Les ovnis et la physique de l'information
(Dessin : Les émanants)
La noosphère, selon la pensée de Vladimir Vernadsky et Pierre Teilhard de Chardin,
désigne la « sphère de la pensée humaine ».
Le mot est dérivé des mots grecs νοῦς (noüs, « l'esprit ») et σφαῖρα (sphaira, « sphère»), par analogie lexicale avec « atmosphère » et « biosphère ». Ce néologisme a été introduit en 19224 par Teilhard de Chardin dans sa « cosmogénèse». Une autre possibilité est la première utilisation du terme par Édouard Le Roy qui était, avec Teilhard, auditeur des conférences de Vladimir Vernadsky à la Sorbonne. En 1936, Vernadsky accepte l'idée de noosphère dans une lettre à Boris Leonidovich Lichkov (cependant, il affirme que le concept dérive de Le Roy). Dans la théorie originelle de Vernadsky, la noosphère est la troisième d'une succession de phases de développement de la Terre, après la géosphère (matière inanimée) et la biosphère (la vie biologique). Tout comme l'émergence de la vie a fondamentalement transformé la géosphère, l'émergence de la cognition humaine transforme fondamentalement la biosphère. Contrairement aux conceptions des théoriciens de l'hypothèse Gaïa ou des promoteurs du cyberespace, la noosphère de Vernadsky émerge au moment où l'humanité, par la maîtrise des processus nucléaires, commence à créer des ressources par la transmutation des éléments. Source : wikipedia
Des livres indispensables sur ce sujet :
OVNI 60 ans de désinformation-François-Parmentier
Ovnis et Conscience Nouveau paradigme de la Physique
AZTEC 1948 Crash d'ovni au Nouveau-Mexique
La science ignore toujours aujourd’hui l’incroyable défi pour la raison humaine que représentent les observations crédibles de nombreux phénomènes inexpliqués, parmi lesquels les coïncidences remarquables d’évènements parfois reliés par un sens. Leur synchronisme étrange exige la recherche de causes physiques tout en ne laissant aucune possibilité d’explication causale. Leur forte improbabilité nous impose de conclure qu’elles n’ont pas pour origine un hasard du à notre ignorance des causes. La pensée rationnelle actuelle ne sait y répondre qu’en invoquant le hasard ou la subjectivité de l’observateur, nous rappelant sans cesse qu’il est tout à fait normal que des évènements improbables se produisent de temps en temps...Source : philippeguillemant
Nous disions, dans un précédent article publié sur ce site, « Le philosophe et les OVNIS », que quelle que soit le bout par lequel on pouvait prendre le problème OVNI, celui-ci nous conduisait invariablement au même constat : l’exigence de réfléchir sur le sens que nous donnons au mot « réalité », tâche qui concerne aussi bien la science que la philosophie, cette dernière occupant, par son histoire, une place éminente dans ce débat. La nature intime du réel, « l’essence de l’être », comme disent les penseurs de la tradition, est en effet, la grande affaire des philosophes.
Les promesses que laisse entrevoir la physique de l’information nous offrent une possibilité parmi d’autres d’interroger ce que nous appelons le réel et intéresse donc de manière directe la recherche ufologique. Nous écrivons « parmi d’autres », car la physique a produit, ces dernières décennies, d’autres approches qui permettent d’ouvrir considérablement le champ des conjectures sur l’origine exacte du phénomène OVNI. Multivers, univers parallèles, univers jumeaux, réalités alternatives, font partie de ces objets curieux vers lesquelles nous pousse la recherche scientifique. Mais parce que la problématique OVNI constitue le plus grand déni de toute l’histoire des sciences, les chercheurs qui entrevoient dans ce phénomène la possibilité d'un éclairage inédit sur les nouvelles théories physiques de l'espace-temps sont encore contraints d'y puiser secrètement pour se hisser au niveau du défi que cet horizon nouveau représente. Ce travail s’accomplit comme en « contrebande », puisqu’aucun laboratoire de recherche n’inscrit, aujourd’hui comme hier, la question des OVNIS dans son programme de recherche, comme matériau capable de l'alimenter. De ce fait, les chercheurs qui tentent de le comprendre à l'aide de concepts nouveaux issus du travail « officiel » de la science, ont le rôle peu envieux de passagers clandestins.
Seule l’étrangeté du monde quantique, tel qu’il nous est décrit depuis les premiers travaux de Max Planck, au siècle dernier, nous paraissait pouvoir se hisser jusqu’alors au niveau de l’étrangeté du phénomène OVNI et être en mesure de nous donner des outils intellectuels suffisamment adaptés pour tenter d’en cerner les contours. En même temps, le physicien Richard Feynman avait écrit en 1965 dans The Character of Physical Law : « Je crois pouvoir affirmer que personne ne comprend vraiment la physique quantique ». Et nous pouvions alors tout aussi bien dire, sur le même registre: « personne ne comprend vraiment la nature et l’origine du phénomène OVNI ».
L’émergence d’une physique des particules qui allie l’étrangeté du monde quantique avec le paradigme informationaliste, change la donne. Nous affirmons que de nombreux témoignages portant sur des manifestations qui violent avec ostentation les principes les plus élémentaires de notre physique, ne peuvent trouver une explication que dans ce nouveau cadre. Mais il faut pour cela ajouter à l’information et aux objets quantiques qui en découlent (pixels, qubits, algorithmes etc.) ce que certains ufologues considèrent toujours comme la grande oubliée de la physique : la conscience.
La physique de l’information ne constituera une ouverture vraiment féconde pour l’ufologie que lorsqu’elle aura accepté l’idée que prendre en compte le rôle de la conscience dans la description de la matière ne constitue pas une attitude antiscientifique. Ce rôle, les physiciens ont en déjà pourtant éprouvé la prégnance à travers, en particulier, le phénomène dit de « décohérence quantique » qui relie l’effondrement de la fonction d’onde d’une particule avec l’acte d’observation d’un sujet. Avec cet effondrement, se produit alors une sélection instantanée d’un et un seul état parmi l’ensemble des états superposés possibles que la particule pouvait virtuellement réaliser. Sans la présence d’un observateur, c’est-à-dire d’un sujet conscient, cette sélection ne peut se produire.
À ma connaissance, aujourd’hui, seul le physicien français Philippe Guillemant investit pleinement ce sujet et explore le lien étroit existant entre la matière et la conscience, comme l’atteste son ouvrage La Route du Temps, paru en 2010. Certes, je n’oublie pas les travaux de David Bohm sur cette relation, dans les années 1990, dans le cadre de sa théorie de l’holographie quantique. Mais, dans tous les cas, l’irruption de la conscience dans le champ d’étude de la physique des particules possède des conséquences explosives. Aucun scientifique n’est dupe sur ce point, même si la plupart sont frileux. Cette introduction permet de tout subvertir ou presque. Ainsi, chez Philippe Guillemant, la linéarité du temps et la flèche de la causalité sont mises à mal par la possibilité d’une rétrocausalité devenue efficiente par les phénomènes de synchronicité ; l’unité de notre monde, qui pourrait se voir « dédoubler » en réalités alternatives ; la structure intime du temps, où l’on pourrait distinguer un temps relatif et un temps « vrai », etc...
Si l’on ajoute donc ce dernier paramètre, celui de la conscience, aux approches informationnelles de la physique, si on donne à la conscience la place qui lui est due, une place centrale, alors, croyons-nous, de nouveaux champs d’investigation très prometteurs s’ouvriront quant aux conjectures sur l’origine du phénomène OVNI, qui ne sera plus lui-même qu’une « conséquence seconde » d’une nouvelle étape de notre compréhension de la réalité. Nous pourrions ainsi, dans un cadre théorique qui intègre la conscience, ouvrir beaucoup de portes, avant de savoir aussi par la suite en refermer certaines.
Ce cadre nous fait entrevoir que la matière perçue, et les lois qui en régissent le comportement, ne seraient, au final, que l’illusion, pour notre conscience, d’un monde produit par de pures formes intelligibles. La densité, la pesanteur des choses, leur apparente résistance, auraient aussi peu de réalité que les images et les sons qui se manifestent sur l’écran d’un ordinateur, générés « en réalité » par des lignes de codes (selon le modèle de Stephen Wolfram) ou par des formes mathématiques (selon celui du cosmologiste Max Tegmark). Sauf qu’ici rien ne serait « simulé » mais bien donné et que l’écran, ce serait notre conscience. Il nous faudrait alors, en posant un lien indissoluble entre conscience et information, changer de terminologie, comme le suggérait l’ingénieur et ufologue Claude Lavat dans un échange que j’avais eu avec lui à Toulouse, et parler non plus d’information mais de cognition.
Ces conjectures donnent le vertige, même si elles ne sont que des conjectures. Qui pourra dire qu’elles n’ont pas de conséquences directes sur la compréhension du phénomène OVNI ? Elles ont le mérite de coller aux travaux les plus novateurs de la « science officielle », et d’ouvrir l’éventail des possibilités quant à l’origine des OVNIS, origines longtemps réduites à la seule hypothèse du voyage interplanétaire, dans une vision bien trop classique (sinon naïve) de la structure globale de l’univers et de son essence intime. Il nous faut en finir, une bonne fois pour toute, avec l’alternative trop simpliste qui a consisté pendant des décennies à devoir choisir entre l’hypothèse psycho-réductionniste et l’HET, l’hypothèse extra-planétaire au premier degré, l’une et l’autre conduisant sans discussion aucune à des impasses.
La nouvelle ufologie
Il n’est pas dans le propos de cet article de détailler toutes les conséquences que l’on pourrait tirer d’une physique de l’information reliée à une théorie de la conscience, quant à la compréhension que celle-ci pourrait nous fournir du phénomène OVNI. Qu’il nous suffise de dire ici que des travaux portant spécifiquement sur ces questions sont en cours, appelés à une diffusion publique, sans être tenus par le secret d’un quelconque « collège invisible ». On verra, à la lumière de ces publications et de leur réception, si le titre de ce cinquième paragraphe, « la nouvelle ufologie », était trop présomptueux ou au contraire pertinent. Celle-ci sera, à notre sens, incontestablement bien plus théorique que celle qui, à ses origines, se contentait de décrire des cas, d’évaluer le sérieux des témoins et de s’épuiser parfois à chercher chez eux le signe de quelque altération du jugement ou de quelque malhonnêteté. La nouvelle ufologie à laquelle nous rêvons sera infiniment plus riche d’hypothèses, de possibilités théoriques, de concepts novateurs et favorisera donc davantage l’attention au travail de la science plutôt que le tourment des témoins.
Il nous faudra désormais apprendre à penser dans un seul et même mouvement, la matière et la conscience qui la perçoit, démarche intellectuelle que les philosophes connaissent bien et qu’ils ont appelé « l’idéalisme ». A l’exception de quelques courants, comme le matérialisme ou l’empirisme, cette démarche constitue le principal message de l’ensemble de l’histoire de la philosophie, de Platon à Kant, de Berkeley à Hegel, etc. Car le secret du « mystère des OVNIS » réside dans cette équation où il s’agit de remettre dans le bon ordre les items qui la composent : Matière, conscience, information, énergie. Pour l’approche que nous privilégions, énergie et information sont comme les deux faces d’une même pièce de monnaie. Ils n’existent que dans et pour une conscience et se manifestent à elle comme expérience de la matière.
Qu’on ne nous dise donc pas ici que cette approche privilégie une « conception mentale » ou psychologique du phénomène OVNI. Le phénomène est bien matériel, il peut laisser des traces au sol, des échos-radars, et interagir avec notre environnement physique. Mais c’est notre environnement lui-même qui possède une composante mentale, et c’est pourquoi, il peut subir les distorsions que les OVNIS lui font parfois subir, au mépris des lois habituelles de notre monde, car ils en maitrisent le paramétrage et ils en ont compris l’essence profonde.
Philippe Solal agrégé de philosophie
Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse
Source (extraits) : ovnis-direct
Le philosophe français Bertrand Meheust a forgé, à partir de l’anglais « elusiveness, le concept d’élusivité pour précisément désigner cette caractéristique, cette capacité des OVNIS à esquiver toute objectivation poussée, et en un mot à se montrer, pour notre entendement, totalement insaisissables. Il faut insister sur ce point. En affirmant que les OVNIS sont insaisissables, il ne s’agit pas (ou pas seulement) de dire que nos avions ne peuvent les capturer, mais plus profondément que les concepts et les grilles cognitives qui nous servent habituellement à appréhender intellectuellement un objet sont ici prises en défaut. Concrètement, cette impossibilité peut s’énoncer de la manière suivante :
Il n’existe aucune caractéristique universelle, propre aux OVNIS, qui ne soit démentie par un témoignage contraire invalidant cette universalité.
Toute connaissance suppose la possibilité de s’appuyer sur des propositions universelles, c’est-à-dire valables pour tous les cas. Comprendre, c’est, par définition, « prendre ce qui est commun », ce qui est identique dans une diversité donnée. Il n’y a donc pas de « compréhension » ni de conceptualisation sans un minimum de traits universels, aussi bien pour définir une table que pour décrire les propriétés les plus complexes de la matière. Or cette universalité fait défaut dans le cas des OVNIS et l’on pourra toujours trouver un témoignage qui vienne contredire tout ce que l’on pourra dire sur eux. C’est ce caractère que Bertrand Meheust nomme précisément l’élusivité et qui nous empêche d’avoir intellectuellement prise sur les OVNIS.
Pour illustrer ce qui précède, les exemples ne manquent pas : de nombreux chercheurs ont été frappés par le fait que, suivant les époques, certains OVNIS semblaient « mimer » ou précéder de peu, dans leur apparence, des inventions technologiques humaines. Ainsi la vague des airships, à la fin du XIXe siècle, précède de peu l’apparition des dirigeables et autres zeppelins ; de même « les fusées-fantômes » observées en Suède, en 1946, jouxtent l’utilisation militaire des fusées nazies ; ou encore les triangles observés dans les cieux belges, au début des années 1990, coïncident curieusement avec le déploiement du F-117 américain, en particulier en Irak. Aurait-on ici une « loi », un « comportement » du phénomène universellement repérable ? Il n’en est rien. Des témoignages bien documentés font état d’ airships au Moyen Age ; la forme triangulaire a été rapportée en des temps plus anciens ; quant à la forme « soucoupique » ou lenticulaire, elle ne s’intègre pas à cette concomitance et semble indifférente à la chronologie des technologies humaines.
Dira-t-on qu’une caractéristique vraiment universelle des OVNIS concerne leur étonnant silence, quand ils passent au-dessus de la tête des témoins ? Cet aspect est fréquemment rapporté mais il n’est pas universel : on rapporte aussi des observations accompagnées de sifflements voire d’un réel vacarme. En réalité, ce qui est le plus frappant, c’est l’extrême hétérogénéité des formes sous lesquels le phénomène se manifeste : on témoigne à peu près de tout ce que la géométrie autorise d’imaginer : triangle, sphère, cônes, cornets, carrés, rectangles, cigares, goutte d’eau, lentille, œuf, forme en « v », etc. La forme discoïdale, si privilégiée, se présente elle-même sous des aspects très hétérogènes : en forme de deux assiettes renversées l’une contre l’autre, de sombrero, de cymbale argentée, de palet de hockey, avec ou sans dôme apparent, avec une échancrure en son milieu ou non, etc. Les trajectoires observées sont souvent décrites comme rectilignes, et glissent avec une superbe indifférence au-dessus de nos têtes, ou présentent des mouvements erratiques et nerveux, particulièrement déconcertants quand ils prennent la forme de serpentins multicolores.
Quant aux « rencontres rapprochées », le bestiaire improbable qu’il permet d’évoquer défie toute classification : les petits gris, les géants de deux mètres, les blonds angéliques, les lilliputiens, les êtres avec scaphandres/sans scaphandres, les hommes-phalènes, les insectoides, les très poilus, les imberbes, les très humains etc. ; certains de ces êtres parlent parfaitement la langue des autochtones avec lesquels ils conversent, quand d’autres bredouillent un galimatias incompréhensible…de quoi vraiment y perdent son latin et sombrer dans le ridicule.
Mais derrière cette extrême hétérogénéité, un fait, un seul, reste invariable, comme une exception à ce qui vient d’être posé : quelles que soient les époques et les lieux où des OVNIS sont rapportés, le phénomène se comporte d’une manière identique. Dans un même mouvement, il se montre et se dérobe. Ce « comportement » est contradictoire car il conjugue deux attitudes opposées : se montrer/se cacher. Pourquoi se montrer si c’est pour mieux disparaître ensuite ? Cette attitude évoque l’idée d’un jeu, comme l’a fait observer l’ufologue japonais Norio Hayakawa en déclarant que le phénomène OVNI pouvait-être considéré comme l’histoire de visiteurs « occupés à jouer sans fin au chat et à la souris avec nous ». Mais cette remarque n’enlève rien au mystère d’une telle attitude et à sa signification profonde.
Peut-on contourner l’élusivité du phénomène OVNI ?
L’analyse pourrait s’arrêter avec ce constat, finalement très socratique, qu’avec les OVNIS « nous savons que nous ne savons pas ». Mais certaines perspectives nous laissent à penser que nous pouvons désormais aller plus loin que ressasser notre impuissance à comprendre à quoi nous avons affaire et qu’il est possible de contourner l’élusivité que le phénomène a instauré entre lui et nous. De nouveau, une référence aux travaux de Jacques Vallée s’impose à mes yeux, au risque de faire penser au lecteur que cet article n’a, vis-à-vis de lui qu’une fonction apologétique, ce qui n’est pas le cas. Les arguments donnés par celui-ci pour réfuter l’hypothèse selon laquelle les OVNIS seraient des vaisseaux interplanétaires transportant des visiteurs venant d’un autre système stellaire, me paraissent décisifs. On les trouve, on le sait, disséminés dans toute son œuvre, et repris de manière plus systématique en annexe de son livre Révélations. Ils sont formulés de la manière suivante :
1) les rencontres rapprochées sont beaucoup plus nombreuses que ne l’exigerait toute exploration physique de notre planète ;
2) la morphologie humanoïde des prétendus " visiteurs " a peu de chances d’être apparue sur une autre planète, et d’un point de vue biologique, elle est mal adaptée au voyage dans l’espace ;
3) le comportement rapporté dans des milliers de récits d’enlèvements est en contradiction avec l’hypothèse d’expérimentations génétiques ou scientifiques menées sur des humains par une race plus avancée ;
4) la présence du phénomène tout au long de notre histoire prouve que les OVNI ne constituent pas une manifestation propre à notre époque ;
5) l’apparente aptitude des OVNI à manipuler l’espace et le temps suggère des hypothèses radicalement différentes et plus riches [que celle fournit par l’hypothèse extra-terrestre].
Tous ces arguments n’ont pas, à mon sens, la même force. L’argument n°2 me paraît le plus faible, dans l’ignorance où nous sommes de la manière dont la vie pourrait (ou a pu) évoluer sur une autre planète que la nôtre, même en respectant le schéma darwinien le plus orthodoxe. L’arguments n°1, sur le nombre exorbitant de témoignages, et le troisième, sur la permanence du phénomène dans l’histoire humaine, me paraissent les plus forts. Ce dernier argument emporte avec lui toutes les tentatives pour penser les vagues d’OVNIS comme les étapes d’un programme en forme de boucles d’apprentissages, et pour interpréter le phénomène comme une initiation progressive dont les calculs statistiques nous révéleraient le calendrier. Ces tentatives auraient eu du sens dans l’hypothèse d’un cycle dont le début aurait pu être clairement repérable, ce qui n’est absolument pas le cas ici. Les arguments 3 et 5, qui mettent l’accent sur le caractère manipulatoire du phénomène me semblent, enfin, importants, mais non décisifs, car ils ne sont pas incompatibles avec l’hypothèse extra-terrestre « classique », en supposant l’existence (au moins) d’une civilisation supérieurement avancée sur le plan scientifique et technologique.
Mais le caractère pléthorique des « visites » (utilisons provisoirement ce terme) et leur attestation à toutes les époques de l’histoire humaine indiquent que nous avons affaire à autre chose, quelque chose de plus compliqué que le programme de quelque corps expéditionnaire venant « simplement » d’une autre planète que la nôtre, pour nous observer, et le cas échéant, prélever quelques plants de lavandes. Ce rejet irrite fortement certains chercheurs éminents comme Gildas Bourdais, par exemple, et plus généralement, on sait que l’invalidation de « l’hypothèse extra-terrestre » par Jacques Vallée (et ceux qui suivent sa « ligne » comme Jean Sider ou John Keel) lui a valu bien des détracteurs et des incompréhensions, tout comme son idée « d’un système de contrôle » souvent jugé obscur. Certains chercheurs vont même jusqu’à nier ce qui fait la spécificité de son approche en affirmant que postuler, comme il le fait, l’existence d’un plan extra-dimensionnel, c’est encore se référer à des entités extra-terrestres dont l’origine est certes plus exotique, plus « sophistiquée » mais finalement toujours extra-terrestres, puisque ces entités n’appartiendraient à aucune des communautés qui peuplent la Terre.
Présenter les choses de cette manière c’est méconnaître la rupture conceptuelle évoquée plus haut, celle qui fut initiée dès ses premiers ouvrages. Ce qui est décisif, dans cette rupture, c’est la démarche qui consiste à considérer que le phénomène OVNI représente un problème bien plus complexe, bien plus dérangeant, bien plus subversif que ce que l’HET permettrait de résoudre. Le coup de force théorique a consisté à envisager le phénomène de manière « holistique », comme l’élément d’une typologie plus vaste parmi lesquels d’autres phénomènes trouvent leur place et que rien, a priori, ne permettait de relier entre eux. Dans cette typologie ouverte, les apparitions mariales, les légendes folkloriques, les témoignages rapportant l’observation de cryptides, (pour ne citer qu’eux), forment un ensemble dans lequel les OVNI deviennent l’une des pièces, au sein d’un tableau plus vaste. Cette ouverture « grand angle » est bien sûr irritante car elle est bien plus coûteuse en hypothèses que celle qui privilégie l’HET ; elle malmène davantage la raison que celle, au final plus « acceptable », qui consiste à supposer que des astronautes d’un autre monde font déjà ce que nous projetons de faire nous-mêmes dans le futur, c’est-à-dire visiter d’autres planètes habitées, lorsque nous les aurons repérées et que nous posséderons les moyens technologiques de le faire.
La ligne théorique ouverte par Vallée ne se limite donc pas à « postuler » un univers dont l’architecture est différente de celle que nous avons modélisée, faite de dimensions emboitées, d’étages spatio-temporels qui échappent à nos perceptions. Elle conjecture que l’OVNI, appréhendé comme un vaisseau spatial, est un leurre qui joue avec notre perception et notre conscience, pour nous faire croire que nous sommes face à des êtres qui font déjà ce que nous voulons faire dans le futur, en visitant d’autres terres habitées. Le leurre est poussé si loin que les prétendus astronautes de ces « vaisseaux interplanétaires » mentent de manière éhontées aux témoins à qui ils affirment venir de Mars ou de Jupiter, ou de la face cachée de la lune. Cette ligne d’interprétation suppose donc que le phénomène OVNI instaure avec nous « un jeu de miroir » par rapport à nos propres aspirations et à notre propre histoire, qui sont mis en scène avec un sens aigu de la théâtralité.
Cette approche, il est vrai, se situe aux antipodes du vieux principe philosophique dit du « rasoir d’Ockham » qui, comme on sait, nous enjoint de toujours privilégier l’économie des moyens, d’être parcimonieux en hypothèses pour expliquer un phénomène, et donc de toujours aller vers la solution la plus simple, car la nature elle-même, dans sa perfection, est économe de ses moyens. Ce principe, dont le soubassement théologique est évident, concerne les phénomènes naturels (ce que les manifestations d’OVNIS ne sont pas), et il est récusé par la science contemporaine qui a bien appris, surtout au XXe siècle, que l’explication la plus simple n’est pas nécessairement la plus vraie car la nature ne connaît pas le principe d’Ockham.
Mais indépendamment de la valeur intrinsèque (ou non) de ce principe, c’est bien l’extrême complexité du phénomène OVNI qui nécessite de le rejeter, afin de se hisser au niveau du défi qu’il constitue. Surtout, la « ligne holistique » qui est ici privilégiée permet de poser que notre physique n’est pas fausse, et qu’accessoirement s’intéresser aux OVNIS, ce n’est pas faire de « l’anti-science ». Elle signifie que les incroyables prouesses observées et que le comportement si étrange de la matière que les témoins décrivent, n’exigent pas l’existence d’une science plus élaborée et en contradiction avec la nôtre, mais bien plutôt l’existence d’une organisation différente de ce que nous appelons l’univers et de ce que nous nommons la « réalité ».
C’est la manière dont nous concevons l’univers qui doit être profondément modifiée, et avec elle, notre définition de la réalité. La cosmologie est, dans ce contexte, aux premières loges, pourrait-on dire, puisqu’elle conjugue, dans ses efforts pour rendre compte de la structure de l’univers, les connaissances apportées par la physique des particules tout autant que celle issue de la théorie de la Relativité. Or, on le sait, la cosmologie est en crise. Notre matière, celle qui nous constitue et que les physiciens nomment la matière baryonique, constituerait, selon les derniers travaux parus sur le sujet, 4,9% de l’univers observable, contre 26,8% pour la mystérieuse « matière noire » et 68,3 % de la non moins mystérieuse « énergie noire » qui, contre toute attente joue le rôle de force répulsive et accélère l’expansion de l’univers.
Bien sûr, ces données ne peuvent pas être utilisées pour accréditer la réflexion sur les OVNIS, mais elles nous invitent à beaucoup d’humilité par rapport à notre connaissance de l’univers et aux surprises que sa structure profonde pourraient encore nous réserver. Ce point est fondamental si on le rapporte à la physique qui était celle du XIXe siècle, dont l’état (croyait-on) d’achèvement ne laissait aucune place pour tenter de penser le phénomène dont il est ici question. On disait alors que grâce à la science newtonienne, qui nous avait donné les clefs permettant d’expliquer les mouvements des corps célestes, la physique était quasiment « close et achevée ». L’incertitude et la crise de la science contemporaine, quant à la structure profonde de l’univers, aussi inconfortable soit-elle sur un plan intellectuel, permet d’espérer qu’un jour toutes les spéculations sur l’origine du phénomène OVNI trouveront un cadre d’analyse plus rigoureux.
Des notions totalement absentes au XIXe siècle comme celle d’une « géométrie » de l’univers, la possibilité d’ajouter des dimensions supplémentaires à nos modèles physiques (comme l’a fait allègrement la fameuse théorie des cordes), la conceptualisation par la physique quantique d’univers virtuels et superposés, qui en s’actualisant deviennent parallèles aux nôtres, l’hypothèse de l’existence d’un multivers ou « univers d’univers » pour expliquer le réglage incroyablement précis (et heureux) des constantes fondamentales de la physique, réglage qui a permis à notre univers de « s’allumer », donnent le vertige. Ces notions ne fournissent pas une solution au phénomène OVNI mais rendent pensables une solution (ce qu’aucune autre période de la courte histoire de la physique ne permettait de faire), en nous laissant entrevoir que tôt ou tard une profonde transformation de ce que nous appelons « l’univers » permettra de faire la lumière sur son origine.(...)
Source : ovnis-direct
Un peu d'humour !
Sommes-nous des entités virtuelles ?
Ne sommes-nous pas des sortes d’entités virtuelles intégrées à une « matrice » qui serait contrôlée par une forme hyper-évoluée de vie extraterrestre ? Nous pensons que nous sommes réels et que nous vivons dans un monde qui ne l’est pas moins, mais selon certains chercheurs audacieux dont fait partie Paul Davies, astrobiologiste de l’Université d’Etat d’Arizona, nous ne serions que des « sous-programmes » au sein d’un gigantesque programme géré par une civilisation extraterrestre qui pourrait avoir un milliard d’années d’évolution derrière elle. Cette civilisation manipulerait des « structures » situées au-delà de la matière, de l’énergie, et même de l’information. De quoi donner le vertige et de revoir nos idées sur la forme et les capacités que pourraient avoir des entités incommensurablement plus évoluées que nous.
1) Au-delà de la matière et de l’information
Sur l’excellent site Internet « Ovnis-USA », aujourd’hui en sommeil, est publié un article (toujours en ligne le 20/07/2012, et que nous reproduisons ci-dessous) de Casey Kazan pour le Daily Galaxy intitulé « Au-delà de la compréhension humaine » (novembre 2010). Ce court texte amorce une réflexion passionnante sur les apparences que pourraient revêtir des formes de vie extraterrestres très évoluées. Ce qui est fascinant en lisant l’article, c’est d’imaginer que ces extraterrestres pourraient avoir un million d’années d’avance sur nous. Quelle(s) forme(s) aurait un être sensible, conscient et intelligent ayant bénéficié d’une évolution aussi longue ? C’est une question très stimulante pour l’esprit. Elle nous oblige, en effet, à dépasser nos limites conceptuelles actuelles et à nous projeter vers des « horizons lointains », des futurs possibles, qui seront peut-être les nôtres dans un million d’années. En explorant ces territoires de la spéculation situés aux limites de nos capacités de conceptualisation, des chercheurs à l’esprit particulièrement aventureux, ont envisagé la possibilité qu’une intelligence extraterrestre hyper-évoluée disposerait peut-être du pouvoir de manipuler la réalité à un niveau qui nous dépasse. Ils imaginent même, en allant le plus loin possible dans cette voie de réflexion, que la totalité de notre Univers serait une réalité virtuelle créée de toute pièce par cette intelligence. Notre existence humaine ne serait alors qu’un « sous-programme » à l’intérieur d’une inconcevable « matrice » qui aurait peut-être déjà tout planifié. Les intentions et les objectifs de cette « matrice » nous seraient bien évidemment inconnus. Nous serions seulement conscients d’être une minuscule partie d’une structure virtuelle gigantesque qui pourrait abriter une multitude d’autres mondes. Cette conception « virtualiste », si je puis dire, de notre environnement et de nous-même n’est qu’une intuition, mais elle nous permet de faire le lien avec une nouvelle vision du réel dont les fondements ne reposeraient plus sur la matière ou les particules élémentaires, ni même sur l’énergie, mais plus fondamentalement encore sur la notion d’information. Dans son ouvrage intitulé « The eerie silence », le physicien australo-britannique Paul Davies va encore plus loin. Il se demande, en effet, s’il n’y aurait pas autre chose que de la matière et de l’information dans l’Univers. Il imagine ainsi qu’au-delà du niveau 1 (niveau de la matière) et du niveau 2 (niveau de l’information), il existerait un troisième, puis un quatrième, et même un cinquième niveau de réalité qui seraient tous situés bien au-delà de ce que nous nommons matière et information. Selon Davies, seule une civilisation ayant au minimum un milliard d’années d’évolution derrière elle serait en mesure d’accéder à de tels niveaux et serait capable de les contrôler.(...) Publié le 31/03/2014 par Daniel Robin Source (extraits) : ovnis-direct
Voir aussi :
les-ovnis-font-naitre-une-nouvelle-conscience
Quand l'esprit influe sur la matière
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