BEAUTÉ EXTRAORDINAIRE DU PLANTON
(photo : © Nick Hobgood CC by-nc 2.0)
Cette série de vidéos et de photos révèlent la beauté et la diversité des animaux marins qui dérivent avec les courants.
Complexe têtard, l’appendiculaire trône au milieu d’une logette à la fois résidence et filet de pêche. Notre têtard fabrique et sécrète cette logette cellulosique aux filtres délicats. Il agite sa queue pour y créer les courants qui ramènent bactéries, algues et protistes qu’il aspire comme à l’aide d’une paille.
Plusieurs fois par jour, notre têtard quitte sa logette colmatée par la nourriture et en gonfle une toute neuve grâce aux mouvements de sa queue. Sa queue est l’ébauche d’une colonne vertébrale et l’appendiculaire l’un de nos proches ancêtres.
Sa vie est très brève : quelques jours au plus d’activité frénétique, juste le temps pour produire les gamètes qu'il porte comme un casque sur sa tète.
Quant aux logettes des appendiculaires et leurs contenus, elles constituent une part importante de la neige marine. Lentement mais sûrement, les logettes abandonnées sédimentent. Elles emmènent vers les grandes profondeurs le carbone atmosphérique capté par le phytoplancton dont se nourissent les têtards.
Durée de vie éphémère, croissance ultra rapide, les appendiculaires prolifèrent en de véritables nuages dans toutes les mers du monde, et jusque dans les grandes profondeurs.
Fabriquant leurs propres filets de pèche, les appendiculaires sont un maillon essentiel de la chaîne alimentaire des océans.
(source : planktonchronicles)
Un article publié par greentemple
Qu'est-ce que le plancton ?
Selon Hensen (1887), le plancton (du grec ancien πλανκτός / planktós) est l'ensemble des petits organismes vivant dans les eaux douces, saumâtres et salées, le plus souvent en suspension et apparemment passivement : gamètes, larves, animaux inaptes à lutter contre le courant (petits crustacés planctoniques et méduses), végétaux et algues microscopiques. Les organismes planctoniques sont donc définis à partir de leur niche écologique et non selon des critères phylogénétiques ou taxonomiques.
Le plancton est à la base de nombreux réseaux trophiques. Le phytoplancton constitue à lui seul environ 50 % de la matière organique produite sur la planète Terre, mais il semble en diminution régulière depuis une vingtaine d'années.
Il constitue la principale nourriture des baleines à fanon, des coquillages filtreurs (dont moules, coques, huîtres, etc.), qu'il peut parfois intoxiquer par diverses toxines. Le zooplancton contribue par ses mouvements verticaux (cycles liés à la lumière et aux saisons) au mélange des couches d'eau.
C'est un aspect de la bioturbation qui pourrait avoir été sous-estimé. De tels phénomènes existent également en eau douce (avec le mouvement des populations de daphnies par exemple). La définition d'Hensen est perçue comme incomplète car elle n'inclut pas certains êtres.
Des scientifiques ont proposé différents termes pour désigner une certaine partie des organismes vivant en milieu aquatique : le necton, capable de se déplacer activement horizontalement et/ou verticalement éventuellement contre le courant : poissons, cétacés, etc. L'ensemble constitué du plancton et du necton constitue le pélagos.
Le caractère passif du déplacement est réputé être le seul critère valable pour caractériser l'appartenance au plancton, mais de nombreuses espèces planctoniques sont capables de se déplacer (flagelles, modifications de la densité des cellules...) le tripton, appelé pseudoplancton par Davis (1955), qui rassemble les éléments supposés morts (nécromasse) ou d'origine minérale ou organique (excrétats, particules issues du plancton mort...).
Le seston, qui regroupe l'ensemble des particules, de toute nature, mortes ou vives, organiques ou inorganiques en suspension dans l'eau (seston = tripton + plancton). Le seston est notamment formé des excrétats du plancton et des autres organismes, dont leurs excréments.
Le plancton végétal, ou phytoplancton (du grec φυτόν / phutón ou « plante »), est le point de départ de toute l'activité biologique de la mer, à la base de toutes les chaînes alimentaires aquatiques. Il utilise l'énergie solaire pour fabriquer de la matière organique. Hormis pour le nanoplancton et le picoplancton, il est essentiellement présent dans les couches superficielles de la mer (de 0 à 15 mètres de profondeur). Il détermine sa position, en surface ou entre deux eaux, en fonction de la quantité de lumière qu'il peut capter, indispensable à sa photosynthèse.
Il est constitué d'algues microscopiques, formées d'une seule cellule ou de cellules réunies en chaînes, se multipliant par division cellulaire grâce à la lumière, au CO2 et aux sels nutritifs. Elles produisent de grandes quantités d'oxygène nécessaire à la vie dans l'eau, mais aussi, par les échanges gazeux, participent à l'oxygénation de la planète. Pour se multiplier, le phytoplancton a besoin non seulement de soleil et de gaz carbonique, mais aussi d'une alchimie d'éléments minéraux et d'oligoéléments variés et complexes, en particulier le phosphore et l'azote.
Ces éléments proviennent de la décomposition, par les bactéries, des déchets organiques. Au sein du phytoplancton, les deux groupes les plus nombreux et les plus représentés en termes d'espèces sont les diatomées et les dinoflagellés6.
Le plancton animal, ou zooplancton (du grec ζῷον / zõio ou « animal »), est composé de deux groupes : l'holoplancton et le méroplancton.
D'après le cycle biologique des organismes, l'holoplancton (ou plancton permanent) se reproduit par accouplement et se multiplie. Le méroplancton ou (plancton temporaire) concerne de très nombreuses espèces marines telles que les homards, les crevettes les huîtres, les moules qui, à un moment donnée de leur existence, passent par des stades larvaires très complexes.
Les crustacés copépodes composent plus de 80% du zooplancton. Il remonte la nuit vers la surface pour se nourrir de phytoplancton et redescend pendant la journée vers les eaux plus profondes. Il échappe ainsi aux prédateurs et économise de l’énergie car la température est moins élevée. Ce mouvement du zooplancton, qui contribue au brassage des eaux et des couches de températures variées ou diversement oxygénées est appelé migration verticale quotidienne ou nycthémérale un nycthémère, du grec νυκτ- / nukt-, nuit, et ἡμέρα / hêméra, jour, désigne une durée de 24 heures. Certains prédateurs du plancton suivent ces mouvements.
Sur certains littoraux, et berges urbanisées, il est possible que certaines espèces de zooplancton puissent être affectées par la pollution lumineuse. Le nanoplancton (20-2 µm) et le picoplancton (2-0,2 µm), et femtoplancton, ou le virioplancton (virus marins essentiellement) découverts plus récemment, constituent une part encore mal connue de la biodiversité marine.
Ces catégories de taille incluent de nombreuses espèces qui semblent pouvoir vivre à grande profondeur où l'intensité lumineuse est extrêmement faible. Certaines de ces espèces semblent avoir des rythmes de reproduction très lents ainsi qu'une durée de vie exceptionnellement longue (caractéristique qu'on retrouve aussi chez des organismes plus complexes des grandes profondeurs, dont certains poissons des grands fonds).
Le plancton désignant l'ensemble d'organismes différents, il est incorrect de dire « un plancton » : on devrait préciser de quel organisme (taxon) on parle.
Le plancton est souvent classé selon sa taille, liée au type de filtre utilisé pour le recueillir :
mégaplancton : 20-200 cm (ex : grosses méduses, colonies de salpes)
macroplancton : 2-20 cm
mesoplancton : 0,2 mm-2 cm (visible à l'œil nu)
microplancton : 20-200 μm (filtre en toile)
nanoplancton : 2-20 μm (filtre à café)
picoplancton : 0,2-2 μm (bactéries et eucaryotes)
femtoplancton : <0,2 μm (essentiellement des virus)
Le nanoplancton et les planctons de tailles inférieures ont seulement été découverts dans les années 1980.
Le plus gros organisme planctonique est la méduse Chrysaora. Elle mesure 1 m de diamètre et 6 m de long.
Le plancton de grande taille ne renferme que des espèces animales (zooplancton), alors que les espèces végétales (phytoplancton) dominent les plus petites classes de taille.
(source : wikipedia)
Le poumon de la mer sous haute surveillance
Publié le vendredi 23 décembre 2011 à 13H33
La mer Méditerranée renferme un trésor inestimable : le phytoplancton. Ces êtres vivants de petite taille, voire microscopiques, sont en suspension dans l’eau et se déplacent au gré des courants et des vents. Ces cellules végétales utilisent la lumière du soleil, le dioxyde de carbone et l'eau, pour produire de la matière qu'elles mangent ou qui leur sert à se construire : c'est la photosynthèse. Par ce processus, elles fabriquent de l'oxygène. Leur existence est donc vitale pour les hommes et les animaux.
"Le phytoplancton ne représente que 2% de la biomasse mais il est à l’origine de la moitié de la photosynthèse de la planète...Un véritable poumon de la mer!", explique Gérald Grégori, chercheur au Centre d’océanologie de Marseille (Université de la Méditerranée), dans le Laboratoire de microbiologie, géochimie et écologie marines. Le phytoplancton est sensible à la température, la force des vents et des courants, la luminosité, la pollution... "
On doit étudier tous les micro-organismes marins, pour mieux connaître leur cycle cellulaire et mieux les protéger", ajoute Gérald Grégori. Des manipulations sont ainsi entreprises dans le laboratoire de Luminy, et sur place, comme dans l’étang de Berre où un système de capteurs permet d’analyser à distance et toutes les heures, un grand nombre d’organismes marins.
Stopper l’invasion des méduses
Vous ne connaissez certainement pas le cténaire. Pourtant, si vous allez du côté de l’étang de Berre, et si vous y regardez de près, vous l’apercevrez. Vous "les" apercevrez, par dizaines certains jours. Ce sont des invertébrés marins, des gélatineux de 5 à 10 centimètres de long, en fait de petites méduses. Et Delphine Botha, maître de conférences au centre d’océanologie de Marseille, en est une des spécialistes reconnues.
"C’est une espèce invasive de la Côte Est des États-Unis venue en Europe via la mer Noire, explique- t-elle. Elle a envahi l’étang de Berre depuis 6 ans. Le cténaire est un gros prédateur d’oeufs, de larves et de poissons ; comme il n’a pas d’estomac, il mange quasiment constamment. Il a ainsi mis à mal les pêcheries en mer Noire. Son taux de reproduction est fort. Il peut en plus résister à des périodes de jeune de plusieurs semaines. Et comme il n’y a pas de moyen mécanique pour le retirer de l’étang, le cténaire ne peut qu’y prospérer".
Cténaire, mais aussi pelagia (la méduse urticante qui envahit parfois nos plages l’été), cotylorhiza (en forme d’oeuf au plat) et autre rhopilema (sorte de gros champignon gélatineux pouvant atteindre 80 centimètres de haut), les méduses ont de moins en moins de secrets pour Delphine Botha. "Elles se déplacent selon les vents et les courants. Dans notre région, l’absence de mistral ou au contraire la présence du vent d’Est amènent les méduses sur le littoral". Une influence plus durable du changement climatique sur la prolifération des méduses n’est pas certain. "Par contre, insiste Delphine Botha, certaines activités humaines, oui, comme la surpêche d’espèces concurrentes des méduses. Car s’il y a de moins en moins de thons, de sardines et d’anchois en Méditerranée, les méduses auront de plus en plus d’aliments, et proliféreront". Même si la méduse à un rôle dans la chaîne alimentaire, et si certaines de ses substances commencent à être utilisées en médecine, il convient donc de ne pas surexploiter le milieu marin.
(source : laprovence)
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