LES NANOBOTS
Des robots microscopiques
Les » nanobots » (nanorobots) détruisent efficacement les cellules cancéreuses. Les premiers essais humains ont été une réussite, sans aucun effet secondaire.« Ils s’infiltrent, passent le système immunitaire, délivrent le siRNA et les composants désassemblés qui en ressortent. »C ‘est le langage de Mark Davis, le directeur de l’équipe de recherches qui a créé la première armée de nanobots anti cancer au California Institute of technology.
Une étude sera bientôt publiée dans » Nature »expliquant que l’équipe de Davis « a découvert une manière propre et sure de délivrer des séquences ARNi à ces cellules cancéreuses. L’ARNi (des ARN interférants ) est une technique qui attaque un gène spécifique dans les cellules malignes, désactive les fonctions de l’intérieur et les tue»
Les robots d’attaque de 70 nanomètres(construit avec deux polymères à une protéine qui s’attache à la cellule cancéreuse), transporte un bout d’ARN qui s’appelle siRNA (Small Interfering RNAsoit, petits ARN interférants), stoppent la production d’une protéine, empêchant ainsi la cellule maligne de se nourrir jusqu’à ce qu’elle meurt.
« Une fois que les nanobots ont porté leur coup fatal,un nanoparticule se brise en petits morceaux qui sont ensuite éliminés du corps via l’urine ».L’exploit est que l’on peut envoyer autant de ces petits combattants que l’on veut et qu’ils trouveront toujours les cellules menaçantes pour les tuer tous azimuts et détruire la tumeur. Selon Davis, « ce qui est excitant, c’est que virtuellement, n’importe quel gène peut être visé maintenant.Chaque protéine peut être droguée. Mon espoir est de faire fondre les tumeurs pendant que les patients ont une qualité de vie supérieure. Et nous venons de faire un nouveau pas dans cette direction. »
Equipe Davis, continuez vos recherches, notre espoir est en vous!
Source: Gizmodo - 20minutes et suisse
La revue britannique New Scientist, dans son numéro du 28 février 2004, a annoncé que le chercheur américain Carlos Montemagno et ses collègues de l’université de Californie (Los Angeles) ont mis au point un nanorobot animé à partir d’un muscle cardiaque de rat.
Cette « machine », constituée d'un fil de silicium en arc de voûte au-dessous duquel sont attachées les fibres cardiaques, n'est pas plus épaisse qu’un cheveu humain. Ce nanorobot a pu ramper à une vitesse de l'ordre de 40 micromètres par seconde grâce au glucose, source d'énergie du muscle. En pliant et dépliant la voûte, la contraction et le relâchement des fibres musculaires permettent ainsi le mouvement. Les Nanites sont un concept de nanorobot que l'on retrouve fréquemment dans les univers de science-fiction. Des applications dans le domaine médical sont envisageables.
Par exemple, le système animé par des fibres musculaires pourrait aider les patients dont les nerfs phréniques sont endommagés, ayant donc du mal à respirer, à utiliser leurs propres fibres cardiaques, en forçant leur diaphragme à se contracter.
Placés dans le corps humain, ces bio-robots feraient fléchir un matériau piézo-électrique plutôt qu'un fil de silicium et l'émission de décharges de quelques millivolts stimulerait les nerfs phréniques. Parmi les plus intéressantes applications hypothétiques des nanorobots, on dénote la construction de nanomachines hypercomplexes et multifonctionnelles qui permettraient la reconstruction de tissus vivants par une simple injection sous-cutanée. Ces nanorobots, assez petits pour entrer dans une cellule vivante, pourraient remplacer ou réparer les organites, modifier les acides nucléiques donc le code génétique ou effectuer d’autres tâches impossibles sans une micro-chirurgie invasive. On peut aussi s'imaginer que les nanorobots pourraient guérir les cancers, en détruisant les cellules qui dégénèrent.
Réalisées à l'aide de petites chaînes d'ADN, des « machines » ainsi les appellent les deux équipes, indépendantes, qui les ont réalisées ont effectué des tâches précisément contrôlées. L'une a marché vers sa cible. L'autre était une véritable chaîne d'assemblage... En exploitant astucieusement les possibilités naturelles de recombinaison de l'ADN, on peut réaliser des structures moléculaires capables de réaliser certaines tâches : se mouvoir, se fixer, attraper quelque chose... L'idée n'est pas théorique et certains y travaillent depuis des années. On parle maintenant « d'origami ADN » pour désigner ces réalisations.
Au Caltech, Paul Rothemund s'est fait connaître par des constructions fantaisistes, en forme de smileys ou de carte des Amériques. Après avoir dessiné des dauphins en 2008, une équipe danoise a construit des nanoboîtes cubiques que l'on peut ouvrir et fermer. Aux Etats-Unis, deux groupes viennent simultanément de présenter des résultats étonnants, publiés dans la revue Nature. L'un, regroupant plusieurs équipes, dont l'une du CalTech, a réalisé un marcheur capable de suivre un trajet minutieusement préparé à l'avance. D'une taille de 4 nanomètres, ce robot puisque les chercheurs l'appellent ainsi est constitué d'une protéine (la streptavidine) solidement fixée à une autre molécule, la biotine (alias vitamine B8 ou H). Sur cette coenzyme bien connue en biologie moléculaire, quatre petits brins d'ADN sont ajoutés et jouent le rôle de pattes. Reste à faire fonctionner cette machine. « En robotique traditionnelle, c'est le robot lui-même qui embarque les informations nécessaires à son travail, explique Milan Stojanovic, l'un des auteurs de l'étude. Avec de simples molécules, ce n'est pas possible, d'où l'idée de placer l'information à l'extérieur. » En l'occurrence, il s'agit du support, une surface sur laquelle ont été déposés des brins d'ADN soigneusement choisis. L'équipe a ainsi pu réaliser une sorte de piste, avec un point de départ, un parcours et un point d'arrivée. (...)
Suite : futura-sciences
L'immortalité et les nanobots
Le désir d’immortalité, la quête du Graal et en attendant le progrès médical sont autant d’artifices et de douces rêvasseries pour nous donner une raison d’espérer que non, on ne finira pas sous terre, les couilles dévorées par des vers translucides dégoulinants, ou les cendres souillées, voguant au large, prises dans une flaque d’hydrogène consécutive au dégazage sauvage d’un pétrolier moisi. Au regard du passé, les évolutions en matière d’espérance de vie sont permanentes. Des démographes de notre époque ont établi que cette espérance de vie en question était de l’ordre de 25 ans au XVIIe et XVIIIe siècle, ce qui paraît tout bonnement hallucinant quand on sait qu’à peine deux cents années plus tard, une Jeanne Calmant cassait sa pipe à l’âge de 122 ans.
Pourtant, aux dires de certains illuminés, ce record de longévité humaine pourrait bien se révéler anecdotique d’ici une vingtaine d’années à peine grâce à la démocratisation des nanotechnologies. Et voilà qu’on reparle d’immortalité pour demain…
Les nanotechnologies au service de l’immortalité ?
Le vingtième siècle aura été extrêmement prolixe aussi bien au niveau du développement de l’informatique qu’en matière de génétique. Bien entendu, cette compréhension croissante de nos gènes constitue une conséquence directement imputable justement aux progrès informatiques. Ce constat doublé d’un optimisme prononcé pousse ainsi Raymond Kurzweil, un informaticien américain et expert auto-proclamé en matière de santé, intelligence artificielle, prospective et futurologie, à penser que d’ici une vingtaine d’années notre connaissance des nanotechnologies devrait nous permettre de pouvoir remplacer indéfiniment la plupart de nos organes défaillants et périssables. Selon lui, il serait même envisageable dès aujourd’hui de remplacer des pancréas ou réaliser des implants de neurones. Oui, Raymond est bien un furieux qui ne rigole pas.
En fait, selon la définition donnée par le site Futura Sciences, « les nanotechnologies et les nanosciences sont l’étude, la fabrication et la manipulation de structures, de dispositifs et de systèmes matériels à l’échelle de moins d’une quarantaine de nanomètres ». Croisant des disciplines scientifiques comme l’électronique, la mécanique, la chimie, l’optique, la biologie, elles consistent en résumé à manipuler des objets microscopiques dans l’optique de rendre le monde meilleur. En matière de santé, elles sont par exemple utilisées à ce jour dans certaines prothèses en métal. Du fait de leur taille infiniment petite, elles sont porteuses de grands espoirs en matière de lutte contre le cancer notamment, dans la mesure où elles pourraient permettre d’atteindre et traiter des zones théoriquement inaccessibles de l’extérieur. Pourtant, en raison de la grande méconnaissance des nombreux mécanismes qui leur sont inhérents à ce jour, les scientifiques et médecins font preuve de la plus grande retenue, les risques de prolifération et toxicité étant réévalués quasi quotidiennement.
Suite : abstrait-concret
Voir aussi :
Le transhumanisme, qu'est-ce que c'est ?
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