• Un gigantesque hologramme, la psychomatière

     Sciences de l'univers 

    La Psychomatière

    Un gigantesque hologramme

    par Emmanuel RANSFORD 

    Emmanuel Ransford est physicien, épistémologue, écrivain et conférencier. Il s’est toujours questionné sur le sens et la possibilité d’une explication profonde des choses. Insatisfait du matérialisme et surtout, peu convaincu par lui, il a élaboré au fil du temps un modèle de la réalité qui s’en démarque. Il a publié divers articles sur ses recherches, la plupart en langue anglaise. Récemment, il exposa son approche en rédigeant une partie de l’ouvrage collectif intitulé "SCIENCE AND THE PRIMACY OF CONSCIOUSNESS", publié en 2001 aux États-Unis (Noetic Press). En France, ses idées ont été résumées sous l’angle de leurs rapports possibles avec la parapsychologie scientifique dans l’Encyclopédie du paranormal de Jean-Pierre Girard (pp. 270-289) ; ouvrage dont il a rédigé en outre la préface (Éditions Trajectoire, 2005).

     

    Un physicien qui se penche sur le psi, voilà qui devrait intéresser plus d’un chercheur en quête de faits sérieux et de théories d’avant-garde… Dans La nouvelle physique de l’esprit, Emmanuel Ransford nous offre une vision radicalement neuve de la physique et de notre conception du monde.

      

    Le monde et ses rouages sont complexes, et parfois déconcertants. Par exemple, le simple fait que nous existions n’est-il pas totalement fou, invraisemblable ? Y avons-nous vraiment songé ? Un premier aspect qui, bien que banal, peut dérouter est que tout change et tout évolue. Rien n’est permanent, enseignait le Bouddha.

    Tout se transforme, observait Lavoisier. Mais en science, l’un de ceux qui changèrent profondément notre façon de voir est Albert Einstein. Il nous révéla à quel point rien n’est fixe dans l’univers. Rompant avec la physique de son époque, il publia en 1905 un article qui concerne les mouvements « galiléens », c’est-à-dire les seuls mouvements rectilignes et uniformes. Cette théorie qui est la relativité restreinte, complétée en 1916 par la relativité générale pour les mouvements accélérés sonne le glas de l’espace et du temps absolus de Newton. Avec elle, espace et temps son liés. Ils deviennent même déformables.

    Ainsi, pour un corps en mouvement à vitesse élevée, le temps se dilate (c’est-à-dire, il se ralentit). Quant à l’espace, il se contracte dans le sens du déplacement. On dit souvent qu’avec la relativité, tout est relatif. Tout est relatif et variable. Tout, ou presque. Car cette règle aussi a ses exceptions…

    Par exemple en physique, il y a des constantes fondamentales, telles la vitesse de la lumière dans le vide. C’est une vitesse absolue la même pour tout observateur, quelle que soit sa vitesse par rapport à la source lumineuse !

    Une autre exception se présente, qui soulève une réelle difficulté quant à son origine. Il s’agit des accélérations. Très curieusement, l’accélération d’un objet matériel est intrinsèque. Si les vitesses sont relatives, les accélérations, elles, gardent un caractère absolu. Absolu…

    par rapport à quoi ? Cette inévitable question n’a pas encore reçu de réponse satisfaisante. 

      

    L’inertie et la non-séparabilité sont deux indices que tout est relié, comme si l’univers était un gigantesque hologramme, où le tout est aussi dans la partie. Tout est relié de façon subtile et invisible, avec des traces qui en témoignent dans le tangible. L’univers se nourrit de ses connexions. Et, pour en rester à l’univers dans sa totalité, nos connaissances ont fait des progrès aussi remarquables que récents ; depuis ces temps anciens où les mythes disaient à l’humanité, sur un mode poétique et imagé, l’histoire des origines. Pendant fort longtemps nos moyens d’observations, rudimentaires, ne nous permettaient pas de sonder les vastes étendues du firmament ; dont le silence infini effrayait, de son célèbre aveu, Blaise Pascal.

    Nos connaissances ne dépassaient guère le monde clos du système solaire. Aujourd’hui, notre savoir s’est énormément enrichi. Il a permis des découvertes inopinées. La plus remarquable est sans doute celle, vraiment époustouflante, de l’extrême degré d’improbabilité de notre univers. Les spécialistes ont en effet montré que le simple fait que le monde soit porteur de vie est hautement improbable. Cet univers est si peu probable qu’il faudrait être de mauvaise foi pour l’attribuer au seul hasard. Nous savons tous, presque par instinct, qu’un événement de la vie courante qui advient avec une probabilité vraiment trop faible n’est pas le fruit du hasard. Devrait-il en être autrement pour l’univers ?

    Cette découverte a inspiré le principe anthropique (du grec anthropos, l’homme), dont Robert Dicke parle dès 1961 et que Brandon Carter énonce en 1974.

    La conscience humaine, par exemple, nous paraît « normale » pour la seule raison qu’elle est familière. Mais au fond, ne serait-elle pas un peu paranormale sur les bords ? Elle demeure, quoi qu’on en dise, une énigme totale. Je rappelle au passage que si l’esprit nous intrigue, la matière (que nous croyons connaître parce qu’elle est palpable) est tout aussi mystérieuse. Hubert Reeves observe d’ailleurs : « La querelle de l’esprit et de la matière me paraît vide, car jamais personne n’a pu définir ces notions. » Une partie des phénomènes dits « paranormaux » (peut-être simplement parce qu’ils sont rares et incompris) est bien établie expérimentalement. Si la science théorique manque d’explication, la science expérimentale accumule des preuves rigoureuses que beaucoup choisissent d’ignorer ou de dénigrer a priori. Cela rassure, et c’est la solution de facilité. Car, si pour le croyant aucune preuve n’est nécessaire, pour le sceptique aucune n’est suffisante. Il n’y a pas plus aveugle que qui ne veut pas voir. Des preuves expérimentales solides existent sur la télépathie, la guérison à distance, la précognition et enfin, la psychokinèse, qui désigne l’action directe de la pensée ou du psychisme sur la matière.

       

    L’Université d’Edimbourg dispose de preuves rigoureuses que nous possédons presque tous des capacités télépathiques. La même université a établi que les sujets les plus créatifs sont aussi les plus réceptifs aux phénomènes paranormaux. Les musiciens par exemple, très créatifs et souvent d’une grande sensibilité, sont des champions de la transmission de pensée. D’après les tests, ils seraient plus doués (de 25 %) que la moyenne d’entre nous ! Nous ignorons généralement ces capacités à l’âge adulte, soit parce qu’elles ne correspondent pas à nos croyances soit parce que nos peurs, nos blocages ou notre scepticisme font obstacle. Le psychologue Mario Varvoglis, spécialiste du domaine, souligne d’ailleurs que dès quatre ans un enfant les refoule, quand il comprend qu’elles vont à l’encontre des normes en vigueur dans son environnement familial. Souvent, il finit par les perdre.

    La télépathie est l’indice que l’esprit a des ailes pour s’évader au-delà du cerveau. De nombreux faits étranges ou simplement inattendus confirment cette non-localité du psychisme. En s’appuyant sur de multiples observations empiriques, Melvin Morse, pédiatre à Seattle, affirme même que « tout organisme vivant possède une conscience élémentaire et qu’il peut partager des informations avec d’autres êtres à grande distance. » Le biologiste britannique et auteur à succès Rupert Sheldrake n’a aucun doute que l’esprit s’étend hors du cerveau. Ayant réalisé des expériences aisément reproductibles de télépathie par téléphone, il obtint des résultats statistiquement très significatifs. Dans l’une d’elles, des sujets devaient deviner qui les appelle, parmi quatre interlocuteurs possibles, avant de décrocher le combiné. Il y eut 42 % de bonnes réponses là où le hasard ne donnerait que 25 % ! Par courrier électronique, le score fut encore meilleur (45 %).

     

    Concernant la guérison à distance, une expérience remarquée semble témoigner de son efficacité. À Séoul et en l’an 2000, un groupe de femmes coréennes fut destinataire des prières de groupes situés dans trois pays étrangers (États-Unis, Australie et Canada). Elles étaient traitées pour cause d’infertilité par fécondation in vitro (FIV) avec transfert d’embryon. Le groupe bénéficiant des prières s’illustra par un quasi doublement du taux de grossesses, par rapport au taux de succès habituel des FIV (50 % contre 26 %).

    Ce doublement n’a pas d’explication conventionnelle ; et les courageux chercheurs de la Columbia University de New York, auteurs de cette étude plutôt compromettante pour leur carrière, se contentent de relater les faits. De nombreuses autres expériences, portant sur des objets de prière tels des bactéries, algues, cellules sanguines, plantes et animaux, conduisent Larry Dossey à conclure que « le pouvoir de guérison à distance de la prière est démontré. Il ne peut plus être regardé comme une simple affaire de foi. »

    La précognition fournit d’autres indices que nous pouvons capter des informations en provenance d’un monde invisible et prescient. Ainsi Dean Radin a pu démontrer, grâce à des appareils mesurant le stress psychique, la réalité du « pressentiment » c’est-à-dire de nos capacités inconscientes d’anticipation ou de prémonition immédiate. Son expérience consistait à projeter sur un écran, à des volontaires, une succession rapide d’images, dont l’ordre était aléatoire et fixé au tout dernier moment. La plupart de ces images, que les sujets n’avaient aucun moyen concret d’anticiper, étaient neutres.

    Certaines cependant étaient émotionnellement fortes (incendie, scène de violence, etc.). Il s’avéra que les sujets éprouvaient un stress (généralement subliminal) juste avant qu’une image forte leur soit présentée, sans rien de tel pour les images neutres. Aussi surprenant que cela paraisse, leur inconscient savait !

     

    J’achève ce bref aperçu du paranormal par quelques mots sur des phénomènes tangibles affectant des objets matériels. Ils se prêtent aux vérifications objectives. Ils sont les effets de psychokinèse (PK). Les preuves – très concrètes – ne manquent pas. Mais elles ne convaincront jamais les sceptiques forcenés ! Jean-Pierre Girard par exemple, en tant que « sujet PK » notoirement doué, a de nombreuses fois accepté (à titre bénévole) de soumettre ses étonnantes facultés à des épreuves de laboratoire minutieusement contrôlées. Sauf à être de mauvaise foi, les résultats obtenus permettent de conclure que ses capacités sont réelles. Par exemple, Girard a plié à distance et en laboratoire de robustes barres métalliques scellées sous tube de verre, sans contact physique direct et sans possibilité de tricher.

    Les métallurgistes ont même constaté des anomalies déconcertantes voire inexplicables sur ces barres. Il y a notamment ceci. Toute torsion durable d’une barre métallique mobilise une phase élastique initiale suivie d’une phase plastique finale. Chacune de ces étapes imprime sa marque dans le métal. Or, les barres que Jean-Pierre a tordues par la pensée ne portent aucune trace de phase élastique ! Cette particularité stupéfiante et totalement anormale n’est qu’une preuve supplémentaire que la torsion opérée par Girard n’est pas conventionnelle. Elle met en œuvre quelque chose d’un autre ordre.

    Quelque chose de… paranormal ? 

    Tous ces exemples, simples anecdotes ou vraies expériences, trahissent l’existence d’un monde d’influences psychiques et psycho-physiques qui défie les limites et les règles d’espace et de temps de la matière ordinaire. Est-ce pour donner raison à Ludwig Wittgenstein, qui écrivait : « La solution de l’énigme de la vie dans l’espace et le temps se trouve hors de l’espace et du temps » ? C’est en tout cas ce que tendrait à confirmer la thèse de la « double causalité », et la psychomatière qui en découle. Nous le découvrirons bientôt. 

    « La Nouvelle Physique de l’Esprit » E. Ransford 

    Source : parasciences.net/

     

    Entretien avec Emmanuel Ransford : Autour de la nouvelle physique de l’esprit

    Pour une nouvelle science de la matière

    jeudi 7 janvier 2010, par Thibaut Gress 

    Actu-Philosophia : Avant toutes choses, je souhaiterais que vous vous présentiez afin de savoir quelle a été votre formation, et quelle est votre activité aujourd’hui.

    Emmanuel Ransford : Ma formation est scientifique. Plus précisément, j’ai étudié la mécanique quantique et j’ai également fait de l’économie. Au cours de mon parcours professionnel, j’ai porté les deux casquettes – parfois physicien, parfois économiste (!) – mais en fait, je poursuivais une recherche pour moi fondamentale : la "recherche du sens". Et pour cela, il va de soi que la physique quantique est bien supérieure à l’économie. Aujourd’hui, je consacre mon temps à écrire et à faire connaître mon approche. J’ai deux nouveaux livres en cours, un en français et un autre en anglais.

    AP : Donc vous vivez aujourd’hui de vos conférences et de vos ouvrages ?

    ER : Oui, en partie. Mais qui vit bien de sa plume aujourd’hui, hormis les célébrités et les romanciers à succès ?

    A : Questions de méthode

    AP : Je voudrais commencer par la méthode ; votre ouvrage est très souvent émaillé par des citations de poètes exprimant métaphoriquement certaines idées que vous souhaitez développer rationnellement ; je souhaitais donc savoir quelle était la part de rationalité que vous attribuiez à l’usage de la métaphore dans un cadre scientifique. A-t-elle une dimension purement fonctionnelle, auquel cas elle servirait à faire passer un message, ou est-elle plus fondamentale que cela ?

    ER : Ma première ligne de réponse serait de dire que c’est plutôt formel, que c’est pour faire passer des messages sur des problématiques assez ardues et assez abstraites. Je pense par ailleurs que tout le monde est capable de comprendre les choses, à condition qu’on les mette dans le bon langage. Il y a cette opposition connue entre le cerveau gauche (rationnel) et du cerveau droit (intuitif). La science s’adresse évidemment au cerveau gauche, mais pour faire passer les choses on doit les transcrire dans le langage du cerveau droit. C’est cette transcription que j’ai tenté de faire. Ma deuxième ligne de réponse est que, même en science, il y a un "au-delà de la rationalité". Cet au-delà est de l’ordre de l’inspiration poétique et métaphorique. Elle est une source précieuse de sauts quantitatifs (ou de "sauts quantiques" si vous préférez) dans notre compréhension du monde. D’innombrables grandes découvertes scientifiques sont passées par le cerveau droit, qui a donc sa raison d’être, même en science. D’ailleurs, les "vrais" scientifiques, les "vrais" chercheurs et les "vrais" créateurs ont un génie propre qui déborde toujours des confins de la rationalité. La rationalité seule est assez stérile ! La sève de la vie ne coule guère dans ses veines (si je puis m’exprimer ainsi).

    AP : Oui, mais il y a une dimension surprenante à un tel usage des métaphores car lorsque l’on fait un petit peu d’épistémologie, la première chose que l’on apprend, c’est le refus des métaphores en science : Bachelard, dans La formation de l’esprit scientifique associait celles-ci à l’expérience primaire au sens de primitive, et il construisit un ensemble de remparts contre cette tentation qui est la conséquence hélas inévitable du substantialisme ; je cite Bachelard : « Dès que l’esprit accepte le caractère substantiel d’un phénomène particulier, il n’a plus aucun scrupule pour se défendre contre les métaphores. » [1] Est-ce qu’il faut en conclure qu’au-delà des nouvelles hypothèses que vous proposez, c’est à une nouvelle épistémologie que vous souhaitez parvenir, plus métaphorique, dans laquelle la place même de la poésie et de la métaphore serait accrue ?

    ER : J’utilise les métaphores d’abord pour faire passer des concepts scientifiques assez difficiles, étant donné que je suis à la fois dans une démarche de vulgarisation et en même temps je propose une refondation de la physique quantique si bien que je ne peux pas me contenter de phrases vagues, je suis obligé de rentrer dans le détail des choses et je propose donc un habillage pour être abordable par le plus grand nombre. Mon usage, si vous préférez, n’est pas à visée épistémologique, mais pédagogique. En revanche, l’erreur serait de rester au plan métaphorique de bout en bout. De confondre la métaphore avec une vérité scientifique qu’elle n’est pas et n’a pas pour rôle de porter. Il faut tôt ou tard "oublier" la métaphore pour revenir au rationnel (sauf pour ceux qui ne cherchent qu’à acquérir une compréhension générale du sujet : c’est parfaitement leur droit). Là commence le travail authentique du scientifique. Basé sur la rigueur et sur l’esprit critique, si important !

    Source : actu-philosophia 

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