• A-t-on marché sur la lune?

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     A-t-on marché sur la lune? 

    A-t-on marché sur la lune?

    Le 21 juillet 1969, l'astronaute américain Neil Armstrong est le premier homme à poser le pied sur la Lune. Depuis ce jour, quantité de livres et de documentaires ont accusé le gouvernement américain d'avoir monté de toutes pièces la mission Apollo 11.

    "Un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'Humanité". 21 juillet 1969 : l'astronaute américain Neil Armstrong prononce cette phrase devenue mythique en posant pour la première fois le pied sur la Lune, suivi par Buzz Aldrin. 18 juin 2009 : la Nasa lance deux sondes pour préparer le retour des Américains sur l'astre en 2020. Entre ces deux dates, quantité de livres et de documentaires ont remis en cause la mission spatiale Apollo 11. Et si personne n'avait jamais marché sur la Lune ?

    En 1974, Bill Kaysing , ancien employé de Rocketdyne, une entreprise américaine sous-traitante de la Nasa fabricant des moteurs de fusées, exprime le premier ses doutes dans un livre : "We Never Went to the Moon : America's Thirty Billion Dollar Swindle" (Nous ne sommes jamais allés sur la Lune : une escroquerie américaine à 30 milliards de dollars).
    Pour lui, c'est certain, la Nasa ne disposait pas de l'expertise technique suffisante pour mener à bien une telle entreprise. Elle a donc travaillé de pair avec la DIA (Defense intelligence Agency) pour monter un canular. La concurrence exacerbée avec les Soviétiques dans la course à l'espace justifierait la supercherie. 

    Des clichés contestés

    Point par point, Bill Kaysing remet en cause tous les aspects de la mission Apollo 11. Ses arguments initient la théorie du complot.
    L'auteur relève plusieurs anomalies sur les photos rapportées par les astronautes. Les clichés n'ont pas été pris sur la Lune, assure-t-il, puisqu'on n'y voit pas d'étoiles.

    Il ne comprend pas non plus comment le drapeau américain peut flotter, alors qu'il n'y a pas d'air sur l'astre. Bill Kaysing s'étonne également que l'alunissage n'ait pas formé de cratère sous le module. L'élément qui le conforte dans sa certitude que l'exploration n'a jamais existé est la ceinture de Van Allen dans l'espace. Bill Kaysing juge qu'il est impossible que les astronautes aient pu traverser ces radiations sans encombre.
    "Ma conviction ne se base pas sur une seule preuve, soutient-il, mais sur tout un ensemble d'éléments."

    En 1978, le film "Capricorn One", de Peter Hyams, enfonce le clou. Le long-métrage relate l'histoire de trois astronautes transportés par la Nasa dans un lieu secret pour simuler devant des caméras l'exploration de la planète Mars. Même s'il ne s'agit que d'une fiction, "Capricorn One" convainc les spectateurs qu'on peut aisément manipuler l'opinion.

     

    documentaire en 2002

    En 1999, soit près de 30 ans après la mission Apollo 11, un sondage Gallup Poll révèle qu'il y a encore 6 % d'Américains qui pensent que le gouvernement a mis en scène ou truqué les voyages des astronautes sur la Lune. 5% n'ont pas d'avis sur le sujet.
    La théorie du canular ressurgit de plus belle au début du 21e siècle. En 2001, le documentaire "Conspiracy Theory: Did We Land on the Moon?" de John Moffet (traduit en français sous le titre "L'imposture de la Lune") est diffusé sur la chaîne de télévision américaine Fox. Bill Kaysing y participe et répète les même arguments, inlassablement.

    La thèse du complot fait même l'objet d'un faux documentaire en 2002 : "Opération Lune", de William Karel, diffusé sur Arte. Le film met en scène de vrais intervenants, tels Buzz Aldrin ou le Prix Nobel de la Paix Henry Kissinger, qui délivrent des témoignages bidon. "Partant du principe qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte, que l’on peut faire mentir les témoins, truquer les archives, détourner n’importe quel sujet par un faux sous-titrage ou un faux doublage, nous avons cherché un sujet à la fois universel et historique et qui ne soit pas délicat, par exemple un assassinat ou une guerre", explique le réalisateur. Selon lui, "le sujet se prêtait bien au propos : cela fait trente ans qu’il y a débat sur la réalité de ces images."

    D'après l'intrigue inventée par William Karel, le gouvernement américain aurait demandé à Stanley Kubrick de mettre en scène les premiers pas de l'Homme sur la Lune en studio, pour parer à un échec.
    Jacques Villain, historien de l'espace, a participé au film : "l'exploit du réalisateur m'a surpris. Au final, je me demande si ce faux documentaire a démonté la théorie du canular ou si, au contraire, il l'a amplifiée."

    Coup de poing de Buzz Aldrin
    Devant la polémique déclenchée par ces divers ouvrages, la Nasa se montre peu loquace. En 2002, elle a bien tenté de confier un projet de livre à l'historien James Oberg pour faire face aux attaques, mais elle abandonne vite l'idée.
    "La Nasa n'a jamais répondu directement aux accusations de canular", explique Patrick Baudry, spationaute et ambassadeur de bonne volonté à l'Unesco. "C'est une administration avant d'être une institution, indique-t-il. Et dans les pays dits démocratiques, les administrations ont une propension à ne pas s'adresser aux personnes qu'elles estiment peu recommandables. Je comprends cette réaction : vous êtes allé sur la Lune, vous avez ramené des preuves et on vous demande encore si c'est bien vrai. C'est comme si on demandait à Louis XIV s'il a bien été roi ." "Buzz Aldrin a même donné un coup de poing à un homme qui soutenait qu'il n'était jamais allé sur la Lune. (le journaliste Bart Sibrel, NDLR)", raconte-t-il.

    Une forêt de preuves scientifiques
    Les arguments scientifiques démontant les allégations des conspirationnistes ne manquent pas. Phil Plait, astronome cité par la Nasa à la suite de la diffusion du documentaire "Conspiracy Theory: Did We Land on the Moon?" sur la Fox, les détaille sur son site Badastronomy.com. L'absence d'étoiles sur les photos s'explique par leur éclat trop faible pour être visible, affirme-t-il. S'il n'y a pas de cratère sous le module, c'est parce que celui-ci s'est posé doucement. Selon la Nasa, le drapeau devait être maintenu par une tige horizontale, mais elle n'a pas pu être entièrement déployée, donnant ainsi l'illusion que le drapeau flotte.

    Au sujet des radiations, Phil Plait met en avant que les astronautes ne les ont traversées que pendant une heure, évitant ainsi une surdose mortelle. Le rapport de la Nasa sur les radiations émises lors des missions Apollo est mis en avant.
    "Toute théorie du complot perdure en dépit des preuves concrètes qui sont apportées. Il y a l'Histoire des historiens et l'Histoire virtuelle des partisans de la conspiration", constate François de Closets, journaliste, auteur de "La Lune est à vendre" (Denoël, 1969).

    Bientôt de nouvelles photos
    Pour Jacques Baudry, "les théories du complot dureront aussi longtemps qu'il y aura des c… , c'est-à-dire éternellement. Chaque événement qui revêt de l'importance est une tentation pour ne pas accepter les faits, par révolte ou par imbécilité. J'ai rencontré les douze hommes qui sont allés sur la Lune. Pour moi, il s'agit du programme spatial le plus élaboré, le plus risqué que l'homme ait tenté. Cela me désole que des personnes puissent le remettre en cause." "Plus l'accomplissement a été merveilleux, plus on brode autour", souligne encore Jacques Villain.
    "Contre la volonté de croire, il n'y a pas grand-chose qui soit efficace", se désole François de Closets.
    Les prochaines missions scientifiques sur la Lune mettront peut-être un point final à ces doutes. "Les Asiatiques vont envoyer des engins en rafale pour cartographier la Lune. A ce moment-là, des restes des missions Apollo seront retrouvés", assure le journaliste. Pour Patrick Baudry, "la meilleure réponse que la Nasa pourrait donner pour faire taire ceux qui doutent serait d'accélérer le mouvement pour coloniser la Lune".
    Gageons que ces nouvelles preuves scientifiques donneront une nouvelle jeunesse à la théorie du complot.

    Bérénice Rocfort-Giovanni

    (source : tempsreel.nouvelobs) 

    Apollo 11

    Apollo 11 est la première mission spatiale à avoir conduit un homme sur la Lune. C'est la troisième mission habitée à avoir approché la Lune, après Apollo 8 et Apollo 10, et la cinquième habitée du programme spatial américain Apollo. La mission, dont le vaisseau a été lancé le 16 juillet 1969, emporte un équipage composé du commandant Neil Armstrong, du pilote du module de commande Michael Collins et du pilote du module lunaire Edwin « Buzz » Aldrin. Le 20 juillet 1969, Armstrong et Aldrin deviennent les premiers hommes à marcher sur la Lune.

    Par cet exploit, l'agence spatiale américaine, la NASA, remplit l'objectif fixé par le président John F. Kennedy dans son discours du 25 mai 1961, qui était de se poser sur la Lune avant la fin des années 1960 : « Je crois que cette nation devrait se fixer comme objectif de réussir, avant la fin de cette décennie, à poser un homme sur la Lune et à le ramener sain et sauf sur Terre ».

    L'équipage d'Apollo 11 après un séjour de 21h 30 sur la Lune et une sortie extravéhiculaire unique de 2 heures 30 au cours de laquelle 21,7 kg de roche lunaire sont collectés et des instruments scientifiques sont installés, amerrit sans incident dans l'Océan Pacifique après un vol qui aura duré en tout 195 heures.

    L'équipage de la mission Apollo 11 est constitué de :

    Neil Armstrong (commandant)
    Edwin « Buzz » Aldrin (pilote du module lunaire)
    Michael Collins (pilote du module de commande)
    Michael Collins a dessiné le logo de la mission. L'aigle présent a été recopié sur un magazine du National Geographic, il transporte dans ses serres un rameau d'olivier, car l'équipage venait en paix au nom de l'humanité.

    Le 16 juillet 1969 à 13 h 32 UTC le lanceur Saturn V, pesant plus de 3 000 tonnes, décolle du complexe de lancement 39 de Cap Canaveral. Après une phase propulsée sans incident il se place en orbite basse autour de la Terre.

     Le trajet Terre-Lune

    Le train spatial Apollo composé du troisième étage de la fusée Saturn, du Module de commande et de service (CSM) et du Module Lunaire (LEM) quitte l'orbite terrestre après y avoir stationné plus de deux heures conformément au planning. Après un périple de près de trois jours, le vaisseau Apollo se place en orbite lunaire. Le module lunaire Eagle, après avoir réalisé treize révolutions autour de la Lune, se sépare du CSM désormais occupé par le seul Collins et entame sa descente vers le sol lunaire.

     Atterrissage de Eagle

    Le module lunaire se pose dans la Mer de la Tranquillité, après une approche en pilotage manuel prolongée. Le site prévu pour se poser est dépassé de 7 km à la suite de problèmes rencontrés durant la descente. Neil Armstrong a été gêné par des alarmes de l'ordinateur de bord qui gère le pilote automatique et assure la navigation. L'ordinateur qui a une puissance équivalente à celle d'une calculatrice bas de gamme des années 2000 (il dispose d'une mémoire morte de 36 864 mots de 16 bits et d'une mémoire vive de 2 048 mots), est saturé par des signaux en provenance du radar de rendez-vous, conséquences d'une erreur de conception.

    Accaparé par les alarmes, Neil Armstrong laisse passer le moment où, selon la procédure, il aurait dû exécuter une dernière manœuvre de correction de la trajectoire. Le LEM s'approchant d'un site encombré de rochers, Armstrong doit prendre le contrôle manuel du module lunaire et survoler à l'horizontale le terrain afin de trouver un site adapté à l'atterrissage. Cette manœuvre entame dangereusement la faible réserve de carburant prévue : il ne reste plus que 45 secondes[2] du propergol réservé à l'atterrissage lorsque l’appareil peut enfin se poser à 4 miles du lieu prévu à l'origine.

    S'ensuit alors une longue séquence avant la sortie des astronautes : listes de vérification, pose des combinaisons spatiales et vérifications, dépressurisation du LEM.

     Sortie des astronautes

    L'autonomie maximale des astronautes durant leurs sorties extra-véhiculaires est de 2 heures et 45 minutes, limite imposée par les réserves d'oxygène et d'énergie électrique des combinaisons spatiales A7L. Armstrong effectue ses premiers pas sur la Lune le 21 juillet 1969 à 2 h 56 UTC (3 h 56, heure française) ou le 20 juillet 21 h 56 à Houston, devant des millions de téléspectateurs écoutant les premières impressions de l'astronaute. Celui-ci en posant le pied sur le sol lunaire lance son message resté célèbre « C'est un petit pas pour l'homme, mais un bond de géant pour l'humanité ».

    Buzz Aldrin le rejoint 15 minutes après.

    La première tâche des astronautes est de recueillir des échantillons de roche lunaire : en cas de départ prématuré, les scientifiques à Terre pourront ainsi disposer d'éléments sur lesquels travailler. Ensuite les astronautes procèdent à l'installation des instruments scientifiques de Early Apollo Scientific Experiments Package. Parmi ceux-ci figurent :

    un réflecteur laser en aluminium. La perpendiculaire à ce réflecteur est orientée par les astronautes vers la Terre à 5° près et sera utilisée pour calculer la distance Terre-Lune depuis des observatoires terrestres ;
    un sismomètre dont la durée de vie sera de 21 jours.
    Les astronautes récoltent 21,7 kg d'échantillons de sol lunaire, font de nombreuses photos et films du site d'atterrissage et plantent un drapeau américain. Ils reçoivent également un appel téléphonique du président des États-Unis Richard Nixon qui suit la retransmission télévisée depuis la Maison Blanche. La sortie extravéhiculaire dure 2 h 31 et environ 250 mètres sont parcourus par les astronautes. Lorsque Buzz Aldrin remonte dans le module lunaire, il casse par inadvertance dans l'habitacle étroit l'interrupteur permettant de mettre à feu le moteur de l'étage de remontée du LEM. Comme il s'agit d'un bouton poussoir, il s'est servi de la pointe d'un stylo pour l'enclencher, et permettre aux deux astronautes de quitter la Lune. 

    Premiers pas de Neil Armstrong sur la lune Retour sur Terre
    Richard Nixon rend visite aux astronautes en quarantaine après leur amerrissageLe décollage depuis la Lune a lieu 124 h 22 après le début de la mission. Le drapeau américain planté trop près du LEM est couché par le souffle du décollage. Les astronautes sont restés 21 heures et 36 minutes sur la Lune. Le LEM rejoint le module de commande et de service resté en orbite lunaire avec Collins à bord. Trois jours plus tard le vaisseau Apollo amerrit dans le Pacifique après avoir bouclé une mission d'une durée de 195 h 18. Les astronautes sont récupérés par le porte-avion USS Hornet (CV-12). Ils sont mis en quarantaine pendant 21 jours, une pratique qui perdura pendant les trois missions Apollo suivantes, avant que la Lune ne soit déclarée stérile et sans danger de contamination.

    Le 21 juillet, la sonde soviétique Luna 15, qui devait aussi ramener des échantillons de Lune, s'écrase sur le sol lunaire après 52 révolutions autour de l'astre, témoignant de l'avance prise par les Américains dans la course à l'espace.

    (source : Wikipedia) 

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