Les autistes et aspies célèbres
Excentriques, bizarres, et déconcertants...
Les patients atteints du syndrome d’Asperger sont étonnants de par leur culture générale et leur intérêt dans un domaine spécifique dans lequel ils excellent.
Le SA n'est pas une maladie mentale d'origine psychologique : c'est un trouble du développement neurologique d'origine génétique.
Les principales perturbations des sujets atteints touchent la vie sociale, la compréhension et la communication. Ces troubles sont la conséquence d’une anomalie de fonctionnement des centres cérébraux dont la fonction est de rassembler les informations de l’environnement, de les décoder et de réagir de façon adaptée. Le sens des mots, la compréhension et la communication sont affectés. Le sujet ne parvient pas à décoder les messages qui lui arrivent (il paraît submergé par la «cacophonie » de l’environnement), ni à adresser clairement ses propres messages à ceux qui l’entourent.
Il est dispersé dans l’espace, déphasé dans le temps, dépassé par les échanges, et sa communication maladroite et hésitante se perd le plus souvent dans des tentatives avortées.
Pour être moins dispersé, il se concentre sur les détails ; pour être moins déphasé, il se complaît dans les routines ; ses échecs de communication avec les autres l’amènent à une concentration exclusive sur lui-même, sans pour autant le satisfaire (d’après G. LELORD).
Les atteintes peuvent être plus ou moins sévères selon les personnes.
(source : autisme-france)
Un guide de sécurité en ligne : Guide en ligne
Parmi les personnes célèbres, vivantes ou disparues, qui sont soupçonnées d'être aspergers ou autistes, nous retrouvons :
George Lucas | Woody Allen | Michel-Ange |
Daryl Hannah : actrice | Susanne Boyle : chanteuse | Adrian Lamo : Pirate informatique |
Gary Mckinnon : pirate informatique |
Bran Cohen : informaticien | Nico : chanteuse |
Ladyhawke : chanteuse | Craig Nicholls : chanteur et musicien | Daniel Tammet : écrivain, poète et linguiste anglais |
Kim Peek : américain ayant inspiré le personnage principal du film " Rain Man |
Satoshi Tajiri :Créateur des Pokémon. |
Dan Aykroyd : Acteur autiste |
Bill Gates : Créateur de Microsoft |
Mark Zuckerberg : Créateur de Facebook, aujourd'hui milliardaire. |
Marie Curie : Chercheuse |
Albert Einstein |
Alexander Graham Bell :Inventeur |
Thomas Edison : inventeur de l'ampoule. |
Vincent Van Gogh :Artiste peintre |
Andy Warhol : Artiste peintre | Virginia Woolf : écrivaine |
Bob Dylan : chanteur et compositeur |
Bobby Fisher :Champion d'échecs |
Glenn Gould : pianiste |
Wolfgang Amadeus Mozart | Isaac Newton | Marc Twain |
Alfred Hitchcock | Michael Jackson | Keanu Reeves |
steven spielberg | Léonard de Vinci | Jean Sébastien Bach |
Henri Ford |
Ludwig van Beethoven |
Stanley Kubrick |
...Aspie et célèbre, vous croyez cela possible?
Bien que le tempérament des autistes et des aspergers ne soit pas un synonyme spontané de recherche de la célébrité, certains se retrouvent sur des podiums, bien en vue. Bien sûr, à cause des contraintes sociales associées, la recherche volontaire de la gloire serait une source d'anxiété plutôt paralysante pour un autiste. Car la recherche d'attention et de grande visibilité n'est pas un trait asperger courant. Sa discrétion est proverbiale.
Malgré tout, l'autiste peut être un passionné jusqu'à l'expertise, principalement en ce qui concerne ses intérêts particuliers. Il arrive donc qu'un autiste se démarque par son travail minutieux ou son excellence dans sa sphère professionnelle, par des réussites brillantes et des talents exceptionnels. La personne sur le spectre autistique pourrait acquérir la notoriété par ses innovatrices inventions, ses découvertes scientifiques importantes, ou un travail artistique remarquable ressortant du lot. Le succès est donc parfois au rendez-vous.
De plus en plus, il y a des aspergers avoués
On constate depuis quelque temps que certaines personnalités publiques parlent plus ouvertement de leur affiliation avec le spectre autistique. Des parents d'enfants autistes, membres de la communauté artistique, racontent leur quotidien avec leur enfant différent dans les médias. Et puis, quelques aspergers parmi nos contemporains commencent à faire leur coming out. Il faut dire que de sortir d'un placard entrebâillé n'est pas aisé. L'extérieur peut paraître hostile. À la réaction de gens familiers lorsque les mots autistes ou aspergers s'échappent de nos lèvres, on sent parfois que la fuite vers le walk in le plus proche est la seule voie possible de survie. La méconnaissance de l'autisme, surtout dans ses formes les plus «allégées», est encore trop évidente. Il y a fort probablement des autistes connus qui ignorent leur état, et ce, même à un âge avancé de leur vie.
En décembre dernier, la chanteuse britannique Susan Boyle a annoncé au monde entier qu'elle avait été diagnostiquée avec le syndrome d'Asperger. Les médias en ont très fortement parlé durant la semaine qui a suivi. Évidemment, j'ai été bien ravie d'entendre un nom connu et voir les médias parler un peu de nous. Chaque annonce devient une petite brèche de plus dans le mur densément plâtré de l'ignorance. Des gens ont dû faire des recherches sur le web, intrigués par cette « maladie » inconnue. Les autistes connus permettent donc de faire connaître davantage l'autisme.
Parmi nos contemporains qui ont avoué être asperger et/ou autistes, nous retrouvons :
- Daryl Hannah (actrice) : à ma connaissance, elle a fait son coming-out deux fois. En premier il y a quelques années, puis tout récemment. Elle a avoué que les premières de films et la promotion de ces derniers étaient un véritable calvaire pour elle.
- Satoshi Tajiri (créateur des Pokémon)
- Dan Aykroyd (acteur). Certains ont pensé qu'il faisait une blague.
Aspies présumés, mais dont on doutera toujours
Dans la liste des aspergers et autistes de haut niveau présumés, il y a beaucoup de personnes qui sont décédées. La vérification exacte, le diagnostic précis selon les critères en vigueur sont donc impossibles. Mais dans la majorité des cas, leur nom est sorti et s'est accolé à l'étiquette d'autisme après des biographies ou des correspondances personnelles retrouvées qui rapportaient leur comportement, leur manière de communiquer et leur focalisation sur un sujet précis et obsessif.
J'ai visionné au canal Historia, il y a quelques mois, un documentaire intéressant sur Isaac Newton. Le documentaire faisait clairement le parallèle entre le comportement social de Newton et le syndrome d'Asperger, clairement nommé. Newton était obsédé par ses recherches et s'y consacrait jour et nuit, oubliant souvent de se nourrir et vivant en reclus. Cependant, le concept de partager ses découvertes au monde entier et de croquer dans le fruit juteux de la reconnaissance de son génie lui était complètement étranger. Il a fallu un autre scientifique, vantard et bourré d'un ego immense, pour faire sortir Newton de son labo. Comme cet autre scientifique faisait erreur, selon Newton, ce dernier a choisi de faire publiquement la correction des travaux erronés de son rival pour rétablir la vérité. C'est ainsi que l'on a eu le privilège de connaître ses découvertes. Le besoin autistique de vérité a pris le dessus!
Quand ça dérange monsieur et madame tout le monde...
J'ai remarqué qu'à l'annonce de la possibilité qu'un génie, qu'un artiste célèbre ou que toute autre tête pensante soit dans le «camp» autistique, certaines personnes non autistes se raidissent. Ces individus deviennent presque fâchés, semblant croire que nous cherchons à créer une élite autiste. Pourtant, nous avons des génies dans nos rangs. Il en va de même chez les personnes non autistes. D'ailleurs, on oublie trop souvent que chez les aspergers, le quotient intellectuel va de normal à supérieur.
Est-ce parce que nous sommes lourdement taxés d'être «inférieurs» et inadéquats? Sommes-nous dans une caste subalterne pour qui réussir quelque chose de viable serait uniquement le fruit d'un heureux hasard? Sommes-nous condamnés, dans l'opinion populaire, à demeurer la personne limitée et pas «normale»? Nous ne tentons pas de créer une élite ou une agressive invasion barbare. Nous cherchons seulement à être, à développer notre potentiel et à être fiers de nos réalisations. Des autistes et des aspergers talentueux, il y en aura d'autres. Nous en côtoyons probablement dans notre quotidien, en oubliant leurs forces et en focalisant sur leurs difficultés sociales et leur incapacité à partager leurs émotions intimes, comme la société attend d'eux. Nous les décentrons de leurs pensées pour les propulser de force dans le monde. Ces individus qui changeront quelque chose dans le monde, ils sont quelque part. C'est peut-être vous ou votre enfant. Qui sait? En tout cas, pour moi, les aspies célèbres sont des modèles de réussite et d'inspiration. Et pourquoi pas... de fierté!
(source : rencontresentreaspergers et 52semaspie)
Syndrome d'Asperger
Le syndrome d'Asperger est un trouble du spectre autistique qui se caractérise, comme les autres formes d'autisme, par des difficultés significatives dans les interactions sociales, associées à des intérêts restreints et descomportements répétés. Le langage et le développement cognitif sont cependant relativement préservés par rapport aux autres troubles du spectre autistique. Bien qu'elles ne soient pas retenues pour le diagnostic, une maladresse physique et une utilisation atypique du langage sont souvent rapportées.
Ce syndrome a été nommé d'après les travaux du pédiatre autrichien Hans Asperger qui décrit en 1943 des enfants chez lesquels on constate un déficit de communication non verbale, une diminution de l'empathie, et une maladresse physique. Ces travaux ne furent révélés qu'en 1981 par Lorna Wing, puis traduits en anglais par Uta Frith en 1991 et connaissent depuis une médiatisation importante.
La cause ou les causes exactes du syndrome d'Asperger sont encore inconnues. Certains chercheurs évoquent une cause génétique. La flore intestinale pourrait également être mise en cause. Cependant, les techniques d'imagerie cérébrale n'ont pas identifié de phénomène pathologique commun évident.
Lorsque le diagnostic est établi, une prise en charge pluridisciplinaire avec différentes techniques complémentaires est proposée. Cependant, l'efficacité de certaines interventions est difficile à estimer car les données sur le sujet sont encore limitées. La prise en charge est centrée sur les thérapies comportementales, qui se concentrent sur des déficits spécifiques : capacités de communications faibles, routines obsessionnelles et répétées, maladresse physique. La plupart des enfants s'améliorent quand ils deviennent adultes, mais des difficultés sociales et de communication peuvent persister.
Certains chercheurs comme Simon Baron-Cohen et des personnes atteintes du syndrome d'Asperger ont posé la question de savoir si le syndrome d'Asperger doit être considéré comme une différence plutôt que comme un handicap qu'il faut traiter ou guérir.
Les limitations handicapantes, socialement en particulier, sont associées à une singularité qui se révèle parfois être une compétence exceptionnelle.
Description
L'ensemble des troubles psychologiques liés à l'autisme reste difficile à définir et leur classification fait souvent l'objet de débats multidisciplinaires. Le syndrome d'Asperger est généralement reconnu comme faisant partie des troubles du spectre autistique qui est un ensemble de troubles psychologiques présentant des caractéristiques proches et difficilement dissociables (d'où l'utilisation du terme « spectre autistique »). Sont distingués au sein de ce spectre :
- l'autisme infantile,
- le syndrome d'Asperger,
- l'autisme atypique.
Ils sont caractérisés par des troubles de la communication et des interactions sociales qui perturbent le développement de l'individu et ils sont accompagnés de comportements et de centres d'intérêt restreints et répétitifs. Les classifications ont le mérite de permettre de poser un diagnostic le moins subjectivement possible. Elles ont l'inconvénient de ne pas prendre en compte toute la complexité de la personne et de son environnement (famille).
La Classification internationale des maladies publiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) codifie le syndrome d'Asperger (F84.5) et le désigne en tant que« syndrome de validité nosologique incertaine, caractérisé par une altération qualitative des interactions sociales réciproques, semblable à celle observée dans l'autisme, associée à un répertoire d'intérêts et d'activités restreints, stéréotypés et répétitifs. Il se différencie de l'autisme essentiellement par le fait qu'il ne s'accompagne pas d'un retard ou d'une déficience du langage ou du développement cognitif. » La plupart des sujets présentant ce trouble ont une intelligence normale, mais ils sont habituellement maladroits. Les anomalies persistent souvent à l'adolescence et à l'âge adulte et ne semblent guère influencées par l'environnement.
La psychopathie autistique et le trouble schizoïde de l'enfance peuvent être inclus. La schizophrénie simple , la personnalité anankastique , le trouble de l'attachement de l'enfance, le trouble obsessionnel compulsif et le trouble schizotypique doivent être exclus...
Diagnostic
Le syndrome d'Asperger est considéré comme se situant dans la partie haute du spectre des troubles autistiques, à la différence de l'autisme de Kanner, encore appelé autisme « classique ». La différence principale entre l'autisme de Kanner et le syndrome d'Asperger est l'absence de trouble du langage, ce qui facilite la prise en charge thérapeutique et éducative.
Au sein même de la partie haute du spectre autistique, il n'existe pas de consensus sur les critères qui distingueraient le syndrome d'Asperger de l'autisme de haut niveau, ni même sur la nécessité de distinguer autisme et syndrome d'Asperger. Dans un bon nombre de cas, il se révèle difficile de trancher entre l'autisme de haut niveau et le syndrome d'Asperger (ceci est par exemple le cas du conférencier et auteur de livres sur le syndrome d'Asperger, Stephen Shore). Les critères de distinction entre l'autisme de haut niveau et le syndrome d'Asperger pourraient être :
L'hyperacousie est présente avec une forte prévalence dans le syndrome d'Asperger.- un Asperger ne connaît pas de retard du langage, ce qui est le cas dans l'autisme de haut niveau ;
- un Asperger présente un QI verbal supérieur au QI performance, à l'inverse d'un autiste de haut niveau ;
- un individu atteint du syndrome d'Asperger souffrirait globalement moins de difficultés dans les interactions sociales ;
- le syndrome d'Asperger s'accompagne souvent de traits plus marqués tels que l'hypersensibilité à certains bruits ou aliments,dysgraphie, élocution très particulière (ton de la voix, prosodie, tendance au langage très formalisé même chez les enfants), propension aux routines répétitives et maladresse physique ;
- l'hyperacousie est présente dans 69 % des cas et les acouphènes dans 35 % des cas d'après une étude épidémiologique sur 55 patients. L'hypersensibilité auditive est donc un trouble fréquent dans le syndrome mais souvent non détecté et non pris en charge malgré l'existence de thérapies sonores.
Carol Gray et Tony Attwood ont proposé dans les années 1990 des critères de diagnostic, non reconnus officiellement, tenant compte des découvertes récentes.
La difficulté de reconnaître le syndrome d'Asperger réside dans le caractère invisible des troubles du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle, une spécificité soulignée par les psychologues suisses Elena Martignoli et Evelyne Thommen.
Causes
Les causes de l'autisme d'Asperger demeurent inconnues. En témoigne le récent rapport du comité de la revue scientifique de renommée mondiale Nature : Autism, the enigma. L'éditorial s'ouvre sur cette phrase : « Malgré les progrès réalisés, les efforts pour élucider comment les gènes et l'environnement influencent le développement de l'autisme sont encore loin d'atteindre leur but. »
Cerveau hypermasculin
En 2002, Simon Baron-Cohen publie un article qui sera traduit en français en 2004 sous le titre « L’autisme : une forme extrême du cerveau masculin ? ».
Il propose que le syndrome d'Asperger, et l'autisme de façon générale, serait la manifestation d'un « cerveau hypermasculin » (« « extreme male brain » theory of autism »).
Il s'appuie sur le principe d'une plus forte propension masculine à s'intéresser aux « systèmes mécaniques » qu'aux mécanismes de l'échange social. Une expérience montre par exemple qu'à l'âge d'un jour, les garçons s'intéressent plus aux représentations de systèmes mécaniques qu'aux représentations de visages, et inversement pour les filles.
Simon Baron-Cohen parle de cerveau masculin plus apte à « systémiser » et de cerveau féminin plus apte à « empathiser » ; et sur la base d'un questionnaire lié soit à l'un soit à l'autre, a réalisé des tests dont il ressort que, dans le cas du syndrome d'Asperger, l'empathisation apparait comme défaillante alors que la systémisation semble au contraire plus développée. C'est dans ce contexte qu'il parle de cerveau hypermasculin, et il explique que cette théorie vient concurrencer celle d'un faible niveau de cohérence centrale émise par Uta Frith en 1989 sur la base de leurs travaux communs.
Des études montrent que les enfants exposés à une concentration élevée de testostérone lors de la vie fœtale sont plus susceptibles de présenter des traits autistiques.
(source : wikipedia)
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