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Spiritualité et bien être

Les filtres de la pensée

CROYANCES, BIOLOGIE ET PROGRAMMATION HUMAINE par BRUCE H. LIPTON

BRUCE LIPTON

Extraits de son livre La Biologie des croyances
Ariane Éditions, 2006

NOS CROYANCES CONTRÔLENT NOTRE BIOLOGIE [ pages 156 à 166 ]

Quand la pensée positive se gâte

Il est important pour notre santé et notre bien-être de canaliser l'énergie de l'esprit vers des pensées positives et vivifiantes, et d'éliminer les constantes pensées négatives, qui sont débilitantes. Mais, et  j'insiste fortement sur ce "MAIS", le seul fait de penser positivement n'a pas nécessairement d'effet sur nos vies! En réalité, ceux chez qui la pensée positive ne réussit pas deviennent encore plus démunis face à une situation qu'ils croient sans issue, car ils pensent avoir épuisé tous les remèdes de l'esprit et du corps.

Ce que ces décrocheurs de la pensée positive n'ont pas compris, c'est que même si les subdivisions de l'esprit, le conscient et l'inconscient, semblent séparées, elles sont interdépendantes. Le conscient est le créatif, celui qui peut créer les pensées positives. En revanche, l'inconscient est un archivage d'actions-réactions mémorisées, archivage hérité de l'instinct et de l'expérience acquise. L'inconscient fonctionne uniquement par habitude. Il rejoue sans cesse les mêmes réactions comportementales aux signaux de la vie, et c'est déplorable. Combien de fois êtes-vous parti en guerre pour un détail aussi bête qu'un tube de dentifrice ouvert ? Comme, dès l'enfance, on vous a montré à soigneusement remettre le bouchon sur le tube, votre "esprit programmé" s'active et vous vous mettez automatiquement en colère en voyant le tube débouché. Ainsi, vous répétez tout bonnement le mécanisme d'action-réaction d'un programme comportemental stocké dans votre inconscient.

Sur le plan des capacités neurologiques, l'inconscient est des millions de fois plus puissant que le conscient. Si la volonté du conscient entre en conflit avec la programmation inconsciente, laquelle des deux l'emportera à votre avis? Vous aurez beau vous répéter sans cesse l'affirmation positive que vous êtes digne d'être aimé ou que votre tumeur cancéreuse se résorbera, si, dans l'enfance, on vous a constamment répété que vous étiez nul et maladif, ce message programmé dans votre inconscient minera tous vos efforts en vue de changer...

Les filtres de la pensée

L'esprit prime sur le corps

Récapitulons ce que nous savons des cellules. Dans les chapitres précédents, nous avons vu que les fonctions physiologiques vitales des cellules sont le résultat direct du mouvement d'"engrenage" ou d'assemblage de leurs protéines. Bien que les protéines constituent le matériau du corps, des signaux environnementaux complémentaires sont nécessaires pour les animer de mouvements. Le contact entre les signaux environnementaux et les protéines cytoplasmiques qui génèrent le comportement s'effectue dans la membrane cellulaire, laquelle reçoit les stimuli, puis enclenche la réaction cellulaire vitale appropriée. La membrane fonctionne comme le "cerveau" de la cellule. Les protéines membranaires intrinsèques (PMI) sont les sous-unités physiques fondamentales du mécanisme de l'"intelligence" cellulaire. Par définition fonctionnelle, ces complexes protéiniques sont des "commandes de perception" qui relient la réception des stimuli environnementaux aux voies protéiniques de production de réaction.

Les cellules réagissent généralement à une variété de "perceptions" rudimentaires qu'elles ont de leur entourage. Ces perceptions détectent la présence d'éléments comme le potassium, le calcium, l'oxygène, le glucose, l'histamine, l'œstrogène, les toxines, la lumière et certains autres stimuli, dans leur environnement immédiat. C'est l'interaction simultanée de dizaines de milliers de commandes-réflexes de perception dans la membrane, chacun décodant directement un signal environnemental distinct, qui crée collectivement le comportement complexe d'une cellule vivante.

Durant les trois premiers milliards d'années de vie sur terre, la biosphère était constituée d'organismes unicellulaires à l'état libre, dont les bactéries, les algues et les protozoaires. Même si nous avons toujours considéré ces organismes comme des individus solitaires, nous savons maintenant que les signaux moléculaires utilisés par chaque cellule pour régler ses fonctions physiologiques peuvent aussi influencer le comportement d'autres organismes, pour peu que ces signaux soient émis dans l'environnement. Ces signaux assurent la coordination des comportements entre les divers organismes unicellulaires dispersés. L'émission de signaux moléculaires dans l'environnement a permis aux cellules individuelles d'augmenter leurs chances de survie puisqu'elles avaient ainsi la possibilité de vivre en "communautés" primitives...

Au fil de l'évolution, les cellules ont maximisé le nombre de PMI de "conscience" que leurs membranes pouvaient contenir. Afin d'acquérir plus de conscience et d'améliorer ainsi leurs chances de survie, les cellules ont commencé à se regrouper, tout d'abord en simples colonies, puis en communautés cellulaires hautement structurées. Telles que décrites plus tôt, les fonctions physiologiques des organismes multicellulaires sont réparties parmi les diverses communautés spécialisées de cellules formant les tissus et les organes. Dans ces regroupements, la fonction intelligente de la membrane cellulaire est assurée par les cellules spécialisées des systèmes nerveux et immunitaire de l'organisme.

Ce n'est que depuis 700 millions d'années, ce qui est récent par rapport à l'apparition de la vie sur terre, que les cellules individuelles ont fini par s'assembler en communautés multicellulaires serrées, soit les communautés animale et végétale que l'on connaît aujourd'hui. Ces communautés fermées et plus évoluées se servaient des mêmes signaux moléculaires de coordination que les cellules à l'état libre. En régulant étroitement l'émission et la distribution de leurs signaux moléculaires de contrôle, ces communautés étaient à même de coordonner leurs fonctions et d'agir comme une seule et même entité vivante. Chez les organismes multicellulaires plus primitifs sans système nerveux spécialisé, la transmission de signaux moléculaires au sein d'une communauté servait de "cerveau" élémentaire, sous la forme d'une information coordonnée, partagée par toutes les cellules. Dans de tels organismes, chaque cellule décodait directement les signes de l'environnement et y adaptait son comportement.

Cependant, lorsque les cellules se groupèrent en une communauté, une nouvelle politique devait être établie. Dans une communauté, les cellules individuelles ne peuvent agir indépendamment et faire ce qui leur plaît. Le terme "communauté" sous-entend que tous les membres adhèrent à un plan d'action commun. Chez les animaux multicellulaires, même si les cellules individuelles sont capables de "percevoir" l'environnement autour de leur propre "peau", elles peuvent ne pas avoir conscience de ce qui se passe plus loin, notamment dans le milieu où vit l'animal. Une cellule hépatique profondément enfouie dans le foie peut-elle avoir une réaction avisée devant la présence d'un voleur chez vous? Le contrôle des comportements complexes nécessaires à la survie d'une organisation multicellulaire est intégré à son système centralisé de traitement de l'information.

À mesure que les animaux plus complexes ont évolué, les cellules spécialisées ont pris la responsabilité de surveiller et d'organiser le flux des signaux moléculaires régulant leur comportement. Ces cellules se sont constituées en des réseaux de nerfs et un processeur central d'information, le cerveau. La fonction de ce dernier est de coordonner le dialogue des signaux moléculaires dans la communauté. En conséquence, chaque cellule d'une communauté doit obéir aux décisions éclairées de son autorité consciente, le cerveau, lequel contrôle le comportement des cellules du corps. C'est là un point dont il faut tenir compte lorsque nous accusons les cellules de notre corps des problèmes de santé qui nous affectent.

Émotions : comprendre le langage des cellules

Chez les formes de vie supérieures plus conscientes, le cerveau s'est spécialisé pour permettre à toute la communauté de se syntoniser sur ses signaux régulateurs. Le système limbique s'est doté d'un mécanisme unique qui convertit les signaux communicationnels chimiques en sensations que toutes les cellules de la communauté sont aptes à ressentir. Notre conscient ressent ces signaux en tant qu'émotions. Le conscient ne se limite pas à "lire" le flux de signaux de coordination cellulaire qui constituent la "conscience" corporelle. En réalité, il peut également générer des émotions sous la forme d'une émission de signaux régulateurs contrôlée par le système nerveux.

Au moment où j'étudiais les mécanismes du cerveau cellulaire et que je comprenais de plus en plus le fonctionnement du cerveau humain, Candace Pert étudiait le cerveau humain et comprenait de mieux en mieux les mécanismes du cerveau cellulaire. Dans Molecules of Emotion [Molécules d'émotion], Pert révèle comment, en étudiant les récepteurs d'information situés sur les membranes des cellules nerveuses, elle a découvert que ces récepteurs nerveux étaient présents dans la plupart, sinon la totalité, des cellules du corps. Par ses expériences, elle a établi que 1'"esprit" n'est pas uniquement localisé dans la tête, mais réparti dans tout le corps, sous forme de signaux moléculaires. Son travail soulignait en outre que les émotions n'émanent pas seulement d'une réaction à l'information provenant de l'environnement physique. Le mental peut consciemment utiliser le cerveau pour générer des "molécules d'émotion" et outrepasser le système. Si la conscience, employée judicieusement, peut améliorer la santé du corps, le contrôle inconscient des émotions peut aisément nuire à un corps en santé...

Le système limbique représente une percée majeure dans l'évolution par sa capacité à sentir et à coordonner le flux des signaux régulateurs du comportement au sein de la communauté cellulaire. Au fur et à mesure que le système interne de signalisation a évolué, son efficacité accrue a permis au cerveau d'augmenter de volume. Chez les organismes multicellulaires, un nombre croissant de cellules s'est spécialisé pour réagir à une variété grandissante de signaux environnementaux externes. Alors que les cellules individuelles réagissent à des perceptions sensorielles simples comme le rouge, le rond, l'aromatique et le sucré, la puissance cérébrale accrue des animaux multicellulaires leur permet de combiner ces simples sensations en ensembles complexes et de percevoir une pomme.

Les réflexes comportementaux élémentaires acquis au fil de l'évolution se sont transmis sous forme d'instinct génétique. L'apparition de cerveaux plus volumineux (ayant un plus grand nombre de neurones) a non seulement permis aux organismes de se fier à un comportement instinctif, mais encore d'apprendre de leur expérience. L'apprentissage de nouveaux automatismes est essentiellement le résultat du conditionnement. Il suffit de penser aux chiens de Pavlov, entraînés à saliver au son d'une cloche. Pavlov a commencé à conditionner ses chiens en leur donnant une récompense en nourriture en même temps qu'il faisait sonner une cloche. Par la suite, il a fait sonner la cloche sans leur donner de nourriture. À ce stade, les chiens étaient si bien programmés à en recevoir qu'ils salivaient par réflexe au son de la cloche, même en l'absence de celle-ci. Ce comportement est manifestement un réflexe "inconscient" acquis.

Les filtres de la pensée

Les automatismes peuvent aller du simple réflexe de la jambe quand le marteau frappe sous le genou, aux réflexes complexes qui permettent à un chauffeur de rouler à 100 kilomètres à l'heure sur une autoroute bondée, tout en conversant avec son passager. Bien que les automatismes puissent être d'une extrême complexité, ils s'accomplissent "sans effort". Par un apprentissage conditionné, les voies neuronales entre stimuli et réactions comportementales deviennent permanentes et assurent un mode répétitif. Les voies de réaction permanentes constituent les "habitudes". Chez les formes animales inférieures, le cerveau sert à susciter des réactions purement habituelles aux stimuli. Le chien de Pavlov salive par réflexe, non délibérément. L'activité inconsciente, de nature involontaire, n'est pas gouvernée par la raison ou la pensée. Physiquement, l'inconscient est associé à l'activité de toutes les structures cérébrales présentes chez les animaux qui n'ont pas développé de conscience.

Chez les humains, comme chez certains mammifères supérieurs, une région du cerveau s'est spécialisée; elle est associée à la pensée, à la planification et à la prise de décision. C'est le cortex préfrontal. Cette partie du cerveau antérieur semblerait être le siège de l'activité mentale "consciente". Le conscient est capable d'autoréflexion. Cet organe de perception, dont l'évolution est récente, observe nos propres comportements et émotions. De plus, il a accès à presque toute l'information stockée dans notre mémoire à long terme. Cette aptitude est extrêmement importante, car elle nous permet de considérer l'historique de notre vécu au moment de planifier consciemment l'avenir.

Grâce à sa capacité d'auto réflexion, le conscient est extrêmement puissant. Il est capable d'observer tous nos comportements programmés, de les évaluer et de décider consciemment d'en changer le programme. Nous pouvons choisir consciemment notre manière de réagir à la plupart des signaux de l'environnement, ou d'y répondre ou pas. La capacité consciente d'outrepasser les automatismes du subconscient constitue le fondement du libre arbitre.

Ce don particulier comporte néanmoins un désavantage tout aussi particulier. Alors que la plupart des organismes doivent faire eux-mêmes l'expérience de stimuli, notre cerveau est si apte à "apprendre" les perceptions, que nous pouvons les acquérir indirectement de nos éducateurs. Une fois que nous acceptons celles des autres comme des "vérités", leurs perceptions se cristallisent dans notre cerveau et deviennent nos "vérités". Or, cela peut poser un problème. Qu'arrive-t-il si les perceptions de nos éducateurs sont inexactes? Dans ce cas, de fausses perceptions sont téléchargées dans notre cerveau. Comme l'inconscient sert uniquement à rejouer le mode stimuli-réactions, il n'y a pas de "fantôme" dans cette partie de la "machine" pour évaluer les conséquences à long terme de cette programmation. L'inconscient travaille uniquement au "présent". Par conséquent, les fausses perceptions programmées dans notre inconscient ne sont pas "surveillées" et nous entraînent dans des comportements inappropriés et restreints.

Si, en prime de ce livre, un serpent jaillissait instantanément de cette page, la plupart d'entre vous prendraient leurs jambes à leur cou ou jetteraient le livre par la fenêtre. La personne qui vous a "présenté" votre premier serpent a peut-être agi brusquement pour vous impressionner et vous donner une bonne leçon: tu vois, un serpent, c'est méchant! Le système de mémoire inconsciente est très partial quand il s'agit de télécharger des impressions vives devant un danger menaçant la vie ou la santé...

Nos réactions aux stimuli sont en effet contrôlées par les perceptions, mais les perceptions acquises ne sont pas toutes exactes. Les serpents ne sont pas tous dangereux! Oui, la perception "contrôle" la biologie, mais comme nous l'avons vu, ces perceptions peuvent être vraies ou fausses. Ainsi, il serait plus exact d'appeler ces perceptions de contrôle des croyances.

Les croyances contrôlent la biologie !

Réfléchissez au sens de cette information. Nous avons la capacité d'évaluer consciemment nos réactions aux stimuli et de changer nos vieilles réactions n'importe quand ... après nous être occupés du puissant inconscient... Dès lors, nous ne sommes donc pas esclaves de nos gènes ni de nos comportements autodestructeurs.

BRUCE LIPTON 


COMPRENDRE NOTRE PROGRAMMATION HUMAINE [p. 200 à 210 ]

Il faut revoir nos croyances bien ancrées quant au fonctionnement du cerveau et aux fondements physiques de l'intelligence humaine. Dans l'épilogue de ce livre, j'avance que l'intelligence humaine ne peut être pleinement comprise que si on tient compte de l'esprit ("énergie") ou de ce que les psychologues avisés en physique quantique appellent la "superconscience". Pour l'instant, j'aimerais m'en tenir au conscient et au subconscient, concepts que les psychologues et les psychiatres ont longtemps cherché à comprendre. Je tente ici de les expliquer pour établir les fondements biologiques de l'art d'être des parents conscients et des méthodes de guérison psychologique fondées sur l'énergie.

Programmation humaine: quand les bons mécanismes vont mal

Revenons aux défis posés aux humains sur le plan de l'évolution, lesquels doivent tant apprendre, et si rapidement, pour survivre et s'intégrer à leur collectivité. L'évolution a doté nos cerveaux de l'aptitude à rapidement télécharger en mémoire une quantité inimaginable de comportements et de croyances. Des recherches courantes laissent actuellement entendre que la clé pour bien saisir ce rapide téléchargement d'information réside dans l'activité électrique fluctuante du cerveau, telle qu'on la mesure par électroencéphalogramme. Au sens propre, le mot électroencéphalogramme (EEG) signifie "images électriques de la tête". Ces images toujours plus détaillées de la tête révèlent tout un éventail d'activités cérébrales chez l'humain. Chez les adultes et les enfants, les relevés des EEG varient et vont des ondes delta, basses fréquences, aux ondes bêta, hautes fréquences. Cependant, les chercheurs ont remarqué que l'activité cérébrale chez les enfants indique une prédominance d'un type d'ondes spécifiques, et ce, à chaque stade de développement.

Dans Introduction to Quantitative EEG and Neuroftedback [Introduction au EEG quantitatif et au neurofeedback], Rima Laibow décrit la progression de ces stades de développement de l'activité cérébrale (1999 et 2002). Entre la naissance et l'âge de deux ans, le cerveau humain fonctionne surtout en basses fréquences, appelées ondes delta, qui vont de 0,5 à 4 cycles par seconde (Hz). Bien que les ondes delta constituent l'onde cérébrale prédominante des bébés, ces derniers peuvent présenter de courtes périodes de plus haute activité cérébrale. Entre deux et six ans, un enfant commence à passer davantage de temps en activité cérébrale plus élevée, soit en ondes thêta (de 4 à 8 Hz). Les hypnothérapeutes amènent le cerveau des patients à passer en activité delta et thêta, car ces basses fréquences le rendent plus influençable et programmable.

Par cet important indice, nous sommes à même de comprendre comment les enfants, dont le cerveau fonctionne surtout dans ces fréquences jusqu'à l'âge de six ans, peuvent acquérir le grand volume d'informations nécessaires à leur survie. La capacité à traiter cette énorme quantité d'informations constitue une importante adaptation neurologique qui favorise le très intense processus d'acculturation. L'environnement humain et les mœurs sociales changent si rapidement qu'il ne serait pas avantageux de transmettre des comportements culturels par le biais d'instincts génétiquement programmés. Les jeunes enfants observent attentivement ce qui se passe dans leur milieu ambiant et acquièrent une sagesse léguée par les parents directement dans leur mémoire subconsciente. Ainsi, ils adoptent le comportement et les croyances de leurs parents...

Chez l'humain, les croyances, attitudes et comportements de base observés chez les parents s'intègrent en tant que voies synaptiques dans le subconscient. Une fois programmés dans le subconscient, ils contrôlent notre biologie durant notre vie entière ... à moins que nous trouvions une façon de les reprogrammer. Si vous doutez de la complexité de ce mode d'acquisition, rappelez-vous la première fois où vous avez entendu votre enfant dire une grossièreté apprise de vous. Vous avez sûrement remarqué alors à quel point la prononciation, le style nuancé et le contexte portaient votre marque.

Les filtres de la pensée

Étant donné la précision de ce système d'enregistrement du comportement, imaginez les conséquences d'entendre vos parents vous dire "tu es un enfant stupide", "tu ne le mérites pas", "tu n'arriveras à rien", "tu n'aurais pas dû naître" ou "tu es un faible". Lorsque des parents inconscients ou insensibles lancent de tels messages à leurs jeunes enfants, ils ignorent évidemment que ces commentaires sont téléchargés dans la mémoire subconsciente de l'enfant en tant que "faits absolus", aussi assurément que les bits se téléchargent dans le disque dur de votre ordinateur. Au début de son développement, la conscience d'un enfant n'est pas encore assez évoluée pour que ce dernier comprenne que ces commentaires ne sont que des paroles et ne décrivent pas nécessairement son "essence" véritable. Une fois programmées dans le subconscient, ces insultes sont interprétées comme des "vérités" qui modèlent inconsciemment le comportement et le potentiel de l'enfant toute sa vie durant.

En vieillissant, nous devenons moins vulnérables à la programmation extérieure, car les ondes de fréquence alpha plus élevée (8 à 12 Hz) augmentent. L'activité alpha équivaut à un état de calme mental. Si la plupart de nos sens, dont la vue, l'ouïe et l'odorat, détectent le monde, le conscient, tel un "organe de perception", agit comme un miroir qui nous réfléchit l'activité de la communauté cellulaire du corps. Il est la conscience du "soi".

Vers l'âge de douze ans, le spectre encéphalographique d'un enfant commence à maintenir des périodes de fréquences encore plus élevées, appelées ondes bêta (12 à 35 Hz). L'état cérébral bêta se caractérise par "une conscience active et focalisée". C'est le type d'activité cérébrale utilisée en lisant ce livre. On a récemment répertorié un cinquième état d'activité encéphalographique encore plus élevé. Cette zone de fréquences, appelées ondes gamma (>35 Hz), s'active dans les états de "haute performance", comme lorsque les pilotes amorcent un atterrissage ou que les joueurs de tennis professionnels exécutent une volée rapide.

Au moment où les enfants arrivent à l'adolescence, leur subconscient est rempli à bloc d'informations: savoir marcher, "savoir" qu'ils n'arriveront jamais à rien, ou qu'ils peuvent réussir tout ce qu'ils entreprennent lorsque leurs parents les encouragent, etc. Ensemble, nos instincts génétiquement programmés et les croyances apprises de nos parents forment le subconscient, qui peut annuler à la fois notre capacité à maintenir le bras à l'horizontale chez le chiropraticien et notre résolution à arrêter de ruiner notre santé avec de la drogue ou de la nourriture.

Revenons donc aux cellules, qui ont tant à nous apprendre sur nous-mêmes. J'ai souvent répété que les cellules individuelles sont intelligentes. Souvenez-vous cependant que les cellules regroupées en communautés multicellulaires obéissent à la "voix collective" de l'organisme, même si cette voix leur dicte un comportement auto destructeur. Nos habitudes et notre physiologie se plient aux "vérités" de la voix centrale, que celle-ci soit constructive ou destructive.

Même si j'ai décrit le grand pouvoir du subconscient, je voudrais aussi souligner qu'il n'est pas nécessaire de le considérer comme une sombre et superpuissante banque freudienne de "connaissances" destructives. En réalité, le subconscient est une banque de stockage de programmes totalement indifférents, banque qui sert uniquement au décodage des signaux de l'environnement et à l'activation des programmes de comportement assimilés, sans émettre ni questions ni jugements. Le subconscient est un "disque dur" programmable où sont téléchargées nos expériences de vie. Les programmes sont des comportements intrinsèques de stimuli-réactions. Les stimuli activant les comportements sont des signaux détectés par le système nerveux, signaux pouvant provenir du monde extérieur ou du monde intérieur, comme les émotions, le plaisir et la douleur.

Lorsqu'un stimulus est perçu, il déclenche automatiquement la réaction comportementale acquise la première fois que ce signal a été perçu. En fait, les gens qui prennent conscience de la nature automatique de cette réponse programmée diront souvent qu'on a "activé leurs interrupteurs".

Avant l'apparition du conscient, les fonctions du cerveau animal se limitaient à celles qui étaient liées au subconscient. Ce cerveau primitif était simplement un mécanisme de stimuli-réactions répondant automatiquement aux stimuli du milieu ambiant, par l'activation de simples comportements génétiquement programmés (instincts) ou appris. Les animaux ne décident pas "consciemment" des comportements qu'ils adoptent. En fait, ils les ignorent sans doute. Leurs comportements sont des réflexes programmés, comme le clignement de l'œil en réponse à un courant d'air, ou la jambe qui réagit lorsque le médecin frappe le genou.

Le conscient: ce créateur intérieur

La venue de mammifères supérieurs, dont les chimpanzés, les cétacés et les humains, a donné naissance à un nouveau niveau de conscience appelé le "conscient". Ce dernier constitue une avancée importante dans l'évolution. Si le subconscient, plus ancien, est notre "pilote automatique", le conscient est notre commande manuelle. Si, par exemple, une balle arrive près de votre œil, le conscient, qui est plus lent (il peut interpréter environ quarante stimuli par seconde), pourrait ne pas avoir le temps de réaliser le danger. Par contre, le subconscient, qui traite quelque vingt millions de stimuli par seconde, fera cligner l'œil... Le subconscient est l'un des plus importants processeurs d'information connus. Il observe à la fois le voisinage et la conscience interne, il décode l'environnement et met immédiatement en action les comportements acquis (appris), le tout sans l'aide ni la supervision et la connaissance du conscient...

Tous deux forment un duo dynamique. Quand ils travaillent ensemble, le conscient se sert pour sa part de ses ressources pour se concentrer sur un point spécifique - la soirée où vous irez vendredi soir -, et votre subconscient peut en même temps tondre le gazon en toute sécurité, sans vous couper les pieds ni passer sur le chat, même si vous ne faites pas consciemment attention au fait de tondre le gazon.

Les deux consciences coopèrent aussi dans l'acquisition de comportements très complexes susceptibles, par la suite, d'être activés de manière inconsciente. Vous rappelez-vous cette première fois où vous vous êtes assis au volant d'une voiture, tout excité parce que vous vous prépariez à apprendre à conduire? La quantité de détails que le conscient devait alors traiter était phénoménale. Tour en gardant les yeux sur la route, vous deviez également surveiller le rétroviseur et les miroirs latéraux, porter attention à l'indicateur de vitesse, utiliser trois pédales avec vos deux pieds dans cette voiture à conduite manuelle, et rester calme et serein en passant à côté de ceux qui vous observaient. Il a fallu apparemment bien du temps avant que tous ces comportements ne soient assimilés et "programmés" dans votre conscient.

Les filtres de la pensée

Aujourd'hui, vous entrez dans votre voiture, vous démarrez et vous passez en revue votre liste de courses à faire pendant que le subconscient active toutes les habiletés nécessaires à la conduite en ville, sans jamais avoir à penser aux détails de la conduite. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir vécu l'expérience suivante. Vous conduisez tout en conversant passionnément avec votre passager. En fait, votre conscient est tellement engagé dans cette conversation que, à un moment donné, vous vous apercevez que vous n'avez pas même porté attention à votre conduite depuis cinq minutes. Vous réalisez que vous êtes toujours sur le bon côté de la route et que vous roulez sans problèmes, en suivant le trafic. Un coup d'œil au rétroviseur vous indique que vous n'avez pas laissé derrière vous une traînée de poteaux ni de boîtes aux lettres écrasées. Si vous ne conduisiez pas consciemment pendant ce temps, qui donc conduisait? Votre subconscient! Et comment y est-il parvenu? Bien que vous n'ayez pas observé son comportement, le subconscient semble avoir réussi aussi bien qu'il l'avait fait à votre cours de conduite.

En plus d'aviver les programmes subconscients habituels, le conscient a également la faculté d'être spontanément créatif dans sa réaction aux stimuli. Grâce à sa nature introspective, celui-ci peut observer les comportements pendant qu'ils se produisent. Quand un comportement préprogrammé se déroule, le conscient, qui observe, peut intervenir, interrompre ce comportement et générer une nouvelle réaction. Ainsi, il vous dote d'un libre arbitre, ce qui signifie que vous n'êtes pas bêtement victime de votre programmation. Pour ce faire, vous devez cependant être pleinement conscient, tâche difficile, comme quiconque l'a essayé peut en attester, sinon la programmation reprend le dessus dès que votre conscient a le dos tourné.

Le conscient peut en outre prévoir et se souvenir, alors que le subconscient fonctionne toujours au présent. Pendant que le conscient est occupé à rêvasser, à planifier l'avenir ou à songer aux expériences passées, le subconscient est au poste, gérant efficacement les comportements voulus dans l'instant, sans nécessiter de supervision consciente.

Les deux consciences constituent un mécanisme vraiment phénoménal, mais voici comment les choses peuvent mal tourner. Le conscient est le "moi", la voix de vos propres pensées. Il peut avoir de grandes visions et des projets remplis d'amour, de santé, de bonheur et de prospérité. Au moment où votre conscient est absorbé par ces pensées joyeuses, qui donc est aux commandes? Le subconscient. Et comment parvient-il à gérer vos affaires? Précisément de la façon dont il a été programmé.

Lorsque nous ne portons pas attention, les comportements subconscients peuvent ne pas venir de nous puisque la plupart de nos comportements fondamentaux ont été assimilés en observant les autres. Comme le conscient n'a généralement pas connaissance des comportements générés par le subconscient, bien des gens sont étonnés de s'entendre dire qu'ils sont "l'image crachée de leur mère ou de leur père", ces programmeurs de leur subconscient.

Les comportements appris et les croyances acquises des autres, entre autres des parents, des pairs et des professeurs, ne concordent pas toujours avec les objectifs de notre conscient. Ce qui nous empêche de parvenir à nos rêves, ce sont les limites programmées dans notre subconscient. Ces limites n'influent pas seulement sur notre comportement, elles jouent également un rôle primordial dans notre physiologie et notre santé. Comme nous l'avons vu plus tôt, l'esprit joue un grand rôle dans le contrôle des systèmes biologiques qui nous maintiennent en vie.

La nature n'a pas voulu que la présence des deux consciences soit notre talon d'Achille. En fait, cette dualité présente un avantage considérable dans nos vies. En effet, qu'adviendrait-il si nous avions comme modèles des parents et des professeurs conscients, toujours engagés dans des rapports humains constructifs avec tous les gens de leur collectivité? Si notre subconscient était programmé avec des comportements si sains, nous réussirions complètement nos vies, sans jamais être conscients!

Le subconscient: j'appelle, mais personne ne répond jamais

Alors que par son caractère de réflexions sur soi la nature du conscient évoque le témoin qui observe, le subconscient est totalement dénué de témoin. Il ressemble plutôt à un juke-box rempli de programmes comportementaux prêts à jouer chacun dès que le signal déclencheur correspondant apparaît et déclenche l'interrupteur. Si nous n'aimons pas la chanson qui joue, à quel point faut-il crier et bousculer la machine pour qu'elle révise sa liste de diffusion? Tout au long de mes études, j'ai vu de nombreux étudiants ivres s'en prendre en vain à un juke-box qui ne jouait pas ce qu'ils avaient sélectionné. De même, nous devons réaliser que tous les cris, toutes les caresses du conscient ne peuvent arriver à changer les "disques" de comportements programmés dans le subconscient. Lorsque nous comprenons l'inutilité de cette tactique, nous pouvons cesser cette bataille rangée avec le subconscient et adopter une approche plus clinique afin de le reprogrammer. S'engager dans une bataille avec le subconscient est aussi inutile que de frapper un juke-box dans l'espoir qu'il reprogrammera son menu.

Il est difficile de convaincre quiconque de la futilité de la bataille contre le subconscient, car l'un des programmes que la plupart d'entre nous ont téléchargés à l'enfance, c'est que "la volonté est admirable". Par conséquent, nous tentons sans cesse de neutraliser le programme subconscient, mais de tels efforts sont généralement en butte à divers degrés de résistance puisque les cellules se doivent d'adhérer au programme subconscient.

Bruce H. Lipton

(source : eveildelaconscience

Les filtres de la pensée

Nous avançons à grands pas grâce à la physique quantique. Ce livre révèle les découvertes majeures en la matière, et qui vont changer considérablement notre vision du monde.

Livre biologie des croyances. Docteur Bruce H. Lipton 

Les recherches alliant physique quantique, ingénierie électrique, chimie et biologie, sont particulièrement pertinentes, car elles pourraient donner naissance à des thérapies entraînant beaucoup moins d’effets secondaires que les médicaments. Or, ces recherches confirmeront ce que « savent » déjà, sans l’avoir réalisé, le scientifique et le non-scientifique : tout organisme, y compris l’humain, communique avec son environnement et le décode en évaluant les champs d’énergie. Comme l’humain dépend étroitement des langages parlé et écrit, il a négligé ses senseurs d’énergie en tant que système de communication. Comme pour toute fonction, le non-usage mène à l’atrophie. Les aborigènes utilisent encore quotidiennement cette fonction hypersensible, et il n’y a pas chez eux d’atrophie sensorielle. Ainsi, ils sont capables de sentir l’eau enfouie profondément dans le sable. Quand aux chamans de l’Amazonie, ils communiquent avec l’énergie des plantes médicinales.

Vous avez déjà eu, à l’occasion, un aperçu de cet ancien mécanisme sensoriel. Par exemple, vous est-il déjà arrivé de marcher dans une rue sombre la nuit et de vous sentir soudainement vidé de toute énergie ? Que pensez-vous avoir ressenti ? Tout simplement une interférence « destructive », comme les cailloux déphasés dans l’eau. Dans le jargon populaire, il s’agit de mauvaises vibrations, d’ondes négatives. Vous est-il déjà arrivé aussi de rencontrer inopinément une personne et d’être, au contraire, énergisé au point d’avoir l’impression de « planer » ? Dans ce cas, vous avez ressenti une interférence constructive, c'est-à-dire de bonnes vibrations ou des ondes positives.

Quand j’ai abandonné l’idée que nous sommes faits de matière inerte, j’ai non seulement compris que la science où je faisais carrière était dépassée, mais aussi que je devais favoriser davantage d’interférences constructives dans ma propre vie. J’avais besoin d’une mise au point quantique dans ma propre vie.

Au lieu de m’employer à créer des énergies harmoniques dans ma vie, je vivais en dispersant mon énergie sans réfléchir. C’était un peu comme chauffer une maison en plein hiver tout en gardant portes et fenêtres grandes ouvertes. J’ai donc commencé à fermer ces portes et ces fenêtres en observant soigneusement où je gaspillais mon énergie. Certaines portes furent faciles à fermer. Ce fut le cas quand je décidai de mettre un terme aux activités épuisantes, dont les mortelles soirées de faculté. Il me fut par contre plus difficile d’abandonner mon défaitisme habituel, tout aussi épuisant. Comme nous le verrons au prochain chapitre, les pensées consomment autant d’énergie qu’un marathon.

BIOLOGIE ET CROYANCES.

…. Comment est-il possible que l’esprit surpasse le programme génétique, comme dans ce cas là (cas du Dr Mason et du patient souffrant d’une maladie génétique mortelle… le médecin ne le savait pas, a pensé que c’était des verrues, a soigné le jeune homme avec l’hypnose en pensant que c’était des verrues, et le jeune garçon a été guéri de sa maladie. Il n’a plus jamais pu recommencer, car ensuite il « savait » qu’il ne pouvait pas guérir. En quoi la croyance de Mason en son traitement a-t-elle pu influencer sur le résultat ? La nouvelle biologie fournit quelques réponses à ces questions. Nous avons vu … que la matière et l’énergie sont enchevêtrées. Il en découle logiquement que l’esprit (énergie) et le corps (matière) sont liés de faon similaire, bien que la médecine occidentale ait vaillamment tenté de les séparer depuis des centaines d’années. Au 17ème siècle, Descartes rejeta l’idée que l’esprit puisse avoir une quelconque influence sur le corps. Selon lui, le corps physique était fait de la matière concrète et l’esprit, matière non identifiable mais clairement immatérielle. A défaut d’identifier la nature de l’esprit, Descartes abandonna l’énigme philosophique suivante impossible à résoudre : Si seule la matière peut agir sur la matière, comment un esprit immatériel peut-il être « relié » à un corps matériel ? L’esprit non physique que voyait Descartes fut communément appelé le « fantôme dans la machine » par Gilbert Ryle, dans son livre « The concept of Mind », publié en 1949.

La biomédecine classique, fondée sur l’univers exclusivement matériel de Newton, adhère à la notion cartésienne d’une séparation entre l’esprit et le corps. D’un point de vue médical, il serait plus facile de réparer un corps mécanique que d’avoir à se préoccuper de son « double fantomatique » désordonné.

L’univers quantique réunit ce que Descartes avait séparé. Eh oui, l’esprit (énergie) émane du corps physique, comme le pensait Descartes. Toutefois, notre nouvelle compréhension des mécanismes de l’univers nous révèle de quelle manière l’esprit immatériel peut avoir une incidence sur le corps physique. La pensée, cette énergie de l’esprit, affecte directement la façon dont le cerveau contrôle la physiologie. L’ « énergie » de la pensée peut activer ou inhiber la production cellulaire de protéines par la mécanique des interférences constructives et négatives, dont j’ai parlé au chapitre précédent. Voilà pourquoi j’ai effectué un premier pas en vue de changer ma vie, j’ai effectivement observé comment je dispersais mon énergie cérébrale ; j’ai dû examiner l’effet de l’énergie investie en pensées aussi attentivement que celle investie physiquement. Malgré les découvertes de la physique quantique, la dissociation entre le corps et l’esprit se perpétue dans la médecine occidentale. On apprend aux scientifiques à qualifier d’anomalies étranges, et à rejeter en ce sens, les cas analogues à celui du garçon guéri d’une maladie génétique par le pouvoir de son esprit. Je crois au contraire que les scientifiques devraient se lancer dans l’étude de ces anomalies. Derrière ces cas exceptionnels se cache une compréhension plus puissante de la nature de la vie, plus « puissante » parce que ces exceptions contredisent les « vérités » étables. En fait, exploiter le pouvoir de votre esprit peut s’avérer plus efficace que les médicaments qu’on vous a programmé à croire nécessaires. La recherche dont il a été question au chapitre précédent révélait que l’énergie agit plus efficacement sur la matière que les agents chimiques.

Malheureusement, les scientifiques préfèrent souvent nier les exceptions au lieu de les comprendre. Mon exemple préféré du déni scientifique devant la réalité de l’interaction entre le corps et l’esprit est tiré de l’article paru dans Science. Il portait sur un physicien allemand du 19è siècle, Robert Koch, qui avec Pasteur, bâtit la « théorie des germes ». Selon cette théorie, les bactéries et les germes sont la cause des maladies. La théorie des germes est aujourd’hui largement admise, mais, à l’époque, elle était plus controversée. L’un des critiques de Koch était si convaincu de la fausseté de cette théorie qu’il avala imprudemment un verre rempli de « vibrion cholérique », la bactérie responsable du choléra selon Koch. A la surprise générale, l’homme ne fut aucunement atteint par ce virulent pathogène. L’article publié dans le magazine Science en 2000, relatait l’incident : « pour une raison inexplicable, cet homme n’eut aucun symptôme, mais avait tout de même tort. »

L’homme avait survécu et, reflétant l’opinion unanime sur la théorie des germes, Science avait tout de même eu l’audace d’affirmer que la critique de cet homme était incorrecte. Pourtant s’il est admis que cette bactérie cause le choléra, et si l’homme a prouvé qu’il n’était pas affecté par ces germes… alors, comment pouvait-il « avoir tort » ? Au lieu d’essayer de comprendre comment l’homme avait échappé à cette maladie redoutable, les scientifiques rejetèrent allégrement cette exception embarrassante, ainsi que d’autres qui gâchaient leurs théories. Vous rappelez-vous du dogme selon lequel les gênes contrôlent le vivant ? Voilà un autre exemple où les scientifiques, enclins à établir la validité de leur vérité, ignorent les exceptions troublantes. Le problème ici, c’est qu’il ne peut y avoir d’exceptions à une théorie, car l’exception démontre que la théorie n’est pas totalement exacte.

L’ancienne pratique religieuse de la marche sur le feu est un exemple courant où la réalité défie la croyance scientifique établie. Des croyants se rassemblent quotidiennement pour dépasser les frontières de la conscience habituelle en marchant sur des charbons ardents. Bien que la température du charbon et le temps d’exposition soit suffisants pour causer des brûlures médicalement significatives aux pieds, des milliers de participants en ressortent totalement indemnes. Avant de sauter sur la conclusion que les charbons ne sont pas réellement très chauds, il faudrait compter le nombre de participants qui manquent de foi et se brûlent les pieds en marchant sur ces mêmes charbons.

Même si la science admet formellement que le VIH est la cause du Sida, elle ne peut expliquer pourquoi un si grand nombre d’individus infectés par ce virus depuis des décennies ne présente aucun signe de la maladie. L’exemple des cancéreux en phase terminale qui recrouvent la santé après une guérison spontanée totale est encore plus déconcertant. Etant donné que de telles rémissions dépassent les frontières de la théorie classique, la science rejette complètement le fait qu’elles se soient produites. Les rémissions spontanées, qualifiées d’exceptions inexplicables selon nos valeurs courantes, ou simplement de mauvais diagnostics, sont tout bonnement écartées. 

Avant de poursuivre sur le pouvoir incroyable de l’esprit et sur la façon dont ma recherche sur les cellules m’a amené à comprendre le fonctionnement des voies de communication entre le corps et l’esprit, je viens de clarifier ceci : je ne crois pas qu’une simple pensée positive mène invariablement à la guérison physique. Il est important pour notre santé et notre bien-être de canaliser l’énergie de l’esprit vers des pensées positives, et vivifiantes, et d’éliminer les constantes pensées négatives, qui sont débilitantes. Mais, et j’insiste fortement « MAIS », le seul fait de penser positivement n’a pas nécessairement d’effet sur nos vies ! En réalité, ceux chez qui la pensée positive ne réussit pas deviennent encore plus démunis face à la situation qu’ils croient sans issue, car ils pensent avoir épuisé tous les remèdes de l’esprit et du corps.

Ce que ces décrocheurs de la pensée positive n’ont pas compris, c’est que même si les subdivisions de l’esprit, le conscient et l’inconscient semblent séparés, elles sont interdépendantes. Le conscient est le créatif, celui qui peut créer les pensées positives. En revanche, l’inconscient est l’archivage d’actions-réactions mémorisées, archivage hérité de l’instinct et de l’expérience acquise. L’inconscient fonctionne uniquement par habitude. Il rejoue sans cesse les mêmes réactions comportementales aux signaux de la vie, et c’est déplorable ; combien de fois êtes-vous parti en guerre pour un détail aussi bête qu’un tube de dentifrice ouvert ? Comme, dès l’enfance, on vous a montré à soigneusement remettre le bouchon sur le tube, votre « esprit programmé » s’active et vous vous mettez automatiquement en colère en voyant le tube débouché. Ainsi, vous répétez tout bonnement le mécanisme d’action-réaction d’un programme comportemental stocké dans votre inconscient.

Sur le plan des capacités neurologiques, l’inconscient est des millions de fois plus puissant que le conscient. Si la volonté du conscient entre en conflit avec la programmation inconsciente, laquelle des deux l’emportera à votre avis ? Vous aurez beau vous répéter sans cesse l’affirmation positive que vous êtes digne d’être aimé, ou que votre tumeur cancéreuse se résorbera, si, dans l’enfance, on vous a constamment répété que vous étiez nul et maladif, ce message programmé dans votre inconscient minera vos efforts en vue de changer. Pensez seulement à la vitesse à laquelle votre résolution du Nouvel An, visant à moins manger, à fondu à l’odeur du gigot au four… mais il y a de l’espoir pour les personnes chez qui la pensée positive n’a pas réussi…. Nous verrons cela plus tard…. 

L’esprit prime sur le corps

… à mesure que les animaux plus complexes ont évolués, les cellules spécialisées ont pris la responsabilité de surveiller et d’organiser le flux des signaux moléculaires régulant leur comportement. Ces cellules se sont constituées en des réseaux de nerfs et un processeur central d’information, le cerveau. La fonction de ce dernier est de coordonner le dialogue des signaux moléculaire dans la communauté. En conséquence, chaque cellule d’une communauté doit obéir aux décisions éclairées de son autorité consciente, le cerveau, lequel contrôle le comportement des cellules du corps. C’est là un point dont il faut tenir compte lorsque nous accusons les cellules de notre corps des problèmes de santé qui nous affectent.

Emotions : comprendre le langage des cellules

Chez les formes de vie supérieures plus conscientes, le cerveau s’est spécialisé pour permettre à toute la communauté de se syntoniser sur ses signaux régulateurs. Le système limbique s’est doté d’un mécanisme unique qui convertit es signaux communicationnels chimiques en sensations que toutes les cellules de la communauté sont aptes à ressentir. Notre conscient ressent ces signaux en tant qu’émotions. Le conscient ne se limite pas à « lire » le flux des signaux de coordination cellulaire qui constituent « la conscience » corporelle. En réalité, il peut également générer des émotions sous la forme d’une émission de signaux régulateurs contrôlée par le système nerveux.

… Candace Pert, étudiait le cerveau humain et comprenait de mieux en mieux les mécanismes du cerveau cellulaire. Dans « Molécules of Emotion », Pert révèle comment, en étudiant les récepteurs d’information situés sur les membranes des cellules nerveuses, elle a découvert que ces récepteurs étaient présents dans la plupart, si non la totalité, des cellules de notre corps. Par ses expériences, elle a établi que « l’esprit » n’est pas uniquement localisé dans la tête, mais réparti dans tout le corps, sous forme de signaux moléculaires. Son travail soulignait en outre que les émotions n’émanent pas seulement d’une réaction à l’information provenant de l’environnement physique. Le mental peut consciemment utiliser le cerveau pour « générer » des « molécules d’émotion » et outrepasser le système. Si la conscience, employée judicieusement, peut améliorer la santé du corps, le contrôle inconscient des émotions peut aisément nuire à un corps en santé…

Les croyances contrôlent la biologie

… nous avons la capacité d’évaluer consciemment nos réactions aux stimuli et de changer nos vieilles réactions n’importe quand … après nous être occupé du puissant inconscient… dès lors nous ne sommes donc pas esclaves de nos gènes ni de nos comportements autodestructeurs… 

Placebo : l’effet croyance

En médecine, on enseigne aux étudiants, du moins en survol, que le mental peut affecter le corps. On leur apprend que certaines personnes vont mieux quand elles croient (à tort), qu’on leur administre des médicaments. Lorsque le patient se sent mieux après avoir avalé un comprimé de sucre, la médecine appelle ce phénomène effet placébo. Mon ami Rob Williams, fondateur de PSYCH-K, un système de traitement psychologique basé sur l’énergie, affirme qu’il serait plus juste de qualifier ce phénomèned’effet perception. Pour ma part, je l’appelle effet croyance pour souligner que nos perceptions, exactes ou inexactes agissent de la même manière sur le comportement et le corps…

En tant que scientifique, je crois pour ma part que plus nous en saurons sur la « science » du placébo, plus nous pourrons nous en servir en milieu clinique.

A mon avis, si l’esprit a été rejeté aussi sommairement en médecine, c’est non seulement en raison d’une pensée dogmatique, mais également pour des considérations financières. En effet, si votre esprit avait le pouvoir de guérir votre corps malade, pourquoi iriez-vous consulter un médecin, et, pire encore, pourquoi achèteriez-vous des médicaments ?...

Une étude de la Baylor School of Medecine, publiée en 2002 dans le New England Journal of Medecine, a évalué la chirurgie dans le cas de douleurs débilitantes sévères au genou. Le principal auteur de l’étude, le Dr Bruce Moseley, « savait » que la chirurgie aidait ses patients. « Tout bon chirurgien sait qu’il n’y a pas d’effet placebo en chirurgie ». Or, Moseley tentait de comprendre qu’elle partie de la chirurgie soulageait ses patients. Dans son étude, les patients se divisaient en trois groupes. Dans le premier groupe, Moseley avait cureté les cartilages du genou endommagé de ses patients ; dans le deuxième groupe, il avait lavé l’articulation et retiré la matière qu’il croyait être la cause de l’inflammation. Ces deux procédures constituent en effet le traitement courant dans le cas d’arthrite du genou. Quant aux patients du troisième groupe, ils avaient subi une « fausse » chirurgie. Après leur avoir administré un sédatif, Moseley fit les trois incisions habituelles, parla et agit comme durant une véritable opération, et aspergea même le genou d’eau salée pour simuler le bruit d’une procédure de lavage. Au bout de quarante minutes, il recousit les incisions comme dans une chirurgie. Aux trois groupes, il prescrit les mêmes soins postopératoires, dont un programme d’exercices.

Les résultats furent incroyables. Bien sûr, comme on s’y attendait, les groupes ayant subi une chirurgie s’étaient améliorés. Cependant, le groupe placebo s’était amélioré tout autant que les deux autres ! Malgré le fait qu’il y ait actuellement 650 000 chirurgies du genou, coûtant chacune 5 000 $, pour Moseley les résultats étaient clairs : « mes talents de chirurgien n’ont été d’aucune utilité à ces patients. L’avantage d’une chirurgie pour l’arthrose du genou est entièrement attribuable à l’effet placébo »…

Effet placebo et antidépresseur… le professeur de psychologie Irving Kirsch, de l’université du Connecticut, découvrait que 80% de l’effet des antidépresseurs, tels que mesuré en essais cliniques, serait imputable à l’effet placebo…

Autre fait intéressant à noter sur l’efficacité des antidépresseurs : les performances en essais cliniques s’est améliorée au fil des années, ce qui laisse penser que leur effet placebo est partiellement attribuable à un bon marketing. Plus le miracle des antidépresseurs était vanté dans les médias et en publicité, plus ceux-ci devenaient efficaces. Les croyances sont contagieuses ! Nous vivons maintenant dans une culture où les antidépresseurs fonctionnent, parce que les gens y croient !

… le nocebo : l’effet des croyances négatives

Bien que de nombreux professionnels de la santé soient conscients de l’effet placebo, peut-on considéré son potentiel d’auto guérison ? Si la pensée « positive » peut vous sortir de la dépression et guérir un genou endommagé, imaginez un peu ce que la pensée négative peut faire dans votre vie ! Le phénomène de l’esprit, qui par la suggestion positive, améliore la santé, est connu sous le nom de placébo. En revanche, lorsque le même esprit est absorbé par des pensées négatives susceptibles de nuire à la santé, cet effet négatif est appelé nocebo

En médecine, l’effet nocebo peut s’avérer aussi puissant que l’effet placébo, ce que vous devriez avoir à l’esprit chaque fois que vous consultez un médecin. Par leurs paroles et leurs attitudes, les médecins sont à même de transmettre aux patients des messages décourageants qui, à mon avis, sont totalement gratuits…

Dans l’émission « Placebo : Mind Over Medecine, diffusée en 2003 sur les ondes de Discovery Health Channel, … le passage le plus touchant présente un médecin de Nashville, Clifton Meador, lequel avait réfléchi pendant trente ans au pouvoir potentiel de l’effet nocebo. En 1974, le Dr Meador avait un patient du nom de Sam Londe. Cet homme, un vendeur de chaussures à la retraite, souffrait du cancer de l’œsophage, considéré comme fatal à l’époque. Londe fut traité pour ce cancer, mais toute la communauté médicale « savait » que son cancer reviendrait. Ce ne fut donc pas une surprise lorsque l’homme mourut, quelques semaines après son diagnostic.

La surprise vint après la mort de Londe, lorsque l’autopsie révéla que celui-ci n’avait que très peu de cancer, et certainement pas suffisamment pour en mourir. Il présentait quelques taches au foie, et une autre au poumon, mais aucune trace de ce cancer de l’œsophage qui état censé l’avoir tué. Le Dr Meador fit ce commentaire à la télévision : « cet homme est mort avec le cancer, non du cancer. » de quoi Londe est-il mort, si ce n’est du cancer de l’œsophage ? Est-il mort parce qu’il croyait qu’il allait mourir ? ce cas hante encore le Dr Meador, trente ans après le décès de Londe : « je pensais qu’il avait le cancer. Il pensait en être atteint. Tout le monde autour de lui le pensait … ne lui aurai-je pas fait perdre espoir, d’une certaine manière ? » De tels cas de nocébos suggèrent que les médecins, les parents et les enseignants peuvent vous amener à perdre espoir en vous programmant à croire que vous n’avez aucun pouvoir.

Nos croyances positives et négatives affectent non seulement notre santé, mais aussi les autres aspects de notre vie. Vos croyances agissent comme les filtres d’un appareil-photo : elles changent votre façon de voir le monde. Et votre biologie s’adapte à vos croyances. Lorsque nous admettons réellement que nos croyances ont un tel pouvoir, nous détenons la clé de la liberté. Nous ne pouvons changer les matrices de notre code génétique, mais nous pouvons changer notre esprit…

(source : mediapart

  

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