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Le Gardien de l'Amazonie.
LE GARDIEN DE L'AMAZONIE
El Rostro Harakbut - (Madre de Dios - Pérou)
Le "visage de l'homme" était le secret le mieux gardé de tous par les Harakbut, un groupe ethnique qui habite la jungle de la réserve communale d'Amarankaeri (RCA), au Madre de Dios. Mais en 2013, ils ont décidé de l'exposer comme un symbole des luttes menées depuis les années 80 du 20ème siècle pour constituer la zone naturelle protégée, puis pour faire face à la construction d'autoroutes et arrêter ainsi l'avancée des colons voués aux activités extractives nuisibles.
"LE PÉROU SURPRENANT" a participé à l'expédition pour atteindre le visage Harakbut sur invitation spéciale des dirigeants indigènes de Madre de Dios, qui les ont guidé sur le difficile trajet de quatre jours en rivière, sur des routes et en ouvrant des sentiers depuis Puerto Maldonado jusqu'au ravin inhospitalier où se trouve le visage.
C'est ainsi que l'on a découvert que le territoire de Harakbut s'étend des savanes amazoniennes de la Selva Baja aux contreforts andins recouverts d'une végétation dense adjacente à la province de Cuzco de Paucartambo.
Des témoignages révèlent que ces territoires étaient connus depuis l'époque de l'Inca Túpac Yupanqui. Selon le chroniqueur Inca Garcilaso de la Vega, les Cusqueños (habitants de Cusco) se sont aventurés dans l’Antisuyo jusqu’à la région de la RCA, mais ils n’ont pas réussi à avancer vue la dure résistance des indigènes. Le visage était-il un sanctuaire frontière laissé par les Incas pour marquer leur domination ? Pour les Harakbut, cette formation de pierre a été adorée pendant des siècles par les sages de la communauté, mais ils affirment qu'il existe "deux autres visages". Les guides ont également montré l'existence d'un lieu appelé "la maison de l'Inka", où l'on peut voir des constructions en pierre sculptée.
Bien que le visage puisse être d'origine naturelle, la petite cascade et le lagon semi-circulaire qui complètent le monument, où la fabrication humaine est remarquable, sont frappants.
En tout état de cause, les dirigeants de Harakbut insistent sur le fait que le Visage est un symbole culturel pour mettre un terme à l’avancée prédatrice des mines illégales et de la construction de routes. C'est pourquoi ils ont proposé d'élever le visage de Harakbut au rang de patrimoine culturel de l'humanité. Le ministère de la Culture a la parole. Source : larepublica.pe
Le département de Madre de Dios (en espagnol : Departamento de Madre de Dios) est l'une des 24 régions (ou départements) du Pérou. Elle fait géographiquement partie de l'Amazonie et son nom provient du Río Madre de Dios qui traverse la région. Sa capitale est la ville de Puerto Maldonado. Située au sud-est du Pérou, le département de Madre de Dios est intégralement couvert par la forêt amazonienne. Il est limité au nord-ouest par le département d'Ucayali, au sud par le département de Cuzco, au nord par le Brésil et à l'est par la Bolivie. Sa capitale, Puerto Maldonado, se trouve au confluent du Río Madre de Dios et du Tambopata.
Le climat de la région est tropical, chaud et humide, avec des précipitations dépassant les 1 000 mm par an. Cependant, des masses d'air froid provenant des plateaux du sud-est peuvent arriver dans la région et provoquer des baisses de température. La température moyenne est de 26 °C à Puerto Maldonado. La saison des pluies dure de décembre à mars.
C'est l'une des régions qui affichent la plus grande biodiversité au monde. Source : .wikipedia
Credit Photos
Les Harákmbut ou Amarakaeri
Groupe ethnique de l’Amazonie péruvienne sur les rives de la rivière Colorado, de la Madre de Dios, Inambari, Yshiri, Punkuriet, Malinowski dans les régions de Cusco et Madre de Dios.
Réserve communale Amarakaeri qui regroupe depuis 2002 les Harákmbut, les Machiguenga et les Yine.
Autres noms : Amarakaeri, Harakbut - Langue : amarakaeri de la famille des langues harakmbut
Population : 1623 personnesLes groupes
Amarakaeri : 1000 , Toyoeri : 248, Sapiteri : 27, Arasaeri : 122, Huachipaeri : 159, Kisamberi : 37, Pukinieri : 57.
7 clans ou patrilignages.
Les parents de sang sont membres du même clan, alliés proches des 6 autres.
Ressources
Horticulture itinérante sur brûlis qui sert uniquement à l’alimentation des groupes : manioc, canne à sucre, banane, maïs, arachides, ananas. - Chasse et pêche.
Certains louent leur force de travail auprès des compagnies minières ou forestières.
Relations
Le mariage préféré est celui avec la cousine croisée bilatérale, reprenant le système dravidien.
Le mariage est interdit entre les individus dont les mères sont sœurs. Le mari va vivre et s’occupe du foyer de sa belle famille pendant une période de deux ans.
Quelques bribes d’histoire
Dans les chroniques de l’inca Garcilaso de La Vega, il raconte que ce groupe ethnique a eu des contacts avec les Incas.
1768 : tentative d’évangélisation du couvent de San Domingo Cusco : échec.
1852 : Lardner Gibbson tente de naviguer sur le Madre de Dios.
1873 : Baltazar de la Torre est tué dans l’Alto Madre par des flèches autochtones.
1879 : Luis Roblado arrive à découvrir une voie d’eau reliant le Madre de Dios à l’Amazone. la recherche du patrimoine culturelLe peuple avait abandonné dans les années 40 les grands traits culturels garants de sa mémoire. Mais la lutte contre l’exploitation forestière intensive et l’exploitation minière a permis aux anciens de révéler la présence d’un lieu culturel important afin de s’en servir comme une arme. Après 70 ans d’oubli, ils ont redécouvert dans la jungle amazonienne péruvienne la Grand visage sculpté dans la roche, un lieu sacré.
Les anciens avaient demandés à la roche de les protéger et de leur donner la prospérité mais les coutumes furent abandonnés avec l’arrivée de la civilisation occidentale en 1935/1945 et les missionnaires dominicains.
Les compagnies minières n’en ont que faire des lieux culturels et sacrés des communautés qui se trouvent dans la réserve, la découverte du site a fait l’objet d’une médiatisation par le biais d’un court-métrage présenté dans les cinémas indiens à Lima et au Pérou lors de la COP20.
Selon les anciens Harákmbut, deux autres faces monolithiques se trouvent encore dans la forêt, reliés par des anciennes routes menant à Cuzco.
Les pilleurs sont sur leur territoireExploitation d’hydrocarbures du bloc 76
La zone de concession chevauche la réserve communale Amarakaeri, la zone tampon de la réserve nationale de Tambopata, le parc national Nahuaja Sonene et le parc national de Manu.
Ils prévoient ou ont déjà commencé la construction de 8 emplacements de forage et jusqu’à 8 puits d’acquisition sismique 3D.
Les entreprises impliquées : Hunt oil exploration, production compagnie du Pérou et Repsol exploration Pérou.
La vie sur cette zone :
9 communautés autochtones sont concernées avec les Amarakaeri.
84 espèces de plantes menacées
8 espèces de grands mammifères
469 espèces d’oiseaux dont 7 espèces sont en danger
Fenamad
La fédération indigène Fenamad conteste le projet, demande sa suspension et exige des comptes quand à l’élaboration de celui-ci. Les revendications mettent en avant le patrimoine culturel et archéologique du territoire, les peuples qui y vivent, l’environnement d’une grande diversité et la qualité des rivières à préserver.
Source : cocomagnanville
Un autre visage sculpté au Vénézuela (région de Puerto ayacucho)
Le peuple Matsé publie une encyclopédie recensant les bienfaits des plantes médicinales…
Afin de transmettre leurs savoirs, cinq chamans de la tribu Matsé en forêt amazonienne, ont eu l’idée de créer une encyclopédie recensant les bienfaits des plantes médicinales…
Nous savons que la déforestation massive est un souci majeur pour les animaux qui se trouvent sans logis, pour les arbres eux-mêmes qui sont massacrés à des fins mercantiles ! La déforestation est également une plaie pour les indigènes et tribus qui vivent dans la forêt amazonienne depuis des millénaires !Une des tribus amazoniennes, les Matsés vient de publier une encyclopédie de médecine traditionnelle écrite par des chamanes, soucieux de pouvoir se soigner avec leurs traditions et également de transmettre leurs savoirs médicinaux aux jeunes générations. Une première mondiale qui ne se sera à priori pas piller par les groupes pharmaceutiques, puisqu’elle n’est publiée qu’en langue Matsé… Intelligents ces chamanes !
La forêt amazonienne regorge de trésors, elle abrite 10% des espèces animales qui peuplent notre planète entière et pas moins de 390 milliards de végétaux seraient recensés dans ce périmètre de 550 000 000 d’hectares mais qui se réduit de 27423 km² chaque année…Après la perte de l’un de leurs plus anciens représentants qui n’a pas eu le temps de transmettre tout son savoir, cinq chamans, aidé par l’association Acaté qui lutte pour la sauvegarde des tribus indigènes, ont voulu écrire une encyclopédie de 500 pages pour aider à utiliser les plantes qui sont à portée de main, plutôt que de marcher des heures durant pour trouver un remède en ville.
Cette encyclopédie recense les maladies dont peuvent souffrir les populations et indique quelles plantes cueillir et comment les utiliser (potion, cataplasme) Les chamans et sorciers sont très respectés dans ces tribus et sont ceux qui transmettent le savoir aux plus jeunes.
Suite à cette parution, les chamans ont décidé de créer des ateliers pour apprendre aux jeunes générations les secrets des plantes médicinales disponibles dans leur forêt mais également pour les sensibiliser aux risques énormes de cette déforestation à laquelle ils assistent, impuissants !
En Europe, nous connaissons déjà les vertus de certaines plantes issues de cette forêt amazonienne comme la Noix du Brésil pour ses qualités réparatrices ou la papaye pour ses bienfaits diurétiques mais nous n’en connaîtront sans doute jamais tous les secrets… Les chamans ont donc une encyclopédie qu’ils vont garder jalousement et se transmettre de générations en générations… Il ne nous reste plus qu’à apprendre le Matsé si l’on veut en percer les secrets !
Source : neozone
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