Migrations spectaculaires
C'est tous les ans le même manège !
Une fois arrivés à bon port, les mâles creusent un trou dans lequel la femelle y dépose ses oeufs, clôturant ainsi l'un des phénomènes naturels que CNN vient tout récemment de classer parmi les 10 migrations les plus impressionnantes de la planète.
Le temps de cette vaste entreprise, jusqu'à 18 jours, près de cent millions de crabes composent une étonnante procession rouge qui parcourt les villes et les routes. Ce périple est décrit comme un régal pour les sens des photographes et de tout amoureux de la nature.
La migration est un évènement suivi de très près par les résidents de l'Île Christmas. Sous la houlette de Parks Australia, le parcours des crustacés est optimisé par la mise en place d'un réseau élaboré de clôtures et d'infrastructures pour s'assurer qu'ils atteignent leur destination sans encombres.
Des efforts qui n'empêchent pas près d'un million de crabes de rester chaque année sur le carreau d'après le site internet de l'ïle Christmas. "En plus du risque accru de déshydratation lorsqu'ils doivent traverser des zones déboisées,des milliers d'adultes et de jeunes crabes sont écrasés par des véhicules quand ils s'aventurent sur les routes fréquentées par les voitures", est-il notamment indiqué.
(source : huffingtonpost)
une invasion spectaculaire
Qu’ils sont mignons ces petits crabes rouges ! Et qu’ils sont nombreux surtout ! Plus d’unecentaine de millions qui chaque année se déplacent d’un bout à l’autre de l’Ile Christmaspour se reproduire. Spectacle étonnant !
Tous les ans, c’est le même manège. Au printemps, le crabe rouge de l’Ile Christmas, à 2000 km de la côte Ouest de l’Australie, sort un bout de pince pour aller tâter de la femelle. Sortant de son habitat naturel – la forêt tropicale – il se dirige vers les plages de l’île pour aller y creuser des trous. Les plus forts arrivent les premiers, bientôt dépassé en nombre par les femelles. Malgré l’embarras du choix, ça se tire les cheveux, les pinces pour tirer le maximum de coups… Dans les trous creusés dans le sable ont lieu les accouplements, puis les mâles se barrent dard-dard pour retourner dans la forêt.
(source : /videos.arte)
Les femelles, elles, restent une dizaine de jours sous terre avant d’aller pondre dans la mer. Avec pas moins de 100 000 oeufs pour chaque crabette, imaginez la nappe gluante que cela provoque dans la flotte…
Bonjour la baignade.
Quelques jours plus tard, les bébés crabes, qui ne mesurent que quelques millimètres, sortent de l’eau et font le même chemin retour que leurs aînés : ils vont se planquer dans la forêt tropicale et ne ressortiront que trois ans plus tard pour continuer le grand cycle de la vie.
Lors de la transhumance, qui dure une petite quinzaine de jours, mieux vaut fermer sa porte ! Car les crabes rouges s’infiltrent partout… Pourquoi ? D’abord parce que rien ne peut les arrêter (ou presque) pour rejoindre leur lieu d’amour, et parce que sur le chemin, il faut bien se nourrir ! Généralement, ils servent d’éboueurs : en se nourrissent de feuilles mortes, de fleurs, de fruits pourris. De temps en temps, ils croquent un petit bout de congénère mort…
Et ils n’hésitent pas non plus à casser la croute dans votre cuisine si besoin, d’autant qu’ils sont très forts pour dénicher de quoi se mettre sous la dent.
Transhumance des mille dangersPour rallier la forêt tropicale à la plage, le chemin est plein d’embuches. Il faut d’abord traverser la jungle où des hordes de fourmis jaunes (espèce importée par les bateaux qui n’a rien à faire là et qui perturbe l’eco-système) vous attaquent et vous dévorent sur place. Les crabes doivent également faire gaffe aux oiseaux qui s’en donnent à coeur joie pour le plus gros festin de l’année.
Et puis, vous vous en doutez, il faut également passer par la route. Et là, forcément ça coince un peu. Heureusement, la bonne nouvelle pour les crabes, c’est que :
- l’île ne compte que 2000 habitants, soit … pas des masses.
- Les habitants sont fans de ces crabes qui font la renommée de leur île. Ils en prennent donc grand soin et mettent chaque année en place des dispositifs pour limiter l’hécatombe.
Sous la houlette de Parks Australia, le parcours des crustacés est donc optimisé grâce à l’installation d’un réseau élaboré de clôtures et d’infrastructures : barrières le long des routes pour pousser les crabes à emprunter les tunnels et accéder de l’autre côté sans encombres, routes coupées à la circulation, vitesse réduite pour les automobilistes et présence d’une armée de "balayeurs" qui se chargent de faire avancer les crabes plus vite afin d’éviter qu’ils terminent en bouillie. Il faut faire vite car les vagues de crabes arrivent d’un coup (et pas forcément à date fixe), ce qui représente une grosse masse de travail pour les employés du parc national australien.
Ces efforts n’empêchent malheureusement pas les accidents. Ainsi, près d’un million de crabes restent sur le carreau chaque année. Soit 1% de pertes.
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(source : theglobserver)
Migration animale
Comment les oiseaux migrateurs savent-ils se diriger ?
Chaque année, à l'automne, certains oiseaux entreprennent le même curieux voyage dont ils reviennent au début du printemps : un aller retour entre le Nord couvert de neige et les chaudes régions du Sud.
De sacrés voyageurs
Les oiseaux d'Eurasie et d'Amérique du Nord traversent l'Equateur pour passer l'hiver en Afrique ou en Amérique du Sud. Ainsi une sterne arctique baguée, a été retrouvée 90 jours plus tard au sud de l'Afrique, à 14 500 km de son point de départ. Une autre a volé sur une distance impressionnante d'au moins 22 500 km, du Groenland au large de l'Australie. Les oiseaux terrestres ne sont pas en reste : le plus connu en Europe, la cigogne, parcourt chaque année deux fois 7000 km pour rallier l'Afrique à l'Europe.Des milliers de kilomètres sans GPS et sans se perdre, cela a de quoi nous intriguer. Quatre théories, non exclusives, sont envisagées. D'abord, les repères visuels. De nombreux oiseaux semblent suivre les rivières, les côtes et les chaînes de montagnes afin de parvenir à la bonne destination. Cependant, cette idée n'explique pas comment les oiseaux évitent de se perdre pendant leur toute première migration.
Le ciel comme point de repère
Peut-être utilisent-ils le Soleil. Les oiseaux se serviraient des ombres projetées par le Soleil pour se localiser, et des rayons ultraviolets, perceptibles même en cas de temps couvert.
Une mystérieuse boussole interne
De plus, beaucoup d'oiseaux migrent la nuit : savent-ils utiliser les étoiles ou la lune pour leur navigation ? Des expériences menées sur les bruants indigos montrent que les jeunes oiseaux semblent utiliser la rotation des étoiles autour de l'étoile polaire pour distinguer le nord du sud. Mais alors, comment font-ils une fois dans l'hémisphère sud, où l'étoile polaire ne peut être vue ?
Enfin, il reste l'orientation par rapport au champ magnétique terrestre. Les chercheurs ont détecté de minuscules cristaux de magnétite le long de la zone olfactive dans le cerveau de certains oiseaux. A l'intérieur du crâne des pigeons a été localisé un petit tissu particulier de 1 mm sur 2 qui contient plus de dix millions de petits cristaux allongés de magnétite. Or, ce composé de fer et d'oxygène est le même que celui dont sont faites les aiguilles des boussoles. Les biologistes ne savent toujours pas comment les oiseaux peuvent percevoir la position des cristaux de magnétite dans leur tête. Mais les pigeons voyageurs semblent affectés par les variations du champ magnétique. Relâchés à des endroits où le champ magnétique terrestre est anormalement élevé, ils ont du mal à retrouver leur chemin.Plus étonnant, il arrive que des oiseaux perdent leur chemin, mais qu'ils soient ensuite capables de se réorienter. Comment ? Cette question fait toujours l'objet de recherches. Les oiseaux pourraient donc suivre le Soleil, la Lune et les étoiles en utilisant leur mouvement apparent comme boussole, détecter de faibles champs magnétiques avec les petits cristaux de magnétite de leur tête. Ils pourraient également suivre de faibles odeurs et utiliser la pression atmosphérique. Plus étonnant, il arrive que des oiseaux perdent leur chemin, mais qu'ils soient ensuite capables de se réorienter. Comment ? Cette question fait toujours l'objet de recherches. A suivre donc...
Source : P. Martin
Autre hypothèse décrite dans le livre de Lynn Mac Taggart (Le Champ, p. 59, Ariane, 2008) faisant référence aux travaux de Fritz-Albert Popp (biophysicien), les animaux ne feraient pas appel aux champs magnétiques pour retrouver leur maître ou migrer, mais plutôt à cette capacité de communication subatomique. Ce serait la même chose pour les oiseaux ou les poissons qui évolueraient en coordination parfaite, grâce à cette faculté de communiquer ensemble par l'émission d'information-lumière immédiate.
Le phénomène continue d'être mystérieux
La migration animale est un phénomène présent chez de nombreuses espèces, qui effectuent un déplacement (voire un périple), souvent sur de longues distances, à caractère périodique qui implique un retour régulier dans la région de départ. Les mouvements sans retour, qui conduisent à une extension de l'habitat de l'espèce, correspondent plutôt à un phénomène de colonisation.
Ces deux « mouvements » qui peuvent nécessiter des corridors biologiques spécifiques ou partagés, plus ou moins délimités selon les espèces, jouent un rôle important en matière desélection naturelle et d'évolution.
Les migrateurs et les raisons de la migration
Elle est contrôlée par le système hormonal (mélatonine principalement), lequel, via les horloges biologiques et nycthémérales s'accordent aux périodes de changements de conditions climatiques (réchauffement, refroidissement, durée du jour ou brusque et important apport d'eau douce pluviale en zone équatoriale). D'autres facteurs peuvent intervenir tels que des sécheresses ou variations dans la disponibilité de nourriture, notamment liés à des phénomènes globaux tels qu'El Niño, ou à des modifications anthropiques du milieu. Le dérèglement climatique pourrait donc affecter les migrateurs.
En migrant, les oiseaux, poissons, certains insectes, papillons notamment, ou mammifères (marins notamment) ont accès à une nourriture plus abondante. Le fait que la migration se produise au changement de saison a marqué l'esprit populaire au point de créer des proverbes comme une hirondelle ne fait pas le printemps. Le retour des oiseaux migrateurs dans les régions tempérées ou circum-polaires pour y nicher pourrait notamment être expliqué par la présence moindre de prédateurs et une moindre concurrence lors de la collecte de la nourriture avec les autres espèces. Les longs déplacement pourraient peut être aussi limiter le risque de surexploiter le milieu et d'y favoriser la pullulation de parasites. Les grands mammifères migrateurs terrestres tels que le caribou, gnou, bison d'Amérique du Nord, etc. ont modelé les paysages sur de grandes distances.
- Migration des oiseaux
- Migration des poissons
- Migration des insectes
- Migration des papillons
- Migration verticale
- Migration des tortues de mer
- Migration des cétacés
- Migration des bovidés africains
Les trajets migratoires
Les itinéraires de migration répondent aux exigences et aux aptitudes des différentes espèces ; certaines suivent des rivages, des berges ou fleuves, se regroupent pour passer les cols, les isthmes ou détroits, alors que d'autres filent droit, sous les mers, ou en survolant déserts et océans. Les routes ainsi suivies se croisent et se recroisent tissant un réseau très complexe autour de la planète.
Les notions de corridors biologiques et de réseau écologique regroupent ces axes de migration, mais aussi des axes naturels de (re-)colonisation ou circulation dans la matrice éco paysagère.
Au cours de leur trajet, certains oiseaux s'orientent avec le soleil, plus exactement ils sont sensibles aux rayons ultra-violets émis par le Soleil (visibles même à travers les nuages). Les oiseaux peuvent aussi s'orienter avec la lune, les étoiles et par le champ magnétique terrestre, c'est le cas des pigeons qui semblent avoir une boussole interne. La tortue Caouanne se montre sensible à la latitude en fonction du champ magnétique terrestre et de son inclinaison ; De très jeunes tortues de cette espèce placées - peu après leur éclosion - en bassin reproduisant des conditions de champ magnétique d’autres régions (Porto Rico et Cap-Vert ; deux lieu situés sur leur route migratoire habituelle à la même latitude (20 ° N), mais à deslongitudes différentes) se sont rapidement orientées dans la direction qu’elle doivent y prendre durant leur migration (respectivement vers le NE et vers le SE). Certains insectes sont sensibles à l'incidence (ou à la polarisation) des rayons solaires ou renvoyés par la lune. D'autres espèces ou les mêmes utilisent les odeurs ou des infrasons pour se situer. Ceux qui ont déjà effectué plusieurs migrations ont sans doute des points de repères dans le paysage.
Il existe parfois un apprentissage des routes migratoires ; Chez certaines espèces d'oiseaux ou de mammifères voyageant en groupe (les oies par exemple) les jeunes apprennent, avec le groupe à mieux se repérer lors de leurs premières migrations. Les années suivantes, leur trajet sera plus direct.
Pour beaucoup d'espèces, les moyens utilisés par les animaux pour retrouver leur route jusqu'à destination sont encore très mal compris. Dans certains cas la migration n'est pas un aller-retour. Par exemple, les femelles de crabes dormeurs s'éloignent de la côte au fur et à mesure qu'elles vieillissent. Certaines ont été retrouvées à 250 km au large du lieu où elles avaient été marquées et relâchées, et dans ce cas elles se sont éloignées contre le courant moyen.
Le voyage
Les migrateurs partent généralement après avoir fait le plein d'énergie, car leur trajet ne leur laissera généralement pas l'occasion de trouver assez de nourriture, notamment lors du survol des déserts et des montagnes ou des mers pour les oiseaux migrateurs. Cette énergie est stockée sous forme de graisse, qui sera consommée en cours de route, les animaux arrivant souvent à destination affamés et épuisés. Lorsque la réserve de graisse est insuffisante, l'animal peut mourir d'épuisement avant d'atteindre son but.
Si le phénomène de la migration des saumons et anguilles est connu depuis des milliers d'années, celui des oiseaux n'a été vraiment prouvé à la fin du xviiie siècle grâce au baguage des oiseaux. La migration de nombreux insectes, de chauve souris et des mammifères marins n'est étudiée que depuis quelques décennies. le suivi par satellite a permis de préciser certaines routes migratrices et de prouver que le voyage aller diffère du voyage retour et qu'au sein d'une espèce, des groupes peuvent suivre des voies très différentes pour rejoindre un même site. Chez une espèces de papillon d'Afrique du Nord les adultes migrent vers le grand nord à l'année n. Ils y meurent après avoir pondu, et l'année suivante, c'est la nouvelle génération qui migre vers le sud.
Les sites servant de haltes migratoires sont particulièrement importants. La préservation de ces sites et des Corridor biologique les réunissant est vitale pour ces espèces.
Un cas particulier
La migration verticale
(source : wikipedia)
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