
    Comme je l'ai dit plus haut, ils bâtirent leur capitale, Anarajapura, dans le nord de l'île. Mais bientôt, ils furent envahis par des hordes de Tamils venus de l'Inde, qui mirent la ville à sac et enlevèrent les plus jolies de leurs femmes. Ces incursions devinrent si fréquentes que les Cinghalais, ne pouvant plus les supporter, se retirèrent à l'intérieur des terres et construisirent une autre ville. Ils n'y vécurent pas longtemps en paix car les Tamils les traquèrent, et la mise à sac recommença. Les Cinghalais se retirèrent alors dans les montagnes, où les Tamils ne pouvaient les atteindre. Ils bâtirent une troisième ville, et l'appelèrent Candee. Ils régnèrent ensuite sur tout le pays montagneux, jusqu'à ce que les Anglais viennent occuper Ceylan.
    Les Cinghalais ont toujours été bouddhistes, fidèles aux enseignements anciens, repoussant toute espèce de schisme. Candee, ou Kandy comme on l'appelle aujourd'hui, est le centre de la religion bouddhique. Il s'y trouve un temple, simple mais admirable.
    Poussant plus loin à l'Ouest, nous arrivons en Afrique orientale, dont l'histoire ancienne est un livre scellé, jamais ouvert. Cependant, si tout ce que racontent les chasseurs et les explorateurs est vrai, ce pays est un domaine d'une richesse exceptionnelle pour l'archéologue. J'ai trouvé en Inde des documents faisant allusion à des compagnies de Nagas-Mayas partant pour l'Afrique, certains s'établissant sur les bords de la mer Rouge, d'autres poussant plus au Sud, mais ils ne contenaient pas le moindre détail. Si l'on se reporte à l'époque où les enfants de Mu colonisaient le monde entier, il paraît inconcevable qu'en atteignant les côtes africaines, ils n'aient pas exploré le sud du pays comme le nord.
    Des voyageurs ont raconté leurs découvertes. En voici un exemple:
    « Près de Kilwa, sur la côte orientale d'Afrique, à environ 500 kilomètres au sud de Zanzibar, se dresse une falaise récemment formée par les vagues. Au sommet de cette falaise on trouve des tombes persanes vieilles de 700 ans, à en juger par les dates qu'elles portent. Sous ces tombes, il y a une couche de débris représentant une ville. Plus bas, on découvre une seconde couche, ruines d'une ville plus ancienne, et plus bas encore les vestiges d'une troisième ville, encore plus ancienne, remontant à la plus haute antiquité. Sous la dernière ville, on a découvert récemment des débris de poteries vernies semblables à celles que l'on trouve chez les indigènes d'aujourd'hui. »
    J'ai eu connaissance de trois descriptions comme celle-là, mais aucune ne parle de l'état du sol entre les villes, pas un mot n'est dit sur l'aspect géologique. Le caractère du sol entre les villes enfouies est extrêmement important si l'on veut connaître l'âge de ces cités et la cause de leur destruction.
    Le long des côtes orientales d'Afrique, j'ai trouvé des traces des Phéniciens, ce qui prouve qu'on y faisait du commerce, et donc que cette région était peuplée. Il est tout de même fort étrange que trois cités superposées soient trouvées enfouies dans des régions du globe fort éloignées. On se pose alors la question suivante: chacune de ces trois civilisations était-elle contemporaine des autres? En Amérique, en Asie et en Afrique? Dans ce cas, comme elles sont si éloignées les unes des autres, la terre a-t-elle, en ces temps si reculés, été secouée par trois grandes convulsions qui, à chaque fois, ont virtuellement détruit la plus grande partie de l'humanité?
    Je dois dire que ce qui précède est fondé uniquement sur les récits de voyageurs, et je ne suis pas responsable de leur véracité. Je les donne pour ce qu'ils valent.
    Passons maintenant au Pacifique. Les savants ne sont pas du tout d'accord sur l'origine des aborigènes de Nouvelle-Zélande, les Maoris. Personnellement, je pense que la Nouvelle-Zélande était une des petites colonies lointaines de Mu. Elle se trouve à environ un millier de miles au sud de l'extrémité sud-ouest de la Mère-Patrie, une distance qui n'était pas infranchissable si l'on se rappelle que les navires de Mu « sillonnaient les océans de l'Est et de l'Ouest, ainsi que les mers du Nord et du Sud ».
    Selon toute probabilité, les colons de cette lointaine Nouvelle-Zélande devaient être relativement peu nombreux, mais des plus entreprenants. Etant peu nombreux, ils se consacrèrent naturellement aux travaux de la terre plutôt qu'aux arts et aux sciences. Non moins naturellement, et comme les colons d'aujourd'hui, ils faisaient venir leurs produits manufacturés de la métropole. Quand la Mère-Patrie fut détruite et submergée, les Néo-Zélandais paysans se montrèrent incapables de manufacturer les produits qu'ils avaient l'habitude de recevoir, alors ils furent contraints d'avoir recours à des méthodes primitives. Comme la Nouvelle-Zélande était un vaste pays, aux nombreuses ressources naturelles, ces hommes trouvèrent des moyens de subsistance, et ainsi, cette colonie de Maoris ne tomba pas aussi bas que les malheureux survivants abandonnés sur les pics désolés du centre du Pacifique.
    Les Maoris appartiennent à la race polynésienne blanche. O'Brien nous dit que la langue classique de la Polynésie est le dialecte des Maoris. Il suppose que les Maoris arrivèrent en Nouvelle-Zélande des îles polynésiennes, où ils étaient venus d'Asie. Je pense qu'il se trompe doublement. Comme je le disais plus haut, tout porte à croire que les Maoris allèrent s'établir en Nouvelle-Zélande avant la destruction de Mu. Mon hypothèse est fondée sur les faits suivants: premièrement, les Maoris ont des traditions concernant le lointain passé, que l'on ne trouve dans aucune île du Pacifique. Deuxièmement, ils ont de nombreux symboles hérités en droite ligne de Mu, que l'on ne trouve nulle part ailleurs en Polynésie. Il est donc facile d'en déduire que les Maoris sont venus directement de Mu en Nouvelle-Zélande.
    Voici un extrait du livre de bord du capitaine Cook, racontant son premier voyage autour du monde en 1770:
    « Ils (les Maoris) n'ont pas toujours vécu en Nouvelle-Zélande. Il y a un temps infini, ils y sont venus, de Heawice. »
    J'ai été incapable de retrouver Heawice, dans aucune des îles des mers du Sud ou de Malaisie. Heawice était peut-être le nom de la région de la Mère-Patrie dont ils étaient venus. Personnellement je n'ai pu découvrir aucun document sur eux, à part le récit de Cook.
    « Ils reconnaissent un Etre Suprême et plusieurs déités subordonnées. » Il s'agit sans doute des symboles des divers attributs de la Déité, que Cook n'a pu comprendre. « Ils mangent de la chair humaine, la chair de leurs ennemis tués au combat. »
    Les Maoris de Nouvelle-Zélande, les descendants de la race blanche de la Mère-Patrie. ont magnifiquement survécu aux vicissitudes. Ils ont connu l'adversité, les épreuves et les tribulations, et ils en sont sortis bien dignes de l'antique race dont ils sont issus. Leur métropole d'où arrivaient toutes leurs ressources ayant disparu ils se trouvèrent démunis, ayant tout perdu sauf leur terre et leurs maisons. Malgré ce coup du sort terrible, les millénaires n'ont pas réussi à supprimer entièrement tout vestige de leur ancienne civilisation. Ils ont conservé leur intelligence, le meilleur de leur nature car, grâce à la nouvelle civilisation apportée par les Anglais, ils ont fait des progrès considérables, et tout porte à croire qu'ils reprendront bientôt leur place parmi les races les plus éclairées et les plus civilisées de la terre.
    Il y a un siècle, les Maoris vivaient à l'état sauvage. Aujourd'hui, les enfants de ces barbares sont cultivés, et ils occupent des postes importants dans l'économie et le gouvernement de la Nouvelle-Zélande. La Grande Bretagne est fière d'avoir les Maoris pour sujets, car. sous sa tutelle, ils ont fait un bond en avant. Il ne s'agit pas d'une évolution ni d'un développement de l'esprit à la lumière de la civilisation moderne. Leurs esprits s'étaient développés dans la Mère-Patrie il y a des millénaires. Leur progrès rapide est dû simplement à la libération de leur cerveau emprisonné depuis des milliers d'années. C'est le réveil d'un très long sommeil.
    Le Maori est un exemple vivant qui vient démentir les thèses des savants modernes, qui veut que la civilisation fasse suite à la sauvagerie et se développe à partir de l'ignorance totale pendant des générations, pendant des centaines de millénaires; l'état sauvage ne peut s'améliorer et, sans apport extérieur, ne fait que tomber de plus en plus bas. C'est uniquement lorsque la civilisation entre en contact avec la sauvagerie qu'il se produit un changement.
    Les signes les plus distinctifs qui rattachent les Maoris à la Mère-Patrie sont la langue, les traditions, les symboles sacrés, la religion et les totems. Les légendes maoris sont aussi nombreuses que passionnantes. Ils connaissent, entre autres, l'histoire de Caïn et d'Abel. 

    De nombreux lecteurs de mon précédent ouvrage, Mu, le continent perdu, m'ont demandé de leur parler plus longuement du vieux prêtre, mon ami. Que puis-je dire? Simplement que ce vieux Rishi, pour une raison ou une autre, se prit d'amitié pour moi quand j'étais un jeune homme. Il m'apprit comment lire les anciens documents et inscriptions. C'était une passion chez lui, et chez moi aussi.
    Il m'a surtout appris à apprendre, car en me quittant, ses derniers mots furent: « Va de par le monde, mon fils, et apprends ce qui a été écrit par la nature. La nature est la plus grande école donnée à l'homme. La Nature n'élabore pas de théories. La Nature ne ment pas. La Nature est la vérité même. Chaque pierre a une histoire écrite sur ses parois tourmentées, et ces histoires sont vraies. Chaque brin d'herbe, chaque feuille, chaque buisson murmurent aux oreilles de qui sait écouter. Je t'ai appris un peu à lire les anciens écrits, les inscriptions et les symboles, mais ce n'est qu'un commencement, le B a Ba de ton alphabet. Ce n'est que le seuil du savoir. » Et moi qui me flattais d'avoir tant appris!
    Je ne puis rapporter que quelques-uns des nombreux incidents qui arrivèrent pendant mes sessions avec lui, ceux qui m'impressionnèrent tant que je les notai tout de suite de crainte de les oublier. Ses explications étaient d'une merveilleuse clarté. En voici quelques-unes.
    Le Septième Commandement de la Création dit que l'homme reçut un don spécial au moment de sa création afin qu'il règne sur la terre. Une carte de ce don était une Force ou Pouvoir intellectuel, faisant de lui une copie du Créateur. Ce pouvoir divin conféré à l'homme ne devait pas seulement lui servir à gouverner la matière mais aussi les forces terrestres en cela qu'elles concernent l'homme. Mais il ne peut les gouverner que lorsqu'il a appris comment contrôler et utiliser sa grande puissance divine. Pour montrer comment les Forces se manifestent et se contrôlent, je dois expliquer leur relativité.
    Je voudrais que mes lecteurs comprennent bien que je ne cherche pas à pontifier mais à expliquer les écrits, et les traductions des documents que j'ai découverts, rédigés il y a plus de 70 000 ans. Ils représentent une science dépassant tout ce que peuvent connaître nos savants d'aujourd'hui, mais ils sont écrits avec une telle simplicité qu'un lycéen pourrait les comprendre. Les anciens n'employaient pas d'écrans de fumée scientifiques pour dissimuler l'ignorance ou mystifier ou impressionner l'auditeur avec de grands mots. Les anciens connaissent trop bien leur sujet pour avoir recours à ces subterfuges. Ils nous disent que:
    Toutes les forces soin vibratoires. Certaines ont des vibrations aiguës. d'autres des vibrations basses. Une vibration aiguë annule ou repousse la plus basse à laquelle elle est opposée. Dans certains cas, elle domine. comme le Rishi va le démontrer. Les vibrations des forces terrestres forment les ondes de, l'atmosphère. Certaines de ces ondes forment leurs vagues dans l'essence (1) ou partie non analysable de l'atmosphère. D'autres forment leurs vagues dans la partie analysable. La longueur et la rapidité des ondes-forces sont déterminées par les vibrations initiales de la Force. Les ondes de la Force Divine de l'homme se forment dans l'essence. L'homme est capable de produire des vibrations plus aiguës qu'aucune autre des forces terrestres; par conséquent, lorsqu'il peut contrôler sa propre force, il annule ou repousse toutes les forces terrestres. Je donnerai plus loin des exemples, et les réponses du vieux Rishi aux questions que je lui ai posées sur certains sujets. Je pourrais remplir un gros volume avec toutes mes notes de cette époque, mais les quelques exemples que je vais donner suffisent.
    1) L'essence des anciens est l'éther de nos savants.

    Il y a 100 000 ans, on savait surmonter et annuler la force de gravité que les anciens appelaient Force Magnétique Froide. Je dis au Rishi que j'avais entendu parler de sauvages, en Afrique et dans les îles du Pacifique, capables de flotter en l'air, et je lui demandai si c'était vrai. Il me répondit:
    — Oui, mon fils, l'homme peut vaincre ce que tu appelles la gravité. Il peut élever ses vibrations (projeter une force) au-dessus de celles de la force magnétique froide de la terre et annuler ses effets. C'est cette force seule qui l'attire et le colle à la terre. Quand la force magnétique est annulée, le corps de l'homme étant de la matière et la matière n'ayant aucun poids, il peut élever son corps et flotter dans les airs. Il peut marcher ou flotter sur l'eau comme sur la terre. Le plus grand corps céleste, le soleil ou une étoile, n'a pas de poids dans l'espace. Jésus, le plus grand maître que la terre ait connu, a prouvé ce que je dis quand il a marché sur les eaux, comme le rapporte ta Bible. Il se servait simplement d'une science bien connue qui était connue et pratiquée il y a 100 000 ans par nos grands ancêtres de la première civilisation de la terre. Mon fils, il faut retrouver ces anciennes forces cosmiques avant la fin du monde, car sans elles l'homme ne peut être parfait. Et le destin de l'homme est de devenir parfait avant la fin de tout.
    Puisqu'il est question de Jésus, je me permets une petite digression. Cela intéressera sans doute mes lecteurs de savoir où et comment Jésus a passé son temps, pendant ses absences de l'Histoire. Il existe plusieurs temples et monastères, en Inde et au Tibet, qui possèdent des documents sur Jésus à ces époques. Certaines légendes orientales parlent aussi de Lui. Un détail m'a frappé. Dans aucun document, aucune légende, il n'est appelé Christ. Partout, c'est Jésus, ou le mot oriental équivalent.
    Un document écrit en pali, qui se trouve dans le monastère Hemis à Leh, dans le Cachemire, et qui n'est pas un original mais une copie relativement récente, déclare que lorsque Jésus quitta son pays natal, il se rendit d'abord en Egypte et pendant deux ans il étudia l'ancienne religion osirienne. D'Egypte, il partit pour l'Inde et visita de nombreuses villes, parmi lesquelles Bénarès et Lahore, et il étudia les enseignements de Gautama Bouddha. Puis il resta douze ans dans un monastère de l'Himalaya où il étudia les Ecrits Sacrés et Inspirés de Mu, la Mère-Patrie, et ses sciences cosmiques. Et au bout de douze ans, il devint un maître.
    Dans un autre monastère j'ai découvert un autre document disant que « Jésus devint le plus grand maître que notre terre ait connu ». Aujourd'hui, le nom de Jésus est plus vénéré dans ce monastère que dans aucune secte de la chrétienté, tout simplement parce que les anciens moines le connaissaient mieux. Ils avaient une légende au sujet de Jésus. Le supérieur de ce monastère m'a dit que pendant longtemps elle s'était transmise oralement. Puis, afin qu'elle ne fût pas oubliée, ni altérée, elle fut écrite, il y a 1 800 ou 1 900 ans. Ce texte est le suivant: « Quand Jésus s'apprêta à quitter le monastère, une controverse s'éleva entre lui et les maîtres au sujet de la réincarnation. Jésus affirmait que les Ecrits Inspirés et Sacrés de la Mère-Patrie disaient que ce n'était pas « le corps matériel de l'homme qui se réincarnait mais uniquement son âme, ou esprit ». Les maîtres prétendaient que c'était à la fois le corps et l'âme qui se réincarnaient, et que les mêmes atomes formant le corps servaient à fabriquer le suivant. » Grâce à l'amabilité du supérieur de ce couvent, et par faveur spéciale, j'obtins l'autorisation d'examiner les tablettes évoquant cette controverse, et je les traduisis. Elles disent: « Le corps matériel retourne à la terre d'où il est venu. Les éléments qui le composaient servent alors à former d'autres corps. » Les maîtres affirmaient que ces « autres corps » étaient des corps successifs de ce même homme. Tout porte donc sur la signification exacte de ces deux mots. Ces « autres corps » sont-ils des corps humains, ou bien des corps de la nature... sans âme?
    Je pris alors les tablettes suivantes et les déchiffrai. Je découvris ceci: « C'est l'homme, l'esprit qui renaît. L'homme impérissable est une étincelle divine autour de laquelle une maison, ou corps, est construite avec des éléments. Cette maison commence par des cellules élémentaires qui se forment et se réunissent et sont jointes par les ziis (1) de la Force de Vie.
    (1) Un zii est un électron divisé en quatre. la dernière division de la Force de Vie.

    Après un temps déterminé, ce composé élémentaire s'use et retourne à la Terre Mère, libérant ainsi l'étincelle divine. A l'instant déterminé par le Créateur, un nouveau groupe de cellules élémentaires est réuni et une nouvelle maison est construite pour loger l'étincelle divine. Etant élémentaire, cette demeure retourne aussi à la Mère Terre, libérant à nouveau l'étincelle divine. Et cela continue, l'étincelle divine occupant maison après maison jusqu'à ce qu'elle soit appelée, et retourne à sa Source Divine. »
    Ces tablettes font partie du chapitre sur la réincarnation des Ecrits Inspirés et Sacrés de Mu. Elles sont très difficiles à traduire, si on veut rendre en langage moderne tous les détails et les subtilités. Je ne prétends pas y avoir réussi. Mes efforts tendent à donner une signification générale correcte. Je crois y être parvenu. Quant aux subtilités, j'avoue ne pas les avoir comprises.
    Les enseignements d'Osiris et de Jésus sont merveilleusement parents. Beaucoup de passages sont identiques, mot pour mot. Mais il ne faut guère s'en étonner, car tous deux avaient appris la première religion de l'homme dans les Ecrits Sacrés de Mu. Osiris et Jésus étaient tous deux des instruments choisis par notre Père Céleste, le Grand Sans-nom, envoyés par Lui sur terre pour enseigner à Ses enfants le chemin du bonheur éternel.
    Après cette digression, je reviens à mon cher Rishi, pour écouter ses sages paroles.
    Par un matin radieux, je me rendis au temple pour voir mon vieil ami. Il me reçut avec son charmant sourire, et me conduisit vers notre banc favori, sous les palmiers. Il garda un moment le silence, puis se tournant vers moi il me dit:
    — Mon fils, il est étrange que les chrétiens connaissent et comprennent si peu leur Bible. Prends par exemple la légende dans laquelle le serpent de Moïse avale les serpents des prêtres, devant Pharaon. Ils prennent cela littéralement et parlent de miracle, alors que Moïse et les prêtres pratiquaient les anciennes sciences cosmiques pour s'éblouir les uns les autres. Moïse fut vainqueur. Tu comprendras mieux si j'appelle cela de l'hypnotisme collectif. Moïse et les prêtres détenaient le pouvoir d'élever leurs vibrations au-dessus de celles du peuple et de Pharaon. Moïse était capable de les élever davantage que les prêtres, parce qu'il était un plus grand maître. Les prêtres étaient donc sous sa domination et ils étaient contraints de voir tout ce que leur suggérait Moïse. Il leur fit voir son serpent avalant les leurs, et ils le virent, ainsi que Pharaon et tout le peuple, qui étaient aussi dominés par Moïse. Ce prétendu miracle n'est qu'un mirage de l'esprit, causé par le pouvoir de Moïse.
    Souriant, l’œil pétillant de malice, il me prit la main et ajouta:
    — Mon fils, tu ne verras jamais clairement si je ne te fais pas une démonstration. Tiens ma main; tes vibrations recevront les miennes et tu vas voir nettement ce qui se passe.
    A quelques mètres de nous, deux coolies balayaient le parvis du temple. Devant eux, il y avait deux branches mortes, tombées d'un arbre pendant la nuit. Comme ils atteignaient les branches, le Rishi murmura:
    — Regarde-les bien.
    Les coolies se baissèrent pour ramasser le bois mort mais à peine eurent-ils touché les branches qu'ils hurlèrent:
    — Des serpents! Des serpents venimeux!
    Ils partirent en courant, et revinrent avec deux longues perches de bambou avec lesquelles ils assenèrent des coups violents sur les branches, pour tuer les serpents. Après les avoir laissé mettre le bois mort en pièces, le Rishi fit baisser ses vibrations et tout redevint normal. Les coolies avaient l'air ahuris. Ils regardaient les perches de bambous qu'ils avaient à la main, et les morceaux de bois mort. Puis ils se grattèrent la tête, en se demandant sans doute ce qui était arrivé. Le Rishi les appela et leur demanda:
    — Qu'est-ce que vous avez bu?
    — De l'arak. Seulement deux verres.
    Le Rishi se contenta de hocher la tête en fronçant les sourcils. Les deux coolies s'inclinèrent très bas et jurèrent que désormais ils ne boiraient jamais plus d'un verre d'arak. puis ils retournèrent à leur balai.
    Ainsi, trois mille ans après, j'avais assisté dans un temple hindou à la démonstration faite par Moïse devant les prêtres égyptiens et Pharaon.
    Un autre jour, alors que nous étions sur notre banc et parlions du lointain passé de l'humanité, un grand Européen pompeux apparut, accompagné de serviteurs nombreux et s'approcha de nous. Ajustant son monocle, il dit avec arrogance:
    — Je viens voir le grand-prêtre de ce temple et j'ai des lettres d'introduction. Peux-tu me conduire auprès de lui, vieillard?
    — J'ai l'honneur, répondit le Rishi, d'être le grand-prêtre de ce temple.
    L'Anglais expliqua alors:
    — Je suis le professeur X..., de l'université Y... en Angleterre. J'écris un ouvrage sur l'Inde ancienne et on m'a dit que vous la connaissiez mieux que tout autre indigène.
    Je veux que vous me donniez tous les renseignements que vous pouvez. Voici ma lettre d'introduction.
    Le Rishi prit l'enveloppe qu'on lui tendait, lut la lettre, et répondit:
    — Je serai heureux de vous donner tous les renseignements que je peux, c'est-à-dire que je vous répéterai ce que disent les archives de notre temple.
    Puis il fit un signe à un serviteur et fit apporter des chaises et une table. Sur la table, les coolies posèrent plusieurs cahiers et un nombre considérable de crayons bien taillés. Le professeur s'assit, ôta son chapeau, posa sa canne et son parasol sur la table, prit un crayon et rajusta son monocle en disant:
    — Je vous écoute, vieillard, nous allons voir ce que vous savez.
    — Comme j'ignore jusqu'où vous avez progressé dans votre ouvrage, répondit le Rishi, je crois qu'il vaudrait mieux que vous me posiez des questions, et je vous répondrai selon ce que disent nos archives.
    — Bien. Parlez-moi de...
    — Nos archives rapportent que...
    — C'est absolument faux, voyons! Le professeur A..., dans son livre sur l'Inde, affirme...
    — Le professeur A... peut avoir raison, et nos documents ont tort... peut-être.
    — Maintenant je voudrais savoir...
    — Les archives de notre temple disent...
    — Faux encore! Le professeur B..., qui a particulièrement étudié ce sujet, dit...
    — Le professeur B... peut avoir raison, et nos archives ont peut-être tort.
    Et cela continua ainsi pendant plus d'une heure. A la fin, le professeur rassembla rageusement ses notes et se leva en grommelant:
    —   J'ai voyagé pendant deux jours pour obtenir des renseignements d'un homme dont on dit qu'il sait tout. Une belle perte de temps! Vous ne savez rien, vieillard! Absolument rien! J'aurais pu en savoir dix fois plus en passant une heure dans une bibliothèque!
    Le Rishi se rapprocha un peu de moi, prit ma main et fronça légèrement les sourcils. Je compris qu'il allait se passer quelque chose. Le professeur plaqua son chapeau sur sa tête, prit son parasol et l'ouvrit, puis saisit sa canne. Il poussa un cri, la jeta au loin, et hurla:
    — Mon Dieu! Un serpent! Comment diable est-il monté sur la table?
    Un des coolies alla ramasser la canne et la lui rapporta, mais il recula peureusement en criant:
    — Ne m'approchez pas avec cette sale bête!
    — Voyons, professeur, murmura le Rishi. Seriez-vous resté trop longtemps au soleil?
    Puis il posa une main sur la tête du professeur, qui s'écroula sur une chaise en gémissant. Le Rishi demanda que l'on apporte de l'eau, et il fit boire l'Anglais. Le professeur but, le Rishi relâcha son contrôle, et aussitôt le professeur devint normal. Au bout de quelques minutes, il tendit la main au Rishi.
    — Vous ne connaissez rien à l'histoire de l'Inde, vieillard, mais vous en savez long sur la médecine. Le monde médical devrait bien connaître votre potion.
    Sur quoi il tourna les talons et nous quitta.
    Le Rishi le suivit des yeux et murmura:
    — Bientôt, mon fils, nous allons avoir une nouvelle admirable histoire de l'Inde. Viens, promenons-nous, veux-tu? Toutes ces histoires avec le professeur sont trop puériles et indignes d'attention.
    Et l'admirable histoire parut deux ans plus tard.
    J'ai employé le mot « vibrations » pour parler du travail du cerveau parce que c'est celui qui se rapproche le plus du mot ancien employé dans les Ecrits Sacrés de Mu.
    Bien que ceci risque de ne pas être compris, ou même mal appliqué, je voudrais l'expliquer selon les anciens écrits. Toute pensée provoque un mouvement du cerveau. Chaque mouvement de la matière est le résultat d'une force active, la force est l'agent qui accomplit le mouvement. Les forces se rapportant au cerveau sont les forces cosmiques, par conséquent une pensée est le résultat du travail d'une force cosmique. Je vais maintenant expliquer comment travaille une force cosmique, selon les Ecrits Sacrés. Ce passage était accompagné d'une illustration que je reproduis ici avec sa traduction.

    Les Forces Cosmiques partent d'un point donné; certaines sont limitées à l'atmosphère terrestre, d'autres voyagent dans tout l'univers comme les Quatre Forces Sacrées. Elles se propagent sous forme d'ondes s'irradiant à partir de leur point d'origine. Ces ondes sont le résultat des vibrations des forces. Les ondes des Forces Cosmiques se forment dans l'essence qui est une partie de l'atmosphère terrestre et qui emplit l'espace. Dans l'atmosphère, les ondes et la force qu'elles contiennent perdent de leur puissance à mesure que diminue la densité de l'atmosphère. C'est dans ce passage qu'il est dit qu'un mouvement du cerveau est une vibration d'une force.
    Les vibrations formées dans l'essence font tout le tour de la terre, aussi vite ou plus vite que la lumière. Quand cette onde de pensée frappe un autre cerveau réglé sur les mêmes vibrations, le cerveau récepteur comprend parfaitement la pensée envoyée par l'émetteur. C'est la télégraphie cosmique, ou télépathie. Deux cerveaux branchés en quelque sorte sur la même longueur d'ondes peuvent facilement avoir une longue conversation muette.
    Mon vieux prêtre Rishi et moi communiquions souvent de cette manière; nous ne nous envoyions jamais de billets. S'il voulait me voir au temple, je le sentais et je m'y rendais, pour le trouver en train de m'attendre. Il considérait ce genre de chose comme une leçon élémentaire, la lettre A de l'alphabet.
    Un de nos grands financiers me dit un jour que si je pouvais ainsi lire dans la pensée des hommes, je pourrais gagner des milliards à Wall Street. Il se trompait. C'est impossible, car dès que l'argent entre en jeu le matérialisme prend le dessus et le spirituel ne peut plus agir, ce qui me rappelle les paroles du Grand Maître: « Il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un homme riche de monter au ciel. »
    Le matérialisme force l'homme à accumuler des richesses, et ce même matérialisme le contraint, une fois qu'il les a accumulées, à les conserver, si bien qu'il n'a pas le temps d'améliorer sa spiritualité afin de se préparer au retour à la Grande Source. Il doit « naître à nouveau », se réincarner, afin de prendre un nouveau départ.
    Le Rishi aimait particulièrement se référer à notre Bible. Il connaissait par cœur la plus grande partie des premiers chapitres; en fait tous ceux de la Bible dans lesquels il est question des Forces Cosmiques. Il considérait le Notre Père comme la plus grande et la plus belle chose jamais écrite. Il n'était pas tout à fait d'accord avec les évangiles, mais il rectifiait toujours son opinion en ajoutant qu'il y avait peut-être eu des erreurs de traduction. Un soir, il me dit:
    — Mon Fils, j'ai pensé à ce grand miracle biblique, quand Shadrach, Mishach et Abednago marchent dans la fournaise sans être brûlés ni même touchés par les flammes. Ce n'est pas un miracle: ils étaient des maîtres. Comme je te l'ai dit, l'homme a le pouvoir de hausser ses vibrations intérieures au-dessus de celles des forces terrestres, et de les annuler ainsi. A ce moment. donc, la chaleur du feu ne peut pas le toucher parce qu'une zone neutre s'est formée entre lui et la force du feu, par laquelle la chaleur ne peut passer. Les vêtements de l'homme reçoivent ses vibrations, comme tu reçois les miennes quand je te prends la main. Ainsi, son vêtement non plus ne peut être touché par le feu. Ceux qui ont appris à contrôler et utiliser leurs vibrations intérieures ou spirituelles ont été appelés maîtres, car ils ont maîtrisé les sciences cosmiques. Les maîtres eux-mêmes ne sont pas tous aussi parfaits. Shadrach, Mishach et Abednago étaient de grands maîtres, et quand ils furent dans la fournaise, ils élevèrent leurs vibrations au-dessus de celles de la force du feu, par conséquent les flammes ne pouvaient les toucher.
    Je lui demandai alors comment ces Israélites avaient pu devenir des maîtres.
    — Ils étaient en captivité à Babylone, mon fils. Il y avait là-bas de nombreux temples du savoir, qu'ils appelaient Chaldi. Ils furent fondés il y a environ 18 000 ans par les Naacals qui avaient quitté l'Inde dans ce but. Ils enseignaient gratuitement la langue de la Mère-Patrie, les Ecrits Inspirés et Sacrés, et les sciences cosmiques. Dans ces écoles, l'esclave était reçu aussi bien que le prince; dès qu'ils en avaient franchi le seuil, tous les hommes étaient égaux, ils devenaient des frères en vérité, car dans les Chaldi ils étaient symboliquement assis aux pieds du Père Céleste... Je suppose maintenant que, comme d'habitude, il faudra que je te donne un exemple concret?
    En souriant, il appela un de ses serviteurs et le pria d'apporter un charbon ardent. Dès que le charbon arriva, dans une poêle, il me prit la main, saisit le charbon ardent et le posa dans ma paume. Puis il me demanda si j'éprouvais une sensation de brûlure. Je lui dis que non. Il me pria alors d'essayer d'allumer un cigare à ce feu, mais le cigare refusa de brûler. Finalement il retourna ma main et le charbon ardent tomba par terre. Puis il me lâcha et m'invita à ramasser le charbon pour le remettre dans la poêle. J'obéis, innocemment, et le lâchai aussitôt, les doigts brûlés. Sous mes yeux, il ramassa alors le charbon avec sa main et le remit paisiblement dans la poêle, puis il me dit en souriant:
    — Maintenant, allume ton cigare avec. Et le cigare s'alluma aussitôt!
    Mon vieil ami me demanda alors si je croyais aux sciences cosmiques. Je puis vous assurer, chers lecteurs, que j'y croyais fermement, et que j'y crois encore!
    Une autre fois, je demandai au Rishi comment on devait s'y prendre pour concentrer son esprit.
    — Délivre ton cerveau de tout travail matériel, me dit-il. Pour y arriver, il vaut mieux s'allonger, la position allongée étant la plus propice à la relaxation de tous les muscles. Ainsi, ton cerveau n'a plus à s'occuper de ton anatomie. Mets-toi un bandeau sur les yeux, ou ferme-les afin que rien ne puisse distraire ton attention ni faire travailler ton cerveau. Ne mange ni trop ni trop peu, les deux sont mauvais. Si tu manges trop, ton estomac est alourdi et fait travailler le cerveau. Si tu ne manges pas, la faim l'occupe aussi. Ton corps matériel doit être parfaitement normal; la nature doit agir seule, sans heurts. Il faut éviter tout bruit intempestif, afin de ne pas distraire le cerveau. Tu auras ainsi remis les commandes de ton cerveau au spirituel, et le côté matériel lui est soumis. La concentration est difficile au début, mais plus on s'applique plus cela devient facile.
    Ce que l'on appelle aujourd'hui les sciences occultes passionne le profane comme le savant. Pendant sept ans, j'ai eu l'immense privilège d'être le seul élève d'un des plus grands Rishis qui aient vécu depuis deux mille ans, et qui est pourtant inconnu. Il m'expliquait volontiers et même avec plaisir les divers phénomènes mystiques, mais je ne pus jamais le persuader de m'apprendre comment les pratiquer. Il me répondait invariablement:
    — Mon fils, je t'enseigne comment apprendre l'ancienne histoire de l'homme, mais je ne puis aller plus loin, car tu n'es pas prêt à progresser dans les autres sciences.
    Je lui demandai un jour:
    — Est-ce qu'il nous arrive vraiment de voir des êtres morts depuis longtemps, ou bien est-ce notre imagination, des mirages du cerveau?
    — Ce n'est pas de l'imagination, ni un mirage, mon fils, mais une réalité. Certaines personnes reçoivent effectivement des visiteurs de l'au-delà. Tout le monde ne possède pas la faculté de les voir; tout dépend du niveau de leurs vibrations. Et certaines personnes ne reçoivent jamais de ces visites.
    Parlant par expérience, je puis dire à mes lecteurs qu'un objectif photographique peut voir ce qui échappe à 1'oeil humain, et l'enregistrer. Ce phénomène m'est arrivé trois fois, et j'ai soumis les épreuves à de grands photographes, en leur demandant une explication. Tous ont avoué qu'ils étaient déroutés. La plus réussie de ces photos représentait une jeune femme assise dans un arbre; sa mère la reconnut immédiatement et me dit qu'elle était morte depuis dix ans. et qu'elle adorait aller s'asseoir sur cette même branche.
    Revenons à mon Rishi. 11 me dit encore:
    — Divers êtres se trouvant dans le grand au-delà peuvent se révéler à toi. Il y a d'abord ceux qui ont atteint le rang de maître avant de trépasser. Celui-là peut t'apparaître et il a le pouvoir d'abaisser ses vibrations à ton propre niveau, afin de se brancher sur tes ondes. Tu peux alors le voir. Mais le plus souvent ceux qui t'apparaîtront seront des parents ou des amis très chers, des personnes qui ont été très proches de toi sur la terre, pour la simple raison que vous aviez les mêmes vibrations. Ces visites ne sont pas rares pour ceux dont les cœurs ont été unis sur la terre. Ainsi, mon fils, l'amour est le grand maître, ici et dans l'au-delà. L'amour est l'image de notre Père Céleste, l'amour est le reflet du Père Céleste dans l'homme.
    — Mon père, ne m'avez-vous pas dit qu'à la longue ces visiteurs cessent de venir? Où vont-ils donc?
    — Je ne sais. Ils sont peut-être partis vers d'autres mondes, ou bien ils se sont réincarnés sur cette terre. Ils peuvent aussi être retournés à la Grande Source... Il nous arrive souvent de sentir la présence de ces visiteurs de l'au-delà, sans les voir. Il nous arrive même de sentir leur présence si proche que nous pourrions leur prendre la main.
    Je lui ai demandé quelles circonstances nous empêchaient de voir ces visiteurs. Sa réponse ne se fit pas attendre:
    — Parce que leurs vibrations, tout en étant assez proches des nôtres pour que notre cerveau les reçoive, ne sont pas suffisamment à l'unisson pour nous permettre de voir. Et il arrive aussi qu'ils n'aient pas envie de se montrer. Personnellement, je pense que ceux qui ne désirent pas être vus sont de grands maîtres qui se servent de nous comme instrument de communication et d'information, entre ce monde et l'au-delà.
    Je lui demandai s'il pouvait me donner un exemple de ce genre de communications.
    — Certainement. Cela arrive chez certains artistes, des peintres. des écrivains, surtout des écrivains. Le maître, quel qu'il soit, branche ses vibrations sur celles du cerveau de l'auteur, et lui inspire ce qu'il doit écrire, et pendant que son cerveau reçoit ces vibrations il ne peut rien écrire d'autre. S'il essaye de se fier à son propre raisonnement il s'aperçoit, en se relisant, qu'il n'a écrit que des sottises. Il ne peut exprimer que ce qui lui est inspiré par le maître. Il est comme envoûté. L.'invisible le dirige.
    C'est ce que les anciens appelaient les « écrits inspirés. », qui sont des textes venus de l'au-delà, au moyen d'un agent invisible.
    Une autre fois, je lui demandai s'il était possible pour l'homme de progresser dans les sciences anciennes au point qu'il parvienne à séparer l'homme spirituel du corps matériel, permettant au spirituel de voyager dans l'espace et de rapporter des informations.
    — Oui, mon fils, c'est très facile pour celui qui est devenu maître des sciences anciennes, mais pour celui qui n'est qu'un néophyte c'est une entreprise dangereuse car, n'étant pas perfectionné dans les sciences, l'homme spirituel risque de ne plus retrouver le chemin de son corps matériel. Le corps matériel, privé de son esprit, de son âme, retourne à la terre. Il faut une vie entière pour passer maître dans ce domaine des sciences anciennes, et tu ne dois pas t'y aventurer.
    Je le suppliai de m'apprendre cet art, mais il refusa catégoriquement en disant:
    — Le temps que tu passeras avec moi sera dix fois trop court pour que je puisse te l'apprendre.
    Il me donna cependant une démonstration de ce phénomène.
    Un soir, peu avant mon départ de l'Inde, mon vieil ami posa une main affectueuse sur mon épaule et me dit:
    — Mon fils, voudrais-tu faire un long voyage avec moi, ce soir?
    J acceptai avec joie et, à 9 heures du soir, j'arrivai au temple. Un des serviteurs me reçut et me conduisit à la cellule du Rishi. La pièce était faiblement éclairée, de l'encens brûlait et des volutes de fumée parfumée montaient au plafond. En me voyant, le Rishi se leva du divan où il était assis, s'avança et prit ma main. Il congédia le serviteur et demanda que l'on ne nous dérange pas avant l'heure du réveil. Quand la porte fut fermée, il m'attira vers le divan et me dit:
    — Mon fils, nous allons retourner en arrière pour nous voir lors de notre dernière incarnation.
    C'était la première fois qu'il me faisait comprendre que nous avions déjà été sur terre ensemble.
    Nous nous assîmes sur le divan. ma main dans la sienne. Il me demanda de fermer les yeux et de concentrer mon esprit, pour essayer de capter ses vibrations. Peu à peu, j'eus l'impression de perdre conscience. Bientôt nous nous trouvâmes, lui et moi, flottant au-dessus d'un vaste pays aux villes nombreuses. Nous nous dirigions vers une de ces villes. Quand nous descendîmes sur terre nous marchâmes dans les rues animées; il me sembla que des jours, des semaines, des années s'écoulaient. Puis je me vis sous les traits d'un soldat, mort sur le champ de bataille, percé d'une lance. Le Rishi, qui était mon père, me vit arriver, porté par des hommes; il leva les bras au ciel et gémit:
    — « Mon fils unique, mort au combat! »
    Tandis qu'il criait ainsi, mon âme repartit. Il faudrait un volume pour raconter tout ce que je vis pendant ces semaines, ces mois et ces années.
    Je me réveillai enfin et redevins moi-même en quelques minutes. Je ne veux pas faire de commentaires sur ce voyage. Je ne dirai pas si je l'ai cru vrai, si mon être spirituel s'était séparé de mon corps matériel, ou non, ou si tout cela n'est qu'une vision provoquée par l'hypnotisme. Mes lecteurs pourront conclure d'eux-mêmes.
    Cette entrevue fut une des dernières que j'eus avec mon cher vieil ami. Je me suis souvent demandé, depuis, s'il m'aimait autant que je l'aimais. Je ne crois pas que ce soit possible.

    (source : muchurchward)

    suite sur le livre...

    VOIR également : 

    L'Atlantide , monde disparu

    Villes englouties

    Les hommes poissons ont-ils existé ? 

     

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