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L'influence des sons
L'INFLUENCE DES SONS
SUR LE CORPS PHYSIQUE
La musique et les sons sont étudiés par les neurosciences. Il est important d'écouter des sons
musicaux bénéfiques pour le corps et la santé.
La Psychophonie
Dans les années 1960, Marie-Louise Aucher, musicienne et cantatrice, découvre des correspondances vibratoires entre les sons et le corps humain. Encouragée par des chercheurs et des médecins, elle fonde alors la Psychophonie, basée sur l’échelle des réceptivités sonores sur le corps humain, dont elle constate la correspondance avec l’acupuncture et certains points énergétiques de la médecine traditionnelle chinoise. Étroitement liée à la musicothérapie, la psychophonie est quant à elle principalement basée sur le chant.
Le fondement de la Psychophonie, l’échelle de réceptivité des sons sur l’homme, à pour origine le phénomène acoustique qu’est la résonance : tout matériau entre spontanément en vibration lorsqu’il est environné par un son émis à sa fréquence de résonance. De même, le squelette humain présente trente quatre plages de résonance, chacune d’elles répondant à sa propre fréquence. L’échelle des sons sur le corps comporte ainsi quatre octaves réparties sur ces plages de résonance, allant des pieds à la tête, du grave à l’aigu. En d’autres termes, une note de basse fréquence entrera en résonance avec une partie inférieure du corps, une note de haute fréquence avec le haut du corps. Ce phénomène nous permet donc de prendre conscience du fait que les sons ne sont pas perçus de manière uniquement auditive mais que les ondes sonores ont des effets directs sur l’organisme humain.
Par ailleurs, lorsque qu'une personne présente une difficulté d'émission vocale pour un son (lié à une fréquence précise), cela correspond toujours à un trouble fonctionnel d'une partie du corps. En effet, lorsqu'un organe ne fonctionne pas correctement (à cause d'une infection par exemple), la vertèbre correspondant à cet organe est gênée dans sa vibration. Ainsi, on peut mettre en relation la qualité du chant avec le fonctionnement harmonieux du corps et de l’esprit.
Ces découvertes basées sur la résonance du son sur le squelette du corps humain, ont amenés à la pratique d’une démarche psychophonique au but thérapeutique : la Psychophonie est une source de détente, de vitalité, de tonus, d'équilibre, et permet à chacun de se construire, et de s'exprimer en toute plénitude. Elle permet par ailleurs de relier les différents plans de chacun : physique, énergétique, émotionnel, mental, spirituel, et de les harmoniser. La relation de soi aux autres se trouve facilitée et la communication enrichie;
Chaque partie du squelette humain réagit donc spécifiquement à des fréquences identiques à leur fréquence de résonance. L’application thérapeutique des fréquences appropriées peut soulager les pathologies affectant la zone correspondante du corps.La biomusicothérapie
La biomusicothérapie, méthode élaborée dans les années 80 par le docteur Léon Bence et le compositeur Max Méreaux, est née de la rencontre de la musicologie traditionnelle et de la neurophysiologie; elle est fondée essentiellement sur l'action du son au niveau organique. Elle s’appuie en effet sur la correspondance vibratoire entre les sons et les organes du corps humain et montre l’importance de la tonalité en musicothérapie : pour qu’une musique agisse sur un organe déterminé, il est important qu’un grand nombre de sons aient une longueur d’onde voisine de celle(s) du tissu cellulaire à soigner.
Par ailleurs, le docteur Bence analyse la morphologie, le caractère et la psychologie d’un compositeur : sa musique, qui fut thérapeutique pour lui, peut l’être également pour des individus qui correspondent au même « type humain ».
Les œuvres sélectionnées afin de soigner un patient particulier sont donc déterminées en fonction de deux critères fondamentaux : le choix de la tonalité et du mode qui permettront aux sons d’agir sur des organes ciblés ; le choix du compositeur correspondant le mieux aux « caractéristiques » physiologique et psychologique de l'auditeur.
Des fréquences spécifiques correspondant à des organes, des appareils et des fonctions du corps humain peuvent agir directement sur la physiologie de l’homme.
Des travaux expérimentaux réalisés à Salzbourg, en Autriche, concluent à « une différence individuelle dans la prépondérance d’un système organique, c’est-à-dire dans un cas l’excitation, la joie et tout stress émotionnel agiront surtout sur le tractus digestif, dans un autre au niveau du cœur, pour le suivant cela influencera l’ampleur et le rythme respiratoires. D’autre part, des morceaux musicaux précis… ont une influence sur le système circulatoire, sur la respiration ou d’autres fonctions corporelles… les tracés et diagrammes relevés au niveau végétatif lors de l’expérience musicale sont différents. » (G. Harrer).
Ainsi, on voit bien que pour tout individu, une même musique agit de manière différente sur les organes du corps humain tout comme sur les fonctions corporelles (digestives, respiratoires, cardiaques, circulatoires…).
Réaction biochimique
Les scientifiques ont étudié le "frisson musical" que l’on peut ressentir en écoutant de la musique et ont découvert qu'il provoquait une modification naturelle du rythme cardiaque ou de la fréquence respiratoire. Une étude canadienne de neuro-imagerie, réalisée par Anne Blood et Robert Zatorre, l’a alors identifiée dans le cerveau : les régions activées pendant ce frisson sont celles du « circuit de la récompense », les mêmes que lors d'états euphoriques induits par le chocolat, le sexe ou la drogue.
En effet, une étude scientifique reprise par le quotidien britannique The Guardian affirme que les effets de la musique sur le cerveau humain sont comparables à ceux d’une drogue psycho active (ex : cocaïne). Selon l’étude de l’Université de Montréal, la musique utilise ainsi l’ensemble de circuits du cerveau qui dirige la motivation de l’homme avec un système de récompenses chimiques. Écouter un de ses morceaux favoris déboucherait alors sur une injection de dopamine (neurotransmetteur précurseur de l’adrénaline) dans ces circuits, avec un résultat proche de celui qu’on obtient en consommant une drogue tel que la cocaïne.
"Un son seul ne procurera pas de plaisir s'il est isolé. Par contre, une série de notes arrangées peut devenir une des expériences les plus gratifiantes que les humains aient jamais connue", décrit Valorie Salimpoor, qui a mené l'étude. "Une composition revenait sans cesse pour des gens différents : L'Adagio pour cordes de Barber".
Source : musicotherapie
Du Mozart contre l'hypertension artérielle
Pour expliquer pourquoi la musique est en mesure de réduire l’hypertension artérielle, les neuroscientifiques Den’etsu Sutoo et Kayo Akiyama, de l’université de Tsukuba au Japon, ont observé un groupe de souris souffrant d’hypertension aux prises avec l’adagio du Divertissement n° 7 en ré majeur de Mozart.
Les petites bêtes étaient logées dans l’animalerie du laboratoire, bien soignées et bien nourries. On leur avait ensuite implanté une canule dans le ventricule cérébral latéral, pour pouvoir mesurer le niveau de certaines substances à cet endroit. Un examen médical attentif avait été effectué, et on avait surtout mesuré la pression artérielle, à l’aide d’un tout petit sphygmomanomètre inventé exprès pour les souris et doté d’un brassard placé sur la queue. Les chercheurs japonais ont ainsi vérifié que l’écoute de musique augmente la quantité de calcium acheminée vers le cerveau. Cela active la production de dopamine, qui à son tour inhibe l’activité du système nerveux sympathique (l’un des composants du système nerveux autonome), réduisant ainsi la pression artérielle.En résumé, à travers la dopamine, Mozart garantit aux souris une meilleure santé cardiovasculaire et donc, vraisemblablement, une plus grande espérance de vie. Mais l’étude ne nous dit pas si grâce à la libération de dopamine, les souris trouvent la musique de Mozart agréable, ou si l’effet observé est lié seulement à la distraction, à l’émotion, ou aux deux, ou si au contraire il s’agit d’un effet de la musique indépendant de l’auditeur.
La recherche menée par les deux japonais peut sembler étrange, parce que les souris dans leur milieu naturel n’écoutent pas de musique. Elles ne sont d’ailleurs probablement pas très heureuses d’en écouter dans un laboratoire, une canule enfilée dans le cerveau et un sphygmomanomètre autour de la queue : savoir qu’écouter de la musique augmente la longévité des souris n’est peut-être pas fondamental pour tout le monde, souris comprises. Cependant, expliquent les auteurs, l’expérience visait à savoir si et pourquoi certains stimuli sonores sont bénéfiques tant aux souris qu’aux hommes, ces derniers ayant la faculté de choisir ou non d’écouter de la musique.
Source : Silvia Bencivelli - futura-sciences
Comment agit la musique sur notre organisme?
Nous connaissons tous le plaisir que procure la musique, mais nous ne réalisons pas toujours que ses pouvoirs vont beaucoup plus loin que la simple douceur frappant l’oreille. C’est une onde, une vibration, qui entre en résonance avec notre système nerveux et fait naître en nous des émotions, des réactions d’apaisement ou de stimulation. Elle modifie notre humeur et facilite notre homéostasie. Il est notoire qu’elle aide à la relaxation et à la douceur de vivre.
Des recherches poussées sur les effets physiologiques de la musique nous montrent qu’elle agirait sur notre système nerveux parasympathique lequel se conduit en quelque sorte comme un protecteur naturel de notre organisme en empêchant notre système nerveux sympathique, son frère jumeau, de s’emballer. Ses effets se font sentir par un ralentissement de nos rythmes respiratoire et cardiaque, par une diminution de la tension artérielle, une détente musculaire et par l’instauration d'un état de calme .L’action de la musique touche le système limbique où se trouve le clavier de nos émotions. Le rythme, la tonalité et l’intensité des sons stimulent ainsi nos réactions émotives et nous apportent un bien-être favorisant le calme, l’équilibre et l’évolution vers une amélioration de notre état physique et psychologique, lorsque cela est nécessaire et possible.Mécanisme de l'action de la musique sur l'homme : La musique agit sur l'organisme par la mélodie, l'harmonie, la masse orchestrale et le rythme.
• La mélodie, ou suite des tonalités (tons, notes) ou air de la chanson, est perçue par le cerveau droit qui peut concevoir un plaisir esthétique, agissant sur l'humeur et conditionnant, semble-t-il, la sensibilité d'un peuple. Jusqu'au XVIIIème siècle, la France a été réputée championne dans le domaine de la mélodie. Depuis son goût musical est discuté...
• La dominante harmonique, dépendant des relations entre les sons aigus et les sons graves, leur codification, permet de combiner plusieurs mélodies ensemble en produisant un effet agréable pour la sensibilité européenne (musique baroque). La partie harmonique de la musique est perçue par la fonction analytique du cerveau gauche ; elle provoque l'éveil et elle est réputée développer l'intellect, en augmentant le Q.I. (quotient intellectuel).
• La masse orchestrale, ou puissance sonore des instruments de musique. La loi reconnaît que les sons sont dangereux pour l'oreille au-dessus de 85 décibels. Or l'écoute des « musiques jeunes » et des « musiques nouvelles » se fait souvent dans une ambiance sonore de plus de 120 décibels (concerts rock, discothèques, baladeurs). Aussi la surdité (en général partielle) est-elle en croissance continue dans les pays occidentaux malgré les mises en garde du corps médical. Car on a réussi à inculquer aux gens que la jeunesse idéale doit aimer le bruit et la violence.
•Le rythme, ou suite périodique combinant des éléments longs et des éléments courts (notes blanches et noires ou mouvements de danse). On peut le produire soit avec des battements du tam-tam ou de tout autre instrument de percussion de la batterie ou encore par le synthétiseur qui imite ces instruments de percussion, ces procédés simplistes rythment les musiques dites « jeunes », « nouvelles » ou « modernes » soit par la combinaison tonale et harmonique des sons provenant de plusieurs instruments de musique (violons, trompettes et harpe par exemple). Ce dernier type de rythme, obtenu sans intervention d'aucun instrument de percussion, est celui de la musique européenne par excellence.Pour conclure, la musique agit dans notre système nerveux parasympathique et touche notre système limbique, elle amène de nombreux effets sur l'organisme avec des changements (hausse ou diminution) de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, du stress, des performances physiques, de la concentration, de la douleur et stimulation de nos réactions émotives. Ces réponses peuvent être influencées par le style musical (par exemple, classique, rock..), la mélodie, la structure harmonique, le rythme et le tempo.
Source : tpe-batement-binauraux
Les bienfaits sur le cerveau
Les effets de la musique sur le moral sont bien connus, mais on sait moins qu'elle est bienfaisante pour le cerveau, même dans le cas de maladies neurologiques.
À l'écoute d'une chanson, il peut arriver de taper du pied et de dodeliner de la tête en rythme. C'est parce que la musique stimule les aires motrices du cerveau. «Son impact est très net. Elle peut même nous donner la chair de poule», observe le Dr Pierre Lemarquis, neurologue et attaché d'enseignement à l'université de Toulon. «Ce frisson est lié à la libération d'endorphines qui agissent comme des antidouleurs.» Et de fait, la musique peut être proposée dans certains services hospitaliers en complément des médicaments antalgiques.
Plus surprenant, depuis quelques années, elle se révèle aussi un instrument précieux pour réduire les troubles consécutifs à une lésion cérébrale. On a ainsi constaté que l'écoute de la musique favorise la récupération du langage chez les victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC). «Ce support est particulièrement efficace dans la rééducation des personnes qui souffrent d'aphasie (troubles de la parole). Les patients répètent des mots ou des phrases en chantant. Et ceux qui avaient perdu la fonction du langage sont capables de fredonner en entendant une mélodie connue», explique le spécialiste.
Source : sante.lefigaro
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