Pour les amoureux de l'automne
Voici "L'ETE INDIEN"
Expression d’origine américaine et canadienne, l’été indien ou l’été des Indiens (en France, l’été de Vireux ou l’été de la Saint-Martin) est une période de temps ensoleillé et radouci, après les premières gelées de l’automne et juste avant l’hiver. Elle se produit en octobre ou au début de novembre dans l’hémisphère nord, et en avril ou au début mai dans l’hémisphère sud. Elle est aléatoire et peut durer de quelques jours à plus d’une semaine, ou ne pas se produire du tout certaines années.
Explication météorologique
À l’automne, l’ensoleillement diminue et le contraste thermique entre le pôle pointant à l’opposé du soleil et l’équateur augmente. La circulation atmosphérique principale qui, en été, se situait surtout en région polaire, commence à se décaler vers les latitudes moyennes. Par conséquent, les dépressions météorologiques passent plus au sud (pour l’hémisphère Nord, plus au nord pour l’hémisphère Sud) et l’air froid commence à entrer sur ces régions et à donner du gel.
Cependant, le flux d’altitude est encore assez lent et il peut s’écouler plusieurs jours entre deux dépressions. Les vents peuvent alors tourner au Sud - toujours pour l’hémisphère Nord - dans un anticyclone et apporter de l’air doux et sec qui donnera des conditions presque estivales. En général, les caractéristiques pour considérer qu'il y a un été des indiens sont les suivantes : Il se produit à l'automne, le plus souvent entre le début du mois d'octobre et le milieu du mois de novembre, après une période de gel ; La période de redoux doit durer au moins trois jours où la température sera d’au moins 5 °C au-dessus de la normale saisonnière ; Il n'y aura que peu ou pas de précipitations, c'est-à-dire moins de 5 mm de pluie dans une même journée. Les journées seront donc ensoleillés avec des matins brumeux et les nuits sont souvent froides.
Variation de sens
Les dates de survenue de ce phénomène sont cependant extrêmement variables, en fonction des différences climatiques de chaque lieu. Dans l’État du nord des États-Unis du Minnesota, par exemple, l’été indien survient au début du mois d’octobre. Dans une région comme celle de San Francisco, où c’est parfois en octobre qu’on observe les journées les plus chaudes, mais où les températures de l’été et de l’hiver sont proches, l’été indien, même s’il est utilisé, n’a pas la même signification que dans une région à hivers froids et étés chauds.
L’expression est aussi utilisée pour désigner métaphoriquement un renouveau inattendu ou tardif.
Origine
Elle est utilisée depuis plus de deux siècles. On a commencé à entendre parler de l’Indian Summer tout d’abord en Pennsylvanie à la fin du XVIIIe siècle2. Ce terme a ensuite voyagé dans les régions de l’État de New York et de la Nouvelle-Angleterre vers 1798. Il aurait fait son apparition au Canada vers 1821 et en Angleterre vers 1830. Les francophones du Canada ont traduit ce terme littéralement par Été des Indiens.
Son sens exact d’origine est perdu : Elle peut tirer son nom de la période traditionnelle où les Indiens d’Amérique achevaient leurs récoltes ; Dans The Americans, The Colonial Experience, Daniel J. Boorstin suppose que le terme tire son origine des raids des colons européens, pendant les guerres contre les Indiens, raids qui s’arrêtaient à l’automne. Toute période de temps estival permettait de prolonger des raids, en faisant un été indien, mais la première fois que le terme apparaît, en 1778, ces raids n’étaient plus pratiqués depuis longtemps ; l’été indien est peut-être tout simplement nommé ainsi car il est commun dans les anciens territoires indiens d’Amérique du Nord.
Dénomination différente
Le chanteur français d’origine américaine Joe Dassin en a fait une chanson célèbre en 1975 (L'été indien). L’extrait de la chanson de Joe Dassin montre bien que cette expression concerne bien le Nord de l’Amérique et non l’Europe : « C’était l’automne, un automne où il faisait beau Une saison qui n’existe que dans le Nord de l’Amérique Là-bas on l’appelle l’été indien »
En France, les expressions les plus classiques, avant Joe Dassin, étaient « l’été de la Saint-Denis » (9 octobre) ou « été de la Saint-Martin » (11 novembre), période opposée à celle des Saints de glace.
Sur la moitié nord de la France les températures peuvent atteindre ou dépasser la barre des 25 °C environ jusqu’à la mi-octobre, on peut toutefois espérer dépasser les 20 °C jusqu’au début du mois de novembre. Dans le Sud-Ouest, les 30 °C peuvent être dépassés généralement jusqu’à la mi-octobre, les 25 °C sont possibles, souvent jusqu’à la Toussaint.
En Corse, des pointes à plus de 30 °C, voire 35 °C en octobre, ont déjà été observées. L’un des épisodes les plus marquants de la Saint-Denis ou de la Saint-Martin est celui de 1921, le mois d’octobre est extrêmement chaud, plusieurs journées sont estivales, avec le plus souvent entre 25 à 32 °C l’après-midi, sur une grande partie du pays. Désormais, l'été le plus fréquent dans le Midi est celui de Saint Martin, si bien popularisé par la tradition qu'on le trouve en Catalogne et en Roussillon, sous le nom d'« Estiuet (petit été) de Sant Martín».
En Allemagne, on parle de l’« Altweibersommer » (« été des vieilles femmes »), en Suède de « l’été de la Toussaint », en Italie de « l’estate di San Martino », en Angleterre, on parle souvent de « l’été de la Saint-Luc » (18 octobre) et en Espagne on parle de « veranillo de San Miguel » (29 septembre). Enfin en Europe centrale, on a, à la fin septembre, « l’été des bonnes femmes » (source des textes : wikipedia.org)
Chlorophylle et couleur verte
Une feuille est verte à cause de la présence d'un groupe de pigments appelés chlorophylles. Quand la chlorophylle est abondante dans les cellules, comme c'est le cas pendant la période de croissance des végétaux, le vert des molécules de chlorophylle domine et masque la couleur de tout autre pigment qui pourrait être présent dans la feuille. Ainsi les feuilles en été sont généralement vertes.
La chlorophylle occupe la fonction vitale d'absorber les rayons solaires et d'utiliser l'énergie résultant de cette absorption dans l'élaboration de la “nourriture” de la plante - les sucres simples qui sont produits à partir d'eau et de dioxyde de carbone.
Ces sucres sont la base du métabolisme de la plante et sont donc indispensables pour sa croissance et son développement. Comme toute molécule, la chlorophylle a une durée de vie, et donc elle est continuellement détruite.
Cependant, durant la période de croissance, le niveau de chlorophylle reste élevé du fait que la perte de chlorophylle est compensée par la plante et donc les feuilles restent vertes.
À la fin de l'été, les nervures qui assurent le transport de fluides vers l'intérieur et l'extérieur de la feuille sont progressivement obstruées par un bouchon de liège à la base des feuilles à l'endroit précis où le pétiole se brisera. Alors que cette couche de liège se développe, l'afflux d'eau et de minéraux se réduit de plus en plus rapidement. C'est durant cette période que le niveau de chlorophylle commence à décroître.
Caroténoïdes
Quand l'automne approche, certains facteurs à la fois internes et externes à la plante provoquent un ralentissement du renouvellement chlorophyllien, la vitesse de renouvellement devient alors inférieure à celle de la dissociation de la chlorophylle.
Pendant cette période, la synthèse en chlorophylle diminuant graduellement, l'effet de masque s'atténue lentement. Alors les autres pigments qui étaient présents dans les cellules durant toute la vie de la feuille commencent à apparaître.
Ce sont les caroténoïdes qui émettent dans des couleurs jaunes, brunes et orange. Les caroténoïdes se trouvent, au côté des pigments chlorophylliens, dans des organites appelées plastes, des structures minuscules à l'intérieur des cellules des feuilles.
Parfois ils sont si abondants dans la feuille qu'ils donnent à la plante une couleur vert-jaune, même en été. Pourtant, dans la plupart des cas, les caroténoïdes deviennent apparents pour la première fois en automne, quand les feuilles commencent à perdre leur chlorophylle.
Les caroténoïdes, qui se retrouvent couramment dans le monde du vivant, sont responsables de la couleur caractéristique de la carotte, du maïs, du canari, des jonquilles, ainsi que celle du jaune d'œuf et de la banane. Leur jaune et leur orange teintent les feuilles des espèces d'arbres à bois dur tel que le frêne, l'érable, le tulipier, le peuplier, le tremble, le bouleau, le merisier, le platane, le sassafras, et l'aulne.
Anthocyanes
Les rouges, les pourpres, et leur combinaisons qui parent le feuillage d'automne proviennent d'une autre famille de pigments appelées anthocyanes. À la différence des caroténoïdes, ces pigments ne sont généralement pas présents dans la feuille au cours de la période de croissance. Ces molécules apparaissent à la fin de l'été. En effet, tandis que la sève brute continue à affluer dans la feuille, la sève élaborée chargée de sucre, est bloquée par le bouchon de liège, provoquant une accumulation forcée de sucre dans les tissus foliaires. (source : wikipedia.org/ )
"La source de nos informations est indiquée pour chaque parution, mais au cas où l'auteur de vidéos, articles ou photos souhaiterait ne plus les voir figurer sur le site, qu'il nous en avertisse par mail, et nous les retirerons immédiatement"